Le virus de la Grippe espagnole / aviaire

TRANSFERT.NET
16/10/2003 Ludovic Dupin
http://www.transfert.net/Le-Pentagone-ressuscite-le-virus

Le Pentagone ressuscite le virus de la grippe espagnole

Une initiative dangereuse et inutile, selon des virologues opposés aux armes biologiques

Une équipe de l’Institut de pathologie de l’armée américaine, dirigée par Jeffrey Taubenberger, est parvenue à recréer le virus de la grippe espagnole.. Très virulent, il est responsable d’au moins 20 millions de morts en Europe entre 1918 et 1919. La publication de la recette permettant de ramener à la vie le virus de la grippe espagnole dans les fameux Proceedings of the national academy of science (PNAS) a fait réagir de nombreux virologues. L’utilité de cette recherche et les dangers qu’elle représente sont durement critiqués.

"La recherche sur les mécanismes d’évolution de la grippe est très importante, mais ne nécessite en rien la recréation du virus mortel", contestent Jan Van Aken, chercheur à l’université de Hambourg, et Edward Hammond, professeur à l’université du Texas. Les deux scientifiques co-président Sunshine Project, une ONG qui lutte contre l’utilisation des biotechnologies à des fins militaires.

La grippe: recréer une menace

Pour Edward Hammond, "les risques d’une libération délibérée ou accidentelle du virus dans la nature par l’armée américaine auraient dû justifier l’interdiction de ces travaux."

L’armée américaine se défend en affirmant que les recherches sur la grippe espagnole permettent de tester l’efficacité des anti-virus contre ce dangereux pathogène. "La grippe espagnole est éradiquée. La création du virus, et donc d’une potentielle menace, uniquement pour tester des contre-mesures, n’a aucun sens. Il s’agit là d’un cercle vicieux", s’insurge Edward Hammond. Jan Van Aken renchérit : "S’il s’agit de développer des anti-virus contre d’autres formes de grippe, l’expérience sur la grippe espagnole est inutile, car le génome du virus est trop variable."

Mauvais exemple

Le dernier argument des chercheurs de l’armée américaine concerne la lutte contre le "bio-terrorisme". La grippe espagnole entraîne un taux de mortalité extrêmement élevé chez les personnes infectées. Le problème est de savoir si le risque d’une attaque par la grippe espagnole existe. A priori, les seuls à posséder un virus opérationnel sont... les Américains. Et les chances pour que ce virus soit dérobé sont minces. Edward Hammond, du Sunshine Project, remarque : "Nous ne savons pas si d’autres pays mènent également des recherches sur la grippe espagnole. Mais si tel est le cas, ils pourraient se servir de la publication de l’équipe de Taubenberger comme recette pour mener à bien leurs propres travaux..."

Pour l’heure, le virus de la grippe espagnole dort gentiment au fond d’un laboratoire de haute sécurité aux Etats-Unis. Mis à part un accident ou une malveillance, sa dissémination dans la nature est peu probable. Jan Van Aken souligne toutefois : "Si l’équipe de Jeffrey Taubenberger travaillait dans les mêmes conditions pour un laboratoire chinois, russe ou iranien, ses recherches seraient considérées par Washington comme un programme d’armement biologique illicite..." Les Etats-Unis de George W. Bush se veulent intransigeants avec les "états-voyous" qui mèneraient ce genre de recherches.

"L’armée américaine brevète des armes biologiques" (Transfert 13/05/03)
http://www.transfert.net/a8790

http://www.sciencepresse.qc.ca/node/15792
Chantal Legault, 23 janvier 2007

(Agence Science-Presse) - Des scientifiques canadiens ont infecté des singes macaques avec le virus de la grippe espagnole. Les poumons des singes étaient complètement détruits après quelques jours. Les chercheurs ont pu observer et mieux comprendre le remarquable pouvoir meurtrier de ce virus.

La grippe espagnole a tué près de 50 millions de personnes en 1918 et 1919. Près de 2% des gens infectés succombaient. Ce virus, comme plusieurs autres virus, s’était d’abord attaqué aux oiseaux (NDE: grippe aviaire) avant qu’une modification génétique lui permette d’infecter aussi les humains. La raison de sa virulence n’avait jamais été entièrement élucidée par les scientifiques.

Pour en savoir plus, un groupe de recherche dirigé par Darwyn Kobasa, chercheur à l’Agence de Santé Publique du Canada à Winnipeg, au Manitoba, a recréé, en laboratoire, une version du virus de la grippe espagnole et a infecté quelques singes. La création de ce fameux virus n’est pas nouvelle. En 2005, des scientifiques étaient parvenus à reconstruire le virus de la grippe espagnole en prélevant des fragments génétiques du cadavre d’une victime retrouvée enterrée dans le permafrost en Alaska.

Les symptômes apparaissent 24 heures après l’exposition au virus et entraînent la destruction rapide des tissus des poumons. Les victimes meurent littéralement noyées, les poumons gorgés de liquide et de sang.

Selon Darwyn Kobasa, le virus n’est pas directement responsable des lésions causées aux poumons. C’est la réponse immunitaire du corps à ce virus qui entraînerait les symptômes mortels.

Plusieurs scientifiques s’inquiètent des conséquences de la création et de l’expérimentation de virus reconstruits de la grippe espagnole en laboratoire. Et si ce virus tombait entre de mauvaises mains ?

Les scientifiques ont pu observer que les réactions immunitaires des humains infectés avec le H5N1, virus responsable de la grippe aviaire, étaient similaires à celles des primates infectés par le virus de 1918.

Le virus de l'ex grippe aviaire espagnole dort tranquillement dans un laboratoire aux Etats-Unis. Sauf accident ou malveillance, sa propagation dans la nature est bien entendu tout à fait improbable.

Le virus de la prochaine grippe espagnole aviaire et son vaccin dorment ils aussi dans un laboratoire ?

Un vaccin expérimental contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire

Erreur de manipulation ou expérience en laboratoire
Jeudi 05 Mars 2009 Un vaccin expérimental contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire
La presse candienne nous apprend, que lors d'expérimentation sur des vaccins, le virus de la grippe H3N2 a été contaminé par le virus H5N1 de la grippe aviaire, au risque de produire un virus hybride qui pourrait se transmettre à l'homme .

Cette manipulation a été faite dans les laboratoire Baxter en Autriche. Ce produit contaminé avait été envoyé à des sous traitants en Slovénie, en Allemagne et en République Tchèque, qui a découvert l'anomalie après avoir fait une injection sur des furets, qui en seraient morts .

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été alertée sur cette affaire, qui pourrait avoir des conséquences graves. Source: http://www.torontosun.com/news/canada/2009/02/27/8560781.html (anglais)

Lire aussi: Un club de milliardaires cherche à réduire la surpopulation