Le combat spirituel.

Ou : La manière biblique de lier et délier.

Article de Let Us Reason Ministries.

L'original anglais de cet article peut être consulté à l'adresse suivante :

http://www.letusreason.org/Pent13.htm

Reproduction autorisée, à condition qu'elle soit intégrale.

Note de l'Editeur : Cet article ne traite pas le problème de la délivrance individuelle. Il expose et dénonce certaines pratiques non bibliques concernant le combat spirituel en général.

 

Nous voyons beaucoup de monde aujourd'hui utiliser le fait de "lier" et de "délier" comme un exercice de leur autorité de Chrétiens sur Satan et les puissances démoniaques dans les lieux célestes. De nombreuses personnes sont convaincues de l'efficacité de cette pratique, en raison des résultats qu'elles obtiennent.

Les Chrétiens affirment qu'ils disposent de l'autorité et de la puissance de lier et de délier le diable et les démons. Certains affirment qu'ils peuvent aussi lier des maladies, comme le cancer, et délier les gens de l'emprise du diable et de ses œuvres, comme de la pauvreté par exemple.

Pourtant, après deux années de jeûne et de prière pour que les Olympiades Homosexuelles ne se déroulent pas au Canada, les Chrétiens de ce pays n'ont pas pu empêcher ces Jeux de se passer à Vancouver. En Avril 1991, David Wilkerson a écrit dans sa lettre de nouvelles : "Tous les efforts de l'Eglise américaine n'ont pas pu empêcher la sortie du film blasphématoire "La dernière tentation de Christ." Au cours des vingt-cinq dernières années, est-ce que l'Eglise a mis un terme à l'avortement ? Non ! C'est même pire qu'avant ! Il y a même des Chrétiens qui proclament qu'ils sont en train de conquérir le monde pour Christ ! Mais je ne connais pas encore un seul pays qu'ils aient conquis !"

On offre aujourd'hui toutes sortes de séminaires sur le combat spirituel. Toutes sortes de réunions de prières sont organisées pour entraîner l'Eglise à occuper ses positions, et à "reprendre ce qui lui appartient légalement." L'Eglise devient militante et cherche sérieusement à conquérir le terrain pour Christ. Toutes sortes de Chrétiens remplis de bonnes intentions sont formés à lutter pour débarrasser la société et nos villes du diable et du péché, en exerçant leur autorité et en faisant toutes sortes de prières, de déclarations et d'actions agressives. Ils exercent leur autorité biblique sur les démons en les liant, voire en injuriant les anges déchus et en les renvoyant dans l'abîme d'où ils sont sortis. En réalité, les démons ne viennent pas de l'abîme, et ne sont pas destinés à être jetés dans l'abîme, comme nous le verrons plus tard.

Ces pratiques s'appuient en particulier sur les passages suivants : Matthieu 12:29 et 18:18, et Marc 3:27.

Jésus a dit dans Matthieu 28:18-20 : "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." La toute-puissance appartient à Jésus. Elle ne nous appartient pas. Nous avons besoin d'être sous l'autorité du Seigneur pour pouvoir exercer la moindre autorité.

Certains utilisent aussi la "cartographie spirituelle" pour identifier les forteresses de Satan dans certaines régions. Cela consiste à dresser une carte géographique spéciale sur laquelle sont reportés les résultats de leurs recherches. Ceux qui sont impliqués dans ce mouvement font des recherches sur l'histoire des localités ou des régions, afin d'apprendre ce qui a pu leur attirer des malédictions ou des liens spirituels, comme la pratique de fausses religions. En connaissant les détails de l'histoire passée, ou des activités actuelles, les "combattants spirituels" peuvent apprendre comment lier efficacement les puissances qui contrôlent ces endroits.

On croit ainsi que des "esprits territoriaux" contrôlent des villes, des écoles, des dénominations, des religions, etc… Ces esprits territoriaux sont des principautés démoniaques de haut rang, qui "s'efforcent de maintenir en captivité spirituelle un grand nombre d'êtres humains" (selon Peter Wagner, dans son ouvrage : "Confronting The Powers, page 22 de l'édition américaine).

On utilise certaines méthodes, imitées par exemple de la prise de Jéricho, dans le livre de Josué. On imite ce que fit Josué, qui marcha avec les Hébreux autour de la cité, en soufflant dans des trompettes. Le septième jour, les murailles s'écroulèrent. Des Chrétiens font ainsi des "marches de prière," et poussent des cris contre l'ennemi, en chantant et en priant, jusqu'à ce que les murailles spirituelles dressées par l'ennemi s'écroulent.

Ces Chrétiens reçoivent aussi des "paroles de connaissance" directement de Dieu. Cela devient même un élément essentiel de la réussite de ce combat spirituel, sous peine de manquer le but recherché, c'est-à-dire lier les démons. Les guerriers spirituels sensibles à l'Esprit reçoivent ainsi la révélation des noms de ces démons, mais par des sources extra bibliques.

Les principaux promoteurs de ces marches de prières sont Steve Hawthorne et Graham Kendrick, organisateur des "marches pour Jésus." Ils appellent cela "faire des marches de prière," ou "prier sur le site" en toute connaissance spirituelle. Cela est même devenu une nouvelle sorte de cliché spirituel. Ceux qui ont reçu le discernement spirituel reçoivent des informations stratégiques directement du Saint-Esprit. On peut se demander comment on peut vérifier l'exactitude de ces révélations, si ce n'est par l'expérience.

Il n'y a certainement rien de mal à marcher et à prier. Mais c'est l'objectif de ces "marches de prière" qui en pervertit la signification. Ces marches de prière sont faites pour confronter l'ennemi, pour le repousser dans ses retranchements, et pour lier sa puissance, par le moyen des louanges et des chants de combat spirituel. On prétend que les démons ne peuvent pas supporter les louanges adressées à Dieu, et que cela les oblige à fuir.

Les Chrétiens sont entraînés dans des programmes intensifs, qui comportent différents niveaux stratégiques d'intercession et de prière. On leur apprend à s'adresser nommément à Satan et à ses démons. On détruit ensuite les forteresses bâties par l'ennemi, afin de purifier des villes et des régions entières de la présence du péché.

On utilise aussi une autre technique, qui consiste à pratiquer la repentance par identification. On confesse les péchés des ancêtres, ou les péchés que nos pères ont commis contre d'autres races, et on leur demande pardon à leur place. Par cette repentance ancestrale et l'intercession correspondante, on prétend effacer les péchés commis par les générations antérieures. On enseigne que cela doit être fait, pour que Dieu puisse pardonner ces péchés.

Dans l'un de ses ouvrages, un pasteur d'Hawaii se repent pour tous les Chrétiens qui l'ont précédé dans cette île, et qui ont offensé les Hawaiiens d'origine, d'une manière ou d'une autre, et il leur en demande pardon. Certes, cela procède d'une bonne intention. Mais nous ne devons pas oublier que le pardon concerne seulement les relations entre des individus. Un individu ne peut pas représenter une race entière. Un groupe d'individus ne peut pas représenter un autre groupe. Surtout quand ceux qui ont été offensés ne sont plus présents ou vivants pour pouvoir pardonner !

Au cours de ces sessions de combat spirituel, l'auditoire est appelé à participer activement. On invoque toutes sortes d'esprits, depuis les esprits d'adultère, de convoitise, d'homosexualité, jusqu'aux esprits d'alcoolisme et d'impureté sexuelle. Les émotions des participants sont surexcitées à la pensée des résultats qu'ils vont obtenir. Mais cela ne justifie aucunement les moyens employés, ni les résultats obtenus. En général, ces résultats sont nuls, si ce n'est le fait que les participants se sentent bien, ont le sentiment d'appartenir à une armée, apprécient l'esprit de camaraderie, et sont heureux d'avoir exercé leur autorité spirituelle sur l'ennemi.

Ces combattants croient qu'en agissant ainsi, ils vont dégager tous les obstacles à la prédication de l'Evangile. Il y a toutefois un problème théologique : les Chrétiens veulent reprendre eux-mêmes possession de la terre. Il s'agit en fait de la théologie de la restauration, qui n'a aucun fondement biblique. Ce n'est qu'au cours du Millénium que Christ Lui-même restaurera la terre. Il ne nous a pas donné l'autorité ou le pouvoir de le faire nous-mêmes maintenant.

Nous ne pourrons jamais christianiser le monde. Nous ne pouvons que convertir des individus à Christ. Nous le ferons non pas en liant des démons pour que ces individus soient libérés, mais en leur prêchant l'Evangile et en faisant d'eux des disciples.

Jésus a dit dans Marc 3:27 : "Personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison." Cela ne peut pas signifier que Jésus nous demande de commencer par lier Satan chaque fois que l'on veut annoncer l'Evangile quelque part, afin de balayer les obstacles. Car ni Jésus ni les apôtres ne l'ont fait. Nous ne pourrons pas empêcher les gens de pécher en liant les démons.

Certes, la prière peut conduire Dieu à accomplir des miracles. Mais nous n'avons pas l'autorité de faire ce que seul Dieu peut faire. Chaque être humain doit faire un choix personnel. Si quelqu'un ne veut pas être délivré, nous ne pouvons pas lui imposer de force sa délivrance, qu'il s'agisse d'une personne ou d'une ville.

Fondamentalement, le vrai combat spirituel concerne le combat que nous avons à mener, chacun d'entre nous, contre nos désirs de pécher, désirs que l'ennemi tente d'utiliser à son avantage. Il va s'efforcer d'annuler notre efficacité et de nous tenter, pour que nous marchions d'une manière contraire à la Parole de Dieu.

Si nous voulons bien étudier les Ecritures sans idée préconçue, nous devons nous rendre compte que notre prière ne doit s'adresser qu'à Dieu seul. Dans Galates 5:19-22, toutes les mauvaises œuvres de la chair sont à mettre sur le compte non pas des démons, mais de notre nature humaine déchue, qui s'exprime par la chair. Les démons peuvent certainement nous séduire et nous pousser à nous livrer aux mauvais désirs de la chair. Mais, si nous sommes honnêtes, nous ne devons pas chercher ailleurs qu'en nous-mêmes la cause de tous le mal que nous voyons dans le monde aujourd'hui.

Certes, la Bible dit que Satan est le prince de ce monde (Jean 12:31), le dieu de ce monde (2 Cor. 4:4) et le prince de la puissance de l'air (Ephésiens 2:2).

Mais cela ne nous autorise nullement à entrer dans un combat spirituel perverti, par lequel des Chrétiens croient libérer des villes, des groupes ethniques ou des régions entières de l'emprise des démons, en liant l'homme fort. Il est vrai que les religions sont le fruit d'une séduction spirituelle. Mais beaucoup d'entre elles ont été également inventées par l'imagination humaine. On n'est pas toujours nécessairement lié par des démons quand on est aveuglé à l'Evangile.

Selon la théologie païenne, quand un dieu gagnait un combat contre un autre dieu, il s'emparait de ses biens et de son territoire. Les Gnostiques croyaient aussi que l'on pouvait terrasser le démon principal qui contrôlait une région, afin de la gagner pour le Seigneur. Ils pensaient donc que les démons avaient construit des forteresses spirituelles dans les cieux, au-dessus de chaque ville.

Cela ressemble tout à fait à la philosophie qui sous-tend le Mouvement du Combat Spirituel, quand il s'agit de reconquérir par la force les villes pour Dieu. Dans la religion de Zoroastre, une religion persane gnostique, on croyait qu'il existait deux principaux dieux : "un dieu bon, qui contrôlait le monde spirituel, et un dieu mauvais, qui contrôlait le monde physique… On réglait le problème du mal en rendant le mauvais dieu (ou le diable) responsable de tout ce qui n'allait pas, et en ne considérant le dieu bon que comme une puissance équilibrante. On reste sur l'impression que ces deux dieux ont chacun la même puissance, qualitativement et quantitativement. Tout ce qui ne va pas dans notre monde est la faute du mauvais dieu. Et c'est à l'initié ou au croyant de faire en sorte que ce soit le dieu bon qui gagne" (The Agony of Deceit, Moody Press, page 133 de l'édition américaine).

Dans la religion des Vikings, Odin, le dieu principal, était un dieu bon. Chaque fois que quelque chose n'allait pas, c'était la faute du mauvais dieu, Loki. Aujourd'hui, beaucoup de Chrétiens pensent que Dieu est Celui qui leur fait toujours du bien et qui les conduit dans l'abondance, alors que le diable ne pense qu'à les dépouiller, à les faire souffrir et à s'opposer à leurs prières. La Bible nous enseigne pourtant que Dieu est aussi un destructeur, et qu'Il nous privera de certaines choses s'Il le juge bon. La situation n'est pas toujours aussi simple que certains voudraient le croire.

Dans Actes 17, Paul se trouve dans Athènes, une ville remplie d'idolâtrie, entièrement adonnée à l'idolâtrie. Comment agit-il dans cette situation ? Il ne s'est pas lancé dans des prières de combat spirituel contre Zeus et Apollon. Il n'a pas lié les esprits d'idolâtrie qui contrôlaient cette ville. Il est allé prêcher la parole à tous ceux qu'il pouvait rencontrer dans les synagogues ou sur la place publique. Il a fini par se trouver sur l'Aréopage, où il a défié toutes les philosophies de l'époque. Il a prêché l'Evangile, et leur a présenté à ses auditeurs l'enseignement de Christ d'une manière accessible à leur raison. Il leur a en particulier annoncé la résurrection, alors qu'il savait que ce serait quelque chose qu'ils auraient du mal à accepter. Puis il les a poussés à prendre une décision.

En quoi consiste réellement l'autorité du Chrétien ?

Dans la Bible, nous voyons Jésus, Paul et les soixante-dix disciples chasser les démons de gens qui n'étaient pas des Chrétiens. Dans Luc 10:19, Jésus donne aux 70 disciples autorité sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi. On voit de nombreux autres exemples de démons chassés, par exemple dans Matthieu 10:1, Marc 5:1-20 et 9:39-39, Luc 10:17, Actes 8:7 et 19:11-12.

"Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux" (Luc 10:19-20).

"Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier : Pourquoi n'avons-nous pu chasser cet esprit ? Il leur dit : Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière" (Marc 9:28-29). Bien qu'ils aient reçu autorité sur toute la puissance du malin, les disciples n'avaient pas pu chasser ce démon-là. Jésus leur dit que cette espèce de démon ne pouvait sortir que par la prière et le jeûne. Les disciples ne disposaient donc pas d'une toute-puissance automatique sur tous les démons, car certains ne sortent que par la prière et le jeûne. En d'autres termes, les disciples devaient continuer à dépendre de Dieu seul, et pas de l'autorité que Jésus leur avait donnée auparavant.

Il est donc clair que nous devons d'abord prier Dieu, sans commencer à lier ou à expulser les démons à coups de poings spirituels. Ce n'est pas nous qui avons toute autorité, c'est Jésus. Chasser les démons n'était pas le thème central du ministère des disciples. Quand les 70 disciples sont revenus de leur tournée, ayant usé de leur autorité, Jésus leur dit qu'ils devaient plutôt se réjouir d'avoir leurs noms inscrits dans les cieux. Leur ministère était plutôt de prêcher l'Evangile. C'est dans l'Evangile seul que réside la puissance de libérer les hommes. Dès que Christ vient habiter dans un homme, la puissance de l'ennemi est détruite dans cette vie (1 Jean 3:8).

Nous pouvons certainement chasser des démons. Cependant, Jésus a dit que si la maison était balayée et ornée, mais vide, la situation serait pire qu'auparavant, car l'ennemi reviendrait avec sept esprits plus méchants que lui (Matthieu 12:43-45). Jésus utilisait aussi cet exemple pour montrer ce qui allait arriver à la nation d'Israël si elle ne L'acceptait pas. Elle fut détruite et dispersée.

Comment devons-nous donc interpréter des passages comme Luc 10:19 ? Jacques nous dit que si nous sommes attaqués par l'ennemi, nous devons d'abord nous soumettre à Dieu, et résister au malin dans le Saint-Esprit. C'est alors que le diable s'enfuira. Si nous nous trouvons dans une désobéissance quelconque, nous devons d'abord nous soumettre à Dieu, puis résister au malin. L'ennemi ne pourra tenir, puisqu'il n'a plus aucune chose à laquelle s'accrocher dans notre vie.

Nous ne voyons jamais les apôtres commencer par chasser les démons avant d'entrer dans une ville nouvelle, ou à faire des réunions de prière pour abattre les forteresses démoniaques sur les villes, les peuples ou les religions. On ne voit pas même l'ombre d'un tel enseignement dans la Parole de Dieu.

Paul lui-même a été victime d'un ange de Satan. C'était cela son écharde dans la chair, dont il parle dans 2 Cor. 12:8. Cela aurait été l'occasion idéale pour qu'il exerce son autorité spirituelle sur Satan. Au lieu de cela, nous le voyons prier Dieu pour qu'Il lui enlève cette écharde. Paul n'a pas chassé ce démon. Il n'a pas cherché à savoir comment ce démon pouvait exercer son action. La réponse de Dieu lui a donné l'assurance que la grâce du Seigneur lui suffisait. Paul n'a jamais eu la pensée qu'il pouvait chasser ce démon. Une telle attitude serait-elle jugée acceptable par ceux qui sont engagés dans le combat spirituel aujourd'hui ? Je crois que non ! Nous pouvons aussi voir que ce démon ne se trouvait pas à l'intérieur de Paul, car, dans ce cas, il aurait eu besoin de délivrance. Nous pouvons être tentés, affligés, oppressés et même harcelés par l'ennemi, mais nous ne pouvons pas être possédés par lui quand nous sommes Chrétiens.

Ceux qui parlent de "lier" et de "délier" prennent donc ces deux termes hors de leur contexte biblique, et s'en servent pour entraîner dans des exercices spirituels les Chrétiens qui cherchent à avoir plus de puissance. Hélas, ce Mouvement a toujours du succès, et entraîne de nombreux Chrétiens dans des exercices spirituels futiles.

Certains de vous se souviennent peut-être de l'armée spirituelle de Larry Lea, il y a dix ans, lorsqu'il rassemblait 300.000 personnes pour le combat spirituel. Bien entendu, il en coûtait quand même 100 dollars par personne pour avoir le privilège d'appartenir à ce corps d'élite ! J'ai eu l'occasion de voir sur une cassette vidéo de quelle manière il leur apprenait à tirer leur épée spirituelle, pour lier et tailler en pièces l'ennemi, en faisant de grands moulinets avec leur épée. C'est de cette manière que le monde conduit ses batailles, sauf qu'en l'occurrence, ce combat était purement imaginaire. Pierre a bien tiré l'épée pour protéger Jésus lorsqu'on est venu L'arrêter, et il a emporté l'oreille du serviteur du Souverain Sacrificateur. Ce n'est pas un trophée trop intéressant, même dans une bataille charnelle ! Jésus lui a dit : "Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée" (Matthieu 26:52). Nous ne pouvons pas utiliser des méthodes charnelles pour gagner des batailles spirituelles.

Comment devons-nous donc exercer notre autorité sur Satan et ses démons dans le monde spirituel ?

Dans 2 Pierre 2:9-12, l'apôtre parle de ceux qui marchent selon la chair, et qui injurient les anges déchus. Ces anges sont supérieurs à nous. Nous ne devons ni les injurier ni les accuser. Même s'ils sont nos ennemis, nous devons continuer à les respecter, en raison de leur position.

Dans Jude 8-10, l'auteur décrit certaines personnes dans l'Eglise, qui méprisent l'autorité, et qui parlent mal de ceux à qui Dieu avait donné une position d'autorité. Ils se rebellent non seulement contre le gouvernement (à l'époque, c'était un gouvernement mondial unique), mais ils injurient aussi les gloires. La plupart des commentateurs disent qu'il s'agit des anges déchus, ce qui correspond le mieux au contexte : "Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime ! Eux, au contraire, ils parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent naturellement comme les brutes."

Pierre et Jude mentionnent donc tous deux les hommes qui n'ont aucun respect pour ceux qui occupent une position élevée, même s'il s'agit d'anges déchus qui seront jugés. Même l'archange Michel n'a pas porté contre Satan de jugement injurieux, mais s'est contenté de lui dire : "Que le Seigneur te réprime !" Satan est toujours une autorité du plus haut niveau. Michel ne lui a témoigné d'aucun manque de respect, bien que Satan soit son ennemi. Il a remis toute l'affaire entre les mains de Dieu, faisant confiance au Seigneur pour qu'Il S'interpose entre eux. Si un archange occupant la position de Michel reste prudent sur la manière de traiter son ennemi, à combien plus forte raison devrions-nous l'être !

Ceux qui parlent mal des anges déchus ne font que prouver qu'ils ne comprennent pas vraiment à qui ils ont affaire.

Pour résumer ce qui précède, nous pouvons dire que nous n'avons pas l'autorité d'enchaîner les démons ou de les chasser des villes. Ceux qui prétendent pouvoir le faire ne prouvent pas par leurs résultats qu'ils font un bon travail ! S'ils ont lié les démons, combien de temps les œuvres de ces derniers vont-elles continuer à se manifester ? Depuis le temps, tous les démons de la planète devraient être incarcérés depuis longtemps ! Qui est celui qui les libère tout le temps ?

La Bible nous dit que le monde va devenir de plus en plus mauvais, et que nous allons vivre des temps périlleux. Nous les vivons déjà, et nous ne pourrons pas les éviter. Tout cela aboutira à l'ouverture des sept sceaux, lorsque les jugements de Dieu s'abattront sur une humanité rebelle. Nous ne pouvons pas encore lier Satan. Il ne sera lié qu'au début du Millénium, par un ange bien précis qui l'enchaînera pour mille ans. Cela ne nous empêche pas de faire le bien, et d'être la lumière et le sel du monde, au milieu d'une société en voie de putréfaction.

Nous disposons cependant dès aujourd'hui de l'autorité et de la puissance nécessaires pour résister aux tentations et aux mensonges du diable, en nous soumettant à Dieu, en demeurant en Christ, et en nous revêtant de toute l'armure de Dieu (Ephésiens 6:12 et Jacques 4:7).

Nous sommes dans le monde. Mais si nous refusons son influence en obéissant à Jésus, le malin ne peut pas nous toucher. Dans Jean 17:15, Jésus prie que nous soyons préservés du malin. Nous pouvons résister à ses tentations, parce que Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Si nous marchons dans la lumière, nous avons le discernement pour déjouer ses plans. Le malin ne peut nous vaincre et nous garder captifs, parce que nous sommes dans cette lumière qui est dans le monde.

Ceux qui rendent les démons responsables des péchés qui les dominent doivent dépendre d'une personne "ointe" qui les délivrera de ces démons. Après avoir été délivrés, ils rentrent chez eux avec l'impression que leur problème a été réglé. Mais ils ne se rendent pas compte que la plupart de leurs problèmes viennent de leur nature de péché, qui demeure en eux. Que ce soit un "démon de tabac," de "mauvaise vue," ou simplement de convoitise, comme leur problème n'est pas réglé, et qu'il refait surface, les gens ont l'impression qu'ils sont attaqués par de nouveaux démons. Leur délivrance n'était qu'un placebo, qui ne résultait que de la puissance de la suggestion. Ils n'ont jamais traité la cause profonde de leur problème.

La Bible nous dit qu'aussi longtemps que nous serons dans notre corps, nous aurons à lutter contre notre ancienne nature, qui veut continuellement refaire surface. C'est la raison pour laquelle Paul nous demande de considérer notre vieux "moi" comme mort. Un démon ne peut jamais nous pousser à faire quoi que ce soit, sinon en s'appuyant sur ce qui existe déjà en nous, c'est-à-dire notre propre convoitise (Jacques 1:14-16).

Les partisans du combat spirituel utilisent l'exemple du Prince de Perse, dans le Livre de Daniel. Si nous étudions ce récit de plus près, nous voyons que nous ne pouvons pas l'interpréter comme un exemple de combat spirituel. Daniel n'a pas prié pour lier le Prince de Perse. Il ne savait même pas qu'il y avait un combat spirituel dans les lieux célestes. Il priait pour recevoir la révélation d'une prophétie. Il cherchait à connaître ce qu'il adviendrait pour son peuple. Ce Prince de Perse n'est pas tombé entre les mains de Daniel, ni dans celles de l'archange Michel. Personne ne l'a envoyé en enfer. Il a été remplacé par une autre autorité satanique, le Prince de Grèce (ou de Javan), qui était encore pire que lui. S'il s'agissait donc de lier des démons, comme le disent les adeptes du combat spirituel, ce fut un fiasco !

Quand Moïse a conquis les dieux de l'Egypte par la main de Yaweh, Israël a été délivré de l'oppression de Pharaon. Mais les Hébreux ne sont pas retournés en Egypte pour conquérir ce pays pour Dieu. Ils se sont dirigés vers la terre promise. C'est aussi ce que nous devons faire. Nos yeux doivent rester fixés sur notre patrie céleste, dont nous sommes les sujets. La domination de la terre ne doit pas nous concerner. Il est également important de noter que les Hébreux ont été libérés par le sang de l'agneau et par la Parole de Dieu. Ils ont fait confiance à ce que leur avait dit le Seigneur et à Sa promesse de protection.

"Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable" (1 Jean 3:8).

Remarquez que Jésus est venu pour détruire les œuvres du diable, et pas le diable lui-même. Satan a été vaincu à la croix : "Il (Jésus) a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix" (Col. 2:15). Le sort du diable et de ses anges est déjà scellé. Pourtant, Dieu leur permet d'exercer encore leur activité. Mais ils n'ont plus de pouvoir sur les Chrétiens. Le diable travaille dans les fils de la rébellion, et il continuera à le faire, jusqu'à ce qu'il soit enchaîné par Dieu, pas par nous.

Ce que la Bible entend par "lier et délier."

Afin de bien comprendre le sens réel de cette expression, nous devons étudier le passage où elle est employée pour la première fois, dans Matthieu 16:13-20. Rappelez-vous que tout passage de l'Ecriture doit être étudié dans son contexte, afin de bien comprendre l'intention originelle de l'auteur.

"Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples : Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ" (Matthieu 16:13-20).

Jésus demande d'abord à Ses disciples : "Qui dit-on que je suis ?" Pierre donne la réponse, parce qu'il avait reçu du Père la révélation que Jésus était le Messie, le Fils du Dieu Vivant.

Jésus déclare ensuite qu'Il bâtira Son Eglise sur la confession que Pierre vient de faire, c'est-à-dire celle de la divinité de Christ. C'est sur cette confession fondamentale que le Seigneur bâtit Son Eglise. Les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle.

C'est alors que le Seigneur parle de lier et de délier. Jésus S'adresse à Pierre, et lui donne les clefs du Royaume des cieux : "Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux."

Le fait de donner des clefs à quelqu'un signifie qu'on lui confie une tâche importante. Dans l'Ecriture, les clefs sont un symbole d'autorité et de puissance. Jésus confie à Pierre cette autorité, pour le rôle qu'il devra jouer au commencement de l'Eglise.

L'expression "lier et délier" était employée dans deux domaines : dans le domaine judiciaire, et dans le domaine législatif. "Lier," dans le domaine judiciaire, signifiait "punir." "Délier" signifiait "libérer de la punition." Dans le domaine législatif, "lier" signifiait "interdire," et "délier" signifiait "permettre."

Ces deux termes étaient aussi employés par les Rabbins, pour exprimer l'autorité dont ils disposaient pour interpréter les Ecritures. "Lier" signifiait "interdire quelque chose." "Délier" signifiait "permettre quelque chose." Par exemple, en ce qui concerne le fait de ramasser du bois le jour du sabbat, l'école de Shammei le "liait," c'est-à-dire l'interdisait, alors que l'école de Hillel le "déliait," c'est-à-dire le permettait. Les Pharisiens avaient recours à cette autorité législative pour interpréter les Ecritures, afin de permettre ce qui pouvait être interdit par une loi, ou interdire ce qu'une loi pouvait permettre. En agissant ainsi, ils voulaient affermir leur propre autorité, en ajoutant à l'Ecriture des lois nouvelles. Ces lois, faites par les hommes, sont devenues "la tradition des anciens."

Nous voyons Pierre faire usage des clefs au début du Livre des Actes, après la naissance de l'Eglise. Il a employé son autorité pour ouvrir la porte du Corps de Christ à trois groupes différents, à trois occasions différentes. Il a utilisé ces clefs de manière législative, en permettant ce qui était autrefois interdit, comme permettre aux Gentils d'entrer dans le Royaume de Dieu par la foi. Il avait reçu une autorité déléguée, une puissance qui se rapportait au Royaume des Cieux. Le symbole est celui d'une maison, dont les clefs sont utilisées pour ouvrir la porte de l'extérieur. Jésus a donné à Pierre et aux autres apôtres les clefs du Royaume des Cieux. Il voulait dire par là qu'Il allait les utiliser comme instruments pour ouvrir la porte de la foi au monde, d'abord pour prêcher l'Evangile aux Juifs, puis pour l'annoncer plus tard aux Gentils.

Le premier discours de Pierre aux Juifs, le jour de la Pentecôte, fait entrer 3.000 Juifs dans le salut (Actes 2:5-41). Les Juifs devaient recevoir l'Evangile les premiers, étant les branches naturelles de l'olivier. Mais l'Eglise qui était en train d'être formée devait comporter à la fois des Juifs et des Gentils convertis, pour constituer un seul corps (Ephésiens 2:14-17).

Ensuite, dans Actes 8:14-17, quand Philippe va annoncer l'Evangile aux Samaritains, c'est encore Pierre, en compagnie de Jean, qui vient leur imposer les mains pour qu'ils reçoivent l'Esprit.

Dans le sens juridique, Pierre a employé les clefs pour punir Ananias et Saphira, qui avaient menti au Saint-Esprit.

Pierre utilise encore les clefs dans un sens législatif, en "déliant" ce qui était lié, lorsqu'il reçoit sa vision, dans Actes 10:9-48. Le Seigneur lui a demandé de manger tous les animaux qui se trouvaient dans la nappe descendue du ciel. Pierre a d'abord refusé, parce que la loi de Moïse interdisait de manger des animaux impurs. Par trois fois, le Seigneur lui a demandé de les manger, en lui disant que ces animaux étaient purs à présent. Pierre se demanda ce que signifiait cette vision. Elle avait un double sens. Elle signifiait que les Chrétiens pouvaient à présent manger ce qui était interdit par la loi, et que les Gentils pouvaient entrer dans le peuple de Dieu. Pierre comprit que le Seigneur avait purifié par Son sang tout ce qui était impur.

Dans Actes 10:44-48, Pierre utilise donc l'autorité qui lui avait été conférée pour faire entrer les païens dans le Corps de Christ, en reconnaissant que Dieu les avait baptisés dans l'Esprit, comme les premiers disciples, le jour de la Pentecôte (voir 1 Cor. 12:13).

Aujourd'hui, utiliser les clefs pour lier et délier ne consiste pas à employer une formule magique de foi pour obtenir tout ce que l'on désire. On ne peut pas non plus utiliser les clefs pour lier les puissances des ténèbres, afin de répandre l'Evangile dans le monde sans rencontrer aucun obstacle démoniaque. Les apôtres ne l'ont jamais fait, et l'Ecriture ne l'enseigne pas. Certes, les Chrétiens ont reçu autorité sur les démons, dans un sens général. Mais ils exerçaient déjà cette autorité, avant que Pierre reçoive les clefs. On ne voit jamais des Chrétiens lier des démons territoriaux. Ils ne seront liés que dans le Millénium. Lorsque Christ a chassé la légion du démoniaque de Gadara, Il leur a permis d'aller dans un troupeau de porcs. Il ne les a pas envoyés dans l'abîme (Marc 5:1-13). (NdE : Il leur a même permis de demeurer dans cette région, comme les démons le Lui avaient demandé).

Même dans le langage courant des Juifs, à cette époque, "lier et délier" signifiaient "interdire et permettre." Déclarer qu'une chose était illégale ou interdite revenait à "lier." Déclarer qu'une chose était légale ou permise revenait à "délier."

Le peuple incrédule d'Israël a été dépouillé de son autorité, qui a été donnée aux apôtres. Certaines choses interdites par la loi de Moïse sont à présent permises aux Chrétiens, comme le fait de manger certains aliments. En revanche, d'autres choses permises sous la loi sont à présent interdites. Par exemple, les Gentils convertis doivent "s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang" (Actes 15:20). Ce n'est pas Pierre qui a décidé cela tout seul, mais tout le collège des apôtres. Ils ont organisé l'Eglise sous la direction du Saint-Esprit, et ont déclaré ce qui devait être observé et ce qui devait être évité. Ils inscrivirent ces règles nouvelles dans les Actes et dans les épîtres.

Jésus-Christ a ensuite donné aux douze le pouvoir de lier et de délier, dans Matthieu 18:18-20 : "Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux."

Nous voyons dans ce passage que le fait de lier et de délier quoi que ce soit s'effectue lorsque deux ou trois Chrétiens, sur la terre, s'accordent dans leur cœur et s'assemblent au nom de Jésus pour demander au Père de leur accorder quelque chose. Le contexte de ce passage est celui de la réconciliation et du pardon. Lorsque deux ou trois Chrétiens ne sont plus en communion parce que l'un a offensé l'autre, ils doivent se pardonner mutuellement et se réconcilier. C'est pour cela que Jésus mentionne les deux ou trois témoins de Matthieu 18:16. Si aucune réconciliation n'est possible, on doit alors "lier," au sens juridique, c'est-à-dire punir, et exclure de la communion fraternelle (verset 17).

Autres exemples donnés dans l'Ecriture.

Dans Esaïe 22:22, Eliakim reçoit la clef de la Maison de David. "Lier" et "délier" faisaient partie des fonctions du gardien du seuil, du portier, ou de l'économe. Le sacrificateur avait les clefs qui lui permettraient d'entrer dans le Temple et d'avoir accès à la présence de Dieu.

Dans Matthieu 16, Jésus promet à Pierre de lui donner les clefs du Royaume. Il parle au futur. Cela signifie qu'après Sa résurrection et Son ascension, Il allait faire des dons aux hommes (Ephésiens 4:8). Il a donné le pouvoir de lier et de délier à Pierre et aux apôtres.

Il s'agit d'un pouvoir spirituel délégué. L'image est celle de clefs qui sont utilisées pour ouvrir un bâtiment de l'extérieur. Jésus a donné à Pierre les clefs du Royaume des Cieux. Cela signifie que Pierre allait être un instrument pour ouvrir la porte de la foi aux hommes. Il devait tout d'abord prêcher l'Evangile aux Juifs, puis aux Gentils. Cette porte est toujours ouverte, car l'Evangile continue à être prêché dans le monde entier.

Dans Apocalypse 3:7, Jésus S'adresse à l'église fidèle de Philadelphie. Il affirme qu'Il détient la clef de David, c'est-à-dire l'autorité (Esaïe 9:6-7). Il peut donc ouvrir et fermer des portes pour Ses Eglises, au sens législatif de cette expression. Dans Apocalypse 1:18, Jésus dit qu'Il détient les clefs de la mort et du séjour des morts. Il a donc autorité sur la vie et la mort. C'est Lui qui juge les intentions du cœur (Apoc. 1:18 et 3:7). Il détient également les clefs du Royaume des Cieux, qu'Il a données à Pierre et à d'autres, dans leur fonction de portiers.

Dans Matthieu 28:18, nous lisons que toute autorité a été donnée à Jésus. Il est la Tête de l'Eglise et le Seigneur de l'Univers.

Dans Apocalypse 20:1-3, nous voyons Satan lié par un ange pendant mille ans, après le retour du Seigneur. Cet ange détient la clef de l'abîme. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas lier l'activité de Satan. Cela ne sera possible qu'après le retour du Seigneur, par l'autorité d'un ange particulier, agissant en vertu d'un pouvoir judiciaire.

Dans Matthieu 18:15-20, nous trouvons un autre texte mentionnant le fait de lier et délier. Ce passage concerne la discipline dans l'Eglise. Cette manière particulière de lier et de délier est toujours valable pour l'Eglise aujourd'hui. Pierre, l'un des principaux anciens, avait reçu cette autorité, compte tenu de sa fonction et de sa position dans l'Eglise.

Dans ce passage, nous voyons le cas d'un frère qui a offensé un autre frère. L'offensé doit tout d'abord aller trouver seul son offenseur. Si ce dernier ne veut rien entendre, ni s'accorder avec son frère, celui-ci doit alors revenir le voir avec deux ou trois témoins, afin de régler l'affaire. Si l'offenseur ne veut pas écouter, il doit être soumis à la discipline de l'Eglise, et subir une excommunication, jusqu'à ce qu'il y ait une réconciliation. Cette réconciliation doit s'effectuer selon une succession d'étapes. Le but est toujours d'obtenir une restauration.

Les versets 18 à 20 parlent de deux ou trois qui sont unis dans le cœur pour demander une chose quelconque au Père, au Nom de Jésus. Le contexte est celui d'une réconciliation entre frères. Jésus est alors au milieu d'eux, en tant que Conseiller et Pacificateur. Si vous êtes assemblés en Son Nom, Sa volonté est de faire régner la paix en toutes situations. Aujourd'hui, l'Eglise ne peut lier et délier que dans un sens judiciaire, dans une situation de discipline. Cela ne signifie pas qu'elle doit courir derrière les démons comme un chasseur de fantômes !

Dans Jean 20:23, Jésus confère aussi aux apôtres une autorité spirituelle. Les apôtres doivent déclarer quelque chose qui est en accord avec l'œuvre du Saint-Esprit dans la vie d'un pécheur. Le contexte est celui du salut. S'appuyant sur les promesses de Christ, les disciples peuvent déclarer à ceux qui croient et qui se repentent qu'ils ont bien obtenu le salut. Ils acceptent alors comme membres de l'Eglise ceux qui ont reçu Christ et qui sont devenus membres de Son Corps. Cela peut aussi concerner le fait de réintégrer dans l'Eglise ceux qui avaient été excommuniés, ou de les maintenir sous la discipline.

Lier et délier concerne donc l'autorité et le pouvoir que Christ a donnés aux premiers disciples, pour qu'ils utilisent les clefs, en liant et en déliant, en remettant les péchés et en les retenant. Ce pouvoir n'est pas réservé à un groupe d'élite de conducteurs spirituels. Il est conféré à tous ceux qui sont nés de nouveau par le Saint-Esprit et par la foi en Christ.

Un autre passage se trouve dans 2 Corinthiens 10 : 4-5 : "Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ."

Nos armes sont la prière et la Parole. Si nous les employons correctement, les murailles s'écrouleront. Ces forteresses sont les raisonnements qui s'opposent à la vérité de Christ et de Sa Parole. Ces murailles sont construites par les fausses idéologies et philosophies qui retiennent les gens captifs. En d'autres termes, il s'agit de tout ce qui n'est pas conforme à la vérité, aux fausses manières de penser et aux vaines imaginations qui retiennent les gens captifs.

Il s'agit de tout ce qui constitue la fausse spiritualité, la sensualité et toutes les œuvres de la chair, ainsi que les fausses théories, comme celle de l'évolution, ou les fausses doctrines, comme celle qui affirme que la mort n'est qu'une transition vers des domaines plus élevés, ou celle qui dit que nous sommes tous bons et que nous irons tous au ciel.

Ces forteresses de l'ennemi sont renversées par la Parole de Vérité. Quand on annonce l'Evangile et qu'on l'oppose à toutes les pensées contraires à la Parole de Dieu, comme lorsque Paul raisonnait avec les Juifs à partir de l'Ecriture, on amène toute pensée captive à l'obéissance de Christ. C'est dans l'Evangile seul que nous devons tirer nos arguments. Toute la puissance de l'ennemi s'appuie sur des mensonges que les hommes considèrent comme la vérité. Toutes les philosophies actuelles et les idées de notre temps, que le monde considère comme vraies, sont dénoncées par la vérité éternelle de Dieu comme n'étant que des pensées humaines. Tout mensonge apparaît comme tel à la claire lumière de la Parole de Dieu. L'Evangile est voilé pour ceux qui périssent (2 Cor. 11:14). Il nous appartient d'en connaître le sens.

C'est la vérité de la Parole de Dieu qui permet de renverser les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu. Ce travail peut également être effectué en nous-mêmes, à mesure que nous obéissons à la Parole. Des choses que nous pensions vraies, ou que nous pratiquions, nous sont révélées comme étant contraires à la Parole de Dieu. Elles sont renversées dans notre vie, à mesure que nous obéissons à la vérité. Cela revient à dire qu'à mesure que vous surmontez votre désobéissance, vous punissez votre vieille nature par votre obéissance. Vous apprenez à la contrôler, au lieu de la laisser dominer sur vous.

Un autre passage nous parle du combat spirituel qui se déroule pour le contrôle de nos sentiments et de nos pensées, que nous le sachions ou non. Il s'agit d'Ephésiens 6:12 : "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes."

Les esprits séducteurs exercent leur influence à partir du monde spirituel. Ce sont les mêmes esprits qui peuvent influencer les médiums et leur donner des révélations, pousser quelqu'un au suicide, ou répandre des fausses doctrines. Un esprit est caractérisé non pas par son nom, mais par son activité.

L'esprit d'un homme est mort, c'est-à-dire sans relation personnelle avec Dieu, tant qu'il n'est pas passé par une nouvelle naissance, par la foi en Christ et l'action purificatrice de Son sang. Cet esprit humain peut toutefois être très vivant dans ses contacts avec le monde spirituel, ou avec des esprits qui veulent lui faire croire qu'il est en contact avec Dieu.

Les "dominations" (archaï) ont autorité sur les nations. Les "autorités" (dunameis) sont des anges de Satan investis d'une certaine autorité. Les "princes de ce monde de ténèbres" sont des puissances spirituelles qui influencent le système mondial. Les "esprits méchants dans les lieux célestes" constituent les troupes spirituelles de Satan, organisées de manière militaire.

Ceux qui sont engagés dans le combat spirituel utilisent à tort le passage de 2 Corinthiens 10:4-5 pour enseigner comment renverser les forteresses démoniaques. Nous ne pouvons pas interpréter ce texte de cette manière.

La stratégie biblique du combat spirituel.

Ephésiens 6:12 nous révèle que nous avons à combattre un ennemi invisible organisé sur le modèle d'une armée, qui s'oppose à l'humanité, et tout particulièrement aux Chrétiens. Toutefois, si nous lisons ce passage dans son contexte, nous voyons au verset 13 que nous devons nous revêtir de toute l'armure de Dieu, pour pouvoir tenir ferme dans le mauvais jour. Nous devons combattre sur trois fronts : celui du monde (l'amour du monde), celui de la chair (les désirs de la chair), et celui du diable (avec ses séductions et ses tentations). L'ennemi nous épie et nous suit à la trace en cachette. Mais il perd son influence quand il est découvert et quand ses œuvres sont mises au grand jour.

L'ennemi nous attaquera lorsque nous sommes dans nos moments de plus grande faiblesse. Prenez l'exemple de Jésus. Après 40 jours de jeûne, Il eut faim. En d'autres termes, Il aurait pu mourir de faim s'Il n'avait rien mangé. Le diable attendit cet instant pour lancer son attaque. Lorsque Jésus fut tenté par le diable, Il lui résista en lui citant un passage de l'Ecriture approprié. Il anéantit les mensonges du diable en leur opposant la vérité correspondante. Pour avoir la victoire, nous avons besoin d'avoir une compréhension pratique de la Parole de Dieu. Jésus résista par trois fois à l'ennemi en lui citant des passages de l'Ecriture adaptés à chaque tentation. Lorsque Jésus fut mis au défi de répondre aux questions des Sadducéens, Il leur répondit en citant avec autorité l'Ecriture. Il leur dit : "Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu" (Matthieu 22:29).

C'est exactement ce que Paul veut dire lorsqu'il nous demande de nous revêtir de l'armure de Dieu. Nous avons besoin d'être fidèles dans notre marche chrétienne, en pratiquant l'obéissance. Sinon, nous ne serons pas capables de tenir ferme quand viendra le mauvais jour. Personne ne peut apprendre à combattre en un seul jour. Nous avons besoin d'être conséquents dans notre résistance à l'ennemi, sinon nous battrons en retraite au premier combat sérieux. Comme il est écrit dans le livre du prophète Jérémie : "Si tu cours avec des piétons et qu'ils te fatiguent, Comment pourras-tu lutter avec des chevaux ?" (Jér. 12:5).

"Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin" (1 Jean 2:14). Si la Parole de Dieu demeure continuellement en nous, nous serons édifiés, et nous développerons nos muscles spirituels.

L'armure de Dieu décrite dans Ephésiens 6 nous parle de Christ et de l'Ecriture. Nous devons nous équiper complètement pour la bataille, et ne pas aller au combat avec juste quelques pièces de l'armure. Nous devons être entièrement équipés chaque jour, puissants dans le Seigneur, par Sa force toute puissante. Remarquez que c'est en Lui que nous nous fortifions, et non en nous-mêmes.

Toutes les pièces de l'armure sont nécessaires au soldat pour qu'il puisse être vainqueur dans la bataille. "Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable" (verset 11). Paul répète que nous devons être capables de tenir ferme, ce qui nous montre l'importance de cette attitude. "C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté" (verset 13). Quel est ce mauvais jour ? C'est le jour où Satan vous attaque par ses tentations, le jour où vous êtes assailli. Paul répète au début du verset 14 : "Tenez donc ferme."

Le combat dont il est parlé dans ce passage n'est pas mené contre un homme, mais contre des esprits. Nous ne devons pas combattre des esprits comme nous combattrions des hommes, avec de grands moulinets de notre épée pour tenter de porter un coup mortel aux démons. Notre combat est mené en tenant ferme et en résistant à l'ennemi. L'élément essentiel du combat est d'opposer la vérité aux mensonges de l'ennemi. "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme" (1 Pie. 5:8-9). Nous prononçons la Parole écrite, dans notre cœur, ou à haute voix si cela est nécessaire. Elle devient alors une Parole qui s'applique immédiatement à notre vie.

L'armure décrite par Paul évoque l'image d'un soldat romain. Il nous présente un soldat romain du premier siècle, prêt à s'engager dans une bataille contre son ennemi. Paul s'efforce de nous montrer l'image d'un combat réel contre notre ennemi qui veut attaquer notre vie. Lorsque les soldats romains s'engageaient dans le combat, ils ne rompaient pas les rangs, et leurs boucliers étaient soudés les uns aux autres pendant qu'ils avançaient contre l'ennemi. Cette tactique les rendait invincibles lorsqu'ils partaient à l'assaut de l'ennemi dans la bataille.

Paul utilise l'image de l'armure du soldat romain de manière allégorique, pour représenter l'armure spirituelle dont nous devons être revêtus en tant que Chrétiens. Certaines armes du soldat romain sont omises, comme la lance. Car nous devons combattre la plupart de nos batailles de Chrétiens sur un plan individuel, dans notre vie privée, alors que nous sommes seuls. Dieu veut former le caractère individuel de chaque Chrétien.

Se revêtir de l'armure de Dieu consiste à comprendre l'Ecriture, et à l'appliquer de manière pratique dans notre vie.

  1. La ceinture de la vérité. Nous devons avoir une attitude d'honnêteté et d'intégrité. La vérité est la Parole de Dieu. C'est aussi Jésus. La vérité est notre fondement. Tout ce que fait un Chrétien doit être fondé sur la vérité, qui consiste à appliquer la Parole de Dieu dans notre vie. Si nous marchons dans la vérité, l'ennemi ne pourra pas nous entraîner dans ses voies. Toutes nos voies doivent être dans la vérité, afin que nous puissions être prêts à utiliser la Parole dans toute situation qui pourrait être contraire aux voies de Dieu.
  2. La cuirasse de la justice est notre dispositif de protection. La cuirasse protège nos organes vitaux. Satan nous attaque souvent dans le domaine de la justice, en nous accusant de ne pas être justes. Nous nous appuyons sur les mérites de Jésus, et nous ne comptons pas sur notre propre justice. Personne ne peut être juste de sa propre justice. Nous sommes revêtus de la justice de Christ (Esaïe 59:17, Phil. 3:9, 2 Cor. 5:21). Nous occupons une position de justice, et nous sommes chaque jour conformés au Fils de Dieu, qui nous sanctifie de manière pratique. Si nous faisons ce qui nous est demandé, même lorsque nous chutons, l'ennemi ne peut pas nous culpabiliser. Si nous nous reposons sur les mérites du Seigneur Jésus, nous n'aurons pas besoin de nous punir pour nos manquements.
  3. Les sandales du zèle doivent chausser nos pieds, qui doivent être prêts à aller porter l'Evangile de paix. Nous devons être des serviteurs de notre Seigneur, étant morts à nos motivations personnelles, et vivant pour satisfaire les Siennes. Le soldat romain portait des sandales spéciales, qui lui donnaient la sécurité sur le champ de bataille. Cela fait référence à Romains 10:15 : "Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !" C'est l'une des raisons pour lesquelles notre vie pratique avec le Seigneur n'a rien à voir avec le fait de lier et de délier. Nous n'apportons l'Evangile qu'à ceux qui ont besoin d'être sauvés. Nous ne témoignons pas aux anges déchus (Esaïe 52:7). L'Evangile doit devenir notre propriété. Paul disait : "Selon mon Evangile…" (Rom. 2:16). Nous sommes ambassadeurs de Christ pour exhorter les hommes à faire la paix avec Dieu (2 Cor. 5:18-21).
  4. Le bouclier de la foi. Il nous protège des traits enflammés de l'ennemi. Il s'agissait d'un bouclier assez grand pour protéger tout le corps. Le diable nous envoie toutes sortes de pensées pour nous pousser à pécher. Quand nous péchons, il nous met sous la condamnation, et nous fait croire que nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu, parce qu'Il ne nous pardonnera pas. Faisons confiance à Christ, sachant qu'Il est avec nous, et qu'Il intercède en notre faveur. Ses promesses sont vraies. Ne laissons pas les mensonges de l'ennemi nous atteindre (Genèse 15:1-6). Apprenons à orienter notre bouclier dans la bonne direction. Cela signifie que nous devons faire face à l'ennemi, et ne pas lui tourner le dos. Si nous apprenons à faire confiance à Dieu alors que toute voie humaine semble bouchée, l'ennemi ne parviendra pas à planter en nous ses semences de doute et de désespoir. Elles seront arrêtées par notre bouclier.
  5. Le casque du salut. Nous devons savoir d'où nous venons et où nous allons. Notre avenir est garanti. Le casque doit protéger nos pensées. Nous ne devons pas oublier que nous sommes en Christ, et nous ne devons pas quitter le terrain de la foi. Si nous doutons dans nos pensées, cela aura une influence négative sur notre marche et sur notre comportement dans le combat. Nos pensées sont souvent attaquées par des pensées de condamnation. L'ennemi veut nous faire douter de notre salut, ou nous faire croire que nous ne sommes pas assez bons. Quand nous avons une juste connaissance de notre relation avec Jésus, cela nous permet de repousser toutes les questions qui essayent de pénétrer dans nos pensées, pour introduire en nous la culpabilité (Esaïe 59:17). Nous tenons ferme dans l'Evangile et dans la vérité du Seigneur.
  6. L'épée de l'Esprit. C'est notre arme offensive pour vaincre dans le combat. Nous devons nous rappeler les promesses du Seigneur, et toute parole applicable à notre situation immédiate. Les vérités éternelles de Dieu doivent être opposées à tout ce qui leur est contraire, afin de détruire tous les faux arguments qui se déguisent en vérités spirituelles. La Parole de Dieu peut trancher et révéler toutes choses (Hébreux 4:12). Elle accomplira son ministère dans notre vie, si nous apprenons à l'employer avec habileté et dans la foi. Lorsque nous sommes défiés par les philosophies et la culture du monde qui nous entoure, c'est la Parole de Dieu qui peut les corriger. Toute la Parole de Dieu est à notre disposition, pour toutes les situations. Nous devons être dans le monde chaque jour, pour mener les combats qui peuvent se présenter à tout moment. Si vous êtes un piètre lecteur de la Bible, et si votre compréhension spirituelle est déficiente, vous marcherez dans la défaite. Nous devons appliquer toutes les connaissances que nous recevons dans notre marche pratique.
  7. Nous devons faire par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications, pour les autres et pour nous-mêmes, étant toujours prêts à prier le Seigneur à la moindre occasion, afin de ne pas nous appuyer sur nos propres forces. C'est un moyen de défense. Si quelqu'un nous demande de ne pas prier, c'est exactement ce que nous ne devons pas faire ! Jésus a dit : "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation" (Mat. 26:41). Un manque de prière aboutit à un manque de puissance. C'est le meilleur moyen d'être vaincu ! Nous devons nous entraîner à être toujours dans une attitude de prière, afin de dépendre complètement de Dieu. Il existe toutes sortes de prières adressées à Dieu. Les termes peuvent changer, mais le principe reste le même : être toujours tourné vers Dieu et dépendre toujours de Lui.

Résumé :

  1. Revêtez-vous chaque jour de toute l'armure de Dieu (Ephésiens 6:11-18). Vous le ferez en lisant la Parole de Dieu, en connaissant Christ et en obéissant à Ses enseignements. Lorsque nous occupons notre position en Christ, nous sommes victorieux. Il combat pour nous, et nous sommes fermes en Lui.
  2. Soyons sobres, et prenons garde à Satan et à ses ruses (2 Pierre 5:8-9). Surveillons notre ennemi, et soyons prêts à affronter ses attaques et à contrer tout ce qu'il fait pour nous distraire. Il se montre très discret à certains moments, et très actif à d'autres moments.
  3. Ne donnez aucune place à Satan (Ephésiens 4:27 et Jacques 4:7). Résistez à ses tentations dès que vous les découvrez dans vos pensées. N'ignorez pas les stratagèmes de Satan, ses plans et son désir de tromper et de séduire (2 Cor. 2:11). Evitez de vous engager dans des situations où vous savez que vous êtes faibles. Entraînez-vous à vous concentrer sur Christ et sur Sa Parole.
  4. Nous avons la victoire sur Satan en nous appuyant sur la Parole de Dieu et sur la puissance du Saint-Esprit, qui nous fortifie dans nos points faibles (Matthieu 1:11 et 1 Jean 2:14).
  5. Nous avons la victoire sur Satan par le sang de Jésus et par la parole de notre témoignage (Apoc. 12:11). Satan ne peut pas nous ébranler si nous tenons fermes à Christ par la foi. Ayez une pleine assurance du changement qui s'est passé dans votre vie, et confiez-vous dans la promesse de votre purification par le Seigneur.
  6. Nous avons la victoire sur Satan dans le nom de Jésus-Christ, et par Ses mérites (Ephésiens 2:20-22). C'est notre position en Christ qui nous donne la victoire. Sachez quelle est votre position en Lui, et ne combattez pas en vous appuyant sur vos propres forces.
  7. Veillez et priez, afin de ne pas tomber dans la tentation (Matthieu 28:41 et 6:13). Nous devons marcher avec prudence, sachant que le malin nous entoure, et qu'il peut nous influencer et affecter notre vie spirituelle.
  8. Connaissant votre position en Christ, ne comptez pas sur les expériences pour votre marche spirituelle. Marchez en suivant ce qu'Il a dit dans Sa Parole, et pas ce qu'Il n'a pas dit, ou par ce que les autres peuvent dire.