Le sabbat dans le Nouveau Testament.

Article de Let Us Reason Ministries.

L'original anglais de cet article peut être consulté à l'adresse suivante :

http://www.letusreason.org/7thAd9.htm

Reproduction autorisée, à condition qu'elle soit intégrale.

 

Dans le Nouveau Testament, il n'y a que deux références concernant le sabbat :

"Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats" (Col. 2:16).

"Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour" (Héb. 4:4).

Dans ces deux passages, l'apôtre Paul et l'auteur de l'épître aux Hébreux expliquent clairement que les Chrétiens n'ont aucune obligation d'observer ce jour, comme s'il s'agissait d'un commandement de Dieu. Alors que les Hébreux, sous l'ancienne alliance, devaient observer le sabbat. Sous la nouvelle alliance, ni les Juifs ni les Gentils n'ont l'obligation de le faire. Après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, nous ne trouvons aucun commandement de Christ ordonnant à l'Eglise d'observer le sabbat.

Si l'on observe le jour du sabbat, on doit aussi accepter l'obligation d'observer l'année sabbatique.

"Pendant six années tu ensemenceras ton champ, pendant six années tu tailleras ta vigne ; et tu en recueilleras le produit. Mais la septième année sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l'honneur de l'Éternel : tu n'ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. Tu ne moissonneras point ce qui proviendra des grains tombés de ta moisson, et tu ne vendangeras point les raisins de ta vigne non taillée : ce sera une année de repos pour la terre" (Lév. 25:3-5).

En outre, les versets 8 à 35 parlent de l'obligation de respecter l'année du Jubilé, après sept sabbats d'années, c'est-à-dire tous les cinquante ans. Au cours de cette année, il ne fallait ni semer ni récolter. Tous les esclaves devaient être libérés, et les terres achetées pendant les 49 années précédentes devaient être rendues à leurs propriétaires originaux. Toutes les dettes devaient être annulées. Ceux qui enseignent qu'il faut respecter l'obligation du sabbat hebdomadaire devraient aussi obéir aux autres commandements concernant l'année sabbatique et le Jubilé. Ils devraient rendre les terres qu'ils ont achetées, et annuler les dettes de leurs débiteurs.

"Je ferai cesser toute sa joie, ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats et toutes ses solennités" (Osée 2:11). Dieu dit ici Lui-même qu'Il fera cesser tous les sabbats. Le sabbat n'est donc pas destiné à être une institution permanente. Il ne pouvait pas être observé par Israël dans sa captivité, et ne correspond certainement pas à la dispensation actuelle du Nouveau Testament.

Jésus a-t-Il observé le sabbat ? Oui, mais pour quelle raison ? Il est né sous la loi, et a accompli toute la loi. S'il avait violé la plus petite disposition de la loi, Il n'aurait pas été qualifié pour être le Messie. Il serait devenu un transgresseur et un pécheur comme nous.

Il est écrit dans l'épître aux Galates : "Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption" (Galates 4:4-5).

Jésus a été le seul à pouvoir observer parfaitement la loi. Certains prétendent que Jésus est notre exemple, et que nous devons donc L'imiter en toutes choses. Mais Jésus a été circoncis le huitième jour. Il a observé toutes les Fêtes de l'Eternel. Il n'a jamais été marié et n'a jamais eu d'habitation permanente. Il a toujours répondu avec beaucoup de hardiesse à ceux qui voulaient Le convaincre de péché, par rapport à la Parole. Il a accompli des miracles, marché sur l'eau, guéri instantanément ceux qui avaient des maladies organiques, et ressuscité des morts. Il a observé toute la loi, y compris dans ses plus petites dispositions, qu'elle soient cérémonielles, civiles, alimentaires, etc...

Paul n'a-t-il pas observé le sabbat ? Certes, il s'est bien rendu dans les synagogues des Juifs pour y prêcher le jour du sabbat (Actes 13:14-43, 17:2 et 18:4). Il l'a fait pour respecter la coutume des Juifs, mais il ne le considérait pas comme une obligation personnelle.

"Lorsqu'ils sortirent, on les pria de parler le sabbat suivant sur les mêmes choses ; et, à l'issue de l'assemblée, beaucoup de Juifs et de prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas, qui s'entretinrent avec eux, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu" (Actes 13:42-43).

Paul n'allait pas dans les synagogues pour rendre un culte au Seigneur parce qu'il était soumis aux obligations de la loi. Mais il le faisait pour la simple raison que c'était la meilleure manière de toucher ses frères. Paul et Barnabas avaient la liberté de se réunir n'importe quel jour de la semaine. Lorsque les Juifs se sont rassemblés dans la synagogue, le sabbat suivant, ils invitèrent Paul et Barnabas à leur parler encore de l'Evangile. De nombreux Juifs et Gentils prosélytes les suivirent. Paul et Barnabas les exhortèrent à demeurer fermes dans la grâce de Dieu. Où peut-on trouver la grâce ? Elle est en Christ !

Le sabbat suivant, quand Paul et Barnabas retournèrent à la synagogue pour prêcher l'Evangile, presque tous les habitants d'Antioche étaient présents pour les entendre. Mais ils rencontrèrent une forte opposition de la part des Juifs et des Gentils convertis au judaïsme, parce que ces derniers étaient jaloux de leur succès auprès du peuple. Ils expulsèrent donc Paul et Barnabas de leur ville. Ce n'était pas la loi que Paul et Barnabas étaient venus leur prêcher, mais la grâce, l'Evangile de Jésus-Christ, qu'ils avaient commencé à leur enseigner. On ne peut pas utiliser ce passage pour prouver que Paul et Barnabas observaient le sabbat, tout en étant sous la nouvelle alliance.

Dans 1 Cor. 9:19-22, Paul nous donne la raison pour laquelle il lui arrivait d'observer la loi : "Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns." La réponse est simple !

Paul acceptait donc de se placer dans diverses conditions, y compris sous la loi, en observant le sabbat. Mais la raison était simple : il voulait avoir l'occasion d'annoncer l'Evangile aux Juifs. Il s'est fait tout à tous, afin de pouvoir leur présenter l'Evangile de la grâce, le seul moyen d'être sauvé. Dans ses efforts d'évangélisation, Paul suivait un modèle. Il s'adressait d'abord aux Juifs. S'ils rejetaient son message, il se tournait alors vers les Gentils. Les Chrétiens ont commencé à se réunir dans le Temple des Juifs, le jour du sabbat. Après Actes 18:4-7, on ne trouve plus aucune référence montrant que les Chrétiens respectaient le sabbat. Si la raison en était que l'Eglise était devenue majoritairement composée de Gentils, les Actes des Apôtres (en particulier au chapitre 15) et les épîtres l'auraient mentionné. Ce n'est donc pas pour cette raison que l'observation du sabbat n'est plus mentionnée.

Les Ecritures auraient pu largement mentionner le fait que les Gentils qui se joignaient à l'Eglise avaient besoin d'être corrigés, en ce qui concerne l'observation du sabbat. Les Gentils n'avaient pas l'habitude de se réunir le jour du sabbat pour rendre un culte à Dieu, contrairement aux Juifs. Dans Actes 15, la lettre écrite à l'intention des Gentils parle des choses essentielles qui étaient requises des Gentils qui se convertissaient au christianisme, et qui se joignaient à des Juifs convertis. Cette lettre ne fait aucune mention de l'observation du sabbat et des Fêtes juives. Les aliments purs et impurs ne sont pas mentionnés non plus. Les Gentils devaient seulement s'abstenir des animaux sacrifiés aux idoles, des animaux étouffés, et des animaux non vidés de leur sang. Cette lettre, adressée aux Chrétiens d'origine païenne, fut écrite, sous la direction du Saint-Esprit, par les responsables chrétiens d'origine juive qui s'étaient réunis dans l'Eglise de Jérusalem.

Voici quelles ont été leurs conclusions : "Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ?" (Actes 15:10). Cela nous rappelle les paroles de Paul dans Galates 5:1 : "C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude." Cette lettre dit encore : "Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes…, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde" (versets 24, 28-29).

Pourquoi les apôtres ne leur avaient-ils donné aucun ordre ? Parce qu'ils étaient sous une nouvelle alliance ! Les épîtres étaient surtout destinées à corriger des erreurs, à expliquer en profondeur ce qui avait déjà été enseigné par les apôtres, ou à communiquer aux Chrétiens des révélations supplémentaires. Aucune épître ne met en garde l'Eglise contre le fait de faire un culte le dimanche. Aucune ne dit qu'une telle pratique doit être considérée comme païenne. En réalité, les épîtres enseignent le contraire, en montrant que les Chrétiens disposent à présent d'une liberté dont les Juifs ne jouissaient pas sous l'ancienne alliance.

Actes 20:7 décrit une transition dans l'Eglise primitive : "Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain." L'Ecriture nous prouve que les premiers Chrétiens d'origine juive rompaient le pain le samedi ou le dimanche, sans aucun problème. Contrairement à ce qui se passe aujourd'hui, le problème du sabbat ne provoquait aucun conflit entre eux, alors qu'il existait des dissensions graves à propos de la circoncision ou de la loi.

Paul écrit dans Romains 10:4 : "Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient." La foi dans l'œuvre de Christ nous permet d'accomplir parfaitement la loi. Christ est la fin de la loi. Le mot grec traduit par "fin" (telos) signifie aussi "but," "objectif." Christ est le but. C'est Lui qui a accompli la loi, et nous entrons par la foi dans ce qu'Il a accompli.

Les apôtres ne prêchaient pas le sabbat, mais la mort et la résurrection du Sauveur. C'est le message du Nouveau Testament qui nous donne le salut !

Vous n'avez donc que trois possibilités :