Article de Let Us Reason Ministries.

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Ceux qui enseignent que nous devons observer le sabbat s'appuient sur le livre de la Genèse, en affirmant que Dieu a ordonné à l'humanité d'observer le sabbat dès le début de la création. Il est écrit dans Genèse 2:2-3 : "Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant."

La toute première chose qu'il faut remarquer, c'est que Dieu S'est reposé. Nous ne voyons aucune indication qu'Il ait demandé à l'homme de se reposer le septième jour. Dieu seul S'est reposé, car Il a été le seul à effectuer toute l'œuvre de la création.

Quand nous étudions tout le Livre de la Genèse, et que nous examinons l'histoire de l'humanité, telle qu'elle est décrite dans ce Livre, il est évident que le mot "sabbat" n'est jamais utilisé. On parle toujours du "septième jour," et aucun commandement n'a jamais été donné concernant ce jour.

Quand nous étudions le Livre de Job, que les commentateurs placent à l'époque d'Abraham, nous voyons que les hommes de foi respectaient déjà la tradition d'offrir des sacrifices et des offrandes brûlées par le feu. Mais ils ne célébraient nullement le sabbat. Pourtant, Dieu considérait Job comme parfait et intègre, et affirme qu'il n'y avait aucun homme semblable à lui sur la terre.

Abraham lui-même, appelé à sortir de sa culture païenne après sa rencontre avec Dieu, reçut une promesse dans Genèse 12. Dieu conclut avec lui une alliance, scellée dans un sacrifice. Mais il n'est fait aucune mention d'un sabbat à respecter. Lorsqu'il rencontre Melchisédech, Abraham lui donne la dîme de tous ses biens, et partage avec lui le pain et le vin, qui représentent un type de la Cène. Toutefois, Abraham n'observait pas le sabbat. Tout au long des 430 années qui séparent l'appel d'Abraham de Moïse, la Bible ne mentionne jamais le sabbat. Abraham n'a jamais transmis cette ordonnance ni à Isaac, ni à Jacob, ni à aucun de ses descendants qui étaient considérés comme des hommes de foi.

Pendant près de 2.500 ans, ni les Dix Commandements, ni le sabbat ne sont mentionnés. Ni Adam, ni Seth, ni Noé, ni Sem, ni Jacob, ni aucun des douze patriarches n'ont jamais observé cette ordonnance, soi-disant imposée par Dieu dès le début de la création de l'humanité. S'il s'agissait d'un jour aussi sacré, et si l'homme était réellement entré dans le repos du septième jour avec Dieu, nous aurions dû voir au moins l'un des patriarches entrer dans ce repos avec Dieu, et observer le sabbat, en même temps que les sacrifices et les offrandes.

En outre, comme le peuple Juif n'avait pas encore été formé, avant l'appel d'Abraham, qui fut le père de la nation juive, nous devrions voir à la fois les Juifs et les Gentils obéir à l'obligation de respecter le sabbat, ce qui n'est pas le cas.

C'est dans Exode 16:23 que le sabbat est mentionné pour la première fois, lorsque Dieu donne la loi à Moïse : "Et Moïse leur dit : C'est ce que l'Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l'Éternel." C'est la première fois que ce commandement est donné à l'homme.

Le premier commandement donné à l'homme, dans le Livre de la Genèse, fut celui de ne pas manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Puis Dieu institua le mariage, et donna l'ordre à l'homme et à femme de croître et de multiplier. Le sabbat n'est donc pas une ordonnance imposée à l'homme dès le début de sa création. Si cela avait été le cas, tous les hommes auraient dû le respecter. Tandis que le mariage est bien une ordonnance donnée dès le début de la création de l'homme et de la femme (Genèse 2:18-25). Pourtant, le mariage n'est même pas une obligation, parce que Nouveau Testament nous laisse la liberté de rester célibataire. Le célibat est même considéré comme supérieur au mariage, sur le plan de la capacité à servir le Seigneur sans distraction (1 Cor. 7:1, 7).

L'interdiction du meurtre a été faite dès l'époque d'Adam. Cette loi morale fut ensuite intégrée dans les Dix Commandements. Si nous ne devons pas commettre de meurtre, ce n'est pas seulement parce que l'un des Dix Commandements l'interdit, mais parce que Dieu l'interdit dès le commencement. Ainsi, même si nous n'obéissons pas aux Dix Commandements, il est cependant répréhensible de commettre un meurtre.

La vérité biblique évidente, c'est que le mot "sabbat" n'apparaît nulle part dans la Bible, pas même une fois, jusqu'à l'époque de Moïse. Jusqu'à cette époque, la Bible ne mentionne jamais aucun Juif ni aucun Gentil respectant le sabbat comme un commandement divin. Dans le passage où le mot "sabbat" est utilisé pour la première fois (Exode 16:23-30), l'expression complète en hébreu est : "Shabbaton Shabbat Kodesh," un "saint sabbat." Le mot "sabbat" signifie "cesser," ou "se reposer."

"Et Moïse leur dit : C'est ce que l'Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l'Eternel ; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu'au matin tout ce qui restera. Ils le laissèrent jusqu'au matin, comme Moïse l'avait ordonné ; et cela ne devint point infect, et il ne s'y mit point de vers. Moïse dit : Mangez-le aujourd'hui, car c'est le jour du sabbat ; aujourd'hui vous n'en trouverez point dans la campagne. Pendant six jours vous en ramasserez ; mais le septième jour, qui est le sabbat, il n'y en aura point. Le septième jour, quelques-uns du peuple sortirent pour en ramasser, et ils n'en trouvèrent point. Alors l'Eternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous d'observer mes commandements et mes lois ? Considérez que l'Eternel vous a donné le sabbat ; c'est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour. Et le peuple se reposa le septième jour" (Exode 16:23-30).

Si Dieu reprend les Israélites, ce n'est pas seulement pour la violation du sabbat, mais pour la violation de Ses "commandements" et de Ses "lois." Si les Israélites sont sortis le septième jour pour ramasser la manne, c'était parce qu'ils n'étaient pas habitués à respecter le repos du sabbat. Car ils devaient travailler sept jours sur sept quand ils étaient en Egypte.

Les Israélites commettaient donc d'autres désobéissances. Dieu leur donnait deux fois plus de manne la veille du sabbat, afin qu'ils n'aient pas besoin de travailler ce jour-là.

Dans Exode 20, lorsque Dieu leur donne les Dix Commandements, Il leur rappelle la nécessité de respecter le sabbat, ce qui leur avait déjà été dit dans Exode 16, mais qu'ils avaient négligé d'observer. Les partisans du sabbat insistent beaucoup sur le fait que le sabbat soit le seul des Dix Commandements pour lequel Dieu mentionne qu'il s'agit d'un rappel : "Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier" (Exode 20:8). Cependant, dans Nombres 15:40, Dieu dit clairement que le peuple doit se souvenir de tous Ses commandements, pour la simple raison que la loi de Dieu forme un tout indissociable : "Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu" (Nombres 15:40).

Il est écrit dans le Livre du Deutéronome : "Garde-toi d'oublier l'Eternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd'hui" (8:11) et : "Souviens-toi, n'oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l'Eternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d'Egypte jusqu'à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l'Eternel" (9:7). Ainsi, Dieu demande plusieurs fois au peuple de se souvenir de quelque chose

Dans Exode 16, quand Dieu demanda aux Israélites de respecter le sabbat, ils n'obéirent pas. Il est donc normal que Dieu leur demande de se souvenir du sabbat, la seconde fois qu'Il leur donne ce commandement, dans Exode 20: 8-11 : "Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié."

Pour qui ce jour a-t-il été sanctifié ? Pour Dieu, qui a fait toute la création en six jours, et qui S'est reposé le septième. Il faut aussi noter que Dieu S'est reposé pendant ce seul septième jour. Il ne Se repose pas tous les sabbats. Ce sont les Israélites qui doivent se reposer chaque semaine, le septième jour.

Nous devons comprendre que ce jour a été donné aux Israélites comme jour de repos, et non comme jour de culte ou d'adoration. Il fait référence au jour du repos de Dieu. Jésus a dit que le sabbat avait été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat.

Quand le sabbat a été donné aux Israélites, c'était aussi pour leur donner du repos, après leurs années d'esclavage. Ils devaient cesser toute activité, et renouveler leurs forces, après six jours de travail. "Shabbat" signifie "cessation complète de toute activité." Le fait de "sanctifier" le sabbat signifie que ce jour devait être mis à part, parmi tous les jours de la semaine. Dieu n'a jamais prévu que ce jour soit un jour de culte ou d'adoration. Le sabbat hebdomadaire ne comportait aucune obligation d'accomplir un culte ou une cérémonie d'adoration de l'Eternel. A quel moment ce jour est-il devenu traditionnellement un jour de culte et d'adoration ? Cela a commencé au cours de la captivité babylonienne. Il ne s'agissait pas d'un commandement inclus dans la loi de Moïse. Les rassemblements collectifs ne se faisaient que trois fois par an, à l'occasion de la Pâque, de la Pentecôte, et de la Fête des Tabernacles, mais jamais à l'occasion du sabbat hebdomadaire.

En vérité, si vous rassemblez l'Eglise pour un culte, le jour du sabbat, vous êtes en train de violer le sabbat ! Car il s'agit d'un jour de repos complet, où l'on ne doit faire que de courts déplacements : "Considérez que l'Eternel vous a donné le sabbat ; c'est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour. Et le peuple se reposa le septième jour" (Exode 16:29-30).

La Bible dit que les Israélites devaient non seulement croire au sabbat, mais aussi le respecter de la bonne manière. Ceux qui respectent le sabbat posent donc le problème de la mauvaise manière. Ils devraient non seulement observer le sabbat hebdomadaire, mais aussi tous les sabbats de Dieu et toutes les Fêtes de l'Eternel.

La première mention de la mise à part d'un jour particulier ne concerne pas le sabbat, mais la Fête des pains sans levain, qui commençait le premier jour de la semaine. La mention du respect du repos, lors du septième jour, n'est venue qu'après. Ces deux jours étaient mis sur le même plan. Ils étaient tous deux l'occasion de "saintes convocations."

"Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; et le septième jour, vous aurez une sainte convocation. On ne fera aucun travail ces jours-là ; vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne. Vous observerez la fête des pains sans levain, car c'est en ce jour même que j'aurai fait sortir vos armées du pays d'Egypte ; vous observerez ce jour comme une loi perpétuelle pour vos descendants. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu'au soir du vingt et unième jour. Pendant sept jours, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car toute personne qui mangera du pain levé sera retranchée de l'assemblée d'Israël, que ce soit un étranger ou un indigène" (Exode 12:16-19). En d'autres termes, le premier jour et le septième jour devaient être respectés comme des sabbats, des jours de repos. Nous voyons donc de quelle manière Dieu interprète la notion de sabbat. Cela ne concerne pas seulement le septième jour.

Lévitique 23 donne la liste des jours saints, qui devaient être respectés lors des Fêtes de l'Eternel. Dans cette liste de sept convocations saintes, la première à être mentionnée est celle du sabbat. Tous ces jours spéciaux sont mis par Dieu sur le même plan, et devaient être observés de la même manière par les Israélites. Faut-il croire que seul le sabbat ne fait pas partie des lois cérémonielles, alors que les autres convocations en font partie ? C'est cette interprétation qui permet aux partisans du sabbat de dire qu'ils ne sont plus obligés de respecter les lois cérémonielles. Si l'on veut respecter la loi, il faut être cohérent, et honnête avec la Bible. Il faut dans ce cas observer tous les commandements, sans choisir de garder certains commandements et d'en rejeter d'autres.

Ainsi, le quatrième commandement n'est pas prévu pour rendre un culte à Dieu, mais pour se reposer. D'autres jours étaient prévus pour rendre un culte à l'Eternel. Nous le lisons par exemple dans Lévitique 23:7-8 : "Le premier jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. Vous offrirez à l'Eternel, pendant sept jours, des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile."

"Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à l'Eternel une offrande nouvelle" (versets 15-16).

"L'Eternel parla à Moïse, et dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis : Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation. Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. L'Eternel parla à Moïse, et dit : Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations : vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là, car c'est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l'expiation devant l'Eternel, votre Dieu. Toute personne qui ne s'humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple. Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple. Vous ne ferez aucun ouvrage. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez. Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes ; dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat. L'Eternel parla à Moïse, et dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis : Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles en l'honneur de l'Eternel, pendant sept jours. Le premier jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. Pendant sept jours, vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu ; ce sera une assemblée solennelle : vous ne ferez aucune œuvre servile" (versets 23-36).

L'expression "sainte convocation" est employée 19 fois dans l'Exode, le Livre du Lévitique, et le Livre des Nombres. Elle est employée onze fois dans le seul chapitre 23 du Lévitique. Le sabbat, tout comme la Pâque, appartiennent à l'Eternel : "C'est la Pâque de l'Eternel" (Exode 12:11). Comme le sabbat, la Pâque est un "jour de repos" : "Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; et le septième jour, vous aurez une sainte convocation. On ne fera aucun travail ces jours-là" (verset 16). Ces jours sont tous deux associés à la délivrance de l'Egypte : "Vous observerez la fête des pains sans levain, car c'est en ce jour même que j'aurai fait sortir vos armées du pays d'Egypte ; vous observerez ce jour comme une loi perpétuelle pour vos descendants" (verset 17).

Le sabbat n'est donc pas le seul jour saint de l'Ancien Testament. Ce jour ne diffère en rien des autres jours saints qui devaient être observés par les Israélites. Tous ces jours étaient déclarés saints, et devaient être placés sur le même plan. Chacun constituait un mémorial perpétuel. Ils accomplissaient des fonctions différentes, mais étaient également saints, c'est-à-dire séparés pour Dieu.

Si nous étudions soigneusement les termes employés pour décrire ces jours saints, ils revêtaient tous le même degré de sainteté. Dieu ne faisait aucune différence entre eux. Ceux qui respectent le sabbat ne devraient donc pas en faire non plus. Ezéchiel 20:12 le souligne : "Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Eternel qui les sanctifie." "Sanctifiez mes sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Eternel, votre Dieu" (verset 20).

Dans le Livre de l'Exode, nous voyons quel était le but du sabbat : "L'Eternel parla à Moïse, et dit : Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni de mort ; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple. On travaillera six jours ; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos, consacré à l'Eternel. Celui qui fera quelque ouvrage le jour du sabbat, sera puni de mort. Les enfants d'Israël observeront le sabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle. Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité ; car en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son œuvre et il s'est reposé" (Exode 31:12-17).

Ce commandement nouveau était associé à un événement passé. Dieu dit Lui-même que le sabbat est un signe tout particulier entre Lui et la nation d'Israël. Un signe fait toujours référence à quelque chose de plus grand. Jésus ne suivait pas les signes, mais c'étaient les signes qui Le suivaient. Le signe du sabbat distinguait la nation d'Israël de toutes les autres nations, pour marquer le fait que la nation d'Israël était la seule à suivre l'Eternel. Mais il n'a jamais été dans les intentions de Dieu qu'Israël exalte ce signe.

"Tu descendis sur la montagne de Sinaï, tu leur parlas du haut des cieux, et tu leur donnas des ordonnances justes, des lois de vérité, des préceptes et des commandements excellents. Tu leur fis connaître ton saint sabbat, et tu leur prescrivis par Moïse, ton serviteur, des commandements, des préceptes et une loi" (Néhémie 9:13-14). C'est aussi dans le Livre de Néhémie que Dieu convoque une sainte assemblée le huitième jour : "On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra la fête pendant sept jours, et il y eut une assemblée solennelle le huitième jour, comme cela est ordonné" (Néhémie 8:18). Le huitième jour, nous le rappelons, est le dimanche et non le samedi.

Si le sabbat avait été donné à toute l'humanité dès l'origine, il n'aurait pas été ensuite donné à Israël en tant que nation séparée, et il n'aurait certainement pas été un signe. De nombreuses alliances comportaient un signe visible, ou un sceau. Le sabbat était le signe de l'alliance conclue avec Moïse, de même que la circoncision était le signe de l'alliance conclue avec Abraham. Si Dieu avait donné le sabbat ou les Dix Commandements à toutes les races et tous les peuples, ces signes n'auraient pas pu être réservés aux seuls Israélites, pour les distinguer de manière spéciale.

On pourrait citer un exemple pratique illustrant cette vérité. Si un jeune homme donne à une jeune fille une bague en diamant, c'est un signe de l'affection qu'il lui porte. S'il devait donner une bague en diamant à toutes les jeunes filles, cela n'aurait pas du tout la même signification. L'alliance divine n'a été conclue qu'avec Israël. Elle ne concernait pas les autres peuples. Le signe du sabbat rappelait le fait que Dieu S'était reposé le septième jour, et qu'Il demandait aux Israélites seuls de se reposer ce jour-là. Si nous voulons obéir à ce commandement tel que Dieu l'a donné, nous devons nous reposer le jour du sabbat, sans rien faire d'autre, ni nous réunir, ni rendre un culte à Dieu. Cela ne signifie pas que Dieu avait interdit aux Israélites de Lui rendre un culte le jour du sabbat, mais Il ne leur avait pas ordonné de le faire.

Le respect du sabbat, comme l'obéissance à toute la loi, n'étaient imposés qu'à Israël. "Et quelle est la grande nation qui ait des lois et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je vous présente aujourd'hui ?" (Deut. 4:8). C'est à cause de l'exode de l'Egypte que les Israélites devaient observer le sabbat. "Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Egypte, et que l'Eternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c'est pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos" (Deut. 5:15).

Dieu n'a jamais commandé à Israël d'enseigner aux Gentils à observer le sabbat, à moins qu'ils ne se convertissent. C'était un signe réservé à Israël, pour marquer le fait qu'il s'agissait d'un peuple séparé pour l'Eternel, appelé à recevoir la loi sur le Mont Sinaï. C'étaient eux qui avaient été délivrés de l'esclavage, et qui avaient besoin de repos. Le signe de l'alliance mosaïque ne pouvait être que pour eux. Ce n'est pas l'Eglise qui a été physiquement délivrée de l'Egypte. Ce n'est pas l'Eglise qui se trouvait devant le Mont Sinaï, lorsque la loi a été donnée à Israël. Le sabbat a été donné à une nation qui vivait sous un régime théocratique, sous l'autorité de Dieu. Le reste du monde n'était pas concerné.

Dans tout le Nouveau Testament, il n'y a aucun commandement ordonnant de respecter le sabbat ! Quand les apôtres se réunissaient dans le temple, c'était parce qu'ils avaient décidé de le faire. Il ne s'agissait pas d'un commandement de Dieu. Si l'Eglise se réunit aujourd'hui le dimanche, pour rendre un culte à Dieu, elle ne peut donc violer aucun commandement.

"Tel fait une distinction entre les jours ; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur" (Rom. 14:5-6).

"Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats : c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ" (Col. 2:16-17). Nous sommes donc libres. Nous ne sommes plus soumis à la loi de l'Ancien Testament.