A57 - Ancienne et Nouvelle Alliance.

Article de Let Us Reason Ministries.

L'original anglais de cet article peut être consulté à l'adresse suivante :

http://www.letusreason.org/7thAd16.htm

Reproduction autorisée, à condition qu'elle soit intégrale.

 

Après l'ascension de Christ, le Nouveau Testament ne demande jamais aux Chrétiens d'observer la loi de l'Ancien Testament. Au contraire, l'Ecriture affirme que la loi a été abolie (Col. 2:14-16). Il ne peut s'agir que de la loi de l'Ancien Testament. Les commandements ne sont mentionnés que deux fois dans le Nouveau Testament. A chaque fois, il est écrit qu'ils ont été abolis.

"En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître" (Hébreux 8:13). Ceux qui veulent garder la loi affirment que les Dix Commandements ne font pas partie de l'ancienne alliance. Pour eux, l'ancienne alliance ne concerne que les lois cérémonielles et civiles de la loi de Moïse. La Parole de Dieu ne confirme pas cette interprétation.

Dieu a dit qu'Il ferait une nouvelle alliance. "En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle" (Hébreux 8:7-8). Le Seigneur confirme que la première alliance n'est pas parfaite, et qu'il faut la changer.

La Bible dit que les Dix Commandements font partie de l'ancienne alliance ! Il faut savoir si ces commandements doivent être détachés du reste de la loi de Moïse, ou s'ils en font partie intégrante. C'est un problème crucial, que nous devons régler afin de bien comprendre en quoi consiste l'ancienne alliance, et comment pratiquer la nouvelle alliance. Si nos idées ne sont pas claires à ce sujet, nous ne comprendrons pas ce que nous devons abandonner ou garder de la loi, dans l'alliance du Nouveau Testament.

Pour cela, nous n'avons pas besoin de passer des heures à étudier les Ecritures. Il nous suffit de lire ce qui est écrit !

"L'Eternel dit à Moïse : Ecris ces paroles ; car c'est conformément à ces paroles que je traite alliance avec toi et avec Israël. Moïse fut là avec l'Eternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d'eau. Et l'Eternel écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix paroles" (Exode 34:27-28). Les Dix Commandements font donc bien partie de l'ancienne alliance.

"Il publia son alliance, qu'il vous ordonna d'observer, les dix commandements ; et il les écrivit sur deux tables de pierre" (Deut. 4:13). Les tables de pierre concernent l'ancienne alliance.

"Lorsque je fus monté sur la montagne, pour prendre les tables de pierre, les tables de l'alliance que l'Eternel a traitée avec vous, je demeurai sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d'eau" (Deut. 9:9). "Ce fut au bout des quarante jours et des quarante nuits que l'Eternel me donna les deux tables de pierre, les tables de l'alliance" (verset 11).

"Il n'y avait dans l'arche que les deux tables de pierre, que Moïse y déposa en Horeb, lorsque l'Eternel fit alliance avec les enfants d'Israël, à leur sortie du pays d'Egypte" (1 Rois 8:9). "J'y ai disposé un lieu pour l'arche où est l'alliance de l'Eternel, l'alliance qu'il a faite avec nos pères quand il les fit sortir du pays d'Egypte" (verset 21).

"J'y ai placé l'arche où est l'alliance de l'Eternel, l'alliance qu'il a faite avec les enfants d'Israël" (2 Chro. 6:11). Il est donc parfaitement clair que les Dix Commandements font partie de l'ancienne alliance. Nous le savons, parce que Dieu Lui-même l'a dit !

A présent que nous avons établi ce qu'est l'ancienne alliance, nous pouvons aller plus loin, et comprendre ce qu'est le livre de la loi.

Dieu voulait qu'Israël reste fidèle à Son alliance et ne viole pas Ses lois. Faute de quoi, il subirait les châtiments prévus par la loi. Dieu ordonna à Moïse de mettre par écrit les paroles de la loi qu'Il lui avait donnée sur le Mont Horeb, et de la confier aux Lévites. Dieu donna ensuite des commandements supplémentaires, dans le pays de Moab : "Voici les paroles de l'alliance que l'Eternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants d'Israël au pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait traitée avec eux à Horeb" (Deut. 29:1).

"Prenez ce livre de la loi, et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Eternel, votre Dieu, et il sera là comme témoin contre toi" (Deut. 31:26). Moïse se référait au livre de la loi (de l'alliance), pour la simple raison qu'il incluait les Dix Commandements.

"Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple ; ils dirent : Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit, et nous obéirons" (Exode 24:7). Nous avons dans ce verset la première mention du livre de l'alliance. Il incluait certainement les Dix Commandements, car ils font partie de l'alliance. La réponse des Israélites nous montre qu'ils avaient compris qu'ils devaient obéir à tout ce que le Seigneur avait dit.

"Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage" (Deut 28:15). Le peuple devait obéir à tous les commandements et à toutes les lois, et pas seulement aux Dix Commandements. Il devait le faire, parce que c'était écrit dans le livre de la loi.

Les commandements de Dieu comprenaient donc tout ce qu'Il avait dit, et pas seulement ce qu'Il avait Lui-même écrit sur les tables de pierre. Moïse parle des "commandements de Dieu" (Deut. 28:1, 15). Ceci est confirmé dans le livre de Josué : "Ayez soin seulement d'observer et de mettre en pratique les ordonnances et les lois que vous a prescrites Moïse, serviteur de l'Eternel : aimez l'Eternel, votre Dieu, marchez dans toutes ses voies, gardez ses commandements, attachez-vous à lui, et servez-le de tout votre cœur et de toute votre âme" (Josué 22:5). Voir aussi 2 Chro. 7:19-20).

Les Dix Commandements ne sont pas numérotés dans la Bible. La numérotation est une tradition humaine. Aucun des commandements n'est plus grand, ni moins grand que les autres. Ils forment un tout. Les 613 commandements de la loi ont été donnés par Dieu. Ce sont des ordres de Dieu. Faut-il obéir à tous ? Oui !

C'est la raison pour laquelle on doit choisir d'adhérer en bloc soit à l'ancienne alliance, soit à la nouvelle. On ne peut pas abolir une partie de la loi. On l'abolit tout entière, ou l'on ne l'abolit pas du tout. Il ne s'agit pas de savoir quels commandements de l'ancienne alliance nous allons garder dans la nouvelle alliance. Il s'agit de savoir dans quelle alliance nous voulons entrer.

Dieu a dit à Moïse que toutes Ses Paroles (morales, civiles, cérémonielles, etc…) étaient données à Israël comme des commandements, et constituaient l'alliance conclue entre Dieu et Israël. Il s'agissait d'un tout, et tout était dans la loi de Moïse. "Tels sont les commandements que l'Eternel donna à Moïse pour les enfants d'Israël, sur la montagne de Sinaï" (Lévit. 27:34). "Le roi se tenait sur l'estrade, et il traita alliance devant l'Eternel, s'engageant à suivre l'Eternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois, de tout son cœur et de toute son âme, afin de mettre en pratique les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre. Et tout le peuple entra dans l'alliance" (2 Rois 23:3). Ce passage nous montre que toute l'alliance était écrite dans le livre de la loi, y compris les Dix Commandements.

Aucun passage de l'Ancien Testament ne dit que les Dix Commandements sont à part du reste de la loi. Aucun passage ne donne aux Dix Commandements une priorité quelconque sur les autres commandements. Je vous mets au défi de trouver un tel passage. Vous ne le trouverez pas, parce que la loi forme un tout. C'est ainsi que Jésus en parle dans le Nouveau Testament.

"L'Eternel dit à Moïse : Ecris ces paroles ; car c'est conformément à ces paroles que je traite alliance avec toi et avec Israël. Moïse fut là avec l'Eternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d'eau. Et l'Eternel écrivit sur les tables les paroles de l'alliance, les dix paroles" (Exode 34:27-28).

Une fois que nous avons compris que les Dix Commandements font partie de l'ancienne alliance mosaïque, et que cette ancienne alliance a été abolie en Christ, cela porte un coup mortel aux enseignements des Adventistes du 7e Jour, et de tous les autres groupes judaïsants. Cela prouve qu'ils ne peuvent absolument pas justifier leurs enseignements en s'appuyant sur la Bible, pour obliger leurs adeptes à pratiquer des dispositions de l'ancienne alliance.

Pourtant, ces groupes dépensent beaucoup d'efforts pour prouver que la Bible n'enseigne pas que toute la loi a été abolie. Ils mettent en avant tous les passages (du Nouveau Testament) qui décrivent certaines parties de la loi, mais négligent les autres passages qui définissent sa vraie nature. Leur seul recours est de subdiviser la loi en sections. Ils suppriment les lois cérémonielles, attribuées à Moïse, et gardent les lois morales, attribuées à Dieu. Pour eux, ce sont les lois cérémonielles qui constituent la "loi de Moïse," et qui ont été abolies. Mais on doit toujours observer les lois morales.

Mais les Ecritures ne confirment absolument pas cette interprétation. En fait, elles disent le contraire. Les expressions "loi de Moïse" et "loi de Dieu" sont employées de manière interchangeable, qu'il s'agisse des lois cérémonielles ou des lois morales (2 Chro. 31 ; Nombres 31:21). Une étude sérieuse montre que ceci est enseigné dans l'Ancien Testament comme dans le Nouveau Testament.

Les Adventistes du 7e Jour enseignent que la loi de Moïse, écrite dans un livre, était conservée en dehors de l'arche, alors que les Dix Commandements, écrits sur la pierre par Dieu, étaient conservés à l'intérieur de l'arche. Cela leur permet d'affirmer que les Dix Commandements sont plus importants que les autres, en raison de leur position. D'après eux, "ce que Dieu a écrit est éternel, ce que Moïse a écrit ne l'est pas."

Ils oublient que les Dix Commandements n'étaient que le début de ce qui est connu comme le livre de la loi, ou le livre de l'alliance. Toutes les paroles de la loi sont des paroles de Dieu, prononcées sur le Mont Sinaï à l'intention d'Israël. Dans Exode 24:12, l'Eternel dit à Moïse : "Monte vers moi sur la montagne, et reste là ; je te donnerai des tables de pierre, la loi et les ordonnances que j'ai écrites pour leur instruction." Dieu parle donc de tous les éléments de la loi qu'il a transmis à Moïse. Le prophète Néhémie a dit : "Tu descendis sur la montagne de Sinaï, tu leur parlas du haut des cieux, et tu leur donnas des ordonnances justes, des lois de vérité, des préceptes et des commandements excellents" (Néhémie 9:13). Il est clair que c'est Dieu qui a donné toutes les lois de l'alliance.

En ce qui concerne le lieu Très Saint du tabernacle, seul le Souverain Sacrificateur avait le droit d'y entrer, une fois par an. Sa fonction était rattachée à l'arche. Il aspergeait le propitiatoire avec le sang des animaux, pour les péchés du peuple, c'est-à-dire de ceux qui avaient violé la loi. Le sang était aspergé sur l'arche pour couvrir les péchés commis par le peuple. Le fait que la loi (qui était dans l'arche) soit aspergée de sang n'est pas sans importance, car c'était la loi qui avait été transgressée par le peuple.

Toutes ces choses étaient des ombres et des types de Christ, qui allait venir comme Souverain Sacrificateur éternel, et verser Son sang sur le propitiatoire, afin que nous soyons pardonnés de tous nos péchés.

La loi était liée au sacerdoce. Tout ce qui se trouvait dans le Temple a disparu quand il a été détruit. Israël n'a plus aucun endroit pour offrir des sacrifices, et ne peut donc plus faire l'expiation. Mais Christ est venu, accomplissant les types des sacrifices de l'Ancien Testament. Dieu a permis que le Temple soit détruit pour montrer aux sacrificateurs que la loi allait être remplacée, et que tous les sacrifices allaient être remplacés par un seul sacrifice permanent.

L'unique raison pour laquelle le Souverain Sacrificateur avait seul le droit d'entrer dans le Lieu Très Saint était que la loi se trouvait dans l'arche, et accusait le peuple. Le sacrificateur agissait comme un médiateur pour la nation.

Dans l'Ancien Testament, celui qui violait un seul commandement de la loi perdait tout espoir de recevoir la vie éternelle (sur la base de la loi). Nous ne pouvons trouver un seul cas d'un Israélite qui ait réussi à observer toute la loi. Au contraire, nous les voyons s'efforcer de l'observer, sans y parvenir. Dieu n'a pas donné la loi pour nous sauver ou nous justifier. Son but n'était pas de sauver, mais de montrer aux hommes l'inanité de leurs bonnes œuvres, s'ils ne recevaient pas la miséricorde de Dieu. La loi devait enseigner aux hommes qu'ils avaient besoin d'être sauvés par un Sauveur. Même dans le Nouveau Testament, la loi ne sauve ni ne sanctifie personne, car le salut et la sanctification dépendent de notre foi dans l'œuvre de Christ, par l'action du Saint-Esprit.

Paul décrit la loi de Moïse dans 2 Cor. 3. Il montre que le ministère des Dix Commandements n'a été que passager. Il a disparu à la venue de Christ. Il était temporaire. Qui a raison, Dieu, ou les Adventistes du 7e Jour ? Seule la nouvelle alliance est une alliance éternelle (Hébreux 13:20).

"Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière" (Galates 5:2-3). La loi forme un tout indissociable. Paul explique que si nous voulons observer la lettre de la loi (ou de l'ancienne alliance), le sacrifice de Christ ne nous servira à rien. Nous n'avons pas le droit de choisir d'observer certains des 613 commandements de la loi, en rejetant les autres. "Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce" (verset 4).

Nous n'avons qu'une alternative : soit nous acceptons que Jésus ait accompli la loi pour nous, et nous ait libérés du joug de l'ancienne alliance, soit nous devons observer l'ancienne alliance dans tous ses aspects. Nous n'avons aucun autre choix.

"Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché" (Rom. 3:20). Paul nous explique que c'est la loi qui condamne et qui rend coupable. Il enseigne que la loi de Moïse a été abolie en Christ. Cela inclut donc les Dix Commandements. Les Chrétiens sont, non plus sous la loi, mais sous la grâce. Dans Romains 7, Paul utilise l'illustration d'une femme mariée, qui est sous la loi, et dont le mari meurt. Elle est alors libre de se remarier à un autre. Mais elle ne pourrait le faire si son mari était vivant. Elle commettrait un adultère.

"Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point" (Romains 7:5-13).

Dans ce passage, Paul cite l'un des Dix Commandements de la loi. Le but de ces commandements était de faire reprendre vie au péché. Ceux qui veulent observer les commandements veulent nous placer sous une loi qui rend la vie à notre nature de péché ! Tandis que le Saint-Esprit nous a été donné pour la dominer et la changer. Paul a dit : "Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli" (Rom. 7:6).

L'auteur de l'épître aux Hébreux a écrit : "En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle" (Héb. 8:7-8). Il affirme que l'ancienne alliance n'était pas parfaite.

"En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître" (Héb. 8:13). Le Chrétien n'est plus dirigé par des lois qui sont devenues obsolètes et qui ont été abolies.

"La loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, les impudiques, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine" (1 Tim. 1:9-10).

"Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir" (Rom. 7:10-11). La loi ne donne jamais la vie. Au contraire, elle donne la mort. Les Dix Commandements sont décrits comme exerçant "le ministère de la mort" ! Car ils étaient associés à ces paroles de la loi : "Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique !" (Deut. 27:26 et Galates 3:10).

A partir de Deutéronome 27:15, et 28:15, Moïse cite toutes les malédictions qui s'abattront sur les Israélites qui n'observeront pas la loi. Ceux qui violaient le moindre commandement de la loi n'avaient aucun espoir de recevoir la vie éternelle. Ils ne pouvaient donc pas recevoir le salut sur la base de leur obéissance à la loi.

En revanche, en Christ, nous pouvons être pardonnés. Dans 1 Cor. 9:21, Paul parle de la "loi de Christ." Le Nouveau Testament réaffirme neuf des Dix Commandements de cette loi de Christ. Il étend même leur champ d'application, et donne une signification nouvelle à la loi sur le sabbat.

La nouvelle alliance est appelée une "loi parfaite de liberté," en contraste avec l'alliance de mort des Dix Commandements, parce qu'elle nous libère du péché et de la mort (Jacques 2:8-12). Cela, l'alliance mosaïque n'a jamais pu le faire.

Relisez ce passage capital de 2 Cor. 3:7-13 : "Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l'a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux. Ayant donc cette espérance, nous usons d'une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager."

Le Nouveau Testament ne mentionne que deux fois les Dix Commandements, dans Hébreux 9:1-4 et 2 Cor. 3:7. Dans Hébreux 8:13, si Dieu mentionne une "nouvelle alliance," c'est que l'ancienne est obsolète. Elle a vieilli, et elle est près de disparaître. Dans Hébreux 9:1-4, l'auteur décrit ce qui allait disparaître : "La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance."

Le Livre du Deutéronome reprend ces Dix Commandements inscrits sur ces tables, en les joignant à tout le reste de la loi (Deut. 5).

Où se trouve l'arche de l'alliance aujourd'hui ? Elle a disparu, comme le sacerdoce de l'ancienne alliance et les sacrifices. La disparition de l'arche est la preuve que toute l'ancienne alliance a été remplacée par la nouvelle. Si l'ancienne alliance et l'arche ont disparu, n'est-il pas logique que le sabbat ait disparu aussi, car c'était le signe de l'ancienne alliance ? Il ne reste plus rien du Temple, du livre de la loi, de l'arche et des tables de la loi. Tout a disparu. Dieu a voulu nous prouver quelque chose !

"Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j'avais traitée avec tous les peuples. Elle fut rompue ce jour-là ; et les malheureuses brebis, qui prirent garde à moi, reconnurent ainsi que c'était la parole de l'Eternel. Je leur dis : Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d'argent" (Zacharie 11:10-12). Ce passage montre que l'ancienne alliance a été rompue quand Christ est venu.

Toutes les ordonnances de la loi, dont les Dix Commandements, ont été remplacées par les dispositions d'une nouvelle alliance, meilleure que l'ancienne.

"Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C'est une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation. Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! Et c'est pour cela qu'il est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis" (Hébreux 9:8-15).

Le tabernacle terrestre a été ôté. Il était symbolique. Nous n'aurions jamais pu entrer au-delà du voile. Mais Jésus a déchiré le voile, qui représente Sa chair (Hébreux 10). Nous pouvons à présent pénétrer directement dans Sa présence, sans aucune des fonctions de l'ancienne alliance. La gloire de la loi était temporaire. Elle a été remplacée par quelque chose de plus grand. C'est Christ qui l'a remplacée dans son intégralité !

La nouvelle alliance a été inscrite sur les tables de nos cœurs par le Saint-Esprit. "C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs" (2 Cor 3:2-3).

Paul le confirme dans Rom. 7:6. (Comparez avec Exode 34:27 ; 1 Rois 8:9, 21 ; Deut. 4:13 et 9:9 ; 2 Chro. 6:11).

Dieu Lui-même a remplacé l'ancienne alliance. La nouvelle alliance est celle de l'Esprit. Elle donne la vie. Elle exerce un ministère de Justice. "Combien le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux !" (2 Cor. 3:8). Si vous avez l'Esprit, vous n'avez pas besoin de la lettre seule, car nous sommes entrés dans une relation vivante avec Dieu. Dans l'Ancien Testament, seules certaines personnes avaient le Saint-Esprit, des rois, des souverains sacrificateurs, et des prophètes. Dans la nouvelle alliance, l'Esprit est donné à tous ceux qui croient.

Nous comprenons alors clairement cette déclaration de Paul dans l'épître aux Romains : "Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli."

Dans Exode 34:29-35, après que Moïse fut descendu de la montagne avec les tables du témoignage, il dut mettre un voile sur son visage. Mais quand il allait parler avec l'Eternel, il ôtait son voile. Paul en parle dans 2 Cor. 3:7-11 : "Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l'a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux."

Nous ne sommes pas comme Moïse, qui devait se voiler la face pour que les enfants d'Israël ne puissent pas fixer les regards sur une gloire passagère. Paul ajoute, aux versets 14-18 :

"Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure, quand ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit."

Dans le chapitre suivant, Paul continue à employer cette image du voile, en parlant de l'Evangile :

"Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu" (2 Cor. 4:3-4).

Ceux qui fixent leurs yeux sur la loi portent un voile au lieu d'un sceau. Seul l'Evangile peut ôter ce voile. Cela signifie qu'ils doivent faire confiance à Christ seul et accepter la nouvelle alliance. Ils ne peuvent pas conserver la loi et l'introduire dans cette nouvelle relation avec Christ. "Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l'Ecriture : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé ! nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence" (versets 13-14).

Le voile est ôté quand nous acceptons Christ (2 Cor. 3:13). Au verset 17, Paul ajoute : "Or, le Seigneur c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.

En résumé, l'ancienne alliance est le ministère de la mort. Elle a été écrite et gravée sur des tables de pierre. Elle a été glorieuse, mais cette gloire était passagère et temporaire. La nouvelle alliance est le ministère de l'Esprit. Elle est plus glorieuse que l'ancienne, bien plus glorieuse. Elle demeure éternellement (Hébreux 13:20).

Dans Hébreux 8:7-13, l'auteur cite Jérémie 31:31. Il dit en particulier au verset 13 : "En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître." A l'époque de l'auteur de l'épître aux Hébreux, l'ancienne alliance était en train de disparaître. Comme dans le cas du voile de Moïse, l'auteur fait cette comparaison entre l'ancienne et la nouvelle alliance, pour montrer que la gloire de la loi finirait par disparaître, pour être remplacée par une gloire plus grande, celle de Dieu Lui-même. La réalité glorieuse viendrait remplacer de manière permanente la gloire vieillissante, car la loi n'était que temporaire.

"En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection" (Héb. 10:1).

"Il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde" (Héb. 10:9). Christ abolit l'ancienne alliance pour pouvoir en introduire une nouvelle. C'était la volonté du Père de mettre de côté l'ancienne alliance, afin que l'humanité puisse recevoir la nouvelle alliance, et qu'elle leur permette de vivre Sa vie, par la puissance de Son Esprit.

"Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit" (Rom. 8:1-4).

Remarquez cette expression : "Car chose impossible à la loi" ! La loi avait un but, mais elle ne pouvait pas tout faire. Elle ne peut pas justifier, ni changer le cœur d'un pécheur. Elle ne peut que le rendre coupable. Elle n'a aucune puissance pour pardonner, racheter ou sauver. C'était la faiblesse de la chair de l'homme qui la rendait impuissante. Elle ne peut donc que donner une conviction de péché, de culpabilité et de malédiction. Ce que la loi n'a pu accomplir, le Fils de Dieu l'a fait, en condamnant le péché dans la chair, et en accomplissant Lui-même la loi. Car Lui seul a pu obéir parfaitement à la loi.

Si nous ne sommes pas sous la loi, Dieu ne peut pas nous imputer notre péché. Christ est vraiment la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient (Rom. 10:4-5). Notre vie nouvelle est tout entière en Christ, non dans l'ancienne alliance de la loi.