A449. Une réunion avec John G. Lake.

Traduction du compte-rendu effectué pendant cette réunion. L'original a été publié en anglais dans le livre : "John G. Lake : The Complete Collection of His Life Teachings", compiled by Roberts Liardon, Albury Publishing, Tulsa, Oklahoma.

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

 

Cette réunion date du 22 avril 1917, et s'est déroulée à Spokane, dans l'Etat du Washington.

"Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse ; elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants d'allégresse et cris de triomphe ; la gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l'Eternel, la magnificence de notre Dieu. Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent ; dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; Il viendra lui-même, et vous sauvera. Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude ; le mirage se changera en étang et la terre desséchée en sources d'eaux ; dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. Il y aura là un chemin frayé, une route, qu'on appellera la voie sainte ; nul impur n'y passera ; elle sera pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s'égarer. Sur cette route, point de lion ; nulle bête féroce ne la prendra, nulle ne s'y rencontrera ; les délivrés y marcheront. Les rachetés de l'Eternel retourneront, Ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l'allégresse et la joie s'approcheront, la douleur et les gémissements s'enfuiront" (Esaïe 35).

Témoignage de Madame Annie E. Norton.

Résumé fait par John G. Lake :

Un jour, Madame Norton a coupé un jambon avec une scie. Ce n'est pas un travail facile, que de couper un jambon, que ce soit avec une scie ou autre chose. En coupant ce jambon, elle s'est coupé l'index jusqu'à l'os. En quelques jours, son bras est devenu complètement paralysé. Puis une maladie étrange s'est développée, qui ressemblait à la gangrène. Mais ce n'était pas la gangrène. Toutes sortes de médecins l'ont examinée. C'est le Docteur O'Neil, du Paton Building à Spokane, qui était responsable de son cas.

Ce cas a tellement retenu l'attention du Docteur O'Neil qu'il a fait appel aux autres docteurs de notre ville pour l'examiner. Elle fut conduite à l'Old National Bank Building, où 250 médecins de Spokane l'ont examinée. Ils ne purent trouver aucun remède. La maladie s'était étendue dans tout le bras. Les médecins pensèrent qu'ils pourraient peut-être lui prolonger la vie en l'amputant, ce qui fut fait. Mais ils découvrirent ensuite que la maladie s'était déjà répandue dans d'autres parties du corps. Il n'était pas question de continuer les amputations.

En conjonction avec l'Association des Médecins de Spokane, le Docteur O'Neil offrit mille dollars à tout médecin qui pourrait prescrire un remède efficace, mais rien ne fut trouvé. Les souffrances de la patiente étaient terribles. La seule manière de calmer ses souffrances et de lui permettre de dormir fut de lui administrer des drogues. Elle devint donc dépendante de la morphine.

L'autre jour, elle me raconta qu'elle avait séjourné dans une maison de repos publique, gérée par une association municipale. On y enseignait que la Bible avait été écrite par des ivrognes, que les gens sensés n'avaient pas à s'en occuper, parce qu'elle ne contenait que des sottises. Après avoir rejeté ces choses pendant quelque temps, elle se dit : "Je ne vais plus assister aux réunions de cette association. J'en ai assez !" Un soir, à 21 heures, sous une pluie battante, la patronne la mit dehors et la pria de partir. Elle avait deux valises. Elle en porta une dans un champ qui se trouvait en face, sous un grand sapin, et retourna chercher l'autre valise, sous la pluie. Pendant ce temps, la patronne, craignant que cette femme puisse mourir, téléphona à la police pour lui demander de venir prendre en charge une folle. Quand le conducteur de la voiture de police arriva, il la reconnut aussitôt, car tout le monde la connaissait. Il la conduisit en ville et s'occupa d'elle.

Le mari de cette femme, qui était passé par un stress terrible, suite à la maladie de sa femme, et qui avait perdu son argent et sa santé dans cette affaire, avait eu trois attaques successives au cerveau, qui l'avaient laissé paralysé. Finalement, toute la famille avait été plongée dans la pauvreté. C'est là l'histoire fréquente de beaucoup de gens qui ne connaissent pas Dieu. Les voies de l'homme sont très difficiles, quand il ne compte que sur lui-même. C'est pour cela que notre âme se réjouit quand elle s'ouvre à Dieu et découvre en Jésus-Christ son Sauveur et son Libérateur !

Madame Norton fut conduite à Seattle, où la communauté médicale l'examina, tout comme à Spokane. Elle ne put recevoir aucun secours. Elle fut ensuite conduite à Tacoma, où la même chose se reproduisit. Finalement, elle fut dirigée vers Portland, où elle fut examinée par tous les médecins de la ville. En tout, elle passa entre les mains de plus de sept cents médecins. Tous la déclarèrent incurable, son cas étant jugé désespéré.

Mais un jour, une aube nouvelle se leva pour elle. Sur le plan physique, ce fut un jour terrible. Elle était en train de mourir, dans sa maladie, son désespoir et sa pauvreté. Certains amis chrétiens avaient prié pour elle, trois ou quatre fois, mais sans aucun résultat apparent. Elle était même devenue aveugle, et ne pouvait plus voir la lumière de ce monde. Son âme était accablée par le poids de la mort. Elle était rapidement en train de passer dans l'au-delà, lorsque deux chères femmes, une veuve restée seule avec cinq enfants, et une autre, qui était aussi mère de cinq enfants, vinrent la visiter.

C'étaient deux femmes de compassion, chargées de responsabilités, mais qui désiraient ardemment consacrer un peu de leur temps au service du Seigneur. Elles s'étaient mises d'accord pour visiter cette pauvre femme souffrante dont on leur avait parlé. Elles s'agenouillèrent à côté de son lit. Elles ne pensaient pas spécialement à la guérison de cette femme. Mais elles ne voulaient pas qu'une âme passe dans l'éternité sans avoir reçu consciemment le secours du Seigneur Jésus-Christ, ce Sauveur toujours présent. Elles prièrent donc particulièrement pour que la lumière et le salut de Dieu pénètrent dans ce cœur. Au moment où elles firent cela, il se produisit quelque chose de glorieux.

Jésus Lui-même apparut à la malade. Il l'appela par son nom, et lui dit : "Si je te guéris, veux-tu parler de Christ et de Son salut, partout, et à tout le monde, autant que tu le pourras ?" Elle répondit : "Oui, Seigneur !"

Il étendit Sa main, toucha le bout de ses doigts, et la vie de Dieu se répandit instantanément dans tout son corps, comme un fleuve puissant. Ses douleurs disparurent aussitôt. La pourriture de ses chairs se changea instantanément en santé pleine de vie. Elle se leva aussitôt, entièrement guérie, et se mit à louer Dieu. Cela s'est passé il y a un an, le 23 septembre. Depuis ce jour, notre sœur va dans tout le pays pour raconter à tous, comme elle nous le dira aujourd'hui, l'œuvre merveilleuse que le Seigneur a accomplie en elle.

Je voulais avoir le privilège de pouvoir donner ce résumé de son témoignage, parce que je voulais aussi dire certaines choses qui, je le sais, peuvent moins intéresser Madame Norton que toutes les autres personnes qui sont ici.

Le cas de Madame Norton ne fut pas seulement examiné par les médecins de notre région, mais il intéressa aussi les revues médicales des Etats-Unis. Jusqu'au British Medical Journal, l'une des plus importantes publications médicales du monde, qui publia un article détaillé sur son cas, avec une photographie montrant l'état de décomposition avancé de son corps. Cette décomposition était si étendue que son petit doigt finit par tomber. Ses mains n'étaient qu'une masse infirme de chair pourrie jusqu'à l'os.

Pourtant, on continue à dire que le jour des miracles est passé ! On nous affirme que Jésus n'est plus aujourd'hui Celui qui guérit ! On nous dit que le baptême du Saint-Esprit, cela n'existe pas ! Qui sont les incrédules et ceux qui doutent ? Les associations de médecins ? Non ! L'association médicale locale l'a invitée jeudi prochain, pour entendre de ses propres lèvres ce que Dieu a fait pour elle. Quels sont ceux qui s'opposent à son témoignage ? Quels sont ceux qui s'opposent au fait incontestable de sa guérison ? Ce ne sont pas les médecins, mais les églises et les pasteurs ! Ceux qui prétendent représenter le Fils de Dieu et proclamer Son salut. Mais de quel salut s'agit-il ? D'un salut sans la puissance de délivrer, un salut sans la puissance de sauver une âme de ses détresses et de ses besoins criants, un salut qui ne concerne que la vie dans l'au-delà, sans aucune puissance pour délivrer les hommes de leurs tourments présents !

Que Dieu soit béni, le témoignage de notre sœur, comme celui d'autres comme elle, est en train de restaurer dans ce monde la conscience de Jésus-Christ, pour témoigner d'un Sauveur vivant maintenant et de Sa puissance, d'un Christ divin, et de la puissance de Son Saint-Esprit. Que le nom du Seigneur soit béni !

Jeudi après-midi, en écoutant certains détails du témoignage de notre sœur, mon âme fut ravie d'allégresse, et je me dis : "Le plus grand service que l'on puisse rendre aux habitants de Spokane et de notre monde, c'est de leur faire connaître l'amour du Seigneur Jésus-Christ, la grandeur de Son salut, et la réalité de Sa puissance de guérison !"

Témoignage personnel de Madame Norton.

Je suis heureuse de me trouver cet après-midi devant vous, parce que tout ce que notre frère a dit est la vérité. En réalité il n'a fait qu'effleurer la description de l'état dans lequel je me trouvais. Comme notre frère vous l'a dit, je me suis scié l'index de la main droite en coupant un jambon.

On m'a conduite à l'hôpital. Mais ma main s'était instantanément paralysée après m'être coupé le doigt, ce qui prouvait que ce jambon était empoisonné. Je n'ai plus jamais retrouvé de sensation dans ma main.

Une semaine plus tard, mon sang était empoisonné, la gangrène s'installa, et je commençai à éprouver des frissons et de la fièvre. Le neuvième jour, j'allai consulter le Docteur O'Neil. Mon mari et mon épicier m'avaient dit qu'ils pensaient qu'il s'agissait d'un empoisonnement du sang.

Cet après-midi, quand le docteur vit ma main, et qu'il apprit depuis combien de temps je me trouvais dans cet état, il me dit que ma main était morte. Il ajouta : "Vous rendez-vous compte que la gangrène s'est déclarée ?" Je répondis : "Non !"

Il me dit : "C'est pire qu'un empoisonnement du sang. Vous devez rentrer à l'hôpital dès ce soir !"

Je devais m'occuper de deux bébés, l'un de six mois, et l'autre de onze mois. Je m'en occupais avec ma main valide, pensant que la sensation allait revenir quand ma main droite serait guérie. Je dis donc au docteur qu'il m'était impossible de me rendre à l'hôpital immédiatement. Il me dit : "Si vous ne pouvez pas vous faire hospitaliser, il vous faut une infirmière qualifiée pour vous soigner."

Cette infirmière devait me changer mon pansement toutes les heures et me mettre des applications chaudes. Mais, au lieu de cela, elle me fit un pansement à dix heures du soir, puis alla se coucher toute la nuit. Bien entendu, je fus malade toute la nuit, et le lendemain, j'avais une forte fièvre. Mon mari appela le docteur. Mais sa voiture tomba en panne. Il savait que s'il n'allait pas prévenir son patron, il perdrait son travail. Il demanda donc à l'infirmière si elle pouvait rester jusqu'à midi. Elle fut d'accord. Il pensait qu'elle pouvait m'aider à prendre soin des bébés. Dès que mon mari fut parti, l'infirmière voulut me faire promettre que je la garderais toute la semaine, au lieu d'aller à l'hôpital. Je lui dis que je ne pouvais pas le faire avant d'avoir vu le docteur. Alors elle partit.

Ma fièvre était très élevée. Le docteur vint et me dit : "Bébés ou pas, il faut que nous trouvions un foyer pour s'en occuper, et vous devez aller immédiatement à l'hôpital !" Alors ma sœur prit l'un des bébés, et une voisine l'autre. Puis je me rendis à l'hôpital.

Le Docteur O'Neil consulta d'autres médecins et me fit suivre un traitement contre l'empoisonnement du sang. Mais, chaque matin, le sang sortait de mon doigt par la blessure qui restait ouverte, et dont le tour était noir. Chaque matin, le docteur devait prendre son bistouri pour enlever les chairs pourries, mais, dès le lendemain, il devait recommencer. Les chairs saines étaient progressivement contaminées, et me brûlaient comme si elles étaient en feu. Les médecins continuèrent à couper les chairs, jusqu'à ce qu'ils atteignent les os. Puis ils durent m'amputer le doigt. Je disais au docteur que je ressentais constamment une brûlure intense. A partir du huitième jour, il se forma des taches noires. Cela commençait par une petite tache brune, qui devenait de plus en plus noire. Puis, en l'espace d'une heure, un trou se formait dans la tache, qui rongeait jusqu'à l'os. Finalement, toute ma main ne fut plus qu'une masse informe de trous noirs, et tous mes ongles tombèrent.

Les médecins pensèrent qu'ils pourraient peut-être enrayer la progression de la maladie en amputant mon bras. Mais, quelques jours plus tard, des taches apparurent sur ma poitrine. Seize taches se formèrent en même temps, qui ne guérissaient jamais. Elles me brûlaient intensément pendant quelque temps. La brûlure diminuait ensuite, mais d'autres taches apparaissaient ailleurs.

Pendant quatre ans, ce mal se répandit un peu partout dans tout mon corps. Mon épaule gauche était toute rongée. Puis mon autre bras commença à se décomposer. Cela commença par un énorme trou dans le coude. J'avais l'impression que mon bras était en train d'être scié.

Puis ma main fut attaquée. Un soir, six taches apparurent sur ma main. Vous pouvez encore voir comment les tendons ont été rongés. A présent, il s'est formé de une nouvelle chair sur le dos de ma main. Entre six heures du soir et dix heures du matin, les tendons furent complètement rongés, et la chair tombait de ma main.

Pendant plusieurs mois, je fus presque complètement aveugle, en plus de l'état de mon corps. Dès la fin de la première année, on me mit sous morphine. Bien entendu, je ne pouvais pas dormir. Ils avaient essayé toutes sortes de drogues avant de ne garder que la morphine. Je n'en voulais pas, mais je souffrais tellement qu'ils ont commencé à m'en donner. Ils ne pouvaient même pas m'en donner assez pour que je puisse dormir, ni pour enlever la souffrance. Il me semblait que cela ne me faisait pas grand-chose, mais le docteur affirmait que, sans cela, je ne pourrais pas tenir.

Cela dura pendant près de trois ans et demi. Puis je me rendis dans la ville d'Olympia, parce que ma sœur voulait que je vienne vivre chez elle. Mais elle n'avait pas réalisé la gravité de mon état. Elle avait deux petits enfants, et elle avait peur de me prendre chez elle, parce que j'étais morphinomane. Elle m'installa donc dans une petite cabane. Mon fils venait régulièrement me voir et restait deux ou trois jours. J'essayais de le persuader de rester dans un endroit où il pourrait gagner sa vie. Mon mari était resté de l'autre côté des montagnes, mais il n'avait plus du tout d'argent pour m'aider ou venir me voir. J'avais un peu d'argent pour acheter de la morphine, en plus de ce qui m'était envoyé. Je ne priais pas pour mourir, parce que je ne connaissais pas Dieu. Il me semblait que tout le monde me rejetait. Tout le monde disait : "Ce n'est qu'une vieille morphinomane." A part mes sœurs, personne ne savait que j'avais un bras amputé.

J'ai commencé à prendre plus de morphine. Il y avait une pharmacie où j'achetais neuf dollars de morphine chaque mois, en plus des quatre à six cents pilules qui m'étaient envoyées de Spokane. J'utilisais en permanence deux seringues hypodermiques. J'étais venue à Olympia en octobre, et j'ai vécu seule jusqu'au premier décembre, lorsque des Chrétiens sont venus me visiter. C'est mon fils qui avait rencontré un jeune au restaurant. Il lui avait dit : "Ma mère est terriblement malade. On lui a amputé un bras, et les docteurs veulent lui amputer l'autre." La mère de ce jeune vint me voir. Elle voulait me connaître et savoir si j'avais besoin de quelque chose. Je lui dis que je ne manquais de rien. J'avais encore beaucoup d'orgueil. Elle me demanda si j'étais sauvée. Je lui répondis "oui," mais je savais que je ne l'étais pas. Je savais que je n'étais pas prête à mourir, mais je ne voulais pas que les gens viennent me parler.

Cette dame demanda à son église que l'on prie pour moi. Après la réunion du matin, elle revint me visiter, accompagnée du pasteur et de son épouse, ainsi que d'un autre couple. Ils me parlèrent et prièrent avec moi. Ils revinrent me voir près de six fois en deux semaines.

Entre le premier décembre et le vingt-trois, la cinquième fois qu'ils vinrent prier pour moi, mon état empira comme jamais auparavant. Il me sembla que mon état était désespéré. Ce matin-là, le docteur vint me voir. Il ne pouvait plus rien faire pour moi, sinon suivre l'évolution de ma maladie. Il me dit : "Madame Norton, il faut que nous vous amputions l'autre bras. Sinon, dans trente-six heures, vous serez morte." Mon corps était couvert de taches noires. La putréfaction était généralisée. C'était une belle journée ensoleillée. J'étais logée dans une petite pièce, mais, pour moi, elle était plongée dans le noir le plus absolu. Il me semblait que la vie s'échappait peu à peu de moi. On aurait dit qu'une sorte de nuage noir s'abattait lourdement sur moi et me pompait la vie. Ma respiration devenait de plus en plus faible. J'étais certaine que j'étais en train de mourir. Le docteur me dit que si l'on m'amputait, je pourrais encore vivre trois ou quatre jours. Mais je refusai.

Ces deux Chrétiennes revinrent me voir. Elles voulaient prier pour moi. Elles avaient déjà prié cinq fois. Je leur dis : "Cela ne sert à rien de prier pour moi ! Mon état n'a jamais été aussi mauvais !" Mais je finis par reconnaître que je n'étais pas sauvée. Elles voulaient savoir si elles pouvaient prier que j'aie une mort douce. Je fus d'accord. Elles s'agenouillèrent près de mon lit, posèrent leurs mains sur moi et commencèrent à prier. Elles ne priaient pas depuis plus de dix minutes, quand j'entendis une voix me dire : "Si je guéris ton corps, et si je pardonne tes péchés, acceptes-tu d'aller partout faire tout ce que je te demanderai ?"

Je savais que cette voix était celle de Jésus. Je dis : "Oui, Seigneur, je le ferai, si Tu veux bien me libérer de ces douleurs."

Jésus m'apparut alors, et je le vis aussi clairement que je vous vois. Il Se tint d'abord au pied de mon lit. Puis Il en fit le tour pour S'approcher de mon bras droit. Il étendit Sa main droite, et toucha le bout de mes doigts. Aussitôt, toutes mes douleurs disparurent de mon corps. Je sentis la gloire de Dieu rayonner dans tout mon corps.

Dès cet instant, je ne ressentis plus aucune sensation de brûlure. Je me levai aussitôt et, tout en marchant dans la pièce, je me mis à louer Dieu pour ce qu'Il avait fait. Je n'avais rien mangé depuis quatre jours, mais j'avais retrouvé immédiatement toutes mes forces. De toute ma vie, je n'avais jamais été aussi heureuse. Les gens ont commencé à dire que j'étais devenue folle.

Cela s'était passé à 3h30 de l'après-midi. Une heure environ plus tard, je me calmai, et je m'habillai. Cela faisait longtemps que je ne me préoccupais plus de mes vêtements. Ces deux sœurs ne pouvaient pas attendre la prochaine réunion pour annoncer ces bonnes nouvelles. Elles allèrent donc téléphoner. Quand elles revinrent, j'étais en train de manger. Elles étaient sur le point de me quitter pour se rendre à leur réunion, mais je leur dis : "Je vais avec vous ! Attendez-moi, je mets mon manteau et mon foulard." J'avançai dans la neige et marchai une centaine de mètres jusqu'à la mission. Je fus la première à monter sur l'estrade ce jour-là pour raconter ce que le Seigneur avait fait pour moi. Non seulement Il avait guéri mon corps et pardonné mes péchés, mais Il m'avait complètement délivré de la morphine. Je devais acheter neuf dollars de morphine par mois, en plus des quatre ou six cents pilules que je devais prendre, deux fois par mois. Ce jour-là, j'avais pris ma dose de morphine à deux heures de l'après-midi. Mais, après ma guérison, je n'ai plus jamais pris une seule pilule, et je n'en ai même plus eu le besoin. J'ai jeté deux cents pilules et deux cents seringues hypodermiques. Mais je ne les ai pas jetées tout de suite, parce que j'envisageais de les vendre.

Le Seigneur me remémora les moindres détails de ma vie de péché, depuis l'âge de onze ans, comment j'avais dansé, joué aux cartes, bu de la bière, etc… Puis Il me montra que je devais brûler ce que je voulais vendre. Aussi, un matin ou trois sœurs étaient venu me voir, je leur dis : "Je pense que je ne vais pas vous accompagner." Je me sentais lourde. Elles insistèrent pour que je vienne avec elles. Je finis par leur avouer qu'il fallait que je brûle ces pilules et ces seringues.

Pendant que je les brûlais, je tombai de tout mon long sur le plancher, et je restai sous la puissance du Saint-Esprit pendant une heure et demie. Jésus m'apparut à nouveau, et me montra le Ciel, la demeure qui m'attendait, et ma couronne. Il me revêtit aussi de ma robe blanche. Je voulais rester avec Lui, mais Il me dit qu'il fallait que je retourne sur la terre pendant encore un peu de temps, pour donner mon témoignage.

Mes amis, cela vaut la peine de rechercher le Ciel de toutes ses forces, à n'importe quel prix ! Si vous aviez seulement vu ce que j'ai vu ! Si vous aviez pu voir la réalité du Ciel et de l'Enfer ! Je pouvais voir mon corps en bas sur le plancher, et il me semblait que je ne pourrais jamais y retourner. Il était si glacé et si froid ! Pendant que j'étais allongée sur le sol, je me mis à parler en langues. Les témoins me dirent ensuite que j'avais donné de nombreux messages en langues. Personne ne peut savoir à quel point je suis heureuse depuis ce jour ! Tous les jours je parle à Jésus !

Depuis ma guérison, je n'ai plus eu aucun problème pour me nourrir ou m'habiller, alors qu'auparavant cela me faisait beaucoup souffrir. Pendant ma maladie, mes cheveux étaient devenus complètement blancs. Un an après ma guérison, depuis janvier dernier, mes cheveux ont commencé à redevenir noirs. Pourtant, je ne les lave qu'avec de l'eau et du savon. Ils ont recommencé à devenir noirs à partir des extrémités, et en remontant vers les racines.

Remarques de John G. Lake.

Nous avons entendu le témoignage de notre sœur, de sa propre bouche. D'après les entretiens que j'ai eu avec elle en privé, je veux dire que le témoignage qu'elle vous a donné aujourd'hui ne décrit pas la moitié des souffrances et des tortures qu'elle a endurées. Tout le monde comprendra qu'il est difficile d'en parler en détail en public.

Si je devais prêcher cet après-midi, je parlerais de "Christ, notre éternel Guérisseur," car il n'y a jamais eu une époque où Jésus-Christ n'a pas exercé Son ministère de guérison. Et il n'y en aura aucune, aussi longtemps que l'espèce humaine aura besoin de guérison.

La Parole de Dieu me permet d'espérer une telle manifestation de la guérison divine, à la fin de l'ère du Royaume de Dieu. Nous ne sommes pas encore entrés dans l'ère du Royaume de Dieu manifesté sur la terre, mais l'Ecriture en parle. La Bible nous révèle qu'à la fin de cette ère du Royaume de Dieu, "lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous" (1 Cor. 15 : 28).

Dans la période de l'Evangile qui nous intéresse aujourd'hui, et qui vous intéresse aussi, je le sais, le témoignage de cette femme nous montre que nos prières peuvent être toujours exaucées, quand notre âme peut toucher Dieu, et entrer dans une expérience vivante avec Jésus-Christ, grâce à la croix, et à l'expérience du baptême du Saint-Esprit. Cela nous montre aussi que la puissance dynamique de Dieu n'a pas diminué, mais que Sa gloire radieuse s'écoule toujours de l'âme de Jésus, remplissant notre esprit, notre âme et notre corps de Sa puissance éternelle.

Au milieu des ténèbres de ce monde, au milieu des horreurs de la guerre, une guerre comme le monde n'en a jamais connu, alors que l'agonie de l'humanité est peut-être la plus grande de toute l'histoire humaine, la voix et le témoignage de notre sœur sont comme un éclair de lumière qui nous vient du trône de Dieu. Que le Seigneur soit béni, cela nous révèle que, même au milieu des ténèbres, celui qui élève son âme vers Dieu peut toujours faire l'expérience de la puissance céleste de Christ.

Le fardeau que Dieu a placé sur mon cœur est peut-être quelque peu différent du fardeau que connaissent la plupart des êtres humains. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas tant l'Enfer futur dont il nous est parlé, mais c'est aider les hommes à sortir de l'enfer qu'ils peuvent déjà vivre ici-bas. Pour moi, Jésus-Christ est un Sauveur très présent. Pour moi, l'attouchement de Jésus n'a perdu aucune de ses saintes vertus. Pour moi, le salut du Fils de Dieu est la puissance vitale la plus importante dans tout l'univers de Dieu. Le Seigneur Jésus ne nous sauve pas en nous faisant accepter un nouveau concept ou une nouvelle idée. C'est en nous faisant accepter Sa propre Personne. Il vient à nous par Son Esprit vivant, pour introduire une dynamique divine dans notre nature humaine. Que Dieu soit béni !

Une chose essentielle se dégage du témoignage de Madame Norton. Cet attouchement de Jésus a fait passer dans tout son être une vie, une énergie et une vertu guérissante tellement puissantes et intenses qu'en un instant, la malédiction infernale dans laquelle elle vivait depuis quatre ans s'est complètement évanouie. Que Dieu soit béni !

Un tel attouchement de Jésus libère la nature humaine de l'esclavage des ténèbres, du péché, de la crainte et du doute. Il élève notre âme jusqu'à la ressemblance et la justice de Christ. Il transporte notre esprit dans le Royaume de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Il existe un Royaume, celui de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, dans lequel notre esprit a le privilège de pouvoir entrer.

Notre sœur nous a dit que son esprit avait quitté son corps, pour aller avec le Seigneur dans les lieux célestes. Il lui a montré les domaines réservés à ceux qui ont réellement hérité du salut. Il lui a aussi montré ce que doivent souffrir ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui vivent dans les ténèbres…

Pour moi, Jésus-Christ sera éternellement Celui qui guérit. Il était Celui qui guérit au commencement. Il a été Celui qui guérit avant même le déluge. Il a été Celui qui guérit pendant Sa vie terrestre. Il est toujours Celui qui guérit dans notre dispensation présente. Il est éternellement Celui qui guérit ! Que Dieu soit béni ! Aussi longtemps que la guérison existera, Jésus sera Celui qui guérit. Que Son Nom soit béni !

Je suis enthousiasmé par le Fils de Dieu ! Pour moi, Son salut dépasse tout ce l'homme peut imaginer. C'est ce que Dieu a conçu de plus grand. J'attends avec joie et impatience, et je prie pour que vienne enfin le jour où tous les hommes, comme tous les anges des cieux et toutes les créatures sur la terre, entonneront ensemble un joyeux cantique pour magnifier la gloire et la sainte puissance du Fils de Dieu, comme l'indique l'Ecriture : "A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !" (Apoc. 5 : 13).

Notre Dieu bien-aimé, nous Te bénissons pour le privilège d'être ici. Nous Te bénissons pour le privilège d'avoir pu entendre les paroles de notre sœur. Nous Te bénissons, O Dieu, parce que le salut de Christ a touché son âme. Nous Te bénissons, O Dieu, parce qu'Il a emmenés captifs la mort et l'enfer, par la lumière de Sa présence et la puissance glorieuse de Son Etre. Il a touché sa main, et la condamnation l'a quittée, l'enfer qu'elle vivait a été banni, Christ est entré, la gloire a brillé, et la grâce de Jésus a été manifestée. Que Dieu soit béni !

Seigneur, notre Dieu, nous Te prions d'élargir nos cœurs, pour que, par Ta grâce, nous puissions proclamer à tous les hommes Ton salut parfait.

Cher Christ, c'est en Ton Nom que nous disons, une fois encore, avec toute l'énergie de notre cœur, avec toute la force de notre nature, par toute la puissance dynamique que le Saint-Esprit insuffle à notre âme, que nous proclamerons comme tout à nouveau le Christ vivant, l'Eternel Sauveur, Celui qui guérit toujours ! Gloire soit rendue à Dieu ! Amen !

Le témoignage d'un médecin Chrétien.

Je pense que cette réunion ne serait pas complète sans que nous ayons entendu le témoignage du Docteur Betten, en tant que spécialiste de la médecine. Docteur Betten, voulez-vous nous dire quelques mots, vous qui êtes spécialiste de la médecine ?

Le Docteur Herman B. Betten.

Il y a quelques mois, j'ai eu le privilège de donner un message ici même. Le souci de mon âme était de vous parler de la "responsabilité des riches." Ce fardeau ne m'a pas encore quitté. Je prie toujours Dieu pour que, dans ce pays et dans le monde entier, Il fasse lever des hommes qui se présenteront devant Lui pour être Ses intendants.

Toutefois, comme notre frère m'a demandé de prononcer quelques paroles, j'avoue que je ne me suis pas préparé à dire quoi que ce soit aujourd'hui. Mon âme a été profondément émue par ce témoignage.

Je n'ai jamais vu une clinique semblable à celle des Chambres de Guérison de notre frère Lake. Quand je suis venu visiter ces Chambres de Guérison et que j'ai pu parler avec les responsables, vous savez (se tournant vers eux) quelle fut alors ma joie. Et j'ai passé bien plus de temps avec les patients qu'avec le Docteur. C'est pour cela que j'ai éprouvé autant de joie. Depuis que je suis ici, je crois qu'il n'existe aucune maladie connue qui n'ait pas été guérie en ce lieu.

Je veux beaucoup insister là-dessus. J'ai eu le privilège de pratiquer la médecine pendant douze ans dans la ville de Montesano. Je veux également reconnaître que Dieu a béni mes labeurs pendant toutes ces années, parce que je marchais dans toute la lumière que j'avais alors reçue de Dieu. Je crois aussi que Dieu bénira tous ceux qui, comme moi, marchent dans toute la lumière qu'ils ont reçue.

Toutefois, je remercie Dieu parce qu'Il m'a donné plus de lumière. A présent, c'est mon devoir de marcher dans toute la lumière que Dieu m'a donnée. Mais je n'ai dans mon cœur que de l'amour et de la bienveillance envers la profession médicale, parce que je crois que les médecins rendent au monde de grands services. Il y a des centaines et des centaines de millions de gens qui n'ont pas la foi pour regarder Dieu en face, afin de recevoir ce qu'Il veut leur donner en Jésus-Christ. Je remercie donc Dieu pour tout ce que les médecins et les chirurgiens font dans ce monde.

Bien entendu, il y a parmi nous des médecins qui sont bons, et d'autres qui sont mauvais. C'est la même chose dans toutes les professions. Je crois que les chirurgiens font beaucoup de choses dans le domaine de la prévention. Je crois qu'il s'agit là du domaine le plus intéressant. Le Docteur John B. Murphy, mort récemment, disait que s'il avait dû tout refaire, il n'aurait pas choisi à nouveau la chirurgie. Car, bien qu'elle soit une bénédiction, la chirurgie n'est que la confession de notre impuissance. Quand nous ne pouvons plus rien faire pour un organe, nous le coupons, pour l'empêcher de faire du mal au reste du corps. Malgré ses exploits, la chirurgie n'est qu'une confession d'impuissance. Le Docteur Murphy a aussi déclaré : "Si je devais refaire ma vie, je ne serais plus chirurgien. Je consacrerais ma vie à l'étude de la médecine préventive."

Je n'ai pas le temps de parler en détail de tout ce domaine de la médecine et de la chirurgie. Cela fait plusieurs mois que je suis ici. J'ai été absent au cours de l'hiver dernier. Mais, avant l'hiver, j'ai passé plusieurs mois à Spokane, et j'ai pu examiner cette œuvre. J'ai passé beaucoup de temps dans les Chambres de Guérison, à parler avec tous ceux qui venaient ici pour recevoir la prière. S'il me restait encore quelques doutes quant à la volonté de Dieu de faire aujourd'hui, par Christ et la puissance du Saint-Esprit, exactement les mêmes choses que durant la vie terrestre de notre Seigneur Jésus-Christ, je crois que tous ces doutes se sont évanouis au cours de ces quelques mois.

Il me semble que je dois parler de ma propre expérience avant de venir ici. J'étais au bout du rouleau en tant que médecin. C'était à propos d'un cas de fièvre scarlatine. Il s'agissait d'une grande et pauvre famille. Ils avaient été frappés par cette fièvre scarlatine, sans savoir ce qu'ils avaient. Leur dernier enfant était une fille de douze ans. Elle avait contracté la maladie, mais on ne l'avait pas correctement diagnostiquée. Sa mère l'avait conduite à mon cabinet parce qu'elle saignait du nez. Comme l'aurait fait tout médecin, je l'interrogeai sur l'évolution passée de cette maladie. Je découvris alors que toute la famille avait contracté cette fièvre scarlatine. Cette maladie avait altéré le sang de la petite fille. Il était devenu aussi fluide que de l'eau. J'ai tenté de contrôler cette hémorragie nasale. Malgré tous mes efforts, rien n'y fit. Mais ce saignement n'était pas tout. Cette petite fille était en train de saigner à mort dans mon propre cabinet. Je vis qu'elle avait le corps couvert de taches bleues et noires. Je lui prélevai un échantillon d'urine. Elle contenait du sang. Il y avait du sang partout. Je n'avais jamais connu un cas semblable.

Elles rentrèrent chez elles sans avoir pu être soulagées. Comme j'étais curieux, je suis allé les visiter le lendemain. Je me rendis compte que cette petite fille était certainement en train de mourir. Je pourrais l'attester devant n'importe quel tribunal. Elle était blanche comme un linge. Sa tête était renversée, ses yeux grand ouverts et révulsés. On ne lui voyait que le blanc des yeux. Son pouls battait très rapidement, il n'était pas possible de le mesurer. Sa respiration était très lente. Il me semblait qu'elle ne pourrait pas vivre plus d'une heure ou deux. Les parents parlaient déjà des formalités de l'enterrement.

Je finis par dire : "Il y a encore quelque chose que nous devrions faire. Je suis médecin, mais je travaille sous les ordres d'un autre, qui est le Grand Médecin." Et je leur proposai de prier. Que Dieu soit béni pour cette scène ! Le père et la mère entrèrent, ainsi que les enfants et un homme qui était à leur service. Tous s'agenouillèrent en cercle sur le sol. Je fis une brève prière. Je n'avais pas la lumière que j'ai à présent. Je ne savais pas que c'est toujours la volonté de Dieu de guérir les malades. Je ne le savais pas à l'époque, mais j'ai prié le mieux que j'ai pu. Je dis dans ma prière : "Mon Dieu, on dit que le temps des miracles est passé. Je ne le crois pas. Seigneur Jésus-Christ, Tu es assis à la droite du Père Tout-Puissant. Tu es vivant. Je sais que Tu l'es. Tu es toujours le même. Tu es le même hier, aujourd'hui et éternellement."

Je pense à présent à quelque chose. Certains disent que Jésus-Christ a fait des miracles pour prouver Sa divinité. Je ne dis pas le contraire, mais je dis que Jésus-Christ a fait des miracles parce qu'Il ne pouvait pas S'empêcher d'en faire ! Il ne pouvait pas S'en empêcher ! C'était dans Sa nature même d'en faire. Quand Il était en présence de malades, Il les guérissait tous. Il ne les a pas guéris pour établir Sa divinité, mais parce que c'était dans Sa nature de les guérir. S'Il ne les avait pas guéris, cela n'aurait pas été dans Sa nature.

Alors, s'Il a guéri des malades il y a deux mille ans, il est logique qu'Il continue à les guérir aujourd'hui, parce qu'Il n'a pas changé dans Sa nature. Il ne peut pas S'empêcher de manifester ce qu'Il est. Alors, si vous êtes malade aujourd'hui, venez tout simplement à Jésus et faites-Lui confiance pour qu'Il vous guérisse complètement ! C'est dans Sa nature de le faire ! Il ne peut pas S'en empêcher ! Si vous venez à Lui dans la foi, et que vous priez avec foi, il est impossible que vous ne soyez pas guéri !

Alors, dans ma simple prière, je fis de mon mieux, et je dis : "Si c'est pour l'intérêt supérieur de tous ceux qui sont concernés, et pour la gloire de Dieu, guéris cette enfant et arrache-la à la mort !" C'était tout ce que je pouvais demander à cette époque, car je ne savais pas encore que c'est toujours la volonté de Dieu de guérir les malades. Je suis ensuite parti sans avoir constaté le moindre signe d'exaucement.

Le lendemain matin, l'un de ses frères vint en courant à mon cabinet, et me dit : "Docteur, ma sœur va bien !" Certains pourraient croire qu'il s'agissait de quelque chose de mystérieux et qu'on pouvait l'expliquer en disant que cette petite fille avait surmonté la crise. S'il en avait été ainsi, elle aurait tout doucement recouvré la santé. Mais elle retrouva rapidement toute sa vigueur. Le lendemain, elle se levait déjà et recommença à marcher, et elle n'eut plus besoin de soins. Sa guérison ne fut pas lente et pénible.

Je veux témoigner que le Seigneur bénit les hommes en fonction de leur marche dans la lumière qu'ils ont reçue. Dieu me bénit et exauça ma prière, sachant que j'étais allé jusqu'au bout de ma foi.

Mais après m'être rendu à Spokane, après avoir écouté l'enseignement de notre frère, et après avoir cherché Dieu dans la prière, je suis parvenu à la profonde conviction que c'est toujours la volonté de Dieu de guérir les malades, et que toute imperfection dans leur âme, dans leur corps ou dans leur esprit n'est jamais en harmonie avec Sa volonté.

Je voudrais vous expliquer ma position. Je crois que mes frères médecins font du bien dans le monde. Je dois aussi admettre qu'ils font aussi un peu de mal. J'emploierai un exemple pour me faire comprendre.

Parfois, nous voulons enlever des mains de l'un de nos petits enfants un jouet ou quelque chose qui pourrait leur faire du mal. Si nous voulons prendre cette chose des mains de l'enfant, nous pouvons avoir des difficultés. Mais si nous lui présentons quelque chose qui attire son regard et qui est encore plus attractif, nous n'aurons aucune difficulté à lui enlever l'objet dangereux. Il voudra tout de suite nous donner ce que nous voulions lui enlever. C'est exactement ce que je ressens aujourd'hui vis-à-vis de la médecine. Certes, j'apprécie ce que mes frères médecins font, mais Dieu m'a donné à présent quelque chose de bien meilleur ! Et quand je compare les bienfaits de la médecine à la puissance du flot de l'Esprit de Dieu quand il visite le corps d'un être humain pour lequel je prie, je lève mes yeux vers Dieu et je Lui dis : "Comment est-il possible que j'aie été un dispensateur de pilules ? Comment est-il possible que j'aie pu me rendre coupable de tailler dans le corps de mes semblables ?"

Je ne crois pas que le fait de pratiquer la médecine et la chirurgie pendant tant d'années ait constitué un péché. Mais après avoir reçu une nouvelle lumière, j'ai été submergé par la contrition, lorsque je vois, et que je sens parfois, le flot puissant de l'Esprit de Dieu traverser mon propre corps pour aller visiter le corps d'un malade pour lequel je prie. Que Son saint Nom soit béni ! Je me suis toujours demandé pourquoi ces vérités en m'étaient même pas venues à l'esprit auparavant !

Je veux me rappeler la promesse qui m'a été faite personnellement par Dieu. Je crois que nous avons tous une promesse similaire dans la Parole de Dieu, mais il y a une promesse qui m'a été donnée personnellement par l'Esprit de Dieu. J'invoquerai cette promesse tant que Dieu me permettra de marcher sur cette terre, et aussi longtemps que j'aurai le privilège d'invoquer cette promesse pour tous mes semblables. Je pense que cela illustrera le ministère différent auquel Dieu m'a appelé à présent, en comparaison du ministère qui était le mien auparavant, pendant si longtemps.

Une dame se trouvait dans ma salle d'attente. Elle me demanda de prier pour elle. Au moment où je lui ai imposé les mains, elle me dit : "Oh Docteur, Dieu vous a certainement donné le don de guérison !" Je ne sais pas si Dieu me l'a donné ou non, mais voici ce que je sais : par la grâce de Dieu, je peux prier la prière de la foi, et je peux invoquer par la foi la promesse de Dieu, que je possède ou non le don de guérison. "Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris." Que je possède le don de guérison ou non, je peux au moins invoquer cette promesse ! Et le Fils de Dieu a toujours honoré cette promesse, chaque fois que je l'ai invoquée par la foi.

A peine avait-elle dit ces paroles, que cette dame fut visitée par le Saint-Esprit, et elle commença à parler en langues. Ce fut l'un des messages les plus doux qu'il m'ait été donné d'entendre. Je ne peux pas vous donner ce message, car il est sacré. Il me concernait pour la plus grande part. Mais je veux dire ceci : quand cette sœur a posé ses mains sur mes épaules et m'a dit : "Docteur, j'ai quelque chose pour vous !", j'ai pensé à toutes ces années passées, et au peu de choses que je faisais pour Dieu. Je me préparais donc à être repris. Mais voici ce que j'entendis : "Tes nombreuses années de fidèle service n'ont pas été vaines !" Jamais mon âme n'avait entendu quelque chose de plus doux. Puis elle ajouta: "Par Christ qui vit en toi, tu feras ce qu'aucun médecin humain n'est capable de faire !" Si j'ai abandonné ensuite la profession médicale, ce n'est pas parce que je pense qu'il s'agit de quelque chose de mauvais, mais parce que j'ai trouvé quelque chose de meilleur !

Je dois admettre que j'avais fini par être dégoûté de ma pratique de la médecine et de la chirurgie. La plupart des cas que je traitais étaient des cas aigus. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que la plupart des gens que je soignais auraient fini par aller mieux de toute manière, que je les soigne ou non. De temps en temps, je recevais l'un de mes anciens malades chroniques, et je savais très bien que je ne pouvais rien faire pour lui. La médecine ne peut pas grand-chose pour ces malades chroniques. Si nous ne pouvons intervenir que dans des cas aigus, cela n'a pas grande signification.

Quand j'étais étudiant en médecine, l'un de mes professeurs nous a dit un jour : "Un tiers des malades que vous aurez à traiter guériront, quoi que vous fassiez. Un autre tiers mourront de toute manière, quoi que vous fassiez. Vous pourrez peut-être soulager un peu ceux qui font partie du tiers qui reste."

Depuis que j'ai reçu l'enseignement concernant la guérison divine, par la grâce de Dieu, tous ceux qui sont venus me voir ont reçu le secours dont ils avaient besoin. J'ai eu mes combats. Notre frère Lake, ainsi que les frères qui travaillent avec lui, connaissent les batailles que j'ai dû mener dans mon âme. Tous ceux qui veulent dignement occuper leur place en Dieu auront des batailles à mener dans leur âme. Mais dès que j'eus saisi la vérité que Dieu veut me libérer de toute imperfection, dans mon esprit, mon âme et mon corps, chaque fois que quelqu'un m'a de mandé de l'aide, je n'ai plus jamais douté que le Fils de Dieu, en réponse à ma foi, manifesterait Sa puissance, par le Saint-Esprit, pour répondre au besoin de cette personne. C'est une expérience bien différente de celle que j'ai pu vivre en tant que médecin ou chirurgien.

Conclusion de John Lake : La vraie perspective.

Le travail de la profession médicale représente ce que les hommes peuvent faire de mieux pour apporter la guérison au monde. Mais il s'agit d'une invention humaine. C'est ce que l'arme de la chair peut faire de mieux. C'est ce que l'homme peut faire de mieux pour se libérer lui-même des œuvres du diable que sont les maladies et les infirmités. Comme tous les autres efforts humains pour satisfaire les besoins de l'espèce humaine, ceux-ci n'ont rien à voir avec les méthodes de Dieu. La méthode choisie par Dieu pour nous guérir, c'est une Personne. Jésus a dit qu'Il était le Chemin (Jean 14 : 6). Il est le Chemin du salut et de la guérison. Il a payé pour cela au Calvaire. "Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous" (Luc 6 : 19). C'est l'unique chemin de Dieu pour nous guérir. Il n'œuvre que par Son Fils.

Comme le Docteur Betten, il y a beaucoup de médecins chrétiens qui n'ont jamais reçu la vraie lumière concernant la guérison divine. Quand ils la reçoivent, ils ne peuvent qu'abandonner les méthodes des hommes, pour choisir celle de Dieu ! En matière de guérison, vous ne pouvez pas mêler les méthodes des hommes avec la méthode de Dieu, pas plus que vous ne pouvez les mêler en ce qui concerne le salut. Les méthodes de Dieu sont tellement supérieures à celles des hommes, qu'il n'y a aucune comparaison possible. Les méthodes des hommes connaissent des échecs et peuvent faire mal. Il n'y a aucun échec en Dieu. Il est fidèle à Sa Parole. S'il y a un échec, c'est toujours un échec de notre foi !

Si un Chrétien reçoit une nouvelle lumière divine, pour marcher avec Dieu d'une manière plus profonde, et s'il refuse cette lumière, il reste bloqué dans sa vie chrétienne. Il a lui-même placé une limite à sa progression spirituelle. Il empêche Dieu de Se servir de lui plus efficacement. Ceci est vrai non seulement pour ce qui concerne la guérison divine, mais aussi pour tous les autres aspects de l'Evangile. On peut ainsi accepter Jésus-Christ comme son Sauveur, tout en rejetant le baptême dans le Saint-Esprit, tel qu'il a été reçu par les cent vingt le jour de la Pentecôte. Dieu se sert de nous dans la limite où nous Le laissons agir. Ceux qui refusent d'avancer en Dieu transmettront leurs limites à ceux qu'ils gagnent à Christ. C'est cela qui donne au monde la perception que l'Eglise est divisée.

Certains affirment que toute guérison vient de Dieu. Ils ne font donc aucune différence entre le fait de faire confiance aux médecins, et le fait de faire confiance à Dieu. Ce n'est qu'une façon de rationaliser le problème, et de justifier le fait que vous allez consulter des médecins. Il n'y a qu'une seule manière de recevoir la guérison divine. On peut croire que "la fin justifie les moyens," mais il s'agit d'un faux raisonnement. Il est faux, en ce qu'il rejette les enseignements et le modèle du ministère de Jésus. Quand Il était sur la terre, le Seigneur n'a jamais eu recours aux médecins de Son époque, en aucune manière.

Certains pensent que l'on peut sans problème avoir recours en même temps aux méthodes des hommes et à celles de Dieu. Ils savent que les méthodes des hommes ne suffisent pas à répondre à leurs besoins. Mais en ayant recours aux méthodes des hommes en même temps qu'à celles de Dieu, ils doivent aussi admettre que les méthodes de Dieu ne leur suffisent pas pleinement.

Il en est de même pour le salut de nos âmes. Il n'est obtenu que par la foi en Christ, et en Lui seul. Il ne partagera Sa gloire avec personne d'autre. On peut dire la même chose en ce qui concerne la guérison divine. Si vous voulez affirmer que Christ est votre Médecin personnel, qu'il en soit ainsi de manière effective ! Le Seigneur veut la première place ! Personne ne doit donc occuper la seconde place à Ses côtés. Il ne partagera Sa gloire avec aucun homme. Dieu vous offre le meilleur chemin. Pourquoi choisir un autre chemin qui soit moins bon ?