A447. Notre voyage en Guadeloupe.

Article de Parole de Vie.

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Du 2 au 19 avril 2007, nous avons visité la Guadeloupe, mon épouse et moi, et nous avons pu prêcher le message de la croix et de la marche par l'esprit dans un certain nombre de groupes et d'églises. Voici le compte-rendu de notre déplacement. (Les noms de certaines personnes ont été modifiés pour préserver leur vie privée).

Dans tout ce que nous faisons au service du Seigneur et de Son Royaume, nous gardons les yeux fixés en permanence sur l'objectif que nous présente la Parole du Seigneur dans Ephésiens 4 : 11-13 :

"Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ."

Nos objectifs étaient donc simples :

Nous n'étions invités par personne. Mais le désir d'annoncer la Parole de Dieu dans ce département d'Outre-Mer ne nous quittait pas depuis quelque temps. Après avoir prié, nous avons décidé de nous y rendre. Nous avons contacté quelques frères avec lesquels nous étions déjà en relation, pour leur annoncer notre venue. Stéphane, un jeune frère que nous avions connu en Métropole, lors de ses études supérieures, nous proposa de nous accueillir chez lui, à Pointe-à-Pitre.

Quelques jours avant de partir, Sandra, une jeune sœur, que nous connaissions depuis son adolescence, nous téléphona pour nous dire qu'elle désirait vivement nous accompagner en Guadeloupe avec sa fille Natacha âgée de dix ans. Elle souhaitait ardemment "vivre des choses avec le Seigneur." En réponse à ses prières, elle venait de recevoir un don anonyme inattendu qui lui permettait d'acheter ses billets d'avion. Stéphane nous proposa fraternellement d'aller loger chez l'une de ses sœurs, pour laisser la disponibilité de son grand appartement à ses quatre frère et sœurs venus de la Métropole.

Le lendemain de notre arrivée est consacré à faire quelques démarches pratiques et à passer quelques coups de téléphone. Les rendez-vous et les invitations ne tardent pas à venir. Nous sommes déjà connus par les cassettes d'enseignement distribuées par Source de Vie, dont certaines passaient même sur une radio locale chrétienne.

En fin de matinée, nous allons visiter le Président d'un groupe d'églises évangéliques, qui avait souhaité me rencontrer. Nous avons un échange ouvert et fraternel. Je peux lui expliquer dans quel esprit je suis venu en Guadeloupe, et ce que je désire y faire. L'un des soucis légitimes de ce frère était de voir les "miracles" de Marc 16 : 17 accompagner la prédication de l'Evangile. Jésus a bien dit : "Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru…" Il est donc important que nous sachions ce que signifie exactement ce verbe "croire" dans la pensée du Seigneur !

Le surlendemain de notre arrivée, mercredi 4 avril, je passe un long moment, dès le début de la matinée, à partager la Parole de Dieu avec la petite Natacha, afin de stimuler sa foi. Elle avait déjà donné sa vie à Jésus, et était très intéressée par les choses du Seigneur. Après avoir prié ensemble, Natacha est visitée par le Saint-Esprit, et se met à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit lui donne de s'exprimer.

Pouvait-on refuser l'eau du baptême à celle qui avait reçu l'Esprit comme les disciples au commencement ? Nous décidons de nous rendre, dès l'après-midi, sur la belle plage de Saint-Félix, entre les stations balnéaires de Gosier et de Saint-François, pour la baptiser par immersion. J'attache beaucoup d'importance à ce que les choses soient faites selon le modèle biblique ! C'est une grande joie pour moi, et pour nous tous, de plonger cette petite fille au cœur ouvert dans les belles eaux de cette magnifique plage au nom prédestiné ! (Félix, en latin, ne veut-il pas dire "heureux" ?)

Nous recevons ce jour-là un appel téléphonique de la sœur Mimi, du Moule. Mimi est une "personnalité" en Guadeloupe. Elle tenait au Moule, il y a une dizaine d'années, un restaurant très connu, fréquenté par de nombreuses célébrités, dont un ancien Prédisent de la République. Personne n'échappait à l'évangélisation systématique à laquelle tous avaient droit ! Coluche, habitué des lieux, lui avait dit un jour : "Mimi, puisque je vois que tu as une ligne directe avec Dieu, donne-moi Son numéro !" Il y a une quinzaine d'années, nous avions eu plusieurs contacts téléphoniques ou épistolaires avec Mimi, mais nous étions restés sans nouvelles d'elle pendant près de dix ans. Il y a quelques mois, quelqu'un m'avait même dit que la sœur Mimi était décédée.

Le lendemain de notre arrivée, alors que je venais d'acheter une nouvelle puce locale pour mon téléphone portable, quelqu'un m'appelle et me dit : "Allô, Monsieur Salomon, pourriez-vous me dire si je peux parler à Monsieur Viaud-Murat ?" - "Je ne connais pas de Monsieur Salomon, mais vous parlez à Henri Viaud-Murat !" - "Non ? Henri Viaud-Murat ? Ici, c'est la sœur Mimi !" Vous imaginez mon émotion, moi qui la croyais auprès du Seigneur ! Nous prenons aussitôt rendez-vous pour une réunion chez elle dès le vendredi suivant.

Nous avons vainement cherché à savoir comment Mimi avait pu obtenir mon tout récent numéro de téléphone. Elle nous dit qu'une sœur dont elle avait cru reconnaître la voix lui avait téléphoné pour lui donner ce numéro, mais cette sœur, contactée plus tard, n'était pas au courant de ce qui s'était passé ! Bref, le Seigneur voulait nous remettre en contact, et S'était peut-être servi d'un ange pour cela !

Le jeudi 5 avril, nous allons déjeuner chez une famille de Baie-Mahault, non loin de Pointe-à-Pitre. Gaston et Mado étaient de fidèles habitués des sites Parole de Vie et Source de Vie. Avant sa conversion, Gaston était un Catholique très engagé, qui témoignait beaucoup de Jésus-Christ. A présent que la lumière s'est pleinement faite dans son cœur, il passe beaucoup de temps à méditer la Parole de Dieu et à prier dans le calme du matin. Nous apprécions beaucoup la chaleur et la simplicité de leur hospitalité fraternelle, et nous avons eu par la suite la joie de les revoir plusieurs fois au cours de diverses réunions. Les brebis du Seigneur ont soif d'entendre Sa voix ! Elles n'écouteront pas la voix d'un étranger, mais suivront toujours celle du Bon Berger !

Vendredi matin 6 avril, nous sommes attendus à Béthanie, pour un entretien avec les sœurs Louisa et Esther, responsables, en l'absence de leur mère en voyage en Métropole, de cette association qui organise des séminaires de jeûne, de prière et de louange ouverts à tous les Chrétiens. Un "jeûne d'Esther" de trois jours est d'ailleurs en cours. Je suis invité à enseigner le groupe présent pour ce jeûne, au cours de trois réunions successives, samedi, dimanche et lundi prochains. Je propose le thème suivant : "La préparation de l'Epouse au retour du Seigneur." Nous aurons ainsi l'occasion d'étudier en profondeur l'œuvre de Jésus-Christ, de la croix à la résurrection, la nouvelle naissance, la crucifixion de la chair, la sanctification et la marche par l'esprit.

Vers midi, nous sommes attendus à déjeuner au Moule chez notre sœur Mimi. Sa double hospitalité, Guadeloupéenne et chrétienne, nous permet de bénéficier d'un accueil débordant d'amour fraternel, et de ses talents de cuisinière renommée. C'est son neveu qui était à la cuisine, mais, selon Mimi, "l'élève a déjà dépassé le maître" !

Vers 16 heures, les invités de Mimi se présentent pour la réunion prévue chez elle. Nous nous retrouvons une vingtaine, entassés dans une petite pièce déjà très encombrée. Ce qui compte, c'est la présence du Seigneur ! Tous ces cœurs assoiffés de vérité absorbent la Parole sans retenue, ce qui ne peut que réjouir profondément l'enseignant que je suis ! La plus grande joie d'un prédicateur de l'Evangile, c'est de voir la Parole de Dieu reçue avec empressement dans des cœurs ouverts !

Il y a là un couple dont la femme est déjà baptisée, mais qui a beaucoup de mal à pardonner une personne qui lui avait fait beaucoup de mal. Nous les appellerons Raymond et Gaby. Raymond, très intéressé, ne semble pas être passé par une nouvelle naissance en Christ. Ils reçoivent tous deux la vérité. Raymond se convertit au Seigneur Jésus, et comprend qu'il doit passer par un baptême d'eau par immersion. Gaby comprend que si elle ne pardonne pas de tout son cœur, elle ne pourra pas non plus recevoir le pardon du Seigneur. Mais elle a du mal à réaliser l'immensité de la dette que nous avions envers le Seigneur, celle de notre péché. Pour payer cette dette à notre place, Jésus-Christ a dû accepter de souffrir et de mourir pour nous sur la croix. Son sang précieux a dû être versé pour effacer notre péché, si nous nous repentons et si nous croyons en Lui. Lorsque nous avons compris cela, il nous est facile de pardonner de tout notre cœur à ceux qui nous ont offensés ! Nous décidons de nous revoir bientôt.

Le soir même, nous nous rendons dans une nouvelle réunion de maison, chez un couple que nous appellerons Marie-Hélène et Hervé. Ils nous reçoivent avec effusion. Ils écoutent mes cassettes d'enseignement depuis longtemps, et sont tout émus de voir le propriétaire de cette voix familière. Leur maison est pleine de monde. Le Seigneur nous a accordé Sa grâce. Suite à la prédication de la croix et de la marche par l'esprit, plusieurs sont baptisés du Saint-Esprit et guéris, pendant la prière, à la fin de la réunion. Une sœur qui était en cours de traitement anticancéreux est puissamment visitée par le Seigneur, et ressent une chaleur brûlante dans tout le corps. Elle ne peut rester debout et doit s'asseoir. Je suis certain que le Seigneur est en train de lui accorder une guérison. Marie-Hélène, qui souffrait d'hypertension, reçoit une guérison instantanée. Elle nous racontera le surlendemain qu'elle avait, après la réunion, continué à prendre son médicament contre la tension, et qu'elle avait ensuite constaté que sa tension était trop basse. C'est alors qu'elle avait compris qu'elle avait été guérie, et sa tenson est restée normale depuis lors.

Pendant la réunion des adultes, la petite Natacha évangélise de son côté les enfants présents. Ils ont même prié ensemble pour recevoir le Saint-Esprit ! L'une des filles de nos hôtes s'approche de moi après la réunion, pour me demander si la nouvelle langue qu'elle a commencée à parler vient vraiment de Dieu !

Samedi, nous passons toute la matinée à Béthanie. Un certain nombre de Chrétiens se sont joints au groupe de jeûne et de prière. J'explique en profondeur ce qui se passe au moment de la nouvelle naissance, et comment apprendre du Seigneur à marcher ensuite par l'esprit et plus par la chair. Ce message sera ensuite approfondi et développé au cours des deux réunions suivantes, en prenant pour textes de base l'épître aux Hébreux et de l'épître aux Ephésiens.

Nous constatons avec joie que ce message libérateur de la croix et de la marche par l'esprit est partout reçu avec empressement par les brebis du Seigneur. Il s'agit là du cœur de l'Evangile. C'est un message réellement libérateur. C'est le message dont l'Epouse a besoin en ces temps ultimes de préparation au retour de son Seigneur.

Samedi après-midi, nous sommes invités dans un autre groupe de maison, dans une belle maison des environs de Pointe-à-Pitre. Il s'agit de Chrétiens de diverses églises qui se réunissent régulièrement pour prier et étudier la Parole. Un certain nombre d'entre eux souffrent de ne pas être suffisamment nourris dans leurs églises, et ont besoin de se retrouver pour des repas spirituels plus substantiels ! Ils ont invité à cette occasion des amis et des connaissances, et nous nous retrouvons au milieu d'un groupe important.

Le même message que j'ai l'occasion d'apporter partout est, là aussi, reçu avec enthousiasme. Les brebis du Seigneur ont faim d'une nourriture consistante, et rien d'autre que la pure Parole de Dieu ne peut les satisfaire !

Dimanche matin, je suis invité à prêcher dans l'église de notre frère Stéphane. C'est une petite église évangélique familiale et sympathique. Comme il s'agit du dimanche de Pâques, un repas fraternel est prévu pour tout le monde après le culte. Nous ne pouvons pas y rester longtemps, car nous sommes attendus à Béthanie en fin d'après-midi. Le principal responsable de l'église m'invite à revenir lors de notre prochain passage en Guadeloupe, ce que nous ne manquerons pas de faire.

Nous prions pour une sœur atteinte d'une maladie du sang très débilitante, la drépanocytose. Dans la semaine qui suit, son état s'améliore considérablement. De nouvelles analyses sont en cours pour savoir si elle est effectivement guérie.

Après la réunion à Béthanie, je propose aux sœurs Esther et Louisa, si elles le jugent bon, et si c'est la volonté du Seigneur, de revenir faire en octobre ou novembre prochain, au moment des vacances de la Toussaint, une semaine d'enseignement non-stop. Elles acceptent aussitôt, me demandant même si nous ne pourrions pas venir enseigner lors d'une semaine de louange et de prière organisée début juin prochain. Mais nous ne pouvions pas venir à cette époque.

Je fais part à nos sœurs de mon désir de pouvoir réunir, lors de notre prochain passage, des pasteurs et responsables d'églises, pour échanger avec eux sur le thème de la marche par l'esprit. Je souhaite leur transmettre tout ce que j'ai reçu dans ce domaine, tout en étant prêt à recevoir ce qu'ils pourraient aussi m'apporter dans ce domaine.

Il existe en Guadeloupe trois groupes d'églises évangéliques : les églises des Assemblées de Dieu, les églises Baptistes, et les Eglises Evangéliques de Guadeloupe. En outre, il y a de nombreuses églises évangéliques plus ou moins indépendantes. Je compte donc écrire aux responsables ou présidents de ces églises ou groupements d'églises, pour leur proposer des rencontres pastorales vers la Toussaint, dans le but unique de faire progresser l'œuvre du Seigneur et d'édifier Ses brebis. Merci d'avance à tous ceux qui auront à cœur de prier pour ce projet !

Le Lundi 9 avril, après la réunion du matin à Béthanie, nous nous rendons à nouveau chez Mimi, où une nouvelle réunion est prévue vers 16 heures. La petite pièce est à nouveau bondée. J'ai tout le temps d'approfondir encore le message de la croix, de la vie crucifiée et de la marche par l'esprit. Raymond et Gaby sont revenus. Raymond m'avait déjà téléphoné pour me faire part de son désir d'être baptisé. J'explique donc la signification du baptême d'eau chrétien par immersion, et nous nous dirigeons, après la réunion, vers la plage toute proche pour procéder au baptême. Un frère en Christ présent, qui ne fréquentait aucune église, mais à qui le Seigneur avait déjà demandé de passer par le baptême, se porte alors candidat. Et c'est avec une grande joie que nous baptisons ces deux hommes touchés par le message de l'Evangile. Que le Seigneur les aide à trouver une bonne église !

J'insiste toujours sur le fait qu'un Chrétien ne peut rester isolé. En général, je conseille à ceux que nous conduisons à Christ de prier le Seigneur de les guider vers une église évangélique proche, où ils pourront continuer à grandir dans le Seigneur. Je leur conseille donc de commencer par faire le tour des églises de leur environnement, en demandant au Seigneur de leur montrer où est leur place. S'ils ne trouvent aucune église proche, je leur conseille de prier le Seigneur de les mettre en contact avec quelques Chrétiens fidèles, isolés comme eux, avec lesquels ils pourront se réunir, prier et étudier la Bible. Nous connaissons en France métropolitaine beaucoup de ces petits groupes informels, qui vivent leur vie d'église au sein d'une communion fraternelle réduite. Les églises évangéliques ne sont pas très nombreuses dans notre pays, et toutes n'offrent pas une nourriture substantielle. Mais il est toujours possible de trouver partout des Chrétiens fidèles !

Mardi 10 avril, dans l'après-midi, Sandra et sa fille Natacha doivent nous quitter pour revenir en Métropole. Elles partent avec regret, ayant pleinement profité de cette courte semaine, et sont déjà désireuses de revenir ! Nous sommes heureux de voir que ce voyage leur a permis, comme elles le désiraient, de "vivre des choses avec le Seigneur." Non seulement cela, mais, entre deux réunions ou rencontres, grâce à notre frère Stéphane, qui s'était rendu disponible pour nous guider, nous avons pu visiter de long en large ces îles magnifiques : la Basse-Terre avec sa forêt luxuriante, son parc national et son volcan, et la Grande-Terre aux paysages si variés. Partout de splendides plages et paysages nous permettaient de rendre gloire au Seigneur pour la beauté de Sa création !

En fin d'après-midi, nous allons visiter le Pasteur Emmanuel Vainqueur, à Petit-Bourg. Il s'occupe d'une œuvre d'évangélisation appelée "La caravane de l'espoir." Avec l'aide d'une équipe de jeunes chrétiens de différentes églises, il parcourt en été toutes les communes de la Guadeloupe, pour évangéliser les jeunes drogués et les SDF de plus en plus nombreux. Emmanuel a connu la drogue et son trafic pendant des années. Emprisonné pendant deux ans, il s'est converti en prison, et a passé ces deux années à étudier en profondeur la Bible. Cette formation fondée exclusivement sur l'étude personnelle de la Bible lui a donné un amour intense pour la Parole de Dieu. Il s'occupe aussi d'une petite église située dans la commune de Goyave, où je dois enseigner le soir même. Je répète inlassablement le même message libérateur, toujours reçu dans des cœurs ouverts et reconnaissants.

Mercredi après-midi 11 avril, je suis invité à prêcher dans un nouveau groupe, composé de femmes originaires de diverses églises. Elles ont pris l'habitude de se réunir chaque semaine pour louer le Seigneur et prier. Deux hommes se joignent au groupe. Nous nous retrouvons une quinzaine de personnes, entassées dans une petite pièce. La révélation de l'œuvre de Christ et l'enseignement de la marche par l'esprit sont reçus avidement par des cœurs assoiffés. Certaines sœurs sont tellement submergées par ces révélations libératrices qu'elles ne parviennent pas à maîtriser les "Alléluias" qui sortent de leur cœur ! Le Saint-Esprit est puissamment à l'œuvre.

Jeudi 12 avril, nous déjeunons chez Marie-Hélène et Hervé, et passons à nouveau un délicieux moment de communion fraternelle. C'est pour nous une grande joie de pouvoir vivre de tels moments, dans la simplicité de l'amour de Jésus. Nous sommes reconnaissant au Seigneur de nous avoir fait la grâce de pouvoir rencontrer tous ces frères et sœurs remplis d'amour et désireux de connaître la vérité !

Le soir, nous sommes invités à dîner chez Raymond et Gaby, à Baie-Mahault. C'est l'occasion bénie de parler avec eux des problèmes qui les concernent. Nous avons aussi eu la joie de voir Gaby comprendre réellement la vraie nature du pardon que Dieu nous a accordé en Jésus-Christ. Le Seigneur lui donne une révélation plus profonde de l'horreur du péché dans la nature humaine, et de la grandeur du pardon divin qui nous a été accordé au travers du sacrifice du Seigneur Jésus. C'était certainement le sentiment de sa propre justice qui empêchait cette sœur d'apprécier le pardon divin à sa juste valeur, et donc d'accorder elle-même un plein pardon à ceux qui l'avaient offensé. Nous sommes convaincus que cette soirée a été pour elle une occasion de victoire spirituelle, et un vrai moment de joie que nous avons tous partagé.

Vendredi soir, nouvelle réunion chez Marie-Hélène et Hervé. Marie-Hélène a l'occasion de témoigner de sa guérison. Nous rencontrons là encore des Chrétiens insatisfaits de leurs églises et en manque de nourriture solide. Si l'on se contente d'examiner les églises évangéliques officielles et reconnues, on n'aura pas un tableau complet de la situation de l'Eglise. Car il existe un grand nombre de groupes informels composés de Chrétiens qui vivent leur vie chrétienne à l'écart de tous les grands mouvements. Même s'il est vrai que certains de ces groupes ont été créés par des rebelles à tout ordre établi, la plupart d'entre eux sont composés de Chrétiens fidèles qui rejettent l'erreur et le compromis. Il nous semble manifeste que le Seigneur est en train de réunir Son peuple et de le préparer au retour de Jésus-Christ. C'est un peuple qui recherche avant tout la vérité et la sanctification, un peuple qui veut honorer le Seigneur et Lui obéir. Que le Seigneur soit béni pour ce mouvement de Son Esprit ! Partout, dans les églises et hors des églises, l'Esprit est à l'œuvre, et les brebis du Seigneur entendent Sa voix !

Samedi matin, nous prenons le bateau pour l'île de Marie-Galante, située à une petite heure de Pointe-à-Pitre. Nous y avons été invités par un couple rencontré dans l'un des groupes que nous avons visités. Ils habitent une belle maison créole sur les hauteurs de Grand-Bourg. Ils sont relativement jeunes dans le Seigneur, qu'ils aiment de tout leur cœur.

Nous passons la matinée à échanger avec eux et à jouir de la communion fraternelle. L'après-midi, ils ont organisé chez eux une réunion impromptue, à laquelle viennent assister une quinzaine de membres de leur église, dont deux de leurs anciens. Là encore, le message de la croix et de la marche par l'esprit est reçu avec empressement.

Ce n'est que tard dans la soirée que nos hôtes nous amènent faire le tour de leur île en voiture. Nous devinons dans la nuit la beauté des plages, et nous traversons les trois communes, encore très animées. La transat Belle-Ile-Marie-Galante doit arriver demain dimanche, et les préparatifs vont bon train.

Dimanche matin, nous accompagnons nos hôtes dans leur église, pour le culte dominical. Il s'agit d'une église évangélique qui n'est pas officiellement charismatique. Pourtant, l'animation, la liberté et l'ardeur dans la louange feraient envie à plus d'une église Pentecôtiste de Métropole ! Il y a là un orateur invité, un anglophone provenant de l'île voisine d'Antigua. Il passe une bonne partie de la matinée à prophétiser sur de nombreuses personnes de l'assemblée, ce qui ne lui laisse qu'une dizaine de minutes pour partager la Parole. Comme d'habitude, nous décidons de ne garder que ce qui est bon, ce qui nous évite toujours d'être déçus ! Nous savons que le Seigneur aime Son peuple, même si celui-ci n'a pas encore compris la plénitude de Sa pensée. Ce qui compte, c'est de finir par reconnaître nos erreurs, et d'avancer dans la bonne direction !

Comme notre bateau repart sur Pointe-à-Pitre dès 16 heures, il ne nous reste plus beaucoup de temps pour partager avec notre frère et notre sœur, mais nous sommes bénis de ce premier contact, et nous croyons qu'ils ont été également bénis. C'est la présence du Seigneur Jésus dans la vie de Ses enfants qui les bénit, quand ils se rencontrent dans Son amour !

Lundi matin, Stéphane nous propose de nous rendre à Basse-Terre, la capitale administrative, sur l'île du même nom, puis à Saint-Claude, sur les pentes du volcan La Soufrière. C'est une nouvelle occasion de contempler de magnifiques paysages.

A Saint-Claude, nous sommes invités à déjeuner par un couple de Chrétiens rattachés à une Assemblée de Dieu située à une quinzaine de kilomètres de leur domicile. Après le repas, et après le départ de son mari qui devait se rendre à un rendez-vous, la sœur qui nous avait invités se sent en confiance, et s'ouvre à nous. Elle nous avoue qu'elle lutte contre un lien tenace dans sa vie, et qu'elle en éprouve un profond sentiment de culpabilité. C'est l'occasion de lui parler du message libérateur de la croix et de la marche par l'esprit !

Je lui explique que les mauvais désirs et les mauvaises passions qu'elle ressent en elle ne viennent pas de la nouvelle nature spirituelle qu'elle a reçue à sa nouvelle naissance en Christ, mais de la chair, qui continue à habiter dans ses membres. Elle pensait que ces mauvais désirs provenaient de sa "vieille nature," dont elle ne parvenait pas à se libérer. Je lui montre alors que sa "vieille nature" est morte et enterrée en Christ, mais que la chair, qui contrôlait entièrement sa vieille nature, est toujours présente dans ses membres. Cette chair est une puissance spirituelle de péché et de mort. A présent, par la nouvelle naissance, cette ancienne nature de péché a été remplacée par une nouvelle création, "l'homme nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Ephésiens 4 : 24). Cet "homme nouveau se renouvelle constamment, dans la connaissance, à l'image de celui qui l'a créé" (Colossiens 3 : 10). Par Sa mort sur la croix, Jésus nous a libérés du vieil homme, ainsi que de la loi du péché et de la mort qui est dans la chair ! Par Sa résurrection, Il a créé en nous un être nouveau, fait à Son image, participant de la nature divine, rempli des pensées et des désirs nouveaux de l'Esprit ! Quelle grâce magnifique !

Quand notre intelligence spirituelle s'éveille à cette réalité, et quand nous nous en saisissons, pour nous identifier par la foi à cet être nouveau que Christ affirme que nous sommes en Lui, alors, la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ nous affranchit concrètement de la loi du péché et de la mort qui est dans la chair, et nous pouvons avoir la victoire sur le péché, pourvu que nous gardions les regards sur Jésus-Christ et sur Sa Parole ! Par la foi, nous pouvons marcher par l'esprit et plus par la chair ! Nous sommes réellement de nouvelles créations en Christ, assis dans les lieux célestes en Lui et avec Lui, tout en ayant nos pieds sur cette terre !

A mesure que j'explique à cette sœur ces réalités célestes, je peux voir avec joie son regard s'illuminer. A la fin, elle me regarde avec détermination, et me dit avec assurance: "J'ai compris que mon problème est réglé !" Merci Seigneur pour la puissance de Ta Parole ! Elle est plus puissante et efficace que toutes les cures d'âme à la sauce psychologique, et que toutes les séances de délivrances des démons ! Puissions-nous revenir pleinement à la simplicité, à la perfection et à la beauté de l'œuvre de Christ et du pur message de l'Evangile ! Combien d'âmes nous avons pu voir éclairées et délivrées par ce message !

Au retour de Saint-Claude, nous nous arrêtons en chemin à Capesterre-Belle-Eau, pour visiter l'une des sœurs de Stéphane. Elle n'est pas convertie, mais elle nous reçoit avec un cœur très ouvert. Elle nous pose les vraies questions, et attend de vraies réponses. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre le message de l'Evangile, et pour se donner au Seigneur, au grand étonnement de son frère, qui ne s'attendait pas à une telle réaction !

Ce sont ces cœurs ainsi ouverts au Seigneur et à l'Evangile qui nous ont réjouis au cours de notre voyage en Guadeloupe. Certes, il y en a d'autres qui résistent, mais il existe dans cette île une soif spirituelle qui n'existe pas à ce niveau en Métropole. Certains nous ont dit que beaucoup de conversions manquaient ensuite de profondeur, mais nous n'avons pas eu le temps de constater cela au cours de notre brève visite. Je me pose simplement les questions suivantes : "L'enseignement donné dans les églises est-il de nature à assouvir la faim et la soif spirituelle des brebis du Seigneur, et tout particulièrement des nouveaux convertis ? Les pasteurs et des anciens ont-ils compris, dans leur majorité, la nécessité vitale de travailler au perfectionnement des saints ? Ont-ils clairement compris le message de la croix et de la marche par l'esprit, pour être en mesure de l'expliquer clairement aux brebis du Seigneur, afin qu'elles puissent le vivre par la foi ?" Nous espérons obtenir davantage d'éléments de réponse à ces questions, au cours de notre prochain voyage, si Dieu le veut, en octobre et novembre prochains.

Mardi 17 avril, j'ai l'occasion de parler en privé à un pasteur qui a accepté de me rencontrer. Nous passons près de trois heures à échanger dans une totale liberté, et à parler de tous les sujets importants qui nous tiennent à cœur. Je suis persuadé que ce frère a parfaitement compris l'importance du message que je m'efforce de répandre partout. Je lui fais part de mon projet de revenir en Guadeloupe, et d'inviter toutes les fédérations d'églises à des rencontres pastorales, pour parler du message de la croix et de la marche par l'esprit. Il réagit favorablement. J'explique à mon frère que, si j'ai la certitude d'avoir des choses importantes à dire de la part du Seigneur, je suis aussi ouvert à tout ce que mes frères peuvent m'apprendre dans ce domaine, puisque nous faisons tous partie d'un Corps. C'est dans la recherche commune de la Vérité que nous pourrons tous progresser, "jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Seigneur Jésus, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ" !

En fin d'après-midi, nous nous rendons dans la commune du Lamentin, invités par un nouveau groupe de maison, dont nous avions rencontré les responsables à Béthanie. Tous les cœurs sont grand ouverts au message que j'apporte. Le Saint-Esprit est présent avec force pour donner à chacun une claire révélation de ce message central de l'Evangile, et nous nous quittons dans une joie pleine et partagée.

Stéphane est heureux d'avoir pu rencontrer autant de Chrétiens qu'il ne connaissait pas, en ces quelques jours, et il prévoit déjà d'approfondir ses contacts avec certains groupes que nous avons visités ensemble. Ayant souvent entendu le même message expliqué dans tous ses aspects, nous sommes convaincus qu'il aura, lui aussi, l'occasion de le partager !

Mercredi 18 avril, dernier jour complet en Guadeloupe avant notre départ. Nous allons nous détendre sur l'une des magnifiques plages de cette île, avant d'aller dire au revoir à notre sœur Mimi au Moule. Son amour débordant, sa générosité, son franc-parler parfois tranchant mais toujours vrai, ont attiré à Christ beaucoup d'âmes, et nombreux sont ceux qui recherchent son conseil. Nous passons l'après-midi avec elle et ses proches. Sa porte ouverte à tout vent voit constamment passer des visiteurs, attirés comme des papillons par la lumière. Une prophétesse originaire de l'île anglophone de Dominique vient la visiter. Elle a reçu certaines révélations sur la France, qu'elle partage avec nous. Elle nous dit qu'elle a vu d'épaisses ténèbres spirituelles s'abattre sur notre pays. Cette révélation est à mettre en relation avec la prochaine élection présidentielle. Continuons à prier pour que les Chrétiens de notre pays puissent y vivre en paix et continuer à y annoncer l'Evangile !

Le soir, nous nous rendons dans un quartier de Baie-Mahault pour une dernière réunion dans un nouveau groupe de maison, où nous retrouvons certains frères et sœurs que nous avions déjà rencontrés ailleurs. C'est une nouvelle occasion d'approfondir le message de la croix et de la marche par l'esprit. J'ai le sentiment que la demande spirituelle pour ce message est inépuisable ! Pourquoi n'est-il pas constamment prêché dans toutes les églises, jusqu'à ce que tous les Chrétiens l'aient pleinement compris et assimilé, pour y attacher leur foi, et marcher dans la victoire de Christ ?

Jeudi 19, nous nous préparons à faire quelques courses à Pointe-à-Pitre, quand le téléphone sonne. C'est un frère inconnu, tout heureux d'avoir pu me trouver. Il me dit qu'il a fait toute la Guadeloupe pour tenter de savoir où j'étais, avant d'obtenir, par Mimi, mon numéro de portable. Il me remercie chaleureusement pour la nourriture spirituelle qu'il a pu trouver sur Parole de Vie et Source de Vie, sites dont les contenus ont contribué à nous faire connaître dans ces îles, et ont ainsi préparé efficacement notre voyage. Si nous avons pu faire quelque bien à plusieurs, nous en rendons toute la gloire au Seigneur, car c'est Lui qui S'occupe Lui-même de Ses brebis ! Sa Parole ne revient jamais à Lui sans avoir produit ses effets. C'est parce que nous le savons que nous attachons autant d'importance à transmettre cette Parole dans toute sa pureté, par la grâce de Dieu, sans y retrancher ni y ajouter quoi que ce soit !

Nous remercions encore de tout notre cœur tous ces frères et sœurs de la Guadeloupe, qui nous ont accueillis avec tant d'amour et d'hospitalité, et qui ont surtout accueilli la Parole du Seigneur avec tant d'empressement ! La joie qu'ils nous ont donnée a été notre récompense ! Nous attendons à présent beaucoup de notre prochain voyage en octobre dans ces îles !

Alors que je termine ce compte-rendu, je reçois un message de l'une de nos sœurs de la Guadeloupe. Voici ce qu'elle nous écrit : "Mes biens chers frère et sœur, j'espère que vous avez bien voyagé et que vous êtes bien rentrés. Votre passage nous a fait un très grand bien à tous. Nous n'arrêtons toujours pas d'en parler. Que Dieu vous fasse encore et encore la grâce de vous conduire pleinement dans sa vérité afin que vous continuiez à être une source de bénédictions. Je vous embrasse. A bientôt." Et nous disons : Amen, Seigneur, qu'il en soit ainsi, pour Ta gloire !