A425. Voyage en Guyane.

Article de Parole de Vie.

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Nous venons d'effectuer une mission de trois semaines en Guyane. C'est notre troisième déplacement dans ce département d'Outre-Mer. En voici le bref compte-rendu.

Du 4 au 25 novembre 2006, nous sommes retournés en Guyane. Nous avions à cœur de visiter le groupe qui nous y avait déjà invités, tout en prenant contact avec d'autres groupes ou personnes qui souhaitaient nous recevoir.

Nous rappelons que nous ne dépendons d'aucune église particulière, et que nous ne travaillons pour aucun mouvement particulier. Nous désirons conduire des âmes au Seigneur, pour les faire entrer dans l'Eglise, qui est Son Corps. En collaboration avec tous les ouvriers du Seigneur, nous voulons aussi édifier cette Eglise, et l'aider à se préparer au retour proche de Jésus-Christ.

Partout où nous avons été conduits, nous répétions le même message : "Nous n'appartenons à aucune religion chrétienne particulière. Nous ne venons pas pour inciter les Chrétiens à quitter leur église ou leur religion pour entrer dans une autre. Nous voulons les aider à mieux connaître le Seigneur Jésus-Christ et Sa Parole, la Bible, et les exhorter à obéir à toute Sa volonté. Mais nous laissons ensuite chacun libre de suivre la volonté du Seigneur, s'il se rend compte que les enseignements et les pratiques de son église particulière ne correspondent pas à ceux de la Parole de Dieu." Les brebis du Seigneur entendront toujours Sa voix ! Jésus a dit : "Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu" (Jean 8 : 47).

Nous ne venions pas non plus pour "fonder de nouvelles églises," ni pour développer un quelconque "mouvement chrétien." Nos seules motivations étaient d'appeler tous ceux qui en avaient besoin à la repentance, à l'obéissance et à la sanctification, en prêchant le message de la croix et de la foi en Jésus-Christ. Le retour du Seigneur est très proche, et nous devons faire partout entendre les derniers avertissements du Seigneur à ceux qui ont des oreilles pour entendre !

Dans l'ensemble, malgré certaines difficultés rencontrées par certains, les membres du petit groupe qui nous avait déjà accueillis ont fidèlement persévéré avec le Seigneur, et la plupart ont beaucoup progressé depuis notre dernière visite. Jean-Paul et Jeanine nous ont à nouveau ouvert leur maison de Rémire, dans la banlieue de Cayenne. Chaque soir, nous y avons tenu une réunion ouverte à tous, à part les soirées où nous étions invités ailleurs, notamment à Kourou, ainsi que dans une église de Cayenne, pour une série d'enseignements sur le retour du Seigneur et la préparation de l'Eglise à Sa venue.

Nos sœurs Jeanine et Carol, ainsi que notre frère Paul, avaient pris des congés tout spécialement pour se tenir disponibles pour nous véhiculer et nous accompagner. Notre frère Jean-Paul, le mari de Jeanine, venait de trouver un bon travail, juste avant notre venue, après de nombreuses années de chômage. Il a donc beaucoup regretté de ne pas avoir ses journées libres pour circuler avec nous, mais nous a courageusement consacré toutes ses soirées et tous ses week-ends. "Pas de problème, quand c'est pour la bonne cause !", répétait-il.

Toutes nos journées étaient consacrées à différentes visites ou déplacements à Cayenne et dans les environs, jusqu'à Kourou, où nous nous sommes rendus six fois, et à Sinnamary, à une demi-heure de voiture de Kourou, en direction de Saint-Laurent-du-Maroni.

Les demandes de réunions et de visites ont été très fortes à Kourou, la ville du Centre Spatial. Nous avons pu faire des réunions dans trois maisons, devant une trentaine de personnes à chaque fois, dont une assemblée de Haïtiens. Nous avons été étonnés de voir partout une très importante proportion de femmes. Un soir, dans l'un de ces groupes, nous avons vécu une expérience très forte. Pendant tout le trajet pour aller de Cayenne à Kourou, près d'une heure, j'ai vécu comme en vision les souffrances indicibles de tous les Noirs qui ont été arrachés d'Afrique pour être envoyés comme esclaves dans toutes les Amériques : enfants séparés de leurs parents, femmes séparées de leurs maris, tous entassés à fond de cale et vendus comme du bétail… A la fin de la réunion, j'ai été conduit à reconnaître ce grand péché, ce crime contre l'humanité commis par nos ancêtres Blancs issus de toutes les nations colonisatrices et esclavagistes, et à demander à tous les Noirs présents de pardonner ce péché, s'ils ne l'avaient pas encore fait. Ce fut un moment de profonde émotion, où l'on pouvait sentir l'action du Saint-Esprit au fond des cœurs. Une femme se mit à sangloter, et se leva en disant qu'elle avait reçu une parole du Seigneur. Dieu lui demandait d'exhorter tous les Noirs présents à confesser également la haine, la rancune et l'amertume que les traitements qu'ils avaient subis avaient provoquées en eux. Seul le précieux sang que Jésus avait versé à la croix pouvait réconcilier en un seul corps les descendants des esclavagistes Blancs et ceux de leurs esclaves Noirs ! Plus tard, cette femme nous avoua que cette expérience avait été l'une des plus fortes de sa vie, et que ce qui s'était passé à ce moment-là, notamment dans les lieux célestes, avait été très important pour toute la Guyane.

Au cours de nos visites, nous avons également pu contacter un bon nombre de Catholiques. Presque tous ceux que nous avons rencontrés étaient très ouverts à l'Evangile. Notre principal souci avec eux était de les conduire à l'assurance d'un plein salut par la foi en Jésus-Christ, puis à leur rappeler l'ordre du Seigneur de passer par un véritable baptême d'eau chrétien par immersion. Chaque fois, nous insistions fortement sur la nécessité d'étudier personnellement la Bible, et de comparer ses enseignements à ceux de l'Eglise Catholique, en ayant le désir d'obéir au Seigneur plutôt qu'aux hommes. Chaque fois aussi, nous les exhortions à demander à Dieu de les remplir de Son Saint-Esprit, pour être Ses témoins, pour comprendre Sa Parole et pour Lui obéir en esprit et en vérité. Dieu donne Son Esprit à ceux qui Le Lui demandent, et à ceux qui Lui obéissent.

C'est ainsi que, peu après notre arrivée, nous sommes allés visiter un Catholique, professeur à la retraite. Il avait soigneusement préparé toute une série de questions importantes, et fut entièrement satisfait des réponses qu'il reçut. Au moment de nous séparer, il a accepté de nous laisser prier pour son diabète. Il a été instantanément guéri. En contrôlant peu après par deux fois son taux de glycémie, il se rendit compte avec surprise qu'il était normal. Il dit à Carol, qui nous avait conduit à lui : "C'est là que j'ai compris que ce qui m'était annoncé venait réellement de Dieu !"

Sa plus proche voisine était aussi une Catholique, qui a bien voulu nous recevoir. Elle lisait déjà la Bible, et voulait connaître la vérité. Toutes les paroles de Dieu que nous lui avons dites entraient librement dans son cœur. Elle a compris et accepté aussitôt la nouvelle naissance par la seule foi en Jésus-Christ, et le vrai baptême chrétien par immersion.

Quelques jours plus tard, un autre Catholique malade que nous visitions a tout de suite accepté toutes ces vérités qu'il ignorait, et a lui-même décidé de débarrasser sa maison des crucifix, images et chapelets qu'il y avait disposés, quand il comprit que ces choses violaient le premier des commandements donnés par le Seigneur (Deut. 5 : 8). Il apprit également avec joie que Jésus S'était chargé sur la croix de nos péchés et de nos iniquités, mais aussi de nos maladies et de nos infirmités, et qu'il pouvait donc prier le Seigneur avec confiance pour son pardon et sa guérison. Quelle joie ce fut pour moi quand je vis son regard s'illuminer, lorsqu'il apprit que tous ses péchés pouvaient être pardonnés quand il les confessait à Dieu, simplement parce que Jésus-Christ les avait tous portés sur la croix ! Chaque soir, il faisait sa prière, tourné vers son crucifix. Malgré son ignorance, je crois que Dieu l'avait entendu, car Il avait dirigé nos pas vers lui !

Un autre Catholique à qui nous annoncions les mêmes choses s'est levé de sa chaise roulante après la prière, et a marché sur une vingtaine de mètres dans sa maison, soutenu par sa femme et par moi. Quand il se rassit, sa femme étonnée nous dit que cela faisait plus de trois ans qu'il n'avait plus marché !

Un soir, lors d'une réunion dans la maison d'une sœur qui nous avait invités, nous avons fait la connaissance d'une maman Catholique avec son fils d'une dizaine d'années. Cet enfant manifestait une soif intense pour Dieu, soif que nous avions rarement constatée chez un jeune de cet âge. Après nous avoir posé toutes sortes de questions pertinentes et profondes, il accepta de donner pleinement sa vie au Seigneur, en faisant une belle prière qui sortait du fond de son cœur. Il avait été tellement intéressé par les choses de Dieu qu'il avait voulu devenir enfant de chœur. Après avoir reçu et accepté les vérités bibliques que nous lui avons présentées, concernant le Seigneur et le salut en Christ, il a changé d'avis ! En nous quittant, il nous a joyeusement lancé : "Merci pour tout ce que vous m'avez appris sur Dieu ce soir !" Quant à la sœur qui nous recevait, après imposition des mains, elle a été guérie de vertiges constants, séquelles de trois opérations.

A Kourou, nous avons pu visiter une famille Catholique durement éprouvée. Leur unique fille venait d'être assassinée par son ami, qui s'était suicidé ensuite. Nous avons pu leur apporter l'amour et la consolation de Christ. Le père nous a avoué en pleurant qu'il lui était très difficile de donner son pardon à ce jeune homme. Nous avons pu lui montrer que l'immensité du pardon que nous avons reçu en Christ nous permettait de pardonner, à notre tour, les pires offenses que nous avions pu subir. La maman est venue à plusieurs de nos réunions à Kourou. Elle était très réceptive à l'Evangile, et nous sommes persuadés que le Seigneur est en train d'accomplir Son œuvre dans cette famille éprouvée.

Nous avons également visité un Français de métropole, installé en Guyane pour l'exercice d'une profession libérale, qui venait de perdre un fils par accident. Nous avons pu lui annoncer l'Evangile, le mettre en relation avec le Père de toute Consolation, lui rendre témoignage de ce que le Seigneur Jésus avait fait pour nous-mêmes, quand nous avons perdu un enfant, et prier pour lui. Quel bonheur d'avoir pu lui démontrer l'amour de Christ et de le serrer dans mes bras !

La mère de Jeanine, habitant Kourou avec son mari et la plupart de ses nombreux enfants, a aussi demandé le baptême par immersion. Toute cette grande famille est en train de venir progressivement au Seigneur. Nous avons eu de nombreuses occasions de leur annoncer l'Evangile et de les exhorter à la repentance et à l'obéissance. Au cours de l'une de ces réunions, nous avons pu prier pour l'un des plus jeunes fils. Il souffrait depuis de nombreuses années d'une douleur intense dans l'un des tendons d'Achille et dans le mollet correspondant, au point qu'il ne pouvait plus courir et que sa jambe était partiellement atrophiée. Après l'imposition des mains, il fut immédiatement guéri, et il se mit à courir comme un lapin ! Quelques jours plus tard, après s'être laissé aller à consommer un peu trop de rhum, il eut un accident de la circulation, sans gravité pour lui, mais sa voiture fut sérieusement endommagée. Il sentit que c'était une correction du Seigneur. La douleur au mollet revint immédiatement, alors qu'il n'avait pas été blessé à cet endroit. Il dut reconnaître sa faute. Nous avons prié à nouveau pour sa douleur, qui disparaissait doucement quand nous l'avons quitté. Le Seigneur est miséricordieux ! N'est-ce pas ce que Jésus avait dit à un homme qu'il avait guéri : "Ne pèche plus, de peur qu'il t'arrive quelque chose de pire !" (Jean 5 : 14).

Toujours dans les environs de Kourou, nous avons visité avec Carol un frère menuisier, dont l'atelier était perdu dans la nature. Il venait de passer trois années très difficiles. Il nous raconta qu'une femme l'avait mordu un jour au pied, et que son pied s'était par la suite gravement infecté. Il faillit être amputé. Il lui fut impossible de travailler régulièrement pendant cette période. Il se traînait, passait des heures étendu dans un hamac, solitaire et souffrant, très affaibli, se demandant s'il allait survivre. Il eut l'occasion d'être fortifié par mes cassettes d'enseignement, que le groupe de Rémire lui fit passer. J'étais loin de m'imaginer que les cassettes de Source de Vie pouvaient aller jusqu'au fond de cette brousse isolée ! Peu à peu, ses forces revinrent. Ce fut une grande joie pour lui de recevoir notre visite dans son humble maison ! Il me montra son pied encore enflé et noirci. Je lui imposai les mains au nom du Seigneur Jésus. Dès le lendemain, il téléphona à Carol pour lui dire que l'enflure avait disparu et qu'il était bien !

Un matin, en sortant du petit studio que nous occupions dans une grande maison de Rémire, nous avons croisé quelques peintres qui repeignaient le mur d'enceinte. Nous avons eu la surprise de revoir parmi eux un jeune homme que nous avions connu lors de notre dernière visite. Il était alors profondément alcoolique. Nous avions prié pour lui, et il avait été aussitôt délivré de l'alcool. Depuis, nous n'avions plus de nouvelles, et voici que le Seigneur le remettait sur notre route. Il avait gardé sa délivrance et restait reconnaissant au Seigneur. Il m'a même dit que Jésus l'avait complètement délivré des boîtes de nuit. Il avait essayé d'aller danser après sa libération, mais il avait eu la surprise de constater qu'il ne savait plus du tout danser !

Le Seigneur nous a accordé la grâce d'une abondante bénédiction. Chaque jour, nous avons pu assister à des conversions, des nouvelles consécrations, des baptêmes du Saint-Esprit ou des guérisons, notamment au sein des familles des membres du groupe qui nous recevait. Cette merveilleuse grâce divine est l'aspect le plus touchant et le plus émouvant de l'amour du Seigneur ! Nous ne méritons rien de cette grâce, mais le Seigneur Se plaît à nous l'accorder en Son Fils Jésus-Christ !

Quelques heures encore avant de reprendre l'avion, les parents de Jeanine sont venus nous visiter avec deux de leurs plus jeunes fils, dont celui qui avait été guéri. Ils voulaient changer de vie, se convertir et suivre Jésus ! Après leur conversion et leur acceptation du Seigneur Jésus, nous les avons aussitôt baptisés par immersion.

Le dernier dimanche avant notre départ, nous avons été au bord de la mer pour une série de baptêmes. Tous les enfants aînés de la plupart des familles du groupe de Rémire voulaient passer par le baptême ! La plupart étaient déjà baptisés du Saint-Esprit. Les pères ont donc baptisé leurs enfants, puis les enfants de ceux dont le père n'était pas présent ! Il faut dire que les familles monoparentales sont nombreuses en Guyane.

La veille de notre départ, Paul nous a conduits chez l'une de ses sœurs, qui travaille à l'aéroport international Rochambeau. Elle était Catholique. Elle souffrait depuis des années de toutes sortes de maladies. Dernièrement, à la suite de douleurs insupportables dans l'épaule et tout le côté gauche, elle dut subir de pénibles infiltrations pour alléger ses souffrances. Nous lui annonçâmes clairement l'Evangile, qu'elle accepta aussitôt. Elle accepta également le premier commandement donné par Jésus-Christ à ceux qui se convertissent : passer par le baptême par immersion. Après l'avoir exhortée à lire régulièrement sa Bible, nous lui avons imposé les mains pour sa guérison, et nous l'avons quittée. Apparemment, elle n'avait rien ressenti de particulier.

Le lendemain, nous l'avons revue à l'aéroport. Elle rayonnait ! Elle nous dit : "Après votre départ, j'ai ressenti dans mon épaule et mon bras une chaleur très forte, presque brûlante, puis toutes mes douleurs sont parties ! Je suis parfaitement bien, et je vais pouvoir me rendre à Paris dimanche prochain, alors que je ne pensais pas pouvoir le faire dans l'état où j'étais !" Nous avons loué ensemble le Seigneur !

Une guérison miraculeuse accordée par le Seigneur est un puissant moyen d'évangélisation ! Le Seigneur Lui-même a dit : "Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point" (Jean 4 : 48). Ces guérisons sont des manifestations puissantes de la grâce de Dieu, qui touchent les cœurs sensibles. Puissions-nous tous demander au Seigneur de nous remplir de Sa foi, pour Lui permettre d'accomplir toutes Ses promesses, en nous et au travers de nous !

Dans sa grâce, le Seigneur a confirmé Sa Parole par des guérisons, parfois instantanées, de diverses maladies et infirmités, notamment du diabète. Je crois que près de la moitié des malades pour lesquels nous avons prié étaient des diabétiques ! Nous nous attendons à recevoir encore d'autres bonnes nouvelles de guérisons. Nous en donnons toute la gloire à Dieu, conscients que nous sommes encore bien loin de "faire les mêmes œuvres" que celles qui ont été accomplies par notre Seigneur Jésus (Jean 14 : 12) ! Mais nos yeux sont sur Lui, et nous comptons sur Sa fidélité pour que, avant Son retour, Il puisse restaurer au sein de Son Epouse la pleine puissance de Son Esprit, partout où cette restauration est nécessaire !

Combien nous avons regretté de ne pas être plus longtemps sur place pour pouvoir continuer à suivre tous ceux qui ont été ainsi visités et touchés ! Mais nous faisons confiance au Seigneur pour que Ses enfants qui vivent en Guyane aient à cœur de continuer à les visiter et à prier pour eux et avec eux, pour que toute la volonté du Seigneur puisse continuer à se faire dans leur vie ! Nous avons exhorté nos frères et sœurs à le faire.

Nous nous sommes constamment efforcés de suivre le modèle présenté dans la Parole de Dieu : prêcher la repentance et la foi en Jésus, conduire immédiatement au baptême d'eau et au baptême de l'Esprit ceux dont le cœur était vivement touché, et enseigner aux nouveaux convertis les fondements de la foi, en les exhortant à persévérer dans ce qu'observaient les premiers disciples : l'enseignement des apôtres (l'étude de la Parole de Dieu), la communion fraternelle, la fraction du pain, et les prières (Actes 2 : 42).

Nous avons conseillé aux nouveaux convertis de prier le Seigneur pour savoir dans quelle église ou quel groupe local ils devaient se joindre. Nous avons insisté sur le fait que notre fidélité doit être, en tout premier lieu, au Seigneur et à Sa Parole, et non pas à telle église ou telle dénomination. J'ai souligné le fait que, si une église ne reste pas fidèle au Seigneur et à Sa Parole, en refusant de se repentir, le Seigneur Lui-même enlèvera Son chandelier de cette église (Apocalypse 2 : 5). C'est-à-dire qu'Il ôtera la présence de Son Esprit, et fera partir de là Ses brebis qui veulent continuer à Lui obéir. En revanche, si une église ou un groupe reste fidèle au Seigneur, et progresse dans cette fidélité, ce sont les Chrétiens tièdes ou désobéissants qui s'en iront, s'ils ne veulent pas se repentir.

A mesure que le retour du Seigneur s'approche, la ligne de démarcation sera de plus en plus nette entre la fausse église apostate, qui ira grossir les rangs de la Babylone spirituelle, et la véritable Eglise du Seigneur, qui, seule, constitue Son Epouse, celle qui va être enlevée à Sa rencontre, "sans ride, ni tache, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible" (Ephésiens 5 : 27). Les maîtres mots de notre mission ont donc été pour tous : "repentance et sanctification."

Nous avons eu la joie d'être à nouveau invités par l'église évangélique de Cayenne qui nous avait déjà reçus auparavant. Le premier soir, en regardant la foule dans cette église, j'ai eu honte de ne pas y voir un seul visage Blanc. Où sont donc les Blancs de Guyane ?

Le thème de la nouvelle série de réunions était le suivant : "La préparation de l'Epouse au retour proche du Seigneur," au travers de l'étude du Livre de l'Apocalypse. Une étude détaillée des derniers avertissements du Seigneur aux Eglises, dans les trois premiers chapitres de ce Livre, a permis à plusieurs de mieux comprendre que la plupart des reproches que le Seigneur adresse aux églises ne concernaient pas la pratique de "péchés grossiers," mais, tout simplement, le fait que ces églises, souvent dotées de grandes qualités, avaient abandonné leur premier amour, étaient devenues tièdes, ou avaient accepté divers compromis avec le péché ou le monde. Cela suffit pour ne pas être enlevé, même si l'on est né de nouveau, baptisé d'eau par immersion et baptisé de l'Esprit.

L'appel du Seigneur était donc pressant et simple : "Revenez à Moi de tout votre cœur, confessez vos péchés, vos manquements et vos infidélités, et Je vous accueillerai comme des fils et des filles, Je vous pardonnerai, Je vous remplirai à nouveau de Mon Esprit, et Je vous garderai de la séduction qui vient sur le monde entier, pour l'éprouver !"

Dans cette église, nous avons eu la grande joie de voir que le Saint-Esprit agissait puissamment dans les cœurs, pour pousser à la repentance et à une obéissance nouvelle ceux qui en avaient besoin. Plusieurs ont aussi accepté le Seigneur comme Sauveur et ont reçu la vie éternelle.

Par ailleurs, dans le foyer de Jean-Paul et Jeanine, chaque soir, un groupe de plus en plus nombreux a pu recevoir un enseignement plus approfondi sur la marche par l'esprit, sur les dons spirituels, et sur la marche pratique de l'Eglise. Plusieurs ont reçu le baptême de l'Esprit et divers dons spirituels. Plusieurs ont aussi été encouragés à exercer leur foi en matière de guérison, et à prier pour les malades au Nom du Seigneur (Marc 16 : 18).

Nous avons été également réjouis de constater que les brebis du Seigneur ont soif d'entendre Sa voix, et sont fatiguées de recevoir, trop souvent, une nourriture spirituelle qui n'est pas suffisamment riche et variée, quand elle n'est pas frelatée. Le Seigneur a bien dit : "Mes brebis entendent ma voix. Je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père" (Jean 10 : 27-29).

Les brebis du Seigneur sont caractérisées par le désir ardent d'aimer leur Seigneur par-dessus tout, et par la volonté de Lui plaire en toutes choses et de se sanctifier comme Lui est Saint. Nous avons souvent cité ce passage :

"Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera" (1 Thess. 5 : 23-24).

Les exigences du Seigneur sont absolues, et nous ne pourrons les satisfaire qu'en Le laissant œuvrer en nous pleinement, après nous être entièrement consacrés à Lui, et avoir pleinement reçu la révélation de l'œuvre de Christ à la croix. C'est uniquement par la foi, pour que ce soit par grâce, que nous pourrons laisser le Seigneur nous conduire sur ce rocher que nous ne pourrons jamais atteindre par nos propres forces !

C'est pourquoi nous prions que, dans ces derniers temps, le Seigneur fasse lever beaucoup d'ouvriers et d'ouvrières dans Sa moisson, des ouvriers humbles et fidèles, qu'Il pourra utiliser selon Sa volonté parfaite.

Encore merci, chers frères et sœurs de Guyane, pour votre accueil, votre amour et votre soif de vérité ! Que le Seigneur nous permette de vous revoir bientôt !

Pour tout ce qui s'est passé pendant ces trois semaines, nous rendons à Dieu seul toute la gloire, par Son Fils Jésus-Christ !