A415. La mystique de la prêtrise catholique.

Article de Richard Bennett. L'original peut être consulté à l'adresse suivante :

http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm

Reproduction autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

 

Richard Bennett est un ancien prêtre Catholique qui a compris les erreurs de l'Eglise Catholique en trouvant le salut par la foi en Jésus-Christ seul. Son site Internet, "Berean Beacon", comprend une page en Français, comportant de nombreux articles et témoignages de conversions d'anciens prêtres et religieuses Catholiques.

On peut se demander ce qui reste de la gloire de la prêtrise catholique après les scandales qui se sont produits dans le monde entier, et plus particulièrement ces derniers temps aux Etats-Unis. Le 7 juillet 2003, par exemple, dans un article intitulé : "Clergé et sévices sexuels : certains Evêques doivent être traduits en justice", le San Francisco Chronicle affirmait :

"L'existence de prêtres coupables ne devrait pas entraîner une crise de la foi. En réalité, il est de foi catholique d'affirmer que tout homme, toute femme est pécheur de naissance, et les prêtres ne sont exempts ni du péché ni de la nature humaine. Mais devant le nombre des victimes, et devant la durée de ces sévices, on reste tout simplement pantois. Le scandale véritable, c'est qu'il ait fallu si longtemps pour traduire ces hommes en justice, et c'est qu'on ait accepté que ces sévices perdurent. Et ce n'est pas un hasard… N'est-il pas absolument impensable que cette gangrène ait pu demeurer si longtemps ? Le célibat d'un clergé exclusivement masculin, une culture traditionnellement secrète, et la tendance qu'ont les prêtres de protéger leurs confrères sont certainement des facteurs déterminants." (1)

Le 23 juillet 2003, le Procureur Général du Massachusetts rendit public un rapport selon lequel le scandale des sévices sexuels dans l'Eglise catholique à Boston touchait plus de mille victimes. La situation du clergé catholique n'en devenait que plus consternante. D'après ce rapport concis :

"L'enquête du Procureur Général fait ressortir l'étendue stupéfiante du scandale des sévices sexuels imputables au clergé dans cet Archevêché. Les dossiers auxquels l'Archevêché a donné accès font état de plaintes émanant d'au moins 789 victimes. Si l'on prend en compte les informations provenant des autres sources, cela fait vraisemblablement plus de mille victimes qui ont porté plainte pour sévices subis. L'historique des sévices sexuels infligés par le clergé prend aussi des proportions terribles si on considère le nombre des prêtres et d'autres membres du personnel de l'Archevêché qui auraient infligé de tels sévices à des enfants depuis 1940 : l'enquête révèle que les plaintes concernent au moins 237 prêtres et 13 autres membres du personnel de l'Archevêché. Sur ces 250 personnes, 202 auraient commis des sévices sur des enfants entre 1940 et 1984, et les 48 autres l'auraient fait sous l'Archiépiscopat du Cardinal Law." (2)

Un autre compte-rendu a été rendu public en août 2003, dans le Dallas Morning News :

"Dans à peu près deux tiers des cas, les plus hautes autorités catholiques ont permis aux prêtres accusés de sévices sexuels de poursuivre leur travail. C'est là une politique systématique qui a cours depuis des décennies et qui est encore en vigueur aujourd'hui, comme le démontre une enquête (portant sur trois mois) du Dallas Morning News. Cette étude, la première en son genre, examine les décisions des hautes autorités dans les 178 principaux diocèses catholiques des Etats-Unis, y compris ceux où, en l'absence d'un Evêque, les affaires sont momentanément gérées par un suppléant… La plupart des prêtres qu'on a cherché à couvrir étaient accusés de sévices sexuels sur mineurs, surtout sur des adolescents, mais aussi sur des petites filles et des jeunes filles. L'enquête portait aussi sur leur penchant sexuel pour les enfants et pour les spectacles pornographiques impliquant des enfants. Dans l'un des cas, un prêtre avait échangé des e-mails à caractère sexuel avec un correspondant qu'il prenait pour un mineur." (3)

Alors que les Etats-Unis sont embourbés dans le scandale des sévices sexuels commis en milieu catholique, on lève également le voile sur des faits semblables dans d'autres pays.

"Du Canada à l'Australie, de l'Afrique du Sud à Hong-Kong, et à travers l'Europe depuis l'Irlande jusqu'à la Pologne natale de Jean-Paul II, on tente d'étouffer des affaires de sévices sexuels commis par des membres du clergé ; le problème prend des dimensions mondiales. Au printemps dernier, trois Evêques européens bien connus ont démissionné. Par dizaines, dans le monde entier, d'autres membres du clergé ont comparu en justice, subi des condamnations, ou été publiquement dénoncés pour méfaits sexuels et pour avoir tenté d'étouffer ces méfaits… Ce n'est plus seulement tel ou tel individu qui est en cause, ni même tel ou tel pays : c'est toute une institution." (4)

Alors qu'aux Etats-Unis de nombreux Catholiques commencent à réclamer une mise à la lumière des faits, la révocation des Evêques corrompus, des réformes, des réparations et des compensations, cela fait longtemps que le Vatican a donné l'ordre de tenir sous le sceau du secret le plus strict les affaires de sévices sexuels sur enfants.

"Cet ordre, écrit en latin, a été promulgué au Vatican en 1962. Il porte le sceau du Pape Jean XXIII… Le document est rédigé en ces termes : 'On doit entourer ces affaires du secret le plus strictEn aucun cas on ne doit rompre le silence… et tous ceux qui ont une relation quelconque avec ce tribunal… doivent toujours, sous peine d'excommunication, considérer ces choses comme un secret du Saint-Office'." (5)

Sous la menace de la plus grave des peines, l'excommunication, Rome exige depuis 1962 que ses cardinaux, ses archevêques et ses évêques gardent le secret absolu au sujet des sévices sexuels commis par le clergé. La presse a commencé à faire la lumière sur ces lois clandestines.

"La hiérarchie de l'Eglise Catholique a reçu du Vatican des instructions remontant au moins à 1962, ordonnant de garder le secret sur certaines affaires de sévices sexuels commis par le clergé, sous peine d'excommunication, selon l'avocat bostonien Carmen L. Durso. Maître Durso, estimant que l'Eglise cherche à faire obstruction à la Justice, a communiqué hier une copie de ces instructions à l'étude de Maître Michael J. Sullivan à Boston. D'après Maître Durso, cela expliquerait également pourquoi le Cardinal Bernard F. Law et les Evêques de l'archidiocèse de Boston, entre autres, ont étouffé des affaires de sévices sexuels sur enfants commis par le clergé… Paul Baier, le président de l'Association "Survivors First" (Priorité aux Survivants), un groupe soutenant les victimes, connaît également le document en question. D'après lui, 'l'Eglise, en étouffant ces affaires de sévices sexuels, a participé, par des efforts coordonnés, à une conspiration.' Brian Smith de Hubbardston, responsable dans la région de Worcester de 'Survivors Network of Those Abused by Priests' (Réseau de soutien aux survivants des sévices sexuels commis par des prêtres) dit qu'on devrait 'traduire en justice ceux qui, dans l'Eglise, ont couvert les sévices commis par des prêtres. S'il s'agissait de personnes ordinaires, ils seraient en prison à l'heure actuelle', dit-il." (6)

La prétention à l'excellence de la prêtrise catholique.

En ce qui concerne le prestige de la prêtrise catholique, les non-Catholiques n'ont pas conscience de la mystique de puissance et de gloire dont les Catholiques auréolent constamment leurs prêtres. Le Concile Vatican II déclare, par exemple :

"Il s'agit d'abord, pour les prêtres, d'avoir à cœur de faire comprendre combien le sacerdoce est important et nécessaire ; ils y arriveront à la fois par leur prédication et par leur propre vie, qui doit être un témoignage rayonnant d'esprit de service et de vraie joie pascale. Et si, après mûre réflexion, ils jugent certains, jeunes ou déjà adultes, capables de remplir ce grand ministère, ils les aideront, sans craindre les efforts ni les difficultés, à se préparer comme il convient jusqu'au jour où, dans le respect total de leur liberté extérieure et intérieure, ils pourront être appelés par les évêques… Mais cette voix du Seigneur qui appelle, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle arrive aux oreilles du futur prêtre d'une manière extraordinaire… Il est donc conseillé aux prêtres de participer aux œuvres diocésaines ou nationales des vocations. Les prédications, la catéchèse, les revues doivent apporter une information précise sur les besoins de l'Eglise locale et universelle, mettre en lumière le sens et la grandeur du ministère sacerdotal." (7)

Plutôt que d'enseigner l'Evangile et les Ecritures, une des principales tâches du prêtre est donc de recruter d'autres hommes pour la prêtrise ; mais même cela doit se faire sous le contrôle rigoureux de l'évêque.

C'est ainsi que l'excellence de la prêtrise catholique est un des thèmes majeurs du catholicisme. Auprès des jeunes Catholiques et de leurs parents, on exalte la gloire de la prêtrise. Et de quoi Rome parle-t-elle au juste, quand elle exalte ces choses nobles et attrayantes ? Elle clame hautement que cette prêtrise offerte à ses jeunes hommes est de même nature que sacerdoce du Christ Jésus Lui-même. Voici très exactement ce qu'elle déclare :

"Tous les prêtres, en union avec les évêques, participent à l'unique sacerdoce et à l'unique ministère du Christ." (8)

"Le prêtre offre le saint sacrifice in persona Christi. In persona signifie qu'il y a une identification sacramentelle particulière au Grand Prêtre Eternel."(9)

On propose donc au jeune Catholique d'identifier le prêtre au Christ de façon toute particulière. Là-dessus, il n'y a pas la moindre ambiguïté, car même le Catéchisme de l'Eglise Catholique déclare :

"Si, en vérité, celui-ci est assimilé au Souverain Prêtre, à cause de la consécration sacerdotale qu'il a reçue, il jouit du pouvoir d'agir par la puissance du Christ Lui-même qu'il représente." (10)

Quel jeune Catholique fervent, désirant exceller, manifester la bonté, et réussir sa vie spirituelle, n'aspirerait pas à cette charge qui lui confère l'autorité, le pouvoir, et le sacerdoce du Christ Lui-même ? En effet, ce sont là les déclarations officielles de l'Eglise de Rome. Ces choses sont décrites de manière fort attrayante dans les discours du Pape, les magazines, les articles, et dans les conférences sur les vocations qui se donnent dans les écoles catholiques, afin d'attirer les jeunes vers la prêtrise.

On leur dit même que le prêtre a part à l'œuvre rédemptrice. Voici ce que déclare le Concile Vatican II : "Dans le mystère du sacrifice eucharistique, qui constitue la fonction principale du prêtre, l'œuvre de notre rédemption s'accomplit sans cesse." (11)

On conseille aux jeunes d'aspirer à une charge qui leur permettra d'accomplir sans cesse l'œuvre rédemptrice. Peut-on imaginer vocation plus haute, et à laquelle des jeunes n'aspireraient pas dans leur enthousiasme juvénile ? On leur dit que les sacrements sont l'œuvre du prêtre, et que ce dernier joue un rôle essentiel dans l'œuvre du Christ dans le monde moderne ; voici les termes officiels de l'Eglise de Rome :

"Par le baptême, ils font entrer les hommes dans le peuple de Dieu ; par le sacrement de pénitence, ils réconcilient les pécheurs avec Dieu et avec l'Eglise ; par l'onction des malades, ils soulagent ceux qui souffrent ; et surtout, par la célébration de la messe, ils offrent sacramentellement le sacrifice du Christ." (12)

La revendication de loin la plus grandiose concernant le prêtre catholique est la capacité qu'on lui prête de faire descendre sur l'autel ce même sacrifice unique que Jésus a offert. C'est là le pouvoir le plus sublime que le prêtre romain est censé posséder. Voici l'enseignement catholique à ce sujet :

"Le sacrifice de Christ et le sacrifice de l'Eucharistie sont un unique sacrifice : c'est par une seule et même victime, c'est le même qui offre maintenant par le ministère des prêtres, qui s'est offert Lui-même alors sur la Croix. Seule la manière d'offrir diffère." "Dans ce divin sacrifice qui s'accomplit à la messe, ce même Christ, qui s'est offert Lui-même de manière sanglante sur l'autel de la Croix, est contenu et immolé de manière non sanglante." (13)

Cette déclaration comporte trois points. Premièrement, il est affirmé que Christ est contenu dans les éléments de la messe ; deuxièmement, que c'est un être humain qui L'offre à Dieu, et troisièmement, que cette offrande est faite de manière non sanglante. Aucune de ces affirmations n'est vraie.

Pour le Catholique, les prêtres sont là afin d'accomplir pour lui les rituels qui l'accompagneront du berceau à la tombe ; mais surtout, on est censé avoir besoin du prêtre pour accomplir l'offrande du sacrifice de Christ Lui-même. Tel est l'attrait de la prêtrise pour le jeune Catholique. Il se perpétue de nos jours : nombreux sont les jeunes gens qui entrent au Grand Séminaire et dans les ordres religieux, (par exemple les Jésuites, les Carmes, les Dominicains, les Franciscains) afin de pouvoir prendre part au sacerdoce de Christ Lui-même, et de revendiquer cette identification au Souverain Prêtre, le Christ Jésus, notre Seigneur.

Un seul Prêtre offre le sacrifice.

Le Nouveau Testament ne fait jamais état de prêtres qui offriraient un sacrifice ; il parle seulement d'anciens (14) et de pasteurs. La prêtrise catholique n'a pas l'ombre d'un fondement biblique, quel qu'il soit. Dans le Christ Jésus, tous ceux qui croient participent au sacerdoce royal de Christ en offrant une louange spirituelle, mais pas un seul d'entre eux n'a de part dans Son sacerdoce en tant que sacrificateur. Par rapport aux fondements bibliques, la prêtrise catholique est comme les nouveaux habits du proverbial Empereur, ces habits qui n'existent pas !

Le contraste entre le sacerdoce de Christ et le sacerdoce des prêtres dans l'Ancien Testament est saisissant. Les prêtres lévitiques étaient des hommes mortels, et par conséquent ils avaient besoin de successeurs ; mais pour Christ il en va tout autrement. Il est le Prêtre éternel, et Son sacerdoce est intransmissible. Il n'a pas besoin de successeurs. "De plus, ces sacrificateurs existaient en grand nombre, parce que la mort les empêchait d'être permanents ; mais lui, (Jésus), parce qu'il demeure éternellement, possède le sacerdoce non transmissible." (15) Le sens du passage tient dans ce mot : non transmissible. Cela veut dire, assurément, que le sacerdoce ne passera plus entre d'autres mains. Le sacerdoce lévitique se transmettait d'un sacrificateur à l'autre, de génération en génération. Ce raisonnement a pour but de prouver que le Sacerdoce de Christ est éternel et ne peut pas être transmis entre d'autres mains.

Ce passage poursuit : "C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur." (16) Jésus ne meurt pas, à la différence des prêtres Juifs mortels. Voilà pourquoi Il est capable de sauver à la perfection. Poursuivons notre lecture : "(Il) n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, et ensuite pour ceux du peuple . Cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même." (17) Les autres sacrificateurs, ceux qui ont précédé Christ, étaient de simples mortels : il fallait donc que leur charge fût transmise à d'autres. Ils étaient aussi des hommes pécheurs, et ils devaient offrir des sacrifices pour eux-mêmes aussi bien que pour les autres. En mourant sur la croix, le Christ Jésus a aboli le sacerdoce lévitique et sa lignée de sacrificateurs : "Et voici : le voile du temple se déchira en deux du haut en bas." (18) Ce voile suspendu dans le Temple, et qui séparait le Lieu Très Saint du Lieu Saint, se déchira en deux du haut jusqu'en bas, pour signifier l'abolition de tout le sacerdoce de l'Ancien Testament. La fonction de tous les sacrificateurs de l'Ancienne Alliance prit alors fin, parce que le Sacrificateur Unique demeure à jamais !

Un point absolument capital, c'est que seul le Christ Jésus était qualifié pour s'offrir Lui-même. Le Saint-Esprit enseigne que Lui seul possédait les qualifications requises, des qualifications uniques : "C'est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux." (19) Le Seigneur Jésus est l'unique prêtre, l'unique sacrificateur du Nouveau Testament. Il a achevé l'œuvre du salut en présentant une seule offrande. C'est là une vérité que l'Ecriture affirme à maintes reprises, et qui est contenue, en substance, dans la proclamation du Seigneur sur la croix : "Tetelestai". "Tout est accompli". (20)

Un seul sacrifice, offert une seule fois.

Le sacrifice du Christ Jésus marque l'accomplissement et la fin des dispositions sacerdotales de l'Ancien Testament : "Il n'y a plus d'offrande pour le péché". (21) Par son offrande sacerdotale sur la croix, le Christ Jésus "après avoir accompli la purification des péchés…s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts." (22) Il est clair que le sacrifice de Christ devait s'accomplir une seule fois, et une fois pour toutes, à la différence des nombreux sacrifices de l'Ancien Testament. "Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu." (23) "Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés." (24)

Ce caractère unique du seul sacrifice de Christ tient au fait qu'il s'agit d'une seule offrande, offerte une seule fois. Cette "unicité" revêt une telle importance que le Saint-Esprit la mentionne sept fois dans le Nouveau Testament. La perfection de ce sacrifice de Christ contraste avec le fait que les sacrifices de l'Ancien Testament devaient être renouvelés quotidiennement. L'excellence du sacrifice de Christ ressort en vérité de l'emploi du mot "seul", de l'expression "une seule fois". L'apôtre Paul enseigne par exemple "Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes, et maintenant qu'il vit, il vit pour Dieu." (25) De même l'Apôtre Pierre déclare : "En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l'Esprit." (26) Cette même vérité est enseignée cinq fois dans l'Epître aux Hébreux, avec la conclusion suivante : "De même aussi le Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés d'un grand nombre, apparaîtra une seconde fois sans qu'il soit question du péché, pour ceux qui l'attendent en vue de leur salut." (27)

C'est en Christ Jésus, le Prêtre éternel, qu'on adore Dieu en vérité.

Le culte véritable offert à Dieu est en Christ Jésus, le Prêtre éternel. Lui seul peut rendre ce culte authentique quand il est rendu en Son Nom, et en accord avec Sa Parole. Sa justice est portée au crédit du croyant par grâce, et par la foi seulement. Tel est l'unique fondement de l'adoration véritable. Il faut prendre très au sérieux les restrictions qu'Il impose en vue de ce culte. "Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité." (28) Le plus grand réconfort, pour les croyants qui rendent un culte véritable, c'est d'avoir pour Intercesseur Jésus-Christ, le Seigneur et le Maître en qui ils sont acceptés. C'est Lui qui est leur Grand Prêtre. "Or voici le point capital de ce que nous disons : nous avons un souverain sacrificateur qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux." (29) Telle est la confiance qu'ont à présent les croyants en présence de Dieu, parce qu'ils ont un seul et unique Prêtre éternel, qui a offert un sacrifice unique une fois pour toutes, et pour toute l'éternité ! Si l'on n'a pas cette vérité-là, on n'a pas l'Evangile et l'on n'a pas la vie éternelle !

La réalité vécue dans les séminaires catholiques.

Si ce n'était le témoignage d'ouvrages catholiques (30), on aurait peine à croire le degré extrême de décadence des séminaires et des universités qui forment les prêtres. Partout aux Etats-Unis, ils sont envahis par une subculture homosexuelle. Page après page, l'ouvrage Goodbye, Good Men (Adieu, hommes de bien) montre l'influence terrible de l'homosexualité parmi les jeunes dans les séminaires catholiques. Les idéaux de la jeunesse ont été remplacés par des passions contre nature, extrêmement répandues dans de grands séminaires et dans des universités assurant la formation des prêtres aux Etats-Unis. (31) Donnell Cozzens, un prêtre catholique bien connu, Recteur de St. Mary's à Cleveland dans l'Ohio (un des séminaires américains les plus en vue) écrit dans son ouvrage sur la prêtrise :

"Un reportage NBC sur le célibat du clergé montre que de 23 à 58 pour cent des prêtres ont une orientation homosexuelle (32)… D'autre part, le pourcentage de prêtres homosexuels dans les congrégations religieuses serait plus élevé encore. (33)"

Puis, avec une certaine nonchalance, Donnell Cozzens déclare : "En ce début de 21e siècle, on s'aperçoit de plus en plus que la prêtrise devient une profession homosexuelle, et ceux qui connaissent bien le milieu des prêtres contestent rarement ce constat. Il convient donc de se demander si cela a de l'importance ou non. Mais le simple fait de poser la question, n'est-ce pas de l'homophobie, une fois de plus ?" (34)

Puis, sous l'intitulé : "La crise gay", Cozzens déclare : les séminaristes "gay" se sentiront probablement à l'aise et chez eux dans un séminaire qui compte une forte proportion d'homosexuels. Ils ont l'impression d'y être à leur place, et leur besoin d'établir des relations profondes avec un autre homosexuel trouve facilement satisfaction. Parce qu'ils reconnaissent instinctivement les autres séminaristes homosexuels, il se forme rapidement des cercles de soutien et de camaraderie... En même temps, le séminariste hétérosexuel ne trouve pas sa place, et voit parfois dans sa déstabilisation intérieure le signe d'une absence de vocation pour la prêtrise. (35)

Dans la toute dernière phrase de son livre, Cozzens déclare : "Derrière le visage changeant de la prêtrise demeure le visage salvateur de Jésus le Christ." (36) Il avait déjà affirmé que "le salut des âmes par la célébration des sacrements est la fonction première du prêtre" (p. 8). Plus loin, il déclare que le rituel, cette richesse symbolique de la vie sacramentelle de l'Eglise, comble dans une large mesure le besoin humain d'une transcendance" (p. 30). Le cérémonial entourant les sacrements catholiques comble peut-être les besoins esthétiques, mais il est impuissant à combler le besoin de réconciliation avec Dieu. Déclarer que derrière la prêtrise demeure le visage salvateur du Christ Jésus, c'est mentir. Cozzens ne voit pas que sa confiance dans "le visage salvateur de Jésus le Christ" n'est pas fondée sur l'Evangile, qui est la puissance de Dieu pour le salut, mais sur l'idée catholique d'un salut par les bonnes œuvres, idée qui vient tout droit de l'enfer. Jésus se tient derrière ce qui est véridique et en accord avec Sa Parole écrite à la gloire du Père ! La prêtrise catholique est une parodie de tout ce que le Christ Jésus représente. Le Seigneur Jésus ne cautionne pas les illusions catholiques ; non, Il est l'unique Grand Prêtre qui est saint, innocent, immaculé !

La persévérance dans un mode de vie conduisant à la damnation.

On se demande bien comment ces hommes qui font des études en vue de la prêtrise, à qui l'on a présenté des idéaux aussi élevés que l'identification à Christ, peuvent rester dans les séminaires et les universités qui assurent leur formation, quand ils se trouvent face à face avec la réalité flagrante de la subculture "gay" et des déviances sexuelles. La réponse à cette question doit tenir compte des pressions toutes particulières exercées par les mères sur leurs fils, et aussi du fait que les jeunes, du fait de leur inexpérience, se font prendre au piège plus facilement. Cette expérience accablante qui engendre une affreuse culpabilité les enferme précisément dans les vices qui leur faisaient horreur avant leur entrée au séminaire. Les jeunes Catholiques se font prendre à deux hameçons. Tout d'abord, la tradition de l'Eglise Catholique enseigne que le célibat est un moyen de partager les riches expériences de Christ ; ensuite, au travers de cette tradition qu'ils tiennent pour sacrée, ils sont piégés dans un mode de vie auquel il n'y a pas d'issue.

Du premier de ces hameçons, l'Eglise Catholique déclare qu'il "n'est pas pensable" que sa tradition du célibat puisse être fautive. Les Documents du Concile Vatican II l'affirment explicitement :

"En tout cas, l'Eglise [Catholique] d'Occident ne peut pas faiblir dans la fidélité à la tradition ancienne qui est la sienne ; il n'est pas pensable qu'elle ait pendant des siècles suivi un chemin qui, au lieu de favoriser la richesse spirituelle de chacun et de tout le Peuple de Dieu, ait en quelque façon compromis celle-ci, ou que, par des interventions juridiques arbitraires, elle ait endigué le libre développement des réalités les plus profondes de la nature et de la grâce." (37)

"L'impensable" est devenu réalité quotidienne. Le chapitre 10 de Goodbye, Good Men s'ouvre par la citation suivante : "Dans les séminaires aux Etats-Unis, les plaintes concernant les erreurs doctrinales, les aberrations liturgiques et même les conduites personnelles sont à présent si banales qu'elles font partie de la routine." (38) Comment se fait-il, dans ces conditions, que la prêtrise catholique se perpétue, ainsi que toutes ces horreurs qu'on impose aux Catholiques ? La raison en est que l'Eglise Catholique est un énorme système dictatorial et monolithique, qui continue d'avancer en dépit de tout ce qui vient à la lumière. Cette Eglise continue de mettre en avant ses enseignements sur l'identité de Christ et du prêtre, elle continue d'affirmer que les prêtres sont "d'autres Christs". Elle continue de déployer tout le thème du roman de Graham Greene, La puissance et la gloire.

Dans ce célèbre roman, cet auteur catholique dépeint la vie d'un prêtre latino enfoncé dans le péché. Quoique ce prêtre alcoolique eût sombré dans l'immoralité et qu'il eût les dents toutes jaunies par la nicotine, on continuait à l'honorer parmi le peuple comme celui qui dispensait le pardon du Christ dans les confessions, et qui baptisait les bébés pour leur donner la vie nouvelle. Dans la réalité, l'image idéale du prêtre catholique persiste même quand elle est ternie. Sans cesse de jeunes hommes sont comme frappés, dans ce qu'il y a de plus vital en eux, par un "double mal" : la soif de puissance, et une convoitise sexuelle anormale. Graham Greene en a parlé de façon magistrale : La puissance et la gloire, tel est le jeu selon ce monde auquel se livre le système du Magistère catholique, au grand dam de tant de Catholiques ordinaires. Cette revendication selon laquelle la présence du péché dans la vie d'un prêtre n'arrête en rien la grâce qui passe par lui et par ses sacrements, ce n'est pas seulement la perspective de Graham Greene, c'est l'enseignement officiel de Rome.

"Cette présence du Christ dans le ministre ne doit pas être comprise comme si celui-ci était prémuni contre toutes les faiblesses humaines, l'esprit de domination, les erreurs, voire le péché. La force de l'Esprit Saint ne garantit pas de la même manière tous les actes des ministres. Tandis que, dans les sacrements, cette garantie est donnée, de sorte que même le péché du ministre ne peut empêcher le fruit de la grâce…" (39)

Des hommes libérés de la prêtrise.

Far from Rome, near to God : the Testimonies of Fifty Converted Catholic Priests (40) (Loin de Rome, près de Dieu : les témoignages de cinquante prêtres catholiques convertis) contient une documentation de première main sur la libération de ces hommes issus de bien des nations différentes, et sur la façon dont ils ont été libérés de la prêtrise et de l'Eglise de Rome. Comment se fait-il qu'ils ont obtenu la liberté, alors que d'autres, plus nombreux, n'ont pas pu ? Si vous lisez les témoignages d'un grand nombre d'entre eux, vous découvrirez que certains se sont mis à étudier l'Epître aux Hébreux, qui leur a fait comprendre que le sacerdoce de Christ n'appartenait qu'à Lui. Une part de la lumière que j'ai reçue m'a été donnée au travers d'un des nos grands érudits catholiques, Raymond E. Brown. Dans son remarquable ouvrage Priest and Bishop : Biblical Reflections (Prêtres et Evêques : réflexions bibliques) Brown écrit ce qui suit :

"Quand on passe de l'Ancien au Nouveau Testament, on est frappé par la présence de prêtres païens et Juifs sur la scène, alors qu'aucun individu chrétien n'est jamais qualifié de prêtre. L'Epître aux Hébreux évoque Jésus, le Souverain Prêtre, et compare Sa mort et Son entrée dans le ciel avec les actions du souverain sacrificateur Juif qui pénétrait une fois l'an dans le Lieu Très Saint du Tabernacle, portant le sang d'une offrande à la fois pour lui-même et pour les péchés de son peuple (Hébreux 9 :6-7). Il faut remarquer que l'auteur de l'Epître aux Hébreux n'associe pas le sacerdoce de Jésus à l'Eucharistie ni au Dernier Repas ; il ne suggère pas non plus que les autres Chrétiens sont des prêtres à l'image de Jésus. En fait, l'idée d'une offrande faite une fois pour toutes qui s'attache au sacerdoce de Jésus dans Hébreux 10 :12 et 14 a été avancée pour expliquer l'absence de prêtres chrétiens à l'époque néo-testamentaire." (41)

Ainsi, un érudit Catholique bien connu déclare publiquement qu'il n'y avait pas de prêtres chrétiens à l'époque néo-testamentaire. Alors que j'étais prêtre, cette pensée me donna un choc. Toute mon espérance et toute ma vie, je les avais investies dans la prêtrise. Je l'avais recherchée, et je l'avais obtenue. Elle était ma source de revenus. C'était elle qui me valait d'être honoré et respecté. C'était ahurissant de découvrir qu'un de nos érudits catholiques les plus célèbres déclarait qu'il n'y avait pas de prêtres chrétiens dans le Nouveau Testament, et que le seul sacerdoce existant appartenait à Christ Jésus le Seigneur.

Je n'eus pas alors le courage d'entamer une étude personnelle d'Hébreux 7 :23-27. Cependant, je le fis quelques années plus tard, et je découvris alors que la seule raison pour laquelle il y avait de nombreux prêtres, c'était qu'ils mouraient et devaient donc être remplacés (Hébreux 7 :23). Je vis aussi que le verset 24 établit une différence entre le sacerdoce de Christ et l'ancien sacerdoce lévitique (et tout autre "sacerdoce"). "Mais lui (Jésus) parce qu'il demeure éternellement, possède le sacerdoce non transmissible." (42) Il est intéressant de constater que le mot grec employé dans ce verset signifie :"qui ne peut pas être transféré à un autre, qui ne peut être donné à un autre". Le texte poursuit en annonçant une nouvelle extraordinaire : "C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur." (43) Le Christ Jésus sauve parfaitement et totalement ceux qui vont à Dieu par Lui. Le verset suivant explique pourquoi : "C'est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux." (44)

Cet ouvrage de Brown ("Prêtres et Evêques : réflexions bibliques") eut certaines incidences sur ma vie. Il me rappela l'année au cours de laquelle j'avais fait des études en tant que prêtre à Rome. Ma classe comptait plus de trois cents jeunes prêtres. Je voyais bien que la plupart d'entre eux ne s'intéressaient pas du tout à une vie de sainteté et ne cherchaient nullement à élever le Christ Jésus. Au contraire, l'ambition de la plupart de ces hommes était de parvenir à un poste élevé dans l'une des nations du monde. J'étais réellement scandalisé de voir de mes propres yeux des hommes qui ne s'intéressaient pas du tout au sacerdoce, sinon comme moyen d'obtenir une belle situation et de se faire connaître. C'était une telle horreur qu'en dehors des cours, je ne fréquentais guère que trois autres prêtres : l'un était africain, l'autre européen, et le troisième venait des Etats-Unis. Tous trois semblaient partager le même idéal que moi. Toutefois, ces souvenirs me poursuivirent tout au long des années de mon propre sacerdoce.

L'appel du Seigneur au ministère et au mariage.

L'Eglise catholique exclut complètement, pour ses prêtres, la possibilité de se marier. Elle fait cette déclaration catégorique : "Un clerc qui attente un mariage même seulement civil encourt la suspense 'latae sententiae' ; si après avoir reçu une monition, il ne se repent pas et persiste à faire scandale, il peut être puni de privations de plus en plus graves et même du renvoi de l'état clérical." (45)

Pour Rome, il est très grave qu'un prêtre tente de se marier ; dans son arrogance, elle va jusqu'à appeler cela "un scandale". Dans la Bible, le mariage est "honorable et exempt de souillure". (46) Tout comme le soleil chasse l'obscurité, la claire lumière de la Parole de Dieu déclare que le mariage est honorable, et il est tout, sauf un scandale !

La Parole de Dieu dit qu'il est bon d'aspirer à la charge d'évêque (c'est-à-dire d'ancien ou de pasteur). "Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une belle activité." (47) Elle indique ensuite les qualifications que doit avoir celui qui aspire à une telle charge. "Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, sensé, sociable, hospitalier, apte à l'enseignement, qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais conciliant, pacifique, désintéressé, qu'il dirige bien sa propre maison et qu'il tienne ses enfants dans la soumission, avec une parfaite dignité. Car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Eglise de Dieu ?" (48)

La lumière de la Parole divine montre qu'un homme doit être capable de diriger sa propre maison avant d'essayer de s'occuper des croyants dans une communauté chrétienne. Il faut qu'il soit le mari d'une seule femme. Plût à Dieu que les Catholiques, le clergé catholique surtout, lussent ces versets-là.

Le verdict et la leçon.

L'ouvrage Far from Rome, Near to God (Loin de Rome, près de Dieu) relate les témoignages d'anciens prêtres et témoigne aussi de la grâce de Dieu. Ces paroles de l'Apôtre Paul constituent le meilleur résumé de leur parcours :"Nous refusons les cachotteries honteuses ; nous ne nous conduisons pas avec fourberie et nous n'altérons pas la parole de Dieu. Mais en manifestant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience humaine devant Dieu." (49) C'est seulement lorsqu'on renonce à la fourberie et aux duperies, et qu'on accepte la vérité de la Parole de Dieu qu'on trouve la réponse au dilemme catholique. L'Eglise Catholique est dans le péché à cause de ses fausses traditions. On ne trouve en elle aucune crainte du Dieu tout-puissant.

Vers la fin de l'ouvrage désormais classique de Henry Lea sur la prêtrise et le célibat (50), on lit :

"C'est incontestable, l'Eglise Catholique viole le commandement 'Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu', quand, présupposant que le don de chasteté accompagnera l'ordination, elle confère la prêtrise à des hommes de vingt-cinq ans, ou même moins en cas de dispense particulière ; ensuite, à l'âge où les passions sont les plus fortes, ces jeunes hommes formés au séminaire et peu habitués à la compagnie féminine occupent des postes dans lesquels ils sont dangereusement proches de femmes qui les considèrent comme dotés de pouvoirs surnaturels, et aussi comme détenant les clés du ciel et de l'enfer." (51)

L'Eglise Catholique contredit la Parole même de Dieu et tente le Seigneur Dieu par sa manière de traiter ses jeunes hommes. Tout le but du Vatican, du Pape, des Cardinaux, et de la Curie est de garder sous son contrôle les prêtres dans le monde entier. Ils ont imposé la loi du célibat sacerdotal afin de garder une mainmise sur des hommes qui, s'ils étaient mariés, seraient responsables de leurs enfants, de leurs biens, de leur famille, et par-dessus tout de leur conscience. Rome tente Dieu Lui-même en maintenant une faux sacerdoce, et aussi en gardant ses jeunes dans une ambiance où des convoitises immorales les guettent.

Toute cette lamentable question d'un sacerdoce supposé est une image de la situation de l'humanité dans son ensemble. Tous les humains ont un passé chargé et un cœur mauvais. Le passé de chacun est chargé à cause du péché personnel. Le cœur de chacun est dépravé à cause du péché originel commis par Adam. Tous ont besoin de la grâce de Dieu en Christ Jésus. C'est ce qu'a proclamé le prophète Esaïe sept cent cinquante ans avant que Jésus n'accomplisse son œuvre sacerdotale sur la Croix : "Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l'Eternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous. Mais Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." (52) L'Apôtre Pierre déclare :"Vous savez en effet que ce n'est point par des choses périssables — argent ou or — que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères." (53) Le Chrétien doit regarder à Christ Jésus, l'Auteur de la foi et Celui qui la mène à la perfection. Si nous mettons notre confiance en Christ Jésus seul, Sa justice est portée à notre crédit : même si nos péchés étaient comme le cramoisi, Il les rend comme la neige. Voilà la Bonne Nouvelle. Nous prions et supplions le Seigneur que ceux qui sont dans la prêtrise catholique et ceux qui sont tentés par la puissance du monde et sa gloire éphémère entendent la Parole de Dieu et vivent !

Qui donc est votre prêtre ?

Au terme de cet article, la question essentielle est celle-ci : qui donc est votre prêtre ? Le sacerdoce de Christ est glorieux, tout comme est glorieuse Sa Personne. C'est par Son sacerdoce qu'Il a offert au Père tout ce qui est en Lui. C'est là Son œuvre définitive, parfaitement accomplie, au travers de laquelle sa gloire personnelle resplendira à jamais. Prêtre, il a accompli tout ce qui est nécessaire pour effacer à jamais les péchés de Son peuple. A Son peuple, Il offre à la fois le pardon des péchés et Sa propre position parfaite devant Dieu. "Tout est accompli", dit-Il. Il a mis fin, pour le croyant, à l'asservissement au péché et à la culpabilité morale véritable qui s'attache à ce péché ! Le prix du rachat du croyant est payé ! Toutes les exigences de la loi de Dieu ont été satisfaites. En un mot, la réparation parfaite a été présentée à Dieu pour le croyant. La prêtrise catholique, au contraire, n'est que poussière, fumée, et miroitements. Comme les habits neufs du proverbial Empereur, elle n'a tout simplement pas d'existence légitime ! Mettez votre foi dans le Seigneur Eternel, et connaissez le Prêtre qui donne la vie maintenant et à tout jamais ! "Ainsi donc, frères, nous avons l'assurance d'un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair ; et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu…" (54) Le voilà, le chemin vivant. C'est trouver la mort que de chercher à s'approcher de Dieu par des sacrificateurs terrestres qui n'ont aucune place dans le Nouveau Testament. Le chemin vers le Père Eternel passe par le Prêtre Eternel et par Lui seul ; Sa mort nous ouvre le chemin de la vie. Pour ceux qui croient ces choses, Il est précieux au-delà de toute compréhension !

Notes :

  1. 21/07/03, San Francisco Chronicle, 7/7/03 de James Hammer, Assesseur du Procureur de District à San Francisco, et ancien séminariste Jésuite (1988-95).
  2. "Rapport résumé du Procureur Général du Massachusetts", page 2, sur le site , 23/07/03
  3. 26/08/03
  4. 21/08/03
  5. 21/08/03 Les caractères gras, dans toute citation, ont été ajoutés par l'auteur de cet article.
  6. 29/07/03
  7. Documents du Concile Vatican II, Presbyterorum Ordinis, Section 11, 7 décembre 1965,
  8. Ibid. Section 7
  9. Documents du Concile Vatican II, Dominicae Cenae, 24 Février 1980, Vol. 2, Section 8
  10. Catéchisme de l'Eglise Catholique, Ed. Centurion/Cerf/Fleurus-Mame/Librairie Editrice Vaticane, Paris, 1998, paragraphe 1548
  11. Presbyterorum Ordinis, Section 13
  12. Presbyterorum Ordinis, Section 5
  13. Catéchisme, Paragr. 1367
  14. Les termes "évêque", "ancien" et "pasteur" sont interchangeables : voir Actes 20 : 17 et 28 ; 1 Pierre 5 :1-4
  15. Hébreux 7 :23-24 ; L'adjectif employé dans le texte grec signifie littéralement "intransmissible".
  16. Hébreux 7 :25
  17. Hébreux 7 :27
  18. Matthieu 27 :51
  19. Hébreux 7 :26
  20. Jean 19 :30
  21. Hébreux 10 :18
  22. Hébreux 1 :3
  23. Hébreux 10 :12
  24. Hébreux 10 :14
  25. Romains 6 :10
  26. 1 Pierre 3 :18
  27. Hébreux 9 :28
  28. Jean 4 :24
  29. Hébreux 8 :1
  30. Michael S. Ross, Goodbye, Good Men, How Liberals Brought Corruption into the Catholic Church (Washington DC, Publications Regenery et Cie., 2002) Et : R.P. Donald Cozzens, The Changing Face of the Priesthood : A Reflection on the Priest's Crisis of Soul (Collegeville, MN / The Liturgical Press, 2000)
  31. Ross, Chapitre 4
  32. Timothy Unsworth, The Last Priests in America (New York, Crossroad, 1991) p. 248 ds. Cozzens, p. 99
  33. Cozzens, p. 99
  34. Cozzens, p. 107
  35. Cozzens, p. 135
  36. Ibid., p. 143
  37. Documents du Concile Vatican II, Sacerdotalis Caelibatus, paragr. 41,
  38. Francis X. Maier était précédemment Rédacteur du National Catholic Register
  39. Catéchisme, paragr. 1550
  40. Far from Rome, Near to God : The Testimonies of Fifty Former Roman Catholic Priests, Richard Bennett and Martin Buckingham, Editeurs. (Carlisle, PA 17013 : Banner of Truth Trust, 1997 ISBN 0-85151-7331)
  41. Raymond E. Brown, Priest and Bishop : Biblical Reflections (New York 10019 : Paulist Press, 1970), p. 13
  42. Hébreux 7 :24
  43. Hébreux 7 :25
  44. Hébreux 7 :26
  45. Code de Droit canonique, Canon 1394,
  46. Hébreux 13 :4 "Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure".
  47. 1 Timothée 3 :1
  48. 1 Timothée 3 : 2-5
  49. 2 Corinthiens 4 :2
  50. Henry Charles Lea, The History of Sacerdotal Celibacy and the Christian Church, Nouvelle édition aux USA, 1957
  51. Lea, p. 560
  52. Esaïe 53, 6 et 5
  53. 1 Pierre 1 :18
  54. Hébreux 10 :19-21

Adresse du site Internet de Richard Bennett : www.bereanbeacon.org

La rubrique française de ce site peut être consultée à l'adresse :

http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm