A364. Citations de Martin Luther King.

Article de My Fortress. L'original peut être consulté en Anglais à l'adresse suivante :

http://www.myfortress.org/Kingjr.html

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

 

Martin Luther King était-il un Chrétien ? J'ai toujours cru ce que d'autres Chrétiens disaient de lui, ou certaines citations que j'avais lues de lui. Jusqu'à ce que je trouve sur le site de l'Université de Stanford certains documents écrits par lui…

Voici ce qu'écrivait une église Baptiste à propos du Dr Martin Luther King Jr : "Le Dr King était un Chrétien engagé et un Baptiste… Ses enseignements et ses actions étaient fondés sur les concepts bibliques, tels qu'ils sont interprétés par la tradition Baptiste."

En consultant, sur le site de l'Université de Stanford, des documents écrits par Martin Luther King, j'ai découvert qu'il niait clairement la divinité de Jésus-Christ, Sa naissance miraculeuse, Son sacrifice expiatoire sur la croix, Sa résurrection, et Son retour sur la terre. Il est impossible de nier ces doctrines essentielles de la foi chrétienne, et d'être en même temps un Chrétien véritable.

Martin Luther King a fait beaucoup de bonnes choses pour l'Amérique, ainsi que pour les droits civiques de millions de Noirs opprimés et de membres de minorités ethniques. Il faut certainement lui reconnaître ce mérite. Toutefois, Martin Luther King ne devrait pas être promu, par les dirigeants et les médias chrétiens, comme un authentique Chrétien, tant il est clair, par ses écrits, qu'il a régulièrement nié toutes les doctrines essentielles de la foi chrétienne, qui nous a été transmise une fois pour toutes. Martin Luther King croyait aussi en un évolutionnisme théiste.

Je me contenterai de présenter certaines citations de la plume de Martin Luther King. Elles parlent d'elles-mêmes.

Citations de Martin Luther King (en italique) :

Pour retourner à notre objectif principal, j'ai commencé à procéder par élimination. Nous pouvons dire tout d'abord que toute doctrine qui affirme l'expiation de Christ, et Son triomphe sur des puissances cosmiques comme le péché, la mort et Satan, est une doctrine inadéquate.

On peut reprocher à certaines théories Latines, comme la théorie Anselmique de la satisfaction, la théorie pénale des Réformés, ou la théorie gouvernementale de Grotius, d'être fondées d'une manière abstraite et impersonnelle sur des notions comme celles du mérite, de la culpabilité et de la punition. C'est ainsi que la culpabilité des hommes et leur punition ont été transférées sur Christ et portées par Lui. De telles opinions, prises littéralement, deviennent très bizarres. Le mérite et la culpabilité ne sont pas des réalités concrètes qui peuvent être détachées d'un individu et imputées à un autre. En outre, personne ne peut être moralement puni à la place de quelqu'un d'autre. L'idée d'une substitution éthique et pénale est une idée immorale.

Ensuite, si Christ, par Sa vie et Sa mort, a pleinement payé le prix du péché, il n'y a plus aucune raison d'exiger la repentance et l'obéissance morale comme conditions du pardon. La dette a été payée, la peine a été appliquée, il n'y a donc plus rien à pardonner…

Là encore, on peut remarquer que la théorie Latine ne correspond pas à la conception chrétienne personnelle d'un Dieu qui est un Père. Elle présente Dieu comme une sorte de Seigneur féodal, de Juge sévère, ou de Gouverneur d'un Etat. Ce sont des vues qui minimisent la véritable conception chrétienne de Dieu, en tant que Personne libre.

Parlons à présent d'une théorie qui semble mieux adaptée aux besoins de notre monde moderne, sur le plan moral comme sur le plan personnel. Nous abordons ici un domaine de pensée différent, et nous passons de l'aspect abstrait à l'aspect empirique. Les autres théories de l'expiation concernent des abstractions vides de sens, sans aucun fondement concret. On a présenté l'expiation d'une manière tellement abstraite qu'il était devenu possible de transférer la punition du pécheur sur une autre personne. Une relation mécanique a pris la place d'une relation personnelle. Mais on ne peut pas comprendre l'expiation d'une manière aussi abstraite et aussi spéculative. Elle ne peut être comprise que par rapport à l'humanité tout entière, considérée comme la grande famille de Dieu.

(Martin Luther King : "A View of the Cross Possessing Biblical and Spiritual Justification," (Etude de la Croix dans sa justification biblique et spirituelle), Stanford University Website).

Le but de la "Haute Critique" était seulement de préparer le terrain pour un travail constructif ultérieur. Elle considère la Bible non comme un manuel fondamental écrit par des mains divines, mais comme un récit présentant des expériences humaines, en relation avec un contexte historique particulier…

Cette méthode moderne d'étude de la Bible a permis deux avancées majeures. Tout d'abord, nous sommes parvenus à comprendre que l'ancienne méthode, qui consistait à citer simplement l'Ecriture pour établir des points de doctrine, était à la fois malsaine et peu concluante.

(Martin Luther King : "How to Use the Bible in Modern Theological Construction," (Comment employer la Bible dans une construction théologique moderne), Stanford University Website).

Parmi les croyances que beaucoup de Chrétiens modernes trouvent difficiles à accepter figurent celles qui concernent les espérances eschatologiques, particulièrement celle du retour de Christ, celle du Jour du Jugement, et celle de la résurrection des corps. En s'efforçant de résoudre ce problème difficile, beaucoup de Chrétiens modernes ont jeté toutes ces doctrines par-dessus bord. Ce faisant, ils se sont privés de la richesse du symbolisme spirituel de ces doctrines. Ce symbolisme va bien au-delà des entraves de l'interprétation littérale… Il est donc de notre devoir, en tant que Chrétiens, d'expliquer la pertinence spirituelle de ces doctrines, qui seraient tout à fait absurdes si on les acceptait littéralement…

Il est évident que la plupart des Chrétiens du vingtième siècle doivent clairement et franchement rejeter toute idée d'un retour physique de Christ sur la terre. Soutenir cette idée revient à nier l'univers copernicien, car il ne peut y avoir de retour physique que s'il existe un endroit physique d'où l'on peut revenir. Sous sa forme littérale, une telle croyance appartient à une époque pré-scientifique, et nous ne pouvons pas l'accepter…

La signification réelle du retour de Christ consiste à croire que, quand nous nous efforçons de tirer le meilleur et le plus élevé de notre vie, c'est là que nous trouvons Christ. C'est ce que les premiers Chrétiens essayaient de dire.

(Martin Luther King : "The Christian Pertinence of Eschatological Hope" (La pertinence chrétienne de l'espérance eschatologique), Stanford University Website).

D'autres doctrines, comme celle d'un plan surnaturel de salut, celle de la Trinité, celle de l'expiation substitutive, et celle du retour de Christ, sont essentielles dans la pensée fondamentaliste. Ce sont les vues du fondamentaliste, et elles ne font que révéler le fait qu'il refuse d'adapter la Théologie aux changements sociaux et culturels. Il considère que notre époque de progrès scientifique est au contraire une époque de régression spirituelle. Alors que tout change autour de lui, il persiste à préserver certaines idées antiques, même quand elles sont contraires à la Science.

(Martin Luther King : "The Sources of Fundamentalism and Liberalism Considered Historically and Psychologically" (Les sources du Fondamentalisme et du Libéralisme, sous un angle historique et psychologique), Stanford University Website).

La tentative orthodoxe de présenter la divinité de Jésus, sous forme de substance métaphysique inhérente à sa nature, me semble complètement inadéquate. Dire que Christ, dont on nous demande de suivre l'exemple de vie, est un être divin, au sens ontologique, est en réalité nuisible et préjudiciable. Accorder à Christ de telles qualités surnaturelles nous attire ce genre de réplique : "Oh, mais il avait plus de chances que nous de vivre la vie qu'il a vécue !" En d'autres termes, on pourrait employer la doctrine de la divinité de Jésus comme un moyen de se cacher derrière ses propres échecs. Ainsi, cette idée de la divinité de Jésus, dans mon esprit, est à rejeter complètement. La vraie signification de la divinité de Jésus réside dans le fait que son œuvre était prophétique, et indiquait ce que pourrait faire n'importe quel autre fils de l'homme, à partir du moment où il accepte de soumettre sa volonté à la volonté et à l'esprit de Dieu. Christ n'était que le prototype, le premier entre de nombreux frères.

(Martin Luther King : "The Humanity and Divinity of Jesus" (L'humanité et la divinité de Jésus), Stanford University Website).

Dans cet article, nous allons examiner les expériences faites par les premiers Chrétiens, qui leur ont permis d'établir trois doctrines plutôt orthodoxes, celles de la filiation divine de Jésus, de Sa naissance miraculeuse, et de Sa résurrection corporelle.

Toutefois, dans l'esprit de nombreux Chrétiens sincères, ces doctrines ont implanté une semence de confusion, qui a grandi pour devenir un chêne de doute. Ils considèrent ces doctrines incompatibles avec toutes les connaissances scientifiques modernes, et ont donc entrepris d'en rejeter le contenu…

Nous devons nous rappeler que le concept de Logos trouve son origine dans la pensée Grecque. Il n'était que naturel, pour les premiers Chrétiens, après être entrés en contact avec les Grecs, d'être influencés par leur pensée.

Saint Paul et les premiers Chrétiens n'auraient jamais pu parvenir à la conclusion que Jésus était d'origine divine, si le Jésus historique n'avait pas possédé quelque chose d'unique dans sa personnalité… Pourquoi Jésus différait-il tellement de ceux qui l'entouraient ? C'est pour cela que les premiers Chrétiens ont répondu à cette question en disant qu'il était le divin fils de Dieu.

La seconde doctrine concerne celle de la naissance miraculeuse de Jésus, qui serait né d'une vierge. Cette doctrine pose bien plus de problèmes encore à l'esprit scientifique que la première. Car il semble vraiment improbable, et même impossible, que quiconque puisse naître sans l'intervention d'un père humain !

Tout d'abord, nous devons admettre que les preuves de la véracité de cette doctrine sont bien trop minces pour convaincre tout penseur objectif… En premier lieu, les documents les plus anciens du Nouveau Testament ne font aucune mention de la naissance miraculeuse de Jésus. En outre, l'Evangile de Marc, le plus ancien et le plus authentique des quatre, ne fait aucune allusion à cette naissance miraculeuse. Il faut aussi éliminer les arguments qui s'appuient sur le prophète Esaïe. Tous les spécialistes du Nouveau Testament sont d'accord pour dire que le mot "vierge" ne peut être trouvé dans le texte Hébreu original, mais seulement dans le texte Grec, qui a mal traduit le texte Hébreu. Il est écrit en Hébreu : "jeune fille" et non "vierge."

D'où vient donc cette doctrine ? On croyait, dans la pensée Grecque, qu'une personne extraordinaire ne pouvait qu'avoir un père qui était plus qu'humain. Il est probable que cette idée grecque ait influencé la pensée chrétienne…

La dernière doctrine dont nous allons parler est celle de la résurrection de Jésus. Cette doctrine, sur laquelle s'appuie la fête de Pâques, symbolise l'ultime conviction chrétienne, selon laquelle Christ a conquis la mort. Sur les plans littéraire, historique et philosophique, cette doctrine soulève de nombreuses questions. En fait, on ne peut trouver aucune preuve objective permettant de soutenir cette doctrine. Mais, là encore, les preuves objectives ne constituent pas la chose la plus importante, car elles ne peuvent nous confirmer la chose que précisément nous voudrions connaître : suite à quelles expériences réelles les premiers Chrétiens en sont venus à formuler cette doctrine ?

En fait, les premiers Chrétiens ont parlé de la résurrection physique de Christ, mais c'était une expérience intérieure qui les a conduits à en parler de cette manière…

(Martin Luther King : "What Experiences of Christians Living in the Early Christian Century Led to the Christian Doctrines of the Divine Sonship of Jesus, the Virgin Birth, and the Bodily Resurrection ?" (Quelles expériences ont conduit les premiers Chrétiens à formuler les doctrines de la filiation divine de Jésus, de Sa naissance miraculeuse, et de Sa résurrection physique ?), Stanford University Website).

… Ce n'est que l'un des nombreux exemples que je pourrais donner pour prouver la similarité existant entre l'Eglise Chrétienne, à ses débuts, et les religions à mystères.

Il ne s'agit pas de dire que Saint Paul ou Saint Jean ont copié platement les doctrines de ces religions. Mais, après avoir été en contact avec ces religions qui les entouraient, et avoir entendu certaines de leurs doctrines, il était naturel que certaines de ces vues finissent par être acceptées par leur subconscient. Quand ils ont écrit leurs textes, ils ont exprimé consciemment ce qui existait déjà dans leur subconscient. Il est aussi significatif de savoir que la tolérance des Romains a favorisé ce grand syncrétisme des idées religieuses. Les emprunts entre religions étaient non seulement naturels, mais aussi inévitables…

On ne peut nier que le Christianisme ait copié et emprunté des concepts au Culte de Mithra. Mais, en général, ce fut un processus naturel et inconscient, plutôt qu'un plagiat délibéré. Le Christianisme fut soumis aux mêmes influences que les autres religions de son temps, ce qui produisait parfois les mêmes résultats. Les gens étaient conditionnés par les contacts qu'ils avaient avec les autres religions, ainsi qu'avec les cultures et les tendances générales de leur époque.

Beaucoup de ces concepts, en passant du paganisme au Christianisme, se sont enrichis d'une signification plus profonde et plus spirituelle. Mais nous devons toutefois reconnaître notre dette envers la source de cette inspiration.

(Martin Luther King : "A Study of Mithraism," (Une étude du Culte de Mithra), Stanford University Website)…

Un certain nombre de spécialistes compétents ont voulu manifester à la fois leur curiosité et leur mécontentement. Ils n'acceptaient pas comme des vérités historiques tout ce qui leur paraissait de l'ordre de la mythologie et de la légende. Face à tout un monde de fondamentalistes, ils ont osé appliquer la méthode scientifique à l'étude de l'Ancien Testament. Ce sont ces hommes qui ont convoqué l'Ancien Testament devant le tribunal de la Raison…

Par exemple, les aspects cosmogoniques et théogoniques de l'Ancien Testament sont presque identiques à ceux de la mythologie Babylonienne. Ce n'est pas pour accuser les auteurs du Pentateuque d'avoir carrément copié ces concepts. Il suffit de constater les différences d'expression pour en être convaincu. Mais, après avoir été en contact avec les cultures de leur temps, et avoir entendu parler de certaines doctrines, celles-ci ont naturellement pénétré dans leur subconscient. Quand ils ont écrit leurs livres de la Bible, ils ont ensuite exprimé consciemment ce qui se trouvait déjà dans leur subconscient…

Le déluge biblique reprend le récit Sumérien antique du déluge. Par cet exemple, nous pouvons tout au moins comprendre que les Hébreux n'ont fait preuve d'aucune originalité dans leur récit du déluge. Nous parlerons d'une manière plus détaillée des récits Sumériens de la création et du déluge dans le chapitre suivant de notre étude…

Si nous considérons le récit biblique du déluge d'un point de vue objectif, nous voyons manifestement que les Hébreux n'ont rien fait d'autre qu'emprunter à la Mythologie Babylonienne un récit polythéiste, pour le reproduire dans un contexte monothéiste. Mais l'histoire elle-même est empruntée presque littéralement au récit Babylonien…

En second lieu, nous devons conclure que beaucoup de choses que nous avions acceptées comme des récits historiques ne sont que des mythes. Ce sont des chaînons, diversement arrangés, d'une immense chaîne mythologique. Là encore, cette conclusion pourra choquer de nombreuses personnes. Mais pourquoi donc ? Nous devons simplement savoir qu'un mythe ne sert qu'à véhiculer une idée qui se trouve dans la pensée de l'auteur. Un mythe peut donc être tout aussi valable qu'un récit historique…

Mais, si nous croyons en la véracité de l'Ancien Testament, nous découvrirons qu'il est rempli d'erreurs, de contradictions et d'impossibilités manifestes. Par exemple, il est impossible que le Pentateuque ait été écrit par Moïse.

(Martin Luther King : "Light on the Old Testament from the Ancient Near East" (L'Ancien Testament éclairé par le Moyen-Orient antique), Stanford University Website).

Pendant des siècles, on a généralement pensé que la période entre l'Ancien et le Nouveau Testament a été une période de silence, dépourvue de tout progrès spirituel. On a cru que cette période de silence fut interrompue par l'apparition du Nouveau Testament sur la scène de l'Histoire. A présent, le pendule de l'interprétation est reparti dans la direction opposée. La plupart des spécialistes compétents se sont débarrassés de cette conception. Ils sont tous d'accord sur le fait qu'il n'y a eu, en réalité, aucune période de silence. Au contraire, ce fut une période de grand progrès spirituel, plus grand encore, dans beaucoup de domaines, qu'à l'époque de l'Ancien Testament, même si l'Ancien Testament en fut le prélude logique. Dans mon esprit, beaucoup d'ouvrages produits au cours de cette période sont infiniment plus précieux que ceux qui ont été acceptés dans le Canon des Ecritures. Les ouvrages qui justifient ces déclarations se trouvent en général classés parmi les Apocryphes ou les Pseudépigraphes. Ces ouvrages, bien qu'ils soient pseudonymes, sont toujours précieux pour les étudiants de la Bible.

(Martin Luther King : "The Ethics of Late Judaism as Evidenced in the Testaments of the Twelve Patriarchs" (L'Ethique du Judaïsme tardif, tel qu'il apparaît dans les Testaments des Douze Patriarches), Stanford University Website).

En écrivant cet article sur la manière dont les Chrétiens modernes doivent considérer la nature humaine, je me trouve confronté à une difficulté. Cette difficulté réside dans le fait que ma réflexion sur la nature humaine traverse une étape de transition. Autrefois, j'avais tendance à partager une version atténuée de la conception chrétienne orthodoxe. A présent, je suis en train d'évoluer vers une conception plus libérale de la nature humaine… Dans cette étape de transition, je dois admettre que je me trouve victime de l'éclectisme. Je me suis efforcé de synthétiser le meilleur de la théologie libérale avec le meilleur de la théologie néo-orthodoxe, et j'ai ainsi mieux compris la nature humaine… Mû par une préoccupation propédeutique, je vous propose d'entrer dans une étude plus détaillée de cette question, dans laquelle je pourrai exposer certaines conceptions importantes de la nature humaine, conceptions que les Chrétiens modernes devraient partager.

L'homme, dans sa nature, n'est ni bon ni mauvais. Il n'a que le potentiel de devenir bon ou mauvais. C'est une erreur que de considérer l'homme comme naturellement bon ou naturellement mauvais. Il faut rejeter toute généralisation concernant la nature humaine, dans un sens ou dans l'autre, que ce soit pour la doctrine du péché originel, ou pour une idéalisation romantique de l'homme… Devant les pires des hommes, Christ a constamment fait appel à la bonté cachée de leur nature. Tout Chrétien moderne doit croire qu'il est possible de changer les hommes quand on croit patiemment en la bonté potentielle de leur nature, et quand on cherche à contrôler leur méchanceté potentielle… Je l'ai déjà dit, je suis prêt à reconnaître que beaucoup des lacunes de l'homme sont dues à des nécessités naturelles… (Martin Luther King : "How Modern Christians Should Think of Man" (Comment les Chrétiens modernes devraient considérer la nature humaine), Stanford University Website).

Grâce au développement de l'interprétation scientifique de l'origine du monde, et à l'émergence de la théorie de l'évolution, nombreux sont ceux qui pensent que les conceptions chrétiennes fondamentales de la création ont reçu un coup mortel. Une telle attitude est sans doute juste quand on considère le caractère non valide de l'antique conception d'une création originelle, mais il serait inexact de croire que toutes les conceptions de la création ont été balayées par l'interprétation scientifique. Il est tout à fait possible d'avoir une conception religieuse adéquate du monde, à la lumière de l'évolution émergente et du théisme cosmique. N'est-il pas possible pour Dieu de créer tout en utilisant un processus évolutif ? N'est-il pas possible que Dieu soit toujours en train de créer, depuis toute éternité ? L'évolution émergente affirme essentiellement que, dans le processus évolutif, il y a une arrivée constante d'éléments nouveaux. D'où vient donc l'émergence de ces éléments nouveaux dans le processus évolutif ? L'homme religieux peut répondre, avec une certaine assurance, que c'est Dieu qui est la source de ces éléments nouveaux. En d'autres termes, Dieu œuvre au travers du processus évolutif. Le théisme cosmique peut donc dire qu'il existe une intelligence consciente qui œuvre au travers du processus évolutif.

Ainsi, à la lumière de l'évolution émergente et du théisme cosmique, nous pouvons parvenir à une conception religieuse adéquate du monde, c'est-à-dire de l'évolution créative. Nous découvrons donc que la création et l'évolution coexistent. Nous croyons toujours en un Dieu créateur. Peut-être parviendrons-nous, comme Origène, à la conclusion que Dieu est toujours en train de créer, de toute éternité. Mais cela ne détruit pas la conception chrétienne fondamentale d'un Dieu créateur qui soutient tout l'univers…

A la lumière des connaissances scientifiques modernes, la religion peut proposer comme conception du monde une théorie de l'évolution créative. Cette théorie fait coexister la création et l'évolution. L'homme religieux considère que Dieu œuvre au travers du processus évolutif.

(Martin Luther King : "Examination Answers, Christian Theology for Today" (Réponses d'examen, une Théologie Chrétienne pour aujourd'hui), Stanford University Website).

Citations de certains de nos "bergers" qui approuvent le Dr Martin Luther King Jr :

"Nous voulons honorer dans cet article le Dr Martin Luther King, dirigeant du mouvement pour les droits civiques, qui était un Chrétien engagé et un Baptiste. Nous y décrivons sa vie, et toutes les choses merveilleuses auxquelles il a apporté sa contribution au cours de sa vie… Le Dr King était un Baptiste, et un Chrétien consacré. Il a bénéficié du ministère de nombreux Baptistes Américains, notamment pour l'obtention de son doctorat, dans une université et un séminaire Baptistes. Ses enseignements et ses actions étaient fondés sur les concepts bibliques, tels qu'ils sont interprétés par la tradition Baptiste. Sa vie nous rappelle tous les combats que nous avons menés pour la liberté dans notre héritage" (Eglise Baptiste Américaine).

"Au cours de ce siècle, aucun autre Chrétien n'a joué, dans le mouvement pour la justice sociale, un rôle aussi prépondérant que Martin Luther King Jr. Dans le prochain numéro de "Christian History", une publication contrôlée par "Christianity Today," nous présenterons les dix Chrétiens les plus influents du vingtième siècle. Nous ne vous surprendrons donc pas beaucoup en vous annonçant, dans ce numéro, un article sur Martin Luther King Jr" (Magazine "Christianity Today").

"En 1979, j'ai passé du temps à étudier les archives de Martin Luther King à l'Université de Boston. En lisant de nombreux sermons et lettres de Martin Luther King, j'ai été frappé par sa profonde conviction d'avoir été appelé par Dieu. Avec son doctorat bien gagné, le Dr King aurait pu opter pour une existence moins publique. Mais il était clair que Dieu a voulu l'appeler à franchir de nombreuses étapes, pour arriver jusqu'à Washington et aussi jusqu'à Memphis. Dieu a appelé le Révérend King à proclamer une flamboyante parole divine de jugement, mais aussi une parole divine d'espérance… Merci, mon Dieu, pour la vie et le fidèle témoignage de Martin Luther King, Jr ! Amen ! (Eglise Evangélique Luthérienne).

Note de Parole de Vie :

Toutes ces citations de Martin Luther King sont si grossièrement anti-bibliques que l'on se demande comment, dans certains milieux chrétiens, ce dernier peut continuer à être considéré comme un Chrétien respectable ! Il est clair que Martin Luther King ne croyait ni en la divinité de Jésus, ni en Sa naissance miraculeuse d'une Vierge, ni en Sa mort expiatoire, ni en Sa résurrection, ni en l'inspiration des Ecritures.

En somme, dans sa "théologie," il ne reste plus rien de la foi chrétienne, strictement plus rien ! Martin Luther King était partisan d'une sorte de vague scientisme théiste, où tout surnaturel était exclu, à l'image des doctrines des scribes du temps de Jésus.

Le fait que plusieurs grandes dénominations "chrétiennes" le soutiennent en dit long sur leur état de délabrement spirituel ! L'apostasie s'étale au grand jour, et bien peu de voix s'élèvent pour la dénoncer !

Notre position est claire : la Bible est la Parole de Dieu, directement inspirée du premier au dernier verset ! Jésus-Christ revient bientôt pour enlever Son Eglise qui s'est préparée, et pour faire rendre compte à tous les incrédules et à tous ceux qui se sont opposés à Sa Parole et à Sa seigneurie ! Il est encore temps de se repentir !