A350. Le Concile de Nicée et l'identité de Jésus.

Article de Tony Pearce. L'original peut être consulté en Anglais sur la revue de l'auteur, "Light for the Last Days", Box BM - 4226, Londres, WC1N3XX (Angleterre). Site :

http://www.lightforthelastdays.co.uk

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

 

Dans notre article A326 sur le "Da Vinci Code," nous avions signalé que ce livre affirmait que Jésus était considéré par Ses disciples comme un "prophète mortel, un grand homme puissant, mais seulement un homme. Ce livre affirme aussi que le Christianisme actuel a été inventé par l'Empereur Constantin, qui aurait imposé la doctrine de la divinité de Jésus au Concile de Nicée, en l'an 325. Comme beaucoup de Chrétiens ignorent ce qui s'est passé à l'époque de ce Concile, il est bon de l'étudier d'un peu plus près, avant de voir ce qu'affirme le Nouveau Testament sur la nature de Jésus.

L'Empereur Constantin.

Avant le règne de Constantin, c'était l'Empereur Dioclétien qui régnait sur l'Empire Romain, de 284 à 305. Ce fut le dernier grand persécuteur Romain des Chrétiens. La principale période de ces persécutions s'est étalée de 303 à 305. Il y eut alors de nombreux martyrs. Beaucoup de propriétés et de livres chrétiens furent aussi détruits. Constantin fut proclamé empereur en 306, mais il fut contesté par son rival Maxence, qu'il vainquit en 312 à la bataille du pont de Milovan. L'Empire Romain était alors en danger d'éclatement. On raconte que Constantin eut une vision avant la bataille. Il aperçut une croix dans le ciel, et crut qu'il allait vaincre grâce à ce signe de la croix. Il prit cela comme le signe que le Christianisme était la "bonne religion," grâce à laquelle il allait pouvoir unifier l'Empire. Il publia l'Edit de Milan en 313, qui mit officiellement fin aux persécutions, et qui restitua aux Chrétiens leurs biens spoliés.

Au cours de cette même période, il s'était élevé une controverse au milieu des Chrétiens, concernant la divinité de Jésus. Cette contestation s'appuyait surtout sur les enseignements d'Arius, un évêque qui vivait en Libye, entre 250 et 336. La position d'Arius n'était certainement pas celle du "Da Vinci Code." Il n'affirmait pas que Jésus n'était qu'un grand homme puissant. Arius considérait Jésus comme le Sauveur venu du Ciel. Il fondait ses arguments sur la Bible et non sur les doctrines gnostiques. Toutefois, il affirmait que si Jésus était le "Fils unique du Père,'" Il devait nécessairement avoir été créé, et devait avoir un commencement. Pour lui, il y avait donc une époque où Jésus "n'était pas," avant sa création. La doctrine d'Arius était vivement contestée par Athanase, qui affirmait : "Si Christ n'est pas pleinement Dieu, Il ne peut pas accorder la vie éternelle à ceux qui se repentent, ni les libérer du péché et de la mort."

Comme Constantin voulait utiliser le Christianisme comme un moyen d'unifier son Empire, il ne fut pas très heureux de cette contestation. Dans le fond, il n'était pas très intéressé par les aspects théologiques de cette dispute. Il voulait plutôt mettre fin aux troubles causés par ces différents qui touchaient à la doctrine. Lui-même était prêt à soutenir la partie qui serait la plus apte à promouvoir la paix.

Ce problème de l'identité de Jésus fut donc débattu lors du Concile de Nicée. Athanase invoqua les Ecritures et le témoignage des premiers Pères de l'Eglise, pour prouver que Jésus n'était pas une créature, mais qu'Il existait de toute éternité, et qu'Il était "une seule Substance" avec le Père. Athanase sortit vainqueur du débat, et le Concile adopta son célèbre Credo : "Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-puissant, Créateur de toutes choses, visibles et invisibles. Et en Jésus-Christ, le Seigneur, le Fils de Dieu, engendré du Père, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, étant une seule Substance avec le Père, par qui toutes choses ont été faites, qui descendit du Ciel pour nous humains, qui S'incarna pour notre salut et devint homme, qui souffrit et, le troisième jour, qui ressuscita et monta aux Cieux. De là, Il reviendra pour juger les vivants et les morts."

Constantin ne participa pas aux débats. Il ne fit pas non plus pression sur les évêques en faveur d'une position ou d'une autre. Beaucoup de ces hommes avaient survécu aux sévères persécutions de Dioclétien, et ils n'étaient pas de nature à céder aux pressions de l'Empereur, concernant un point de doctrine. En fait, plus tard, Constantin allait rejoindre le camp d'Arius et de ses partisans, et bannir Athanase en 336.

La "conversion" de Constantin eut certainement des conséquences négatives pour la Chrétienté du Nouveau Testament. Il commença à unifier l'Eglise et l'Etat, ce qui aboutit à la création de l'Eglise Catholique Romaine, ainsi que des Eglises Orthodoxes Orientales. Cela aboutit aussi au fait que l'Eglise commença à accepter des compromis, concernant la vérité de l'Evangile, en échange du pouvoir politique. Constantin poursuivit aussi un autre processus, qui était déjà en cours, en coupant la foi chrétienne de ses racines Juives, en créant une fête de Pâques séparée de la Pâque Juive, et en fixant le dimanche comme jour officiel du culte. En 330, il centralisa le pouvoir impérial dans la ville de Constantinople, la moderne Istanbul, accroissant ainsi son contrôle sur les églises orientales. A sa mort, en 337, son empire fut partagé entre ses trois fils et se divisa en deux. L'empire oriental eut Constantinople pour capitale, alors que l'empire occidental continua à avoir Rome pour capitale. Bien que Constantin avait ouvert la porte à un compromis politique, en mêlant les affaires de l'Eglise à celles de l'Etat, Dieu eut le dernier mot au Concile de Nicée, en ce qui concerne la doctrine de la divinité de Jésus, et veilla à ce que cette vérité soit conservée dans le credo de l'Eglise.

Que faut-il en conclure ?

Ce n'est pas par accident que le concept de la Trinité ait été l'objet d'une controverse à l'époque du Concile de Nicée. Ce concept reste aujourd'hui la doctrine chrétienne susceptible d'être la plus attaquée par les opposants au Christianisme, et la moins bien comprise par les Chrétiens eux-mêmes. Mormons et Témoins de Jéhovah dépensent une énergie considérable à combattre cette doctrine de la Trinité. Une bonne partie de l'activité des Témoins de Jéhovah consiste à convaincre leurs auditeurs que Jésus-Christ n'est qu'un être créé, qui n'a pas éternellement existé dans le passé en compagnie du Père, et qui n'est pas pleinement Dieu. Les Mormons, en revanche, n'ont aucun problème à dire que Jésus est Dieu. En fait, selon les enseignements de l'Eglise des "Saints des Derniers Jours," les Mormons affirment qu'il est possible à chacun de leurs adeptes de devenir des "dieux."

Quant aux autres grandes religions, l'Islam, par exemple, affirme clairement qu'il n'y a pas de Trinité. Le Coran, dans son chapitre quatre, dit ceci : "Ne dis pas "Trinité". Cesse de le dire, ce sera mieux pour toi. Car Allah est un seul Dieu. Gloire à Lui ! Il est bien trop exalté pour avoir un fils" (4 : 171). Bien que Mahomet semble avoir cru à tort que la Trinité chrétienne comprenait Dieu le Père, Marie la Mère, et Jésus le Fils, les Musulmans rejettent comme un péché le fait de croire que quelqu'un puisse être égal à Allah, en particulier Jésus.

La doctrine de la Trinité est centrale au Christianisme, qui est, en cela, unique. D'après cette doctrine, la Bible enseigne que Dieu consiste éternellement en trois Personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Chaque Personne est pleinement Dieu, et il n'y a pourtant qu'un seul Dieu. Chaque Personne divine joue un rôle dans notre salut. Jésus est la Personne visible de la Trinité. Il S'est incarné pour nous racheter. Dans Son incarnation, quand Il vivait sur la Terre, Il était subordonné au Père. A la fin de la dispensation présente, Il présentera au Père la création rachetée. Certains versets qui parlent de la soumission de Jésus à Son Père sont utilisés pour combattre la divinité de Jésus, en particulier Jean 14 : 28, où Jésus dit : "Mon Père est plus grand que moi," et 1 Corinthiens 15 : 28, où Paul écrit : "Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous." Pour expliquer ces versets, nous devons comprendre que Jésus, afin de sauver l'espèce humaine, a dû S'humilier Lui-même, prendre la forme d'un serviteur, et S'incarner comme un simple homme. Pendant tout le temps de Son incarnation, Il a vécu dans la soumission à Son Père, sachant qu'Il était venu dans le but de restaurer pour Dieu la création actuelle. Cette création avait été plongée dans le chaos depuis la rébellion de Satan contre Dieu. Par la suite, l'espèce humaine avait été plongée dans le péché à la suite de la désobéissance d'Adam.

Cette soumission de Jésus à Son Père pourrait être comparée à la soumission d'un astronaute à son centre de contrôle terrestre. Cela ne signifie pas que Jésus possédait un statut inférieur à celui de Son Père. Dans Jean 10 : 30, Jésus affirme clairement : "Moi et le Père, nous sommes un." Les implications de cette déclaration n'ont d'ailleurs pas échappé aux Juifs qui l'ont entendue. Ils ont saisi des pierres pour lapider Jésus, disant : "Ce n'est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu" (Jean 10 : 33). Dans plusieurs autres passages de l'Evangile, Jésus affirme qu'Il est un avec le Père (Jean 5 : 17 ; 8 : 58 ; 14 : 1, 9).

Dès les premiers versets de son Evangile, Jean affirme clairement la divinité de Jésus :

"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle" (Jean 1 : 1-3).

Afin que personne ne se trompe quant à l'identité de Celui qu'il nomme "la Parole," Jean dit, au verset 14 :

"Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père."

Il semble raisonnable de dire que si "toutes choses ont été faites par la Parole" (Jésus), il est clair que Lui-même n'a pu être créé. Cette évidence est tellement claire que les Témoins de Jéhovah, dans leur traduction de la Bible, ont dû réécrire le premier verset de l'Evangile de Jean de la manière suivante : "Et la parole était un Dieu." Cette interprétation est commode pour appuyer leurs doctrines, mais ne constitue pas une traduction exacte du texte grec original.

Le motif premier du jugement et de la crucifixion de Jésus était bien le fait qu'Il Se proclamait Dieu. Au cours de Son procès, le Souverain Sacrificateur lui posa cette question : "Es-tu le Messie, le Fils du Dieu Béni ?" Si vous rapprochez les réponses de Jésus rapportées dans Matthieu 26 : 63-66, Marc 14 : 61-64 et Jean 19 : 7, il est clair que le Sanhédrin a très bien compris que Jésus prétendait être :

La réponse du Sanhédrin fut de condamner Jésus pour blasphème.

On peut aussi souligner les faits suivants :

Comment le Messie pourrait-Il naître comme un enfant, et être aussi "Dieu puissant" et "Père éternel" ? La seule réponse possible est celle du Nouveau Testament, qui nous révèle que Jésus est né miraculeusement d'une vierge, et qu'Il est bien "Dieu avec nous." Michée 5 : 2 annonce que le lieu de naissance du Messie serait Bethlehem, et que "Ses origines remontent aux jours de l'éternité." Cela signifie qu'Il a toujours existé, et qu'Il est donc Dieu. Zacharie 14 : 3-4 annonce que "l'Eternel paraîtra" pour combattre les nations, dans les derniers jours, et que "ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers." Il est clair que si l'Eternel a des pieds, c'est qu'Il a aussi un corps complet !

Josh McDowell, dans son livre "Evidence that demands a verdict" (Des preuves qui exigent un verdict), a posé la question suivante : "Si Dieu est devenu un homme, quelles devaient être Sa nature et Ses caractéristiques, selon vous ?" Voici la réponse :

Seul le Seigneur Jésus a pu correspondre parfaitement à toutes ces exigences. C'est Lui le Messie, révélé par le Nouveau Testament comme Dieu venu en chair. Bien longtemps avant le Concile de Nicée, c'est ce que croyaient les Pères de l'Eglise. Saint Ignace a écrit dans son épître aux Ephésiens, vers l'an 110 : "Car notre Dieu, Jésus-Christ, a été conçu dans le sein de Marie par le Saint-Esprit." Saint Aristide a écrit, en l'an 125 : "Il est Lui-même le Fils du Dieu Très Haut, Il fut manifesté du Saint-Esprit, descendit du Ciel, naquit d'une vierge Juive et Se revêtit de chair dans le sein de cette vierge. Selon la chair, Il est né au milieu du peuple Hébreu, par Marie, qui a porté Dieu en son sein." Cela contredit complètement les affirmations du livre "Le Da Vinci Code," qui prétend que la divinité de Jésus fut inventée par Constantin lors du Concile de Nicée.

Il nous reste juste une question à poser : "Si Jésus est Dieu, qu'allez-vous faire de Lui ?" Si vous ne l'avez encore jamais fait, acceptez dès maintenant le salut par la foi en Son Nom :

"Cher Père Céleste, je reconnais que je suis un pécheur et que j'ai besoin de Ton pardon. Je crois que Jésus le Messie est mort à ma place, qu'Il a versé Son sang pour payer pour mes péchés, et qu'Il est ressuscité d'entre les morts pour me donner la vie éternelle. Je veux maintenant me détourner de mon péché, et j'accepte Jésus le Messie comme mon Sauveur et mon Seigneur personnel. Je Te donne toute ma vie. Je Te demande de m'envoyer le Saint-Esprit, de me remplir, de prendre la direction de ma vie, et de m'aider à devenir celui que tu veux que je devienne. Merci, Père, pour Ton amour pour moi. Au Nom de Jésus, amen !"