A348. Les frontières d'Israël.

Article de Tony Pearce. Extrait de "Light for the Last Days", Box BM - 4226, Londres, WC1N 3XX, Angleterre. Site web :

http://www.lightforthelastdays.co.uk

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

 

La décision d'Ariel Sharon de se retirer de la bande de Gaza a divisé les Israéliens. Sharon a justifié ce retrait par la nécessité d'évacuer les Israéliens des zones fortement peuplées de Palestiniens, pour les concentrer dans les zones où ils sont majoritaires. Ses opposants considèrent ce retrait comme une trahison.

Le retrait de Gaza pose le problème de l'étendue des frontières d'Israël. Jusqu'où devraient aller ces frontières ? Shaul Mofaz, ministre de la Défense, a déclaré, dans le "Jerusalem Post" du 9 mai 2005 : "Gaza ne fait pas partie de notre héritage, ni de la terre de nos ancêtres. Quel que soit l'accord final que nous signerons avec les Palestiniens, il est clair que Gaza restera en-dehors des frontières d'Israël."

Les opposants au retrait, au contraire, font remarquer que Gaza fait partie de l'héritage donné par Dieu aux enfants d'Israël (Nombres 34 : 2-6), et que ce territoire leur est aussi promis dans le futur (Ezéchiel 47 : 19-20).

Pour les Juifs qui ont vécu à Gaza, ce processus a été extrêmement douloureux. Ils ont dû quitter leurs maisons et abandonner leurs moyens d'existence. Dans le Gush Katif, les Juifs avaient transformé une terre que les Arabes considéraient comme maudite par Dieu et impossible à cultiver en véritable jardin produisant des fruits et des légumes en abondance, et fournissant du travail à 10.000 personnes, dont 5.000 Arabes Palestiniens. Israël a dû abandonner près de 400 hectares de serres.

Le London Jewish Tribune du 4 août 2005 a publié un article sur les réunions de prières organisées par les Juifs Orthodoxes, afin d'implorer le Créateur pour qu'Il fasse "annuler le décret d'expulsion", et Lui demander "de faire miséricorde au reste de Son Peuple. Nous n'avons personne sur lequel nous appuyer, si ce n'est notre Père qui est aux Cieux." En dépit de leurs prières, le retrait fut réalisé conformément aux décisions du gouvernement.

En ce qui concerne les Palestiniens et pratiquement tout le reste du monde, ce retrait n'est que le début d'un processus dont l'exigence minimale est l'abandon de tous les territoires occupés par Israël depuis 1967. Le Président Palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré le 13 août : "Aujourd'hui, les Palestiniens célèbrent la libération de la bande de Gaza, comme ils célèbreront demain, par la volonté de Dieu, la libération de Jérusalem. Ce n'est que le début de la construction d'un Etat Palestinien, avec Jérusalem pour capitale." Il a rajouté que le thème de sa campagne sera le suivant : "Aujourd'hui, Gaza. Demain, les territoires occupés et Jérusalem !" Les Israéliens découvrirent avec colère que le Programme de Développement des Nations Unies avait servi à financer l'impression de milliers de drapeaux, bannières, autocollants, t-shirts et objets divers portant ce slogan, pour être largement distribués aux Palestiniens de la bande de Gaza.

Le problème des frontières d'Israël est donc un sujet brûlant, dont les implications sont à la fois politiques et religieuses. Dans cet article, nous aborderons tous les thèmes relatifs à ce problème.

Une brève histoire de la région.

Comment Israël prit-il possession de la rive droite du Jourdain (la Judée et la Samarie), des hauteurs du Golan, de la bande de Gaza, de la péninsule du Sinaï, et de la partie orientale de Jérusalem, dont fait partie la Vieille Ville ? Après la création de l'Etat d'Israël, en 1948, tous ces territoires étaient sous l'autorité de la Jordanie, de l'Egypte et de la Syrie. En mai 1967, le Président Egyptien Nasser exigea le retrait de la force d'interposition de l'ONU, qui stationnait à Gaza et à Sharm el Sheik depuis 1957. L'ONU se retira, et Nasser bloqua le détroit de Tiran, empêchant les navires d'atteindre le port Israélien d'Eilat, dans le Golfe d'Akaba. Ses intentions hostiles étaient claires. Le 27 mai 1967, il déclara : "Notre objectif fondamental est la destruction d'Israël." Le Roi Hussein de Jordanie accepta de mettre ses troupes sous commandement égyptien. L'Irak et la Syrie appelèrent à une guerre sainte Islamique pour rayer Israël de la carte. Le 5 juin, Israël, encerclé par des forces Arabes prêtes à l'attaquer à n'importe quel moment, déclencha une guerre préventive. En l'espace de six jours, Israël avait vaincu ses adversaires et, par la même occasion, occupé des territoires appartenant à l'Egypte, à la Jordanie et à la Syrie.

Israël offrit alors de négocier un accord de paix, et d'échanger les territoires conquis contre la paix avec ses voisins Arabes. Leur réponse vint de Khartoum, au Soudan, où les dirigeants Arabes s'étaient réunis pour discuter des problèmes soulevés par la guerre des Six Jours. Le 1er septembre, ils publièrent une résolution comportant trois "nons" : "Non à la paix, non à la reconnaissance d'Israël, et non à la négociation." Les Nations Unies votèrent alors la résolution 242, qui mettait l'accent sur "le caractère inadmissible de l'acquisition de territoires par la guerre, et la nécessité de travailler à une paix juste et durable, afin que tous les Etats de la région puissent vivre en sécurité." Cette résolution appelait aussi "au retrait des forces israéliennes de territoires occupés dans le récent conflit." (NB : La résolution parlait délibérément de "territoires", et non "des territoires," signifiant par là qu'elle n'exigeait pas qu'Israël revienne exactement aux frontières antérieures à 1967.

Quand il devint clair que les Arabes n'étaient pas intéressés par des négociations de paix, Israël, sous une coalition dirigée par le Parti Travailliste, commença à encourager la construction de "colonies," ou de communautés nouvelles, dans les territoires conquis, parmi lesquels figuraient ceux qui étaient au cœur de l'Israël biblique, la Judée et la Samarie. Ces constructions furent accélérées sous les gouvernements dirigés par le Likoud, après 1977.

Israël justifia cette politique en affirmant que ces territoires étaient disputés entre Arabes et Juifs. Puisqu'ils n'étaient plus soumis à aucune autorité souveraine, Israël avait tout autant le droit de s'y installer que les Palestiniens. D'ailleurs, des communautés Juives s'étaient installées sur la rive droite du Jourdain bien avant 1948, en particulier à Hébron et à Gush Etzion, localités où un grand nombre de Juifs furent massacrés par les Arabes, sous le mandat Britannique. La Rive Droite du Jourdain, comprenant la Judée et la Samarie, constitue, selon la Bible, le berceau de la civilisation Juive. De nombreux Juifs, s'appuyant sur leur foi et leur Histoire, croient que ces territoires leur ont été accordés en vertu de l'alliance conclue par Dieu avec Abraham. Le gouvernement Israélien pense aussi que certaines "colonies" répondent efficacement à un besoin sécuritaire.

Aujourd'hui, un certain nombre d'Israéliens pensent qu'il est nécessaire de démanteler ces "colonies", afin de mettre en œuvre le processus de paix. D'autres, toutefois, en particulier les colons eux-mêmes, croient que les démantèlements ne favoriseront pas la paix, parce que les Palestiniens utiliseront les territoires restitués comme bases pour attaquer Israël, et pour continuer à regagner d'autres territoires par la force. Dans le cas de Gaza, beaucoup d'Israéliens craignent qu'après son évacuation, ce territoire soit contrôlé par des groupes islamiques armés décidés à frapper Israël par le terrorisme.

Après son retrait de Gaza, Israël sera soumis à une énorme pression, de la part du monde entier, pour continuer à se retirer de toute la Rive Droite du Jourdain, y compris de la Vieille Ville de Jérusalem. Les hommes politiques appartenant à la Droite Israélienne rejettent toute exigence de retrait jusqu'aux frontières d'avant 1967, et toute nouvelle division de Jérusalem. Toutefois, le dirigeant du Parti Travailliste Shimon Peres, qui est aussi actuellement Vice Premier Ministre d'Israël, a déclaré qu'Israël n'a aucune chance d'aboutir à un accord de paix "significatif" avec les Palestiniens, s'il ne restitue pas complètement la ville d'Hébron, ainsi qu'une partie de Jérusalem. Ce qu'a déclaré M. Peres correspond à ce qu'exige le reste monde, y compris les pays relativement bien disposés envers Israël.

Aujourd'hui, Jérusalem est entourée de banlieues Juives, où vivent près de 175.000 habitants, alors que 224.000 autres sont installés dans les villes et colonies de la Rive Droite du Jourdain. Mais surtout, la Vieille Ville de Jérusalem, site du Mont du Temple et du Mur des Lamentations, est considérée par le peuple Juif comme son Lieu Saint suprême. La plupart des Israéliens sont d'accord avec ce qu'avait déclaré le Général Moshé Dayan, après la reconquête de la Vieille Ville en 1967 : "Nous avons reconquis nos lieux saints, et nous n'en repartirons plus jamais !" Déraciner 9.000 colons de Gaza fut suffisamment traumatisant pour Israël. S'il fallait aussi évacuer tous les Juifs de la Rive Droite et de Jérusalem Est, cela pourrait provoquer une guerre civile en Israël.

Cependant, les puissances mondiales, conduites par les Etats-Unis, l'Union Européenne, la Russie et les Nations Unies, travaillent à présent à un plan nommé "la feuille de route," qui vise à créer un Etat Palestinien voisin d'Israël. Les Palestiniens ont clairement fait savoir qu'ils n'accepteraient rien d'autre qu'un contrôle complet sur tous les territoires conquis par Israël en 1967.

Quelles options pour les frontières d'Israël ?

Du Nil à l'Euphrate.

Dans Genèse 15 : 18, nous trouvons l'alliance conclue par Dieu avec Abraham :

"En ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram, et dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate."

Selon beaucoup de commentateurs, ce "fleuve d'Egypte" n'est pas le Nil, mais le Wadi el Arish, ou encore la "rivière d'Egypte," à environ 180 kilomètres à l'est du Nil, dans la péninsule du Sinaï. Sous le règne de Salomon, Israël contrôla brièvement "tous les royaumes situés entre l'Euphrate et la frontière de l'Egypte" (1 Rois 4 : 21). Mais l'empire de Salomon s'effondra rapidement, et ses frontières se contractèrent à nouveau. A l'époque de son fils Roboam, Israël fut même divisé en deux, le Royaume d'Israël, au nord, et le Royaume de Juda, au sud. Selon la Bible, il a toujours existé une relation entre la fidélité d'Israël à son Dieu et l'étendue de ses frontières et sa prospérité.

Aujourd'hui, aucun Israélien n'ose rêver d'un territoire qui inclurait la Syrie actuelle, la Jordanie, la plupart de l'Irak, et une bonne partie de l'Egypte ! Pourtant, une certaine propagande anti-Israélienne dans le monde arabe affirme que telle est l'intention d'Israël. L'invasion et l'occupation de l'Irak par les Etats-Unis et leurs alliés ont alimenté cette crainte. Dans une cassette audio, diffusée en février 2003, Osama bin Laden disait : "Le but de cette campagne des Croisés modernes est de préparer les conditions de l'instauration de ce que l'on appelle l'Etat du "Grand Israël," qui comprendra une grande partie de l'Irak, de l'Egypte, de la Syrie, de la Jordanie, et une bonne partie de l'Arabie Saoudite."

La Bible nous enseigne que le Messie règnera sur le monde à partir de Jérusalem. Le Moyen-Orient connaîtra alors une paix réelle, et une grande route reliera l'Egypte à l'Assyrie.

"En ce même temps, il y aura une route d'Egypte en Assyrie : Les Assyriens iront en Egypte, et les Egyptiens en Assyrie, et les Egyptiens avec les Assyriens serviront l'Eternel. En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Egypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Eternel des armées les bénira, en disant : Bénis soient l'Egypte, mon peuple, et l'Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage !" (Esaïe 19 : 23-25).

Cette époque bénie ne viendra qu'après le retour du Messie sur la Terre, lorsque les conditions sur notre planète seront tellement changées que la promesse faite à Abraham s'accomplira parfaitement. Tous les peuples concernés jouiront alors d'une paix complète. Jusque-là, il serait insensé de proposer que les frontières d'Israël s'étendent du fleuve de l'Egypte à l'Euphrate.

De la Jordanie à la Méditerranée.

Actuellement, depuis la guerre des Six Jours, Israël contrôle un territoire qui s'étend de la Jordanie à la Méditerranée. Il se trouve que ce territoire correspond à celui qui était occupé par les tribus d'Israël aux temps bibliques. C'est aussi ce que l'on appelle "Eretz Israël", le pays d'Israël, alors que ce qui était le "Medinat Israël" correspondait aux frontières d'avant 1967. Le mouvement des colons Juifs, le Gush Emunim, fondé en 1974, considère comme un devoir sacré le fait de s'installer dans ces territoires, surtout dans des lieux ayant une forte signification biblique, comme Hébron. Ils ne parlent jamais des "territoires situés sur la Rive Droite du Jourdain," mais de la "Judée et de la Samarie", qui sont leurs noms bibliques. Ils considèrent que le Sionisme n'est que le début d'un processus de rédemption d'Israël, qui aboutira à la venue du Messie. Bien entendu, pour eux, ce Messie n'est pas Jésus, mais un roi semblable à David, qui délivrera le peuple Juif de ses ennemis. Selon le Gush Emunim, la venue du Messie serait retardée, si cette terre devait être rendue à des non-Juifs.

Le problème du Gush Emunim, c'est que dans tous les endroits où les Juifs se sont installés, ils sont environnés d'une population Arabe nombreuse et hostile, qui n'accepte pas leur présence au milieu d'eux. En ce qui concerne la communauté internationale, l'installation de ces Juifs en Judée-Samarie constitue un obstacle à la paix, et il sera nécessaire d'ôter cet obstacle pour pouvoir conclure un accord de paix avec le monde Arabe.

Le statut de Jérusalem occupe une place centrale dans tout ce problème. Entre 1948 et 1967, Jérusalem a été divisée entre Israël et la Jordanie. La ville est à présent réunifiée sous contrôle Israélien. L'exigence minimale des Arabes est un retrait complet d'Israël jusqu'à ses frontières de 1967, et une restitution de la Vieille Ville de Jérusalem.

De la Ligne Verte (les frontières de 1967) à la Méditerranée.

D'un point de vue politique concret, c'est ce que les nations veulent qu'Israël accepte dès à présent. Pour tous les principaux dirigeants mondiaux, y compris Tony Blair et George W. Bush, l'idéal est l'existence de deux Etats vivant côte à côte, Israël et un Etat Palestinien. La Gauche Israélienne est d'accord pour échanger la paix contre les territoires. Ariel Sharon lui-même, l'ancien champion de la Droite, est prêt à évacuer une partie de la Rive Droite du Jourdain (le moins possible), en échange d'un accord de paix. Il a parlé d'échanger des zones importantes de peuplement, autour d'Ariel et de Gush Etzion, pour céder davantage de territoires aux Palestiniens. Les "colons," dont le devoir religieux est d'occuper la Judée et la Samarie, combattent évidemment cette proposition. En outre, la plupart des Israéliens n'accepteraient pas de céder la Vieille Ville de Jérusalem.

Un accord fondé sur "la paix contre la terre" obligerait Israël à abandonner des territoires qui sont vitaux pour sa défense, compte tenu de son environnement arabe hostile. Il faudrait aussi restituer une partie de Jérusalem, contre la simple promesse des Palestiniens de "combattre" le terrorisme, et non de l'éradiquer. En vérité, les chances de réaliser cette promesse sont très faibles, quand on considère le constant étalage de haine anti-israélienne que l'on peut observer dans les écoles palestiniennes, les mosquées, les films, les chansons, etc…

Sur le plan militaire, voici ce qu'a déclaré le général Dagan, actuellement à la retraite : "La création d'un Etat Palestinien souverain, au plein sens de ce terme, serait catastrophique pour l'Etat d'Israël." Les Palestiniens, déjà militairement suréquipés, s'ils contrôlaient les hauteurs surplombant les zones de peuplement israélien, pourraient saboter les infrastructures de la société israélienne. Ils pourraient aussi terroriser les populations par des attaques au mortier et à la roquette, et pousser Israël à une nouvelle guerre, ce qui attirerait dans le conflit les nations Arabes environnantes. Israël devrait alors combattre à nouveau pour sa survie, comme en 1967.

De la Méditerranée à la Méditerranée.

La vraie crainte de tous les Israéliens, c'est que le but réel des Palestiniens et de tout le monde Arabe ne soit pas de créer deux Etats côte à côte, mais un seul Etat Arabe Islamique, qui rejetterait l'Etat d'Israël à la mer. Si le monde condamne Israël pour sa politique d'un "Grand Israël," en revanche, il critique rarement, ou même conteste l'existence d'une politique d'une "Grande Palestine," qui éliminerait purement et simplement Israël. Du point de vue de l'Islam radical, tout le Moyen-Orient constitue le Dar al Islam, la "Maison de l'Islam," et devrait être gouverné par les Musulmans. En 1967, l'objectif de Nasser était de détruire Israël. Cet objectif n'a jamais été complètement abandonné. Il est toujours celui de nombreux Palestiniens.

Le 19 août, le Sheik Muhammad Ali, Vice-Président de l'Association du clergé Palestinien, fut interviewé par Al-Manar, la télévision du Hezbollah. Au cours de cette interview, il a parlé du Djihad (la guerre sainte) comme un devoir pour tous les Musulmans. Pour lui, toute la Palestine devait être conquise par le Djihad et non par la négociation. Voici des extraits de sa déclaration (source : Memri) :

"Concernant toute terre, ou portion de terre, qui a déjà appartenu à des Musulmans, c'est le devoir de tous les Musulmans de faire tout ce qu'ils peuvent pour libérer cette terre, où qu'elle soit. Il est vrai que de nombreuses et précieuses terre musulmanes sont aujourd'hui sous occupation étrangère. Elles ont été oubliées. L'Andalousie, en Espagne et au Portugal, en est un exemple. C'est un devoir pour tous les Musulmans de libérer ces terres. Mais puisque nous parlons de la Palestine, de Gaza et des Territoires Occupés, concentrons-nous sur ce précieux morceau de terre musulmane, surtout parce que Jérusalem et la Mosquée El-Aqsa appartiennent à tous les Musulmans, et font partie intégrante de la foi musulmane.

"Par la volonté d'Allah, nous entrerons dans la Palestine en tant que conquérants et libérateurs. Nous le ferons, non par des négociations, mais par le Djihad et la résistance, parce qu'il est écrit : "Les Musulmans doivent tuer les Juifs." Il faut donc les tuer. Cette prophétie divine, qui est écrite dans les Hadith et dans le Coran, nie la légitimité de toute normalisation et de tout accord de paix. Cela n'est qu'une question de temps. Les Musulmans finiront par libérer Jérusalem, et récupèreront la Palestine."

Nombreux sont ceux qui considèrent le "processus de paix" comme un moyen d'affaiblir Israël et de préparer l'élimination de l'Etat Juif. Il suffit pour cela d'étudier la stratégie qui est celle de l'OLP depuis 1974. Encore appelée "Doctrine en 10 étapes," cette stratégie considère que l'établissement d'un "mini Etat" n'est que la première étape de la "libération totale de la Palestine." Le Conseil National Palestinien a déclaré, entre autres choses : "Dès qu'elle sera instaurée, l'Autorité Palestinienne luttera pour aboutir à l'union de tous les pays engagés dans cette confrontation, dans le but de libérer tout le territoire palestinien, pour aboutir à une union totale de tous les pays Arabes."

Il est intéressant de savoir qu'en 1995, le Sheik Abdel Aziz Bin-Baz, Grand Mufti de l'Arabie Saoudite, a décrété que la loi Islamique n'interdisait pas un accord de paix avec Israël. Mais il a pourtant ajouté qu'il ne pourrait alors s'agir que d'une paix temporaire, jusqu'à ce que la puissance militaire de l'Islam soit assez forte pour expulser les Juifs. Selon cette logique, tout "plan de paix" ne peut donc être qu'une farce destinée à affaiblir Israël, en attendant de lui asséner le coup de grâce, dès que les forces Islamiques seront assez puissantes.

Nous lisons dans le Psaume 83 que les peuples qui cherchent à détruire Israël "se concertent tous d'un même cœur, ils font une alliance contre toi." En d'autres termes, les ennemis d'Israël ont un plan secret. Ils peuvent avoir des paroles de paix pour ceux qui aiment les entendre (principalement les dirigeants des Etats-Unis et de l'Union Européenne), mais leur objectif final est radicalement opposé. C'est ce qu'avait clairement déclaré Abu Jihad, l'adjoint d'Arafat, au sommet de l'OLP à Alger, en 1988 : "En fait, nous avons une stratégie en deux phases. Notre politique consiste à vouloir tout d'abord instaurer un Etat Palestinien voisin de l'Etat d'Israël. Puis nous utiliserons cet Etat comme base, pour détruire ce qui restera de l'Etat d'Israël. Pour franchir la première étape, nous devons persuader le monde entier de notre bonne foi, et lui faire croire que nous n'avons pas l'intention de passer à la seconde étape."

Conclusion.

Selon la prophétie de Zacharie, Jérusalem doit devenir dans les derniers temps le point focal de l'attention du monde entier, et l'objet d'un conflit final qui verra toutes les nations s'assembler pour l'attaquer.

"En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle… Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem ; La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées ; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville" (Zacharie 12 : 3, 14 : 2).

Selon la prophétie de Joël, les nations s'assembleront contre Israël pour y être jugées.

"Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé" (Joël 3 : 2).

Jésus a dit : "Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis" (Luc 21 : 24).

Beaucoup de Chrétiens intéressés par les prophéties croient que la reprise de la Vieille Ville de Jérusalem par Israël en 1967 était le signe que les temps des nations étaient accomplis. Pourtant, il est clair que ce n'est pas encore le cas. Les nations des Gentils, représentées par les Nations Unies et tous les pays qui soutiennent la "feuille de route," sont à présent en train de pousser Israël dans un coin et de préparer les conditions du conflit final qui doit éclater à propos de Jérusalem.

A ce moment-là, tous ceux qui auront livré Israël à ceux qui voulaient le détruire seront eux-mêmes jugés par Dieu. Les nations qui font pression sur l'Etat d'Israël pour qu'il échange son territoire contre une fausse paix devront subir le jugement de Dieu sur leur propre territoire. L'ouragan Katrina a frappé les Etats-Unis juste une semaine après le retrait de Gaza, qui fut décidé en grande partie sous la pression américaine. Il y a des années, la Grande-Bretagne a commencé à décliner, en tant que grande puissance, après avoir empêché les réfugiés Juifs d'atteindre la Palestine, sous le mandat Britannique, et après s'être opposée à la création de l'Etat d'Israël en 1948. Lors du vote crucial des Nations Unies, en 1947, sur la partition de la Palestine, la Grande-Bretagne s'était abstenue, sans tirer les conséquences de l'holocauste que venait de subir le peuple Juif.

A la fin des temps, il se produira quelque chose de remarquable, en ce qui concerne le reste du peuple Juif. Voici ce qu'a écrit le prophète Zacharie :

"Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né" (Zacharie 12 : 10).

A cette époque, qui sera celui de sa détresse finale, Israël implorera le Créateur, pour qu'Il fasse miséricorde au reste de Son peuple. Les Juifs découvriront alors que leurs prières seront exaucées quand ils les présenteront au Nom de Celui qu'ils avaient méprisé et rejeté, Celui que l'Eternel a chargé des iniquités de nous tous (Esaïe 53), Celui qui est mort après avoir été percé par la crucifixion, et qui est ressuscité d'entre les morts pour donner une vie nouvelle à tous ceux qui croient en Lui. C'est Lui, Yeshua, Jésus le Messie, qui nous accorde le pardon de nos péchés, et qui nous ressuscite pour la vie éternelle.