A286. Les 70 semaines de Daniel (2)
Article de Gavin Finley. L'original peut être consulté en anglais à l'adresse suivante :
http://endtimepilgrim.org/70wks2.htmReproduction de la traduction française autorisée, pourvu quelle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.
Parmi tous les mystères de l'Ecriture, il y en a peu qui ont attiré autant l'attention que les prophéties de Daniel concernant les 70 semaines. Ces prophéties ont été étudiées et sondées avec la plus profonde attention, dès l'époque de Daniel, au 6e siècle avant Jésus-Christ. La série d'articles que nous traduisons ici expose les travaux du grand érudit chrétien anglais du XIXe siècle, Sir Robert Anderson. Nous vous recommandons la lecture de cette passionnante série !
Nombreux sont ceux qui ont voulu déchiffrer la prophétie des 70 semaines de Daniel. Parmi tous ceux-ci, aucun n'a étudié ce passage capital de la Parole de Dieu avec autant de dévotion, de compétence éclairée, et d'exactitude que Sir Robert Anderson. Son ouvrage, un classique, "The Coming Prince" (Le Prince qui vient), fut publié pour la première fois en Grande-Bretagne en 1894. On peut toujours se procurer ce livre dans les bonnes librairies chrétiennes, et l'on peut même le télécharger sur Internet, en anglais, à l'adresse suivante :
http://www.pilkingtonandsons.com/AndersonBooks.htmJe recommande fortement la lecture de ce livre à tous ceux qui veulent mieux comprendre la chronologie de la fin des temps.
Sir Robert Anderson était un Chrétien évangélique consacré, en même temps qu'un haut fonctionnaire de la Couronne, à cette époque de l'Angleterre Victorienne. Il était Inspecteur en Chef de Scotland Yard, et était renommé pour l'excellence de son travail d'enquêteur. Mis à part les ouvrages qu'il écrivit sur le thème des enquêtes criminelles, il publia aussi des livres chrétiens, sur des thèmes dévotionnels et prophétiques. Son cur et son esprit furent attirés par les mystérieuses prophéties de Daniel, si importantes pour expliquer les mystères de la fin des temps. Ses talents pénétrants d'enquêteur firent alors merveille dans ce travail de patience. Son uvre de référence fait toujours figure aujourd'hui d'ouvrage de base incontournable sur ce sujet. Sa remarquable contribution ne peut toutefois pas être uniquement attribuée à son intelligence, ni à ses talents d'enquêteur, qui n'auraient pas été suffisants pour effectuer de telles découvertes. Beaucoup d'hommes brillants avaient, avant lui, tenté de décoder de mystère des 70 semaines de Daniel. Sir Isaac Newton lui-même s'y était attelé, deux siècles auparavant. Tous avaient échoué dans leurs tentatives. Mais Sir Robert Anderson possédait quelque chose de différent, ou plutôt, Quelqu'un de différent ! Il était entièrement consacré à son Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ !
La perspicacité de Sir Robert Anderson ne provenait donc pas seulement de son intellect. En tant que Chrétien évangélique consacré, il s'est humblement soumis à la direction du Saint-Esprit. Grâce à cette direction et à cette illumination divine, il a pu découvrir ce que d'autres n'avaient pas réussi à trouver. Par exemple, il a compris que la manière biblique de mesurer le temps, décrétée par le Seigneur, établissait des mois de 30 jours et des années de 360 jours. Il a tenu compte du fait que nous servions un Dieu saint. Le Seigneur est bien au-dessus des choses de cette terre. Actuellement, notre cycle mensuel est un cycle lunaire de 29,530589 jours, et notre année comprend 365,242199 jours. Ces chiffres ne correspondent pas à des critères célestes parfaits. Sir Anderson comprit que les prophéties issues du trône de Dieu ne pouvaient que correspondre à des critères de perfection. Dans le Ciel, devant le Trône de l'Ancien des Jours (d'où Gabriel avait transmis la Parole de Dieu sur la terre), une année biblique comporte le chiffre parfait de 360 jours. C'est précisément ce que l'Ecriture établit.
Pour quelle raison l'année biblique ne comprend-elle pas 365,2422 jours ? Ce chiffre correspond à l'orbite solaire actuelle, dans un cosmos endommagé et imparfait. Notre Dieu est un Dieu Saint. Ses édits sont saints. Tandis que l'univers actuel n'est pas saint. Il porte les marques du péché et de la rébellion de ses maîtres angéliques et humains. Au début, il n'en était pas ainsi, car Dieu, en achevant Sa création, avait décrété que tout était "bon". Le système solaire a changé depuis la rébellion des anges. Par exemple, c'est une catastrophe cosmique qui a créé la ceinture d'astéroïdes. La surface de Mars montre qu'il a autrefois existé des cours d'eau sur cette planète, aujourd'hui desséchée. Pour quelles raisons ? Nous l'ignorons. Peut-être que le système solaire, ainsi que notre planète, ont changé. Les catastrophes géographiques engendrées par le déluge ont sans doute perturbé l'orbite et la rotation de la terre.
Comment pouvons-nous connaître la durée réelle du mois biblique ? Pourquoi cette durée est-elle différente de la durée actuelle de 29,530589 jours ? Dans notre cosmos actuel imparfait, la lune est en train de ralentir lentement sur son orbite autour de la terre. Dans le Livre de la Genèse, il est écrit que cinq mois lunaires représentent une durée exacte de 150 jours. Sir Anderson découvrit le mois biblique parfait de 30 jours dans le récit du déluge, dans la Genèse (Genèse 7 :11 à 8 :4). Pour Dieu, le mois biblique réel correspond donc exactement à 30 jours.
Sir Anderson découvrit aussi dans l'Ecriture que l'année biblique était une année de 360 jours. Ceci est confirmé à la fois par le Livre de Daniel et par celui de l'Apocalypse, qui nous révèlent la mesure exacte de la deuxième moitié de la 70e semaine, en termes d'années, de mois et de jours :
Dans Daniel 12 :7, il est parlé "d'un temps, des temps, et de la moitié d'un temps", c'est-à-dire de 3,5 années. Dans Apocalypse 11 :2 et 13 :5, il est parlé de 42 mois, soit encore 3,5 années. Dans Apocalypse 11 :3 et 12 :6, il est question de 1.260 jours, soit toujours 3,5 années.
Sir Robert Anderson comprit qu'il était donc extrêmement important de tenir compte de ce cycle parfait biblique de 360 jours, correspondant à 12 mois de 30 jours. Ce fut pour lui un énorme pas de foi que de compter les jours de l'année et des mois selon le calendrier parfait biblique, et non selon le calendrier actuel imparfait de notre système solaire. Nous le verrons dans la suite de ces articles, ce fut la clef de la compréhension de la prophétie des 70 semaines de Daniel.
Sir Robert Anderson fit encore une autre découverte majeure, en déterminant la date exacte de l'édit royal à partir de laquelle il a pu compter la durée correcte des semaines de la prophétie de Daniel. Daniel avait prophétisé qu'il y aurait un édit royal qui ordonnerait la restauration de la cité de Jérusalem, et tout particulièrement la reconstruction de ses murailles. L'étude minutieuse des Ecritures, faite par Sir Anderson, lui permit de prouver que le seul édit mentionnant la permission de restaurer les murailles (et les portes) de Jérusalem était l'édit décrété par Artaxerxés en faveur de Néhémie. L'Ecriture donne la date exacte de cet édit : la vingtième année d'Artaxerxés Longinus, au mois de Nisan de l'an 445 avant Jésus-Christ. Grâce à cet édit, Néhémie avait reçu l'autorisation de rebâtir les murailles et les portes de Jérusalem. Cela correspondait donc à la restauration de la souveraineté politique de la cité de Jérusalem. Bien entendu, la ville restait soumise à la souveraineté d'une puissance politique étrangère. Car le "temps des nations" venait juste de commencer.
Nous avons donc une grande dette de reconnaissance envers Sir Anderson, pour ses découvertes capitales concernant les 70 semaines de Daniel. Le fait qu'il ait pu prouver que les 69 premières semaines de Daniel étaient déjà écoulées permet de jeter une vive lumière sur la connaissance biblique. Il est également capital de comprendre qu'il reste encore une semaine future, dans le calendrier de Dieu, pour Lui permettre d'achever les plans qu'Il tient en réserve pour Son peuple.
Pourquoi ? Parce que beaucoup de Chrétiens responsables et attentifs aux signes des temps ont compris que le moment était arrivé de préparer leurs curs devant Dieu. Ils ont réalisé que la dernière semaine de Daniel pouvait très bien commencer de leur vivant. Ils savent donc qu'il est très possible qu'ils soient appelés à témoigner de leur foi en Jésus-Christ d'une manière plus percutante que jamais auparavant.
Ils sont donc en train de chercher la face de Dieu en ce moment même. Ils préparent leurs vêtements. Ils nettoient leurs lampes. Et ils achètent de l'huile pour se préparer à traverser la nuit qui vient.
Je crois que si Sir Robert Anderson vivait aujourd'hui, il serait très heureux de voir l'impact profond toujours produit dans la vie des Chrétiens de notre XXIe siècle par son uvre, publiée plus d'un siècle auparavant !
(A suivre)