A194. Catholiques et Evangéliques.

Article de T.A. McMahon.

L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :

http://www.thebereancall.org/newsletters/jun02.htm

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.

T.A. McMahon est co-auteur, avec Dave Hunt, de "La séduction de la chrétienté". Il analyse dans cet article les développements récents des relations entre Catholiques et Evangéliques.

J'ai assisté récemment à une conférence organisée par le "Wheaton College, Graduate School Department of Bible and Theology" (Université Wheaton, Département de Théologie et d'Etude de la Bible) et par InterVarsity Press. Quatorze théologiens Catholiques et Evangéliques étaient présents, dont le Cardinal Francis George, Archevêque de Chicago, et Richard J. Neuhaus, auteur avec Charles Colson du document "Evangelicals and Catholics Together : The Christian Mission in the Third Millenium" (Evangéliques et Catholiques Ensemble : La mission chrétienne pour le troisième millénaire) (Document ECT). Parmi les responsables évangéliques figuraient Timothy George, Doyen de l'Université Beeson, et J.I. Packer, célèbre auteur du livre "Knowing God" (Connaître Dieu).

Toutefois, avant de partager mes observations concernant la signification de cette conférence et l'influence croissante du document ECT, je voudrais partager mes expériences avec les étudiants de l'Université Wheaton.

Tout d'abord, je pris tous mes repas sur le campus, juste pour avoir l'occasion de dialoguer avec les étudiants. Parmi ceux auxquels j'ai parlé, un petit nombre seulement assistaient à la conférence. Mais tous pensaient que c'était une bonne chose de développer ces relations entre Catholiques et Evangéliques. Le seul qui exprima ce qui ressemblait le plus à une objection pensait que cette conférence n'avait pas plus d'importance qu'une "rencontre entre Baptistes et Méthodistes". Cela me stupéfia. J'avais l'impression de parler à des étudiants qui, dans leur quasi-totalité, n'avaient manifestement pas appris à réfléchir, au milieu d'un campus qui avait la forte réputation d'être évangélique. Pour avoir une meilleure idée de la situation, à la fin de la conférence, j'ai rédigé un questionnaire, et j'ai passé tout un après-midi à parcourir le campus pour interviewer une centaine d'étudiants.

Je leur ai d'abord demandé dans quelle catégorie ils se situaient : 1. Je ne sais presque rien du Catholicisme Romain. 2. Je n'ai qu'une connaissance assez générale des doctrines de l'Eglise Catholique. 3. J'ai une connaissance approfondie des doctrines du Catholicisme.

Une écrasante majorité d'étudiants se situaient dans la troisième catégorie. Je leur posai ensuite la question suivante : "En fonction de ce que vous savez sur l'Eglise Catholique Romaine, croyez-vous que les Catholiques ont besoin d'être évangélisés, c'est-à-dire croyez-vous qu'il faut leur présenter l'Evangile du salut selon la Bible ?" Deux seulement me répondirent "oui". Quelques-uns répondirent "probablement". L'un d'entre eux dit que ce ne serait pas une mauvaise idée. Tous les autres répondirent clairement "non" ! Parmi eux figurait un jeune homme qui était un ancien Catholique.

Je leur posai ensuite une dernière question. Rétrospectivement, compte tenu des réponses, cette question me paraît bien inutile. Je leur demandai : "Avez-vous suivi un cours, dans cette Université, où l'on vous a présenté le Catholicisme Romain, en vous encourageant à témoigner aux Catholiques ?" Tous les étudiants me répondirent "non", sauf un seul. Très intéressé, je lui demandai le nom de son cours et celui de son professeur. Il me dit : "Oh ! Il ne s'agissait pas d'un cours, c'était mon prof de foot !"

Je n'ai pas l'habitude de déprimer, mais les résultats de cette enquête ont failli me plonger dans la déprime ! Se peut-il que la jeune génération de Chrétiens Evangéliques ait la conviction qu'il n'y a aucune différence significative entre les Catholiques et les Chrétiens nés de nouveau, qui sont normalement attachés à la Bible seule ? Même certains étudiants qui avaient assisté à toute la conférence, et qui provenaient d'autres Universités et Instituts Bibliques célèbres, comme l'Institut Biblique Moody, faisaient preuve d'une réelle ignorance concernant "l'Evangile" de Rome. Mais j'ignorais quelle était l'étendue de cette attitude vis-à-vis des Catholiques chez les jeunes Evangéliques. Je serais très reconnaissant si un membre du personnel d'une Université Evangélique pouvait passer mon questionnaire et me faire connaître les résultats. Je voulais surtout savoir quelles pouvaient être les conséquences d'une telle ignorance sur nos jeunes.

Avant de répondre à toutes ces questions, il nous faut toutefois expliquer en quoi consistent les différences fondamentales entre le salut enseigné par l'Eglise Catholique, et ce que la Bible enseigne au sujet du salut.

Le salut catholique consiste à obtenir une qualification qui nous permet d'entrer au Ciel. Il s'agit d'un processus qui dure toute la vie. Il commence avec le sacrement du baptême. Presque tous les Catholiques (près d'un milliard dans le monde) ont été baptisés alors qu'ils étaient bébés. Les Catholiques considèrent leur baptême comme un sacrement qui leur donne la "nouvelle naissance" et la justification. C'est là qu'ils commencent à recevoir la "grâce sanctifiante". Cette grâce est indispensable pour être admis à gagner leur salut. C'est pour cette raison que les Catholiques affirment qu'ils sont sauvés "par la grâce seule".

Les autres sacrements, en particulier ceux de la Pénitence, de l'Eucharistie, et de la Confirmation, sont extrêmement importants pour demeurer et croître dans cette grâce sanctifiante. La croissance progressive dans ce processus du salut se nourrit aussi d'une foule d'enseignements et de pratiques qui ne sont pas dans la Bible : liturgies, indulgences, sacramentaux, bonnes œuvres, souffrances, pénitences, rituels, prières répétitives, messes et fêtes annuelles obligatoires, etc… Toutes ces choses sont censées faire progresser le croyant dans cette grâce sanctifiante. Toutefois, tout peut être perdu si l'on commet un "péché mortel". Celui-ci efface d'un coup tout le capital de grâce sanctifiante nécessaire pour entrer au Ciel. Si un Catholique meurt sans cette grâce sanctifiante, il est condamné à l'Enfer pour l'éternité. Mais s'il se confesse, et s'il reçoit d'un prêtre l'absolution pour son péché mortel, le Catholique est restauré dans la grâce sanctifiante et justifié à nouveau. A sa mort, il doit toutefois entrer au Purgatoire, pour être purifié de tous ses autres péchés non encore effacés, en souffrant dans des flammes temporaires.

Le Catholicisme Romain enseigne que l'on doit être parfaitement juste et saint pour pouvoir entrer au Ciel. Les œuvres méritoires et l'expiation personnelle des péchés permettent de recevoir la justice nécessaire pour partager la vie éternelle avec Dieu.

Mon enquête auprès des étudiants de l'Université Wheaton ne m'a pas permis de connaître en détail ce qu'ils savaient sur le Catholicisme Romain. Je ne suis donc pas certain s'ils avaient bien compris en quoi consistait réellement le salut Catholique. Par ailleurs, à supposer qu'ils aient réellement compris les enseignements catholiques (comme presque tous l'ont affirmé), je me demande vraiment, et avec une réelle inquiétude, s'ils ont bien compris en quoi consistait le salut présenté par la Bible !

L'Evangile du salut enseigné par la Bible est très profond, et pourtant très simple à comprendre. Adam et Eve ont été créés parfaits et sans péché. Mais ils ont péché contre Dieu, et la condamnation qu'ils ont subie s'est étendue à toute l'humanité. La punition divine imposée à tous les pécheurs est la mort, c'est-à-dire la séparation éternelle de Dieu. Parce que Dieu est parfait dans Sa justice, cette punition doit être exécutée. Mais Dieu est aussi parfait en amour et en miséricorde. Il S'est donc incarné sous la forme d'un Homme, pour sauver l'humanité par la perfection de Sa vie, et par Sa mort expiatoire à la croix à notre place. La Bible proclame que tous ceux qui se tournent vers Dieu reçoivent par la foi le don de Son salut. Dieu les déclare parfaitement justes devant Lui, et ils peuvent passer l'éternité avec Lui dans le Ciel. Christ est l'Agneau de Dieu parfait. Lui seul pouvait ôter le péché du monde. Ce qu'Il a accompli sur la croix est donc imputé à tous ceux qui placent leur confiance en Lui.

 

Le Catholicisme Romain s'écarte du christianisme évangélique dans un certain nombre de domaines très importants. Toutefois, les différences en ce qui concerne le salut sont tellement importantes qu'elles ne pourront jamais être effacées par aucun effort œcuménique. Il s'agit en particulier du problème de la foi.

La Bible affirme sans cesse et sans équivoque que nous ne pouvons être sauvés que par la foi. La raison est simple, comme l'Evangile lui-même est simple : seul Jésus, qui est à la fois Dieu et Homme, pouvait payer le prix infini qui était requis par la justice de Dieu. Le seul moyen de salut pour l'homme est donc d'avoir foi en Jésus et en l'œuvre qu'Il a parfaitement accomplie à la croix. C'est non seulement ce que la Bible enseigne, mais ce que la logique et la raison exigent. Comment pouvons-nous prétendre ajouter quoi que ce soit à ce que Dieu seul peut accomplir, et à ce que Lui seul a accompli ? Tout ce que nous pouvons faire pour ajouter quelque chose à l'œuvre expiatoire parfaite de Christ revient à rejeter le salut de Dieu. Pourtant, l'Eglise Catholique excelle dans le domaine du "perfectionnement" de l'œuvre pourtant parfaite de Christ ! Elle enseigne que l'homme doit mériter le Ciel en accomplissant des bonnes œuvres, avec "l'assistance de la grâce", en passant par toutes sortes de souffrances méritoires, en expiant lui-même ses propres péchés, etc… En outre, l'Eglise Catholique prétend seule posséder tout le capital à partir duquel sont dispensées les grâces nécessaires au salut.

Je le répète, je suis très inquiet de voir que la jeune génération de Chrétiens évangéliques semble incapable de discerner entre l'Evangile prêché par Paul, Evangile qui seul peut nous sauver, et ce que Paul appelle "un autre Evangile", qui ne peut sauver personne. Je dis en passant que ce faux "Evangile" que Paul combattait consistait à ajouter la circoncision à la foi, si l'on voulait être justifié. Paul était tellement troublé par cette unique addition que, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il condamna tous ceux qui prêchaient un tel Evangile. Pourtant, l'Eglise Catholique condamne tous ceux qui rejettent les centaines de choses qu'elle a ajoutées à la foi, en disant que toutes ces additions sont nécessaires si l'on veut être sauvé !

Comment la jeune génération évangélique peut-elle parvenir à oublier l'enseignement clair de l'Ecriture ? Je crois que beaucoup d'influences y contribuent. Certaines idées modernistes telles que "la vérité est relative" ou "tous les points de vue sont valables" exercent une influence prépondérante dans notre culture, tout particulièrement dans nos établissements d'enseignement. Ces idées ont donc été facilement assimilées par tous les Evangéliques, jeunes ou moins jeunes. Il n'est donc plus intéressant, dans ces conditions, de rechercher la vérité.

Aujourd'hui, beaucoup de jeunes sont convaincus que les divisions entre Catholiques et Protestants sont la conséquence archaïque d'une époque révolue de bigoterie et d'ignorance. Hélas, il y a assez d'exemples autour de nous aujourd'hui pour accréditer une telle conviction. En outre, le cri de ralliement social, au cours de la dernière décennie, s'est focalisé autour de l'idée de tolérance. Tout ce qui a un relent d'intolérance doit donc être pour le moins évité, quel que soit son fondement. Si vous pensez que nos jeunes Evangéliques ne sont pas d'accord sur ce point, demandez-leur s'ils verraient un problème quelconque à épouser un conjoint Catholique. Je peux pratiquement vous garantir que leur réponse ne sera pas conforme au commandement de la Bible, qui nous demande de ne pas nous placer sous un joug étranger avec un infidèle. Je pense qu'ils ne se préoccuperaient même pas du fait que l'Eglise Catholique exige que les enfants de couples mixtes soient baptisés et élevés dans la religion Catholique. Ces jeunes Chrétiens Evangéliques considèreraient au contraire comme un signe d'intolérance le fait d'empêcher deux jeunes qui s'aiment de se marier. J'ai reçu un certain nombre de lettres de Chrétiens Evangéliques qui avaient le cœur brisé devant certaines décisions prises par leurs enfants dans ce domaine !

Toutefois, l'influence la plus forte qui s'exerce sur les jeunes Chrétiens sincères, en ce qui concerne la nécessité d'un rapprochement avec les Catholiques, ne vient pas du monde, mais des églises évangéliques elles-mêmes. Parmi les responsables et pasteurs actuels des églises évangéliques, vous aurez beaucoup de mal à en trouver qui s'opposent au mouvement de rapprochement œcuménique entre Catholiques et Evangéliques. Il est tragique de constater que ceux qui connaissent les doctrines de la Bible ne les enseignent pas dans leurs églises, notamment à leurs jeunes. Sous prétexte de ne pas "offenser" les Catholiques, ces pasteurs évangéliques trahissent donc la jeunesse dont ils ont la charge. Comment peut-on donc blâmer cette jeune génération ? Ce sont leurs groupes musicaux favoris qui célèbrent le Pape, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse Catholique. Les plus grandes conférences réunissant les jeunes Chrétiens et pasteurs évangéliques invitent des prêtres comme orateurs principaux ou animateurs d'ateliers ! Toutes les églises catholiques de notre pays sont ravies d'envoyer leurs jeunes à ces conférences.

Manifestement, elles ne craignent pas qu'ils s'y convertissent ! L'un des principaux thèmes de l'une de ces conférences, l'an dernier, consistait à enseigner à ces jeunes "l'approche contemplative de la spiritualité", une pratique qui s'inspire presque entièrement des enseignements des mystiques Catholiques !

La plupart des grands ministères évangéliques, au lieu d'évangéliser les Catholiques, travaillent avec eux comme s'il s'agissait de Chrétiens. Parmi ces ministères, on peut citer Prison Fellowship (Ministère auprès des prisonniers, l'Association Billy Graham, Campus pour Christ, Jeunesse en Mission, les Promise Keepers (Gardiens de la Promesse), l'InterVarsity Fellowship, et Focus on the Family. Chick Colson, J.I. Packer, Luis Palau, Robert Schuller, Hank Hanegraaff, Pat Robertson, Billy Graham, Elisabeth Elliot, Paul et Jan Crouch, Jack Hayford, Jack Van Impe, Benny Hinn, Norm Geisler, et bien d'autres, ont entretenu l'idée que les Catholiques et les Evangéliques sont frères en Christ, malgré certaines petites différences. Tous ces ministères et organisations (sans que la liste en soit exhaustive) ne se contentent pas de mépriser ouvertement ce que la Bible enseigne, mais aussi travaillent à persuader les jeunes (et moins jeunes) Chrétiens qu'ils peuvent abandonner un milliard d'âmes à l'esclavage d'un faux Evangile.

Puis il y a eu le Document ECT "Evangelicals and Catholics Together" (Catholiques et Evangéliques Ensemble). Ce document a été diffusé pour la première fois en 1994. Parmi les signataires Catholiques figuraient d'éminents représentants de cette Eglise, dont le Cardinal John O'Connor, Francis George et Avery Dulles, nommés depuis cardinaux. Les signataires Evangéliques n'étaient pas moins illustres. Parmi eux figuraient Chuck Colson, J.I. Packer, Pat Robertson, Bill Bright, et Jesse Miranda. Quoique certaines protestations vigoureuses eussent été émises au sein de la communauté évangélique, protestations qualifiant ce document de "compromis" et de "trahison de l'Evangile", elles se perdirent au milieu des concerts de louanges lancés par les médias chrétiens et séculiers, depuis Christianity Today, jusqu'au Wall Street Journal. La plupart des gens ont pensé que ce document représentait un grand pas en avant vers la résolution des problèmes qui "divisent l'Eglise depuis l'époque de la Réforme". Le document lui-même semble avoir été conçu pour donner cette impression.

Quoique les deux parties n'aient pas concédé des changements importants en ce qui concerne les doctrines qui les séparent depuis 450 ans, le langage employé dans ce document laisse croire que de grands progrès ont été accomplis, "sans tomber dans le compromis". On y encourage "l'unité" au sein du "groupe de 1,7 milliard de Chrétiens". Catholiques et Evangéliques peuvent à présent s'appeler "frères et sœurs" en Christ. Toutefois, ce document n'explique jamais comment on peut devenir frère et sœur en Christ !

Les deux communautés sont encouragées "à œuvrer et à témoigner ensemble pour répondre à la grande commission que Christ nous a confiée". Comment deux organisations qui annoncent des Evangiles contradictoires peuvent-elles "œuvrer ensemble" pour répondre à la mission que le Seigneur a confiée à Ses disciples ? Cela n'est jamais expliqué. En fait, toutes les différences sont balayées par la propagande d'un œcuménisme enthousiaste, et par une fausse fidélité : "Nous rejetons tout semblant d'harmonie obtenue au prix du sacrifice de la vérité. Notre résolution commune s'appuie sur notre obéissance à la vérité de Dieu, telle qu'elle nous est révélée dans la Parole de Dieu, les Saintes Ecritures, et par notre confiance en la promesse d'être dirigés par le Saint-Esprit…" Il s'agit pour le moins d'une belle séduction ! Ce document ECT n'était qu'une imposture, car il promettait ce qu'il ne pouvait pas offrir. Mais il a toutefois remporté un grand succès. Il a donné l'impression que l'on atteignait une nouvelle forme d'unité entre Chrétiens, ce que le monde et l'Eglise visible ont accueilli avec ravissement ! Cela n'est pas étonnant, dans notre époque où l'image est tout, et où la réalité des choses n'intéresse que quelques experts !

Nos jeunes Chrétiens évangéliques, si impressionnables, étaient encore à l'école primaire lorsque Chuck Colson et Richard J. Neuhaus ont publié le document "Catholiques et Evangéliques Ensemble". Ce document eut une suite : "Le don du salut", qui contribua à accentuer l'image formée par le document ECT. Un troisième document en préparation doit étudier l'autorité unique de l'Ecriture, "à la lumière de la tradition chrétienne". La tradition œcuménique est donc fermement établie chez les Evangéliques. Quoique ces documents soient dépouillés de tout fondement biblique, peu nombreux seront ceux qui auront la force de résister publiquement à ce qui a été proclamé au Centre Billy Graham de l'Université Wheaton ! La plupart choisiront d'abandonner un milliard d'âmes Catholiques, et de tordre l'Evangile de Christ.