A167. La présence de Dieu.

Article de Mary Ann Collins.

L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :

http://www.CatholicConcerns.com/Download/Presence.doc

Reproduction de la traduction française autorisée.

Mary Ann Collins est une ancienne religieuse catholique. Elle exerce un ministère à l'attention des Catholiques, pour les aider à comparer les enseignements de leur religion avec ceux de la Bible, pour les amener à une véritable conversion à Christ, et pour les aider au début de leur vie chrétienne.

Certains Catholiques me demandent comment je peux avoir la paix et la joie, alors que je prends plus l'eucharistie, c'est-à-dire la communion catholique.

L'Eglise Catholique enseigne que lorsqu'un prêtre consacre le pain, celui-ci se transforme littéralement en Jésus-Christ : l'hostie consacrée devient le corps, le sang, l'âme et la divinité de Jésus-Christ. Il en est de même pour le vin consacré. Lorsque j'étais Catholique, j'allais prendre la communion aussi souvent que possible. J'allais dans les églises catholiques et je m'asseyais juste devant le tabernacle. Il s'agit de cette grande boîte de métal orné, fermée à clef, dans laquelle les hosties consacrées sont conservées. Je croyais que Jésus se trouvait dans cette boîte, et je voulais être avec Lui.

Quand j'étais Catholique, j'allais parfois participer à certains services appelés "l'adoration du Saint Sacrement". Une grande hostie consacrée était placée dans un "présentoir". Il s'agit d'un grand objet en métal ayant la forme générale d'une marguerite sur sa tige, fixée sur une base pour qu'elle puisse tenir debout. Ce présentoir semblait être en or. Au centre du présentoir se trouvait une chambre circulaire en verre, contenant l'hostie consacrée. Des rayons d'or semblaient entourer le présentoir. Tout le monde pouvait donc contempler l'hostie.

Le prêtre plaçait le présentoir sur l'autel. Nous adorions l'hostie, croyant qu'il s'agissait de Jésus en personne. Certaines prières particulières étaient dites, et l'on chantait des cantiques appropriés. L'un de ces cantiques disait : "O Très Saint Sacrement, O Divin Sacrement ! Que toute louange et toute action de grâces te soient données à chaque instant !" A la fin de ce service, nous recevions une bénédiction. Le prêtre saisissait le présentoir, et faisait avec lui le signe de la croix. Nous croyions que c'était Jésus qui nous bénissait.

Il y a pourtant deux problèmes avec cette interprétation de la "présence de Dieu". Tout d'abord, il existe certaines raisons bibliques pour croire que le pain et le vin ne sont pas transformés littéralement en Jésus. Vous pouvez lire à ce sujet l'article de Jim Tetlow intitulé "L'eucharistie à la lumière de la Bible". Je ne mentionnerai qu'une chose : Jésus parlait souvent en métaphores. C'est-à-dire qu'Il employait un langage symbolique. Par exemple, Il a dit : "En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages" (Jean 10 :7-9). Pourtant, nous ne construisons pas des portes spéciales en disant qu'elles représentent Jésus ! Et nous ne passons pas par de telles portes pour être sauvés !

Mais il y a un second problème. Même si l'hostie consacrée se transformait réellement en Jésus-Christ, nous ne pourrions profiter de sa présence que pendant un court moment. Quand nous prenions la communion et que nous mangions l'hostie consacrée, cela signifiait que "Jésus" se trouvait alors en nous. Mais cela ne durait que tant que l'hostie n'était pas digérée ! Une fois l'hostie disparue lors de la digestion, Jésus disparaissait aussi ! Si vous ne preniez la communion qu'à la messe du dimanche, "Jésus" ne restait en vous que quelques heures le dimanche. Mais, le reste du temps, Il n'était plus en vous.

Ce n'est pas ce que l'Ecriture nous enseigne. Jésus nous a promis de demeurer avec nous, et d'être avec nous en permanence ! Il a dit : "Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28 :20). Il avait promis à Ses disciples que le jour viendrait où ils comprendraient qu'Il vivrait véritablement en eux, et qu'ils vivraient en Lui : "En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous" (Jean 14 :20).

Jésus a dit : "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous" (Jean 15 :4). Selon le dictionnaire Webster, "demeurer" signifie "rester continuellement en un certain endroit, séjourner, rester". Jésus nous donne là un commandement. Il attend que les Chrétiens demeurent en Lui, et Il veut demeurer en eux. Jésus doit être notre demeure permanente ! Cela doit faire partie de notre vie chrétienne normale.

La Bible nous dit que Dieu veut être avec Son peuple, et qu'Il veut demeurer en chacun de Ses enfants. Cela ne dépend ni des circonstances, ni de la présence d'une hostie "consacrée". Cela ne dépend que de notre relation personnelle avec Dieu. Relisez les versets suivants de la Bible :

"Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu" (1 Jean 4 :15).

"En sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi" (Eph. 3 :17).

"Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils" (2 Jean 9).

"Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui" (1 Jean 4 :16).

"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?" (1 Cor. 3 :16).

"Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux" (Mat. 18 :20).

Il existe des pays où les Chrétiens sont persécutés. Certains Chrétiens ont été mis à mort pour leur foi. D'autres ont été jetés en prison. Ces Chrétiens prisonniers ne peuvent pas "prendre la communion". Mais est-ce que cela empêche Jésus de demeurer en eux ? Sa présence en nous dépendrait-elle de circonstances que nous ne pourrions aucunement maîtriser ?

La présence de Dieu en nous ne dépend pas des circonstances de notre vie. Elle dépend de notre relation avec Dieu. Si nous aimons Dieu véritablement, Il sera avec nous. Il demeurera en nous. Cela signifie qu'Il fera en nous Sa demeure permanente. C'est ce que veut dire l'apôtre Paul quand il dit que nous sommes le temple du Saint-Esprit. Dieu vient réellement demeurer en nous, quand nous confessons que Jésus-Christ Son Fils est notre Seigneur et Sauveur.

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