A151. Qui a assassiné Rabin ? (1)

 

Traduction d'extraits d'une série d'articles de Barry Chamish, journaliste et écrivain Israélien.

Les textes originaux peuvent être consultés aux adresses Internet indiquées au début et dans le cours de chaque article.

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient nommées.

Barry Chamish est un journaliste et auteur Israélien qui a effectué des recherches approfondies sur la corruption régnant au sein du gouvernement israélien. Il a osé révéler des faits que personne n'avait encore osé révéler. Après avoir écrit un grand nombre d'articles pour plus de 500 publications, sa carrière s'engagea, à partir de 1992, dans une direction inattendue. Il eut l'occasion de publier plusieurs best-sellers. L'un d'eux dénonçait la corruption du système politique israélien. Poursuivant ses recherches sur les causes de la criminalité observée dans ce système politique, il eut l'occasion de démontrer que la politique Israélienne était contrôlée par le Nouvel Ordre Mondial, et que le meurtre de Yitzhak Rabin avait en fait été commandité par des personnalités appartenant aux plus hautes autorités de l'Etat d'Israël. Nous avons décidé de traduire et de diffuser certains extraits importants d'une série d'articles publiés par Barry Chamish entre août 2000 et Mai 2002 sur le meurtre de Rabin. Notre objectif principal est d'attirer l'attention des Juifs francophones sur ce qui se passe réellement en Israël, et sur la profonde corruption du système politique israélien. Mais les Chrétiens francophones ne peuvent pas non plus ignorer ces vérités ! Tout ce qui concerne Israël doit les intéresser.

Le 15 août 2000 (http://www.redmoonrising.com/bc1.htm)

Ceux qui veulent étouffer la vérité concernant la mort de Rabin commencent à paniquer. Jugez-en par mon expérience personnelle !

Le dernier mois, on a attenté à ma vie en sabotant ma voiture. Le lendemain, j'ai eu une longue conversation avec l'expert de l'assurance, qui m'a expliqué en détail comment ma voiture avait été sabotée. Il y a deux jours, mon assurance m'a écrit une lettre pour me dire que mon accident était dû à un simple ennui mécanique. J'ai téléphoné à mon assurance pour exiger qu'elle me communique le rapport de l'expert. Je l'attends toujours. Les photographies de la voiture accidentée ne me sont pas non plus parvenues. Pourtant, elles m'avaient été expédiées la semaine dernière. Je n'ai pas reçu non plus les photos que l'un de mes correspondants avait prises au cours d'une manifestation à Tel-Aviv, et qui me montraient entouré par des agents de la police. Hier matin, quelqu'un frappa à ma porte. J'ai regardé dans le vasistas. J'ai vu un jeune homme costaud. Je lui ai demandé qui il était. Il m'a répondu : "Un ami !" - "Quel ami ?" Il s'est enfui. Quelques secondes plus tard, j'ai ouvert la porte, mais je n'ai vu personne.

Il faut absolument que la vérité concernant la mort de Rabin éclate, avant que d'autres personnes soient assassinées, y compris votre serviteur ! C'est pour cela que plusieurs personnes ont suggéré d'organiser un forum sur l'assassinat de Rabin en octobre prochain, lors de l'anniversaire de sa mort. Si vous pouvez nous aider à ce sujet, veuillez me contacter. Si vous voulez lire un bon article sur le meurtre de Rabin, veuillez visiter le site : http://www.homemaker.org

Le 3 septembre 2000 (http://www.redmoonrising.com/bc1.htm)

Shimon Peres dévoilé par ses propres paroles !

L'été dernier, un fidèle correspondant américain m'a écrit ceci : "Je possède une bande vidéo sur laquelle vous pouvez entendre Shimon Peres confirmer lui-même ce que vous proclamez ! Il doit amèrement regretter d'avoir accepté d'être enregistré !" Mon correspondant m'a envoyé cette bande, un documentaire PBS sur le processus de paix au Moyen-Orient. Peres y dévoile lui-même à quel point il est profondément impliqué dans l'assassinat de Rabin.

Après avoir regardé cette bande, qui constitue une preuve remarquable, j'ai décidé d'attendre avant de la rendre publique. Vous vous demandez peut-être : "Attendre quoi ?" Je voulais attendre d'avoir réuni suffisamment de preuves concrètes établissant que Shimon Peres avait personnellement et directement organisé le meurtre de Yitzhak Rabin. Ceux qui ont suivi l'enquête que j'ai personnellement menée au cours de l'année passée savent quelles sont les preuves accablantes que j'ai réunies ! Pour ceux qui ne seraient pas au courant, voici un résumé de mes découvertes.

Il y a sans doute, en ce moment en Israël, une douzaine de personnes assez puissantes et influentes pour avoir organisé l'assassinat du Premier Ministre Rabin. Dès 1997, j'avais dévoilé l'identité de ceux qui avaient réellement exécuté ce meurtre. J'ai pu ainsi prouver que les personnes directement impliquées dans l'assassinat de Rabin, au niveau opérationnel, comprenaient Yoram Rubin, le garde du corps personnel de Rabin, Menachem Damti, celui qui avait été nommé chauffeur personnel de Rabin ce soir-là, ainsi que Carmi Gillon, le chef des Services Généraux de Sécurité d'Israël (le Shabak). C'est Shimon Peres, et lui seul, qui avait placé ces trois hommes à ces postes stratégiques. Shimon Peres est la plus haute personnalité politique israélienne qui soit donc mêlée de la manière la plus étroite au meurtre de Rabin.

La veille même du meurtre, Shimon Peres avait remplacé le chauffeur habituel de Rabin, Yeheskiel Sharabi, par Menachem Damti. J'ai eu connaissance du témoignage de Sharabi en consultant les archives de la Commission Shamgar, nommé pour enquêter sur le meurtre. Sharabi a affirmé que Rabin l'avait appelé, une heure et demie avant la manifestation, pour décommander ses services. Ne sachant pas qu'il avait été remplacé par Damti, Sharabi avait répondu à Rabin qu'il restait cependant disponible, au cas où le Premier Ministre changerait d'avis.

Deux heures après le meurtre, Peres nomma le "courageux" Yoram Rubin au poste de commandant de l'unité spéciale chargée de sa sécurité personnelle. Fin 1999, Peres nomma Gillon comme Directeur de son Centre pour la Paix. Il nomma aussi Meir Shamgar, qui présidait la commission d'enquête, comme membre du Conseil des Gouverneurs de son Centre.

J'ai également pu établir que le meurtre de Rabin avait été autorisé et planifié par les services secrets du gouvernement français. Il y a six mois, l'Organisation Sioniste Américaine a publié les dispositions de l'accord Abu Dis, signé à Paris moins de deux semaines avant le meurtre de Rabin, en octobre 1995. Dans cet accord, Shimon Peres acceptait de diviser Jérusalem, et offrait aux Palestiniens de l'OLP leur capitale dans cette ville. Disposant de cet accord, que Rabin ignorait, les Français ont donné le feu vert final à l'assassinat de Rabin. Carmi Gillon, chef du Shabak, se trouvait à Paris le soir de l'assassinat, pour mettre au point le programme des événements qui devaient suivre la mort de Rabin, avec des responsables des services de renseignements français.

Il y a deux mois, on m'a transmis un article écrit par Jean Frydman pour le magazine Paris Match, deux semaines avant le meurtre. Il y détaille de quelle manière il avait réussi, en même temps que Peres, de persuader Rabin de participer à ce fameux meeting pour la paix du 4 novembre 1995, alors que le Premier Ministre avait d'abord refusé de s'y rendre. Dans ce même article, Frydman expliquait de quelle manière il avait organisé et financé les mesures de sécurité prises pour ce meeting.

Peres était donc en relations étroites avec le Chef du Shabak, avec le chauffeur de Rabin, avec son garde du corps, ainsi qu'avec le financier du meeting. En d'autres termes, il était en relations étroites avec les principaux conspirateurs, ce qui ne pouvait être une simple coïncidence. Ce fut après avoir pris connaissance de la confession involontaire de Frydman que j'eus la conviction que Peres était coupable de ce meurtre. Toutefois, il ne s'agissait que d'éléments circonstanciels frappants, mais il me manquait une preuve indiscutable de la culpabilité de Peres. Cette preuve me fut apportée par la vidéo de PBS.

Je décidai donc de diffuser publiquement cette bande vidéo dès que j'en aurai l'occasion, et d'accuser tout aussi publiquement Shimon Peres du meurtre de Rabin. Cette occasion se présenta au cours du mois d'août. A neuf reprises, en l'espace d'une semaine, je fus invité par des étudiants de yeshivas (écoles religieuses) à témoigner de ce que je savais. Leurs professeurs et leurs familles étaient également présents. C'était au cours de brèves vacances. L'auditoire moyen dépassait 200 personnes. Par deux fois, l'auditoire dépassait 350 personnes. Au cours de cette semaine, j'ai pu toucher plus de 2000 personnes. Elles ont pu voir le film vidéo dans son intégralité. A la fin du film, la plupart des auditoires ont applaudi spontanément. Peres lui-même avait fourni la preuve qui me manquait, et chacun avait bien compris la signification de ses paroles.

Transcription de la bande vidéo de PBS.

La bande commence par une prise de vue générale du meeting. On voit Rabin et Peres chanter sur l'estrade le "chant de la paix".

Voix off : Le soir où Israël et la Syrie ont décidé de reprendre leurs pourparlers, un meeting s'est tenu à Tel-Aviv.

Peres : Tous les trois, nous avons chanté ce chant, Miriam Aloni, Yitzhak et moi-même. Yitzhak et moi, nous ne sommes pas de très bons chanteurs. Il lisait les paroles du chant, qui étaient écrites sur une feuille de papier. Après avoir chanté, Yitzhak a plié la feuille, et l'a glissée dans la poche intérieure de sa veste.

Peres ouvre le côté gauche de sa veste, et glisse une feuille de papier imaginaire dans sa poche intérieure.

Voix off : Alors qu'il se dirigeait vers sa voiture, Rabin fut tué par un extrémiste Israélien.

Peres : Trois balles lui ont traversé le cœur, en transperçant aussi la feuille où se trouvait écrit le chant.

On voit ensuite Eitan Haber annoncer la mort de Rabin, devant l'hôpital Ichilov. Yasser Arafat exprime ses condoléances.

Peres : Nous sommes allés dans la chambre où il reposait sur un lit. Son corps était couvert d'un drap jusqu'ici.

Peres indique la poitrine.

Peres : Il avait une expression de paix, et peut-être aussi d'ironie. C'était le sourire typique de Rabin.

Peres refoule ses larmes.

Peres : Je lui ai embrassé le front et je lui ai dit : "Au revoir !"

Voix Off : Peres est à présent le Premier Ministre d'Israël.

Fin de la bande.

Explications complémentaires :

La Commission d'enquête Shamgar a déterminé que Yigal Amir avait tiré deux balles dans le dos de Yitzhak Rabin. C'est la version officielle de l'assassinat, telle qu'elle a été acceptée par le gouvernement d'Israël. Je me suis procuré le rapport du chirurgien qui a opéré Rabin, ainsi que son compte-rendu de l'opération, ses conclusions médicales, ainsi que les interviews vidéos d'Ephraim Sneh, Ministre de la Santé, et celle du Directeur Général de l'hôpital Ichilov, le Professeur Gabi Barabash. Ces interviews avaient été réalisées la nuit même du meurtre. Elles établissaient toutes, d'une manière parfaitement claire, que Rabin n'avait pas reçu deux coups de feu, mais trois, et que l'un d'eux avait été tiré par-devant, alors que les deux autres avaient été tirés dans le dos.

Ces éléments aboutissaient donc à la conclusion évidente que la Commission Shamgar avait été nommée pour étouffer l'affaire. Tout le monde savait en effet qu'Amir n'avait tiré que deux coups de feu sur Rabin, et n'avait jamais eu l'occasion de tirer de face sur le Premier Ministre. La conclusion était claire : quelqu'un d'autre avait tiré sur Rabin.

Nous savons à présent que Shimon Peres lui-même est d'accord avec moi. Car, sur la vidéo de PBS, il dit qu'il s'est rendu dans la chambre de Rabin, à l'hôpital, qu'il a vu son corps de ses propres yeux, et qu'il a constaté qu'il avait reçu trois balles, deux dans le dos et une dans la poitrine.

Merci donc, Shimon, de confirmer mon enquête !

Nous devons à présent nous poser certaines questions capitales. Le soir de l'assassinat, Peres a annoncé au cabinet israélien que l'une des balles qui avait tué Rabin avait traversé la feuille où se trouvait écrit le chant de la paix. Il a répété cette affirmation un mois après, lors de la commémoration de l'assassinat. Toutefois, presque tout le monde avait senti que Peres s'efforçait de créer délibérément une image, celle de l'assassinat de la paix.

Malgré tout cela, en Janvier 1996, quand Shimon Peres, qui était alors Premier Ministre, a témoigné devant la Commission Shamgar, il n'a plus mentionné sa version des trois blessures, ni celle de la blessure frontale. Bien pire, Shimon Peres, Premier Ministre, a officiellement accepté les conclusions mensongères de la Commission Shamgar. Etant donné que le nouveau chef du gouvernement d'Israël avait lui-même constaté que Rabin n'avait pas reçu deux balles, mais trois, pourquoi a-t-il permis que soient publiées les conclusions de la Commission Shamgar, et qu'elles soient aussi acceptées par la Knesset ? Pourquoi a-t-il accepté qu'un mensonge devienne un "fait historique" ?

La comparution de Shimon Peres au procès du "meurtrier" de Rabin.

Extrait du compte-rendu des débats :

Le Procureur : Il est établi que vous avez été filmé sur une bande vidéo en notre possession, et que vous déclarez sur cette bande que vous avez vu le corps de Rabin, en affirmant qu'il avait reçu trois balles, dont une tirée par-devant, dans sa poitrine.

Peres : C'est exact, mais ce n'est pas ce que je voulais dire.

Le Procureur : Voulez-vous dire que vous avez menti ?

Peres : Non, mais je me suis exprimé d'une manière théâtrale. Je n'avais pas l'intention d'être pris à la lettre !

Le Procureur : Que fallait-il donc ne pas prendre à la lettre, votre déclaration disant que Rabin avait placé la feuille de papier dans la poche de sa veste ?

Peres : Non, pas cela, il l'a bien fait.

Le Procureur : Votre déclaration disant que vous avez vu le corps de Rabin ?

Peres : Non, je l'ai bien vu.

Le Procureur : Votre déclaration disant qu'il avait reçu trois balles ? Avez-vous employé le chiffre "trois" comme une métaphore littéraire ?

Peres : Peut-être. Le chiffre "trois" a de nombreuses significations. La Sainte Trinité, par exemple. Peut-être que j'ai employé le chiffre "trois" d'une manière symbolique, au sens chrétien du terme. J'ai vu Rabin comme s'il avait été crucifié. C'est pour cela que j'ai parlé de trois coups de feu. Peut-être aussi que j'ai utilisé le chiffre "trois" pour représenter la perfection d'un triangle équilatéral. C'est aussi une bonne explication. Et n'oubliez pas que trois personnes font déjà une foule. Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles j'ai pu parler de trois balles.

Le Procureur : Ainsi, Rabin n'a jamais reçu trois balles, et aucune balle n'a traversé la feuille de papier ?

Rabin : Non, en fait, je blaguais ! Ne pouvez-vous pas croire que je plaisantais ?

En d'autres termes, si Peres avait été jugé correctement, il n'aurait jamais pu expliquer d'une manière satisfaisante ce qu'il avait déclaré sur cette bande vidéo. Il s'est emmêlé dans ses propres explications. Tout au moins, devait-il savoir comment le meurtre de Rabin s'était réellement passé. Pour une raison qui lui est propre, il avait accepté que l'on répande un mensonge national, pour faire croire qu'Amir, les Juifs orthodoxes, et les "colons des territoires occupés", étaient les vrais responsables d'un meurtre qu'ils n'avaient jamais commis.

Il est donc plus que probable qu'il cherchait à étouffer sa propre responsabilité dans ce meurtre.

La fameuse feuille de papier où était écrit le chant de la paix.

Peres avait déclaré que Rabin avait reçu une balle qui avait traversé cette feuille de papier. Il s'agit d'un mensonge, et je l'ai prouvé. Cette feuille de papier avait été photographiée, et je possède cette photo. Arthur Vered a magnifiquement analysé ce qui s'est passé. Ses principaux arguments sont les suivants :

Vered conclut donc que le sang qui se trouve sur la feuille n'est pas celui de Rabin. J'ai été surpris d'apprendre que c'est aussi la conclusion à laquelle a abouti Me Eyal Shomroni-Cohen, avocat d'Avishai Raviv, un agent provocateur du Shabak, actuellement mis en examen pour n'avoir pas empêché le meurtre de Rabin. Cet avocat m'a dit qu'il était parvenu aux mêmes conclusions que moi, afin de prouver l'innocence de son client, et qu'il avait demandé que l'on analyse le sang qui se trouve sur cette feuille de papier, pour prouver s'il s'agit effectivement du sang de Rabin.

Que signifie tout cela ? Mes fidèles lecteurs savent déjà que les archives de l'hôpital prouvent que Rabin a été admis à l'hôpital Ichilov avec deux blessures dans le dos, qu'il a été réanimé, puis que l'on a ensuite tiré sur lui une troisième balle, cette fois dans la poitrine. Ce que je soupçonnais alors a été prouvé par la suite : les assassins ont tout d'abord essayé de prouver l'existence d'une blessure frontale, en fabriquant un trou dans la feuille de papier. Puis ils ont compris qu'il leur était inutile de nier l'évidence. Ils ont alors adopté une autre tactique : menacer les médecins pour qu'ils modifient leurs rapports officiels, afin de confirmer la version officielle des deux balles tirées dans le dos.

Ce nouveau maquillage fut décidé vers deux heures du matin, lorsque le Docteur Yehuda Hiss, médecin pathologiste de l'Etat, a effacé de son rapport d'autopsie toute mention d'une troisième balle.

Seul le groupe des meurtriers connaissait la tentative de prouver l'existence d'une troisième balle, en invoquant le fait que la feuille de papier avait été percée par une balle tirée dans la poitrine de Rabin. Il faut donc que Peres nous fournisse une explication satisfaisante de sa déclaration, lorsqu'il a affirmé sur la bande vidéo qu'une balle avait traversé la feuille de papier. Faute de cette explication, nous saurons qu'il faisait partie de ce groupe de meurtriers.

Un jour, dans un meilleur Israël, un procureur exigera que Peres explique pourquoi il a dit que la balle qui avait frappé Rabin avait traversé la feuille de papier. S'il répond qu'on lui avait donné une fausse information, la question suivante du procureur sera : "Qui vous a donné cette information ?" S'il ne s'agissait pas de l'un des meurtriers, de qui s'agissait-il donc ? Aucun médecin, aucune infirmière, aucun policier, n'a jamais fait mention d'une balle qui aurait traversé cette feuille. Seuls ceux qui ont trafiqué cette feuille en ont fait mention. Eux seuls savaient que l'on avait tenté de fabriquer un trou dans cette feuille, pour la bonne raison qu'ils faisaient partie des comploteurs.

Je souhaite longue vie à Shimon Peres. J'espère qu'il vivra jusqu'à 120 ans, pour qu'il ait toute opportunité de répondre à ces questions devant la justice, et qu'il passe le reste de sa vie en prison, pour y expier tous les crimes qu'il a commis contre Yitzhak Rabin et contre le peuple Juif.

Le 13 septembre 2000 (http://www.redmoonrising.com/bc1.htm)

La confession de Leah Rabin.

Lisez le deuxième paragraphe de cet article du New York Times écrit par l'épouse de Yitzhak Rabin, Leah Rabin, le 18 juillet 2000, sous le titre :

"Deux dirigeants qui doivent reformuler les rêves de leurs peuples.

"L'histoire du Moyen-Orient est marquée par des guerres sanglantes et par des avancées sensibles de la paix. Mais ces avancées ne se produisent pas par hasard. Il faut des dirigeants qui ont reconnu la futilité de la guerre, des dirigeants qui ont regardé en face les victimes, pour être convaincus qu'ils ne doivent plus revenir en arrière. Ce sont les conditions indispensables d'une paix durable. Il faut avoir profondément connu les souffrances de la guerre, mais il faut aussi le courage de conduire un processus qui ne sera pas toujours accepté par tout le monde ou, plus exactement, qui provoquera une formidable controverse. Menachem Begin et Anouar el-Sadat faisaient partie de ces dirigeants. Mon mari, Yitzhak Rabin, en faisait aussi partie. Que sa mémoire soit bénie !

"Personne n'oubliera jamais cette journée où, sur la pelouse de la Maison-Blanche, et sous un soleil radieux, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se sont serré la main. Par cet acte symbolique, ils venaient de s'engager sur le chemin de la paix. Cette poigné de mains a été difficile à accepter pour ces deux dirigeants. Mais elle a permis de briser les barrières de la méfiance et de la crainte. Grâce à la médiation du Président Clinton, les accords d'Oslo ont donné l'espoir à deux peuples, et établi la réalité nouvelle d'un dialogue fondé sur la coopération et le respect mutuel. Les trois balles mortelles qui ont tué mon mari n'étaient pas seulement destinées à tuer un homme, mais elles devaient empêcher d'autres dirigeants de s'engager sur le chemin de la paix".

Madame Rabin confesse dans cet article que son mari a bien reçu trois balles. Faisons un peu de calcul simple. Selon la Commission Shamgar, si trois coups de feu ont bien été tirés par Yigal Amir, seuls deux ont atteint Rabin. La troisième balle a blessé le garde du corps de Rabin, Yoram Rubin. La plupart des témoins, comme Rubin lui-même, l'ont attesté. Ici, Leah Rabin parle d'une troisième balle tirée sur son mari, une troisième balle dont le gouvernement israélien nie l'existence !

Bien entendu, mon affirmation essentielle est que Rabin n'a pas été tué par Amir. Rabin a bien reçu trois balles, mais ces trois balles n'ont pas été tirées par Amir. Merci donc, Leah, de confirmer mon enquête. Elle confirme aussi les déclarations de Shimon Peres, enregistrées sur la bande vidéo de PBS, dont je détiens une copie. Rabin a bien reçu trois balles, deux dans le dos, et une dans la poitrine. Amir n'a jamais été en position de tirer une balle dans la poitrine de Rabin. Il me semble que tous ceux qui connaissent les faits m'ont exprimé ultérieurement leur accord sur ces faits, tels que je les décris.

Pour quelle raison Leah Rabin a-t-elle dit la vérité au New York Times, sachant que cette vérité innocente clairement Yigal Amir, le tueur "officiel" ? Selon moi, la meilleure explication est qu'elle prépare l'opinion publique pour le jour où la question de cette troisième balle sera publiquement posée. Sa stratégie semble être de parler d'une troisième balle pour convaincre à l'avance les lecteurs que ces trois balles ont bien été tirées par Amir sur son mari. Elle semble simplement oublier qu'Amir n'a pas tiré trois balles sur son mari, selon les propres termes de la commission d'enquête gouvernementale, pour la simple raison qu'il n'a pas pu tirer la troisième balle. Il est très probable que Leah Rabin sache déjà cela.

Son article est cependant précieux, car Leah Rabin se trouve à présent prisonnière de ses propres paroles.

Un enquêteur réticent.

La semaine dernière, j'ai rencontré un ancien conseiller du Laboratoire Israélien de Police Criminelle, qui m'a dit qu'il avait utilisé ses relations dans la police pour recueillir de nouvelles preuves formelles sur la conspiration organisée pour assassiner Rabin. Je fus rejoint dans son appartement par Natan Gefen, auteur de "Fatal Sting" (Piqûre fatale), ainsi que par un célèbre reporter de la télévision accompagné de son enquêteur. Le conseiller fit plus que nous dire la vérité. Il possède certaines des preuves les plus flagrantes que je connaisse.

Je leur ai montré mes propres découvertes récentes, dont la bande vidéo de PBS, ainsi qu'une interview de Yifah Barak, réalisée par la Quatrième Chaîne anglaise, dans laquelle Yifah Barak affirme que la fille du chauffeur de Rabin, âgée de 12 ans, se trouvait dans la voiture de Rabin, et qu'elle avait assisté au meurtre. Le conseiller me demanda de faire une copie de mes bandes, et je le lui permis aussitôt. Je n'ai pas l'habitude de conserver mes preuves, mais je souhaite les diffuser aussi largement et rapidement que possible.

Toutefois, après m'avoir montré ce qu'il possédait lui-même, il me refusa de m'en donner des copies. Il m'expliqua qu'il avait l'intention de les vendre un jour à certains réseaux de télévision, s'il trouvait des acquéreurs. Je lui dis que j'avais engagé de lourdes dépenses financières en me concentrant pendant deux ans sur mon enquête concernant l'assassinat de Rabin, et que je ne commençais à toucher des droits d'auteur et à rentrer dans mes frais que depuis janvier dernier, grâce à la vente de mes livres et à mes conférences. J'ajoutai que mon motif principal était de sauver ma nation et de l'empêcher d'être dirigée par une bande de meurtriers. Tous les principaux enquêteurs partageaient ma philosophie, et échangeaient librement leurs informations réciproques, à mesure qu'ils les obtenaient.

Le lendemain, j'eus l'occasion de parler à nouveau à l'ancien conseiller. Je lui dis sans détours que je trouvais son attitude écœurante, et que je refusais d'entretenir avec lui des relations de travail unilatérales. Il me répondit qu'il avait des factures à payer, mais qu'il acceptait de me fournir ses preuves, pourvu que je ne les publie pas. Je refusai. Notre nation est sur le point d'être obligée de se replier dans des frontières indéfendables et de diviser sa capitale. Ce n'est pas le moment de satisfaire des désirs égoïstes ni de rechercher un profit personnel. La vérité sur le meurtre de Rabin est notre seule arme, selon moi, pour mettre fin au règne du Mal en Israël. Si cet enquêteur avait des objectifs personnels à défendre, je refusais de coopérer avec lui.

Cela dit, je ne peux que raconter ce que j'ai vu, mais je suis certain que Natan Gefen ne serait que trop heureux de témoigner en ma faveur, pour attester la vérité de ce que j'avance.

Le conseiller nous a montré une série de photos de l'endroit où Amir avait tiré ses balles, qui étaient des balles à blanc. Ces photos furent présentées à la Commission Shamgar, mais elles furent interdites de publication. Les trois photos les plus intéressantes étaient les suivantes :

Comme les preuves s'accumulent contre lui, il paraît que Damti est en train de craquer. Une source proche de Damti m'a révélé qu'il est en train de devenir instable, et que son comportement met en danger son emploi et son foyer. En outre, sa fille (la plus jeune) avait récemment disparu de chez lui et a été retrouvée par la police. On a prévenu Damti qu'il "ferait mieux dorénavant de la surveiller soigneusement" !

Ils étaient donc tous les deux réunis sur la même photo : Shvartz, grand, costaud, les cheveux noirs bouclés, et Shimon Peres, dont le regard traduisait une grande préoccupation ! Nous voulons savoir ce que Peres avait à dire au responsable de la sécurité à ce moment précis. Tout ce qu'il avait à faire, à ce moment-là, était de monter dans sa limousine et de rentrer chez lui. Pour quelle raison semblait-il tant se préoccuper de la sécurité du meeting, qui était déjà terminé ? Carmi Gillon (le chef du Shabak) avait déjà révélé, dans son livre mensonger, que Peres connaissait personnellement Shvartz. En regardant la photo de Shvartz et Peres en grande conversation, je compris que ces liens conduisaient à quelque chose de bien plus sinistre que ce que Shvartz avait pu prévoir.

Si le conseiller du Laboratoire de Police Criminelle choisit de donner la priorité à son pays, je publierai ces photos. D'ici là, je peux affirmer que trois autres personnes ont vu ces photos, et sont prêtes à témoigner de la véracité de mes descriptions.

Je conclurai sur un incident suspect. Ce matin, j'ai rendu visite à mon comptable. En route, j'ai remarqué sur une porte la plaque suivante : "Mouvement pour un Gouvernement de qualité". J'avais entendu dire que cette organisation luttait contre la corruption au sein du gouvernement. Aussi, après ma visite à mon comptable, je me suis rendu au siège de ce Mouvement pour voir s'ils voulaient soutenir mes efforts pour révéler la vérité sur le meurtre de Rabin. Voici la conversation que j'ai eue avec le directeur :

Je ne sais pas ce qui se cache derrière cette organisation, mais elle ne s'occupe certainement pas de militer pour un Gouvernement de qualité !

Le 21 septembre 2000 (http://www.redmoonrising.com/bc1.htm)

Voici la traduction de la lettre écrite en Hébreu et adressée ce matin même à Eliezer Goldberg, Contrôleur de l'Etat. Je lui ai envoyé cette lettre recommandée, avec tous les documents annexes. J'ai officiellement demandé au Contrôleur de l'Etat d'ouvrir une enquête sur certains aspects cruciaux du meurtre de Rabin. Attendons à présent de voir si le Contrôleur de l'Etat va faire son travail, comme son mandat l'exige.

A l'Honorable Eliezer Goldberg,

Contrôleur de l'Etat d'Israël,

Jérusalem.

REQUETE POUR L'OUVERTURE D'UNE ENQUETE.

Objet : Contradictions de l'enquête officielle sur l'assassinat de Yitzhak Rabin.

Point de départ de la requête :

La présente requête demandant l'ouverture d'une enquête est fondée sur de multiples preuves, représentées par des enregistrements, des photos et des films vidéos. Les deux premiers documents annexés sont les conclusions de la Commission d'enquête Shamgar sur le meurtre de Yitzhak Rabin. Les pages 24 et 31 du Rapport Shamgar concluent que Yitzhak Rabin a été tué par deux balles tirées dans son dos, à une distance d'environ 50 cm. Ces conclusions constituent toujours la version officielle de la mort de Rabin.

Eléments troublants :

Le troisième document annexé est le témoignage de l'Inspecteur en Chef Baruch Gladstein, du Laboratoire de Police Criminelle d'Israël. Ce témoignage est extrait du protocole du procès de Yigal Amir. Les conclusions de la police sont très différentes de celles du Rapport Shamgar. Les tests de laboratoire ont prouvé que Rabin avait été tué par des balles tirées à bout portant, c'est-à-dire tirées à une distance comprise entre 0 et 20 cm au maximum. Ces deux conclusions divergent complètement. Je demande que l'on fasse une enquête sur les raisons de cette divergence.

Le nombre de coups de feu :

Le quatrième document joint est la reproduction de la sixième page du rapport officiel du chirurgien qui a opéré Rabin, le docteur Mordechai Gutman. Il décrit dans ce rapport la présence d'une troisième blessure frontale dans la poitrine de Rabin. La balle correspondante a pénétré dans le lobe supérieur du poumon droit de Rabin, et est allée se ficher dans sa colonne vertébrale, en détruisant les vertèbres D5 et D6. Le chemin parcouru par cette balle, à partir de la poitrine, ainsi que la blessure finale, ne peuvent pas avoir été causés par un coup de feu tiré dans le dos.

Les cinquième et sixième documents reprennent le rapport de l'opération chirurgicale. Ce rapport a été préparé par le docteur Gutman, à une heure tardive du soir de l'assassinat. Si le docteur Gutman avait pu se tromper dans son rapport initial, il est impossible qu'il ait commis deux fois de suite la même erreur. Dans son rapport, le docteur Gutman décrit clairement une troisième blessure frontale, causée par une balle qui a transpercé le poumon, puis fracassé les vertèbres D5, D6, et même D7.

Septième document : Il prouve que Rabin est arrivé aux urgences de l'hôpital avec deux blessure seulement.

Huitième document : Il s'agit du compte-rendu de l'opération des deux premières blessures. La première blessure a été causée par une balle tirée dans le dos, qui a pénétré dans l'omoplate droite, au milieu de l'omoplate. Cette balle a ensuite traversé la poitrine jusqu'au sein droit. Une seconde blessure a été causée par une balle qui est entrée dans le dos, au niveau de la taille, puis qui a traversé la rate, le diaphragme et le poumon gauche. Ce rapport ne mentionne aucune blessure causée par une balle qui aurait traversé le poumon droit, pour aller fracasser les vertèbres.

Neuvième document : Il s'agit du compte-rendu final de l'opération. Celui-ci raconte une tout autre histoire. Ce compte-rendu, préparé par Svetlana Slimovitz, Infirmière en Chef, et approuvé par les docteurs Gutman, Kluger, Ostrovsky et Yekirivitch, décrit à présent l'existence d'une troisième blessure, en plus de celles qui sont mentionnées dans le rapport précédent. Cette blessure a été causée par une balle tirée de face, qui est rentrée par le poumon droit et qui a provoqué un "choc de la moelle épinière", c'est-à-dire une rupture de la moelle épinière. Là encore, il est bien fait mention d'une troisième blessure.

Dixième document : le 5 novembre, à deux heures du matin, le Médecin Pathologiste de l'Etat, le Docteur Yehuda Hiss, a établi un rapport d'autopsie partiel, dans lequel il ne fait plus mention de la troisième blessure, la blessure fatale. Notez le paragraphe 18, où il déclare que la moelle épinière de Rabin n'était pas sectionnée. C'est ce rapport qu'a accepté la Commission Shamgar, en dépit des autres rapports établis par six médecins et infirmières, attestant que les vertèbres de Rabin avaient été détruites par une balle. Je demande que ces contradictions flagrantes fassent l'objet d'une enquête.

La bande vidéo montrant Shimon Peres.

Je la joins au dossier, comme preuve d'un délit commis par le Gouvernement. Il s'agit d'une interview de Shimon Peres, diffusée par le réseau américain PBS (Public Boroadcasting Corporation).

Suit la transcription de la bande vidéo, déjà détaillée dans cet article.

Dans cette interview, Shimon Peres déclare qu'il s'est rendu dans la chambre de Rabin, qu'il a vu son corps, et qu'il a constaté l'existence de trois blessures, dont une causée par une balle tirée par-devant. Si cette blessure du poumon droit existait, Shimon Peres n'a pu manquer de la voir, comme il l'a affirmé.

Nous devons alors demander pour quelle raison M. Peres n'a pas répété ce témoignage devant la Commission Shamgar. En outre, et ceci est plus sérieux encore, pourquoi M. Peres, alors qu'il était Premier Ministre, a-t-il officiellement approuvé les conclusions du Rapport Shamgar, qui établissait l'existence de deux blessures dans le dos, alors qu'il en avait vu trois ? Je demande qu'une enquête établisse la vérité sur ces questions d'une extrême importance.

La feuille de papier sur laquelle était écrit le chant de la paix.

M. Peres a affirmé que le Premier Ministre Rabin avait plié cette feuille, et l'avait glissée dans la poche intérieure de sa veste, puis qu'une balle avait traversé cette feuille.

Il s'agit d'un mensonge. Le onzième document est une photo de cette feuille de papier. Dans l'un de ses coins, on peut apercevoir ce qui ressemble à un trou causé par une balle. En fait, il s'agit d'une simple marque, faite probablement par quelqu'un qui a tenté de faire croire qu'il s'agissait d'un trou causé par une balle. Mais la feuille était pliée en quatre. Si elle avait été réellement transpercée par une balle, il y aurait quatre trous dans la feuille. Cette feuille a été exposée pendant deux ans sur le Mont Hertzl. Elle se trouve actuellement dans les archives du Premier Ministre, à Talpiot, un quartier de Jérusalem. Des milliers de personnes ont vu cette feuille, et ont constaté qu'elle ne portait aucune trace de trou causé par une balle. Je demande que vous enquêtiez sur les raisons qui ont fait dire à M. Peres que cette feuille avait été transpercée par une balle.

Conclusion :

Les documents que je vous transmets ci-joints constituent indiscutablement des éléments qui justifient l'ouverture d'une enquête. Si vous décidez d'ouvrir une telle enquête, je tiendrai à votre disposition bien d'autres éléments de preuve. J'attends donc votre réponse positive.

Je vous en remercie.

Barry Chamish

J'ajoute que j'ai eu pas mal de difficultés avec mon serveur, Netvision. Bien que les responsables de ce serveur respectent mon travail, ils craignent que mes opposants placent leur société dans une situation juridique intenable. Ils m'ont donc demandé de publier sur mon site le message suivant, à l'intention des destinataires de mes courriers : "Tous les lecteurs qui ne seront plus d'accord pour recevoir mes rapports ne seront plus ennuyés, s'ils en font la demande".

J'espère à présent que Netvision se sent mieux ! Barry Chamish

Le 27 septembre 2000 (http://www.redmoonrising.com/bc1.htm)

Cette fois, ne le laissez pas échapper !

Mercredi dernier 21 septembre, j'ai donc expédié ma requête au Contrôleur de l'Etat, le Professeur Eliezer Goldberg, pour lui demander d'élucider les profondes contradictions du rapport rédigé par la Commission Shamgar, nommée pour enquêter sur l'assassinat du Premier Ministre Rabin. Je vous ai informé du contenu de cette requête. J'ai rappelé au Contrôleur de l'Etat les passages du rapport Shamgar établissant que Rabin avait reçu deux balles dans le dos, tirées à une distance de 50 cm. J'ai joint les rapports de la police et de l'hôpital, prouvant que Rabin avait reçu trois balles, dont deux tirées dans le dos, à bout portant, et une tirée par-devant, dans la poitrine. J'ai également joint une bande vidéo, dans laquelle Shimon Peres déclarait avoir vu le corps de Rabin, et avoir constaté qu'il avait été touché par trois balles, dont une tirée dans la poitrine et deux dans le dos.

J'ai expédié des reproductions de ma requête et des documents annexés à 19 journalistes. J'ai été très étonné d'apprendre par la suite que trois d'entre eux n'avaient jamais reçu mon envoi recommandé. J'ai téléphoné au secrétariat du Contrôleur de l'Etat, en lui donnant le numéro du recommandé. Je fus informé que mon paquet ne leur était jamais parvenu. Pourtant, de manière inexplicable, je reçus peu après une lettre recommandée de ce même secrétariat, me disant ceci :

"En ce qui concerne votre requête demandant l'ouverture d'une enquête pour expliquer les contradictions de la version officielle de l'assassinat de Rabin, je vous informe qu'il n'est pas de la compétence du Contrôleur de l'Etat d'ouvrir une enquête sur ce sujet. Une telle enquête ne relève pas de ses attributions.

Signé : Yehoshua Roth, Assistant du Contrôleur de l'Etat".

Il ne m'était pas expliqué pourquoi ma requête n'entrait pas dans les attributions du Contrôleur de l'Etat. J'ai donc consulté un avocat, qui m'a dit ceci :

"Le Contrôleur de l'Etat est responsable du contrôle de l'honnêteté du Gouvernement. Officiellement, il doit ouvrir une enquête chaque fois qu'il existe un soupçon d'incompétence ou d'irrégularité dans les procédures et les décisions du Gouvernement et de tous les corps de l'Etat ou organismes contrôlés par l'Etat. Une enquête sur la Commission Shamgar entre sans aucun doute dans le domaine de compétence du Contrôleur, car il s'agissait d'une commission nommée par l'Etat. Selon moi, M. Roth ne dit pas la vérité.

"Votre requête s'appuie sur toute une série de faits qui, s'ils se révèlent exacts, démontrent, au mieux, l'incompétence, et, au pire, la corruption qui existent dans un certain nombre de corps de l'Etat et de services officiels, dont ceux de la police, du Procureur Général, et de la Cour Suprême. Tout cela entre dans les attributions du Contrôleur de l'Etat. Je vous suggère donc de faire appel rapidement contre cette décision".

Demain matin, je vais me rendre personnellement dans les bureaux du Contrôleur de l'Etat pour faire appel contre cette décision. Mais j'ai besoin de l'aide de tous mes lecteurs ! Tous ceux d'entre nous qui ont déjà décidé de faire la lumière sur le meurtre de Rabin ont reçu des fins de non-recevoir de la part de la police, de la Cour Suprême et des médias. Cette fois, nous sommes parvenus au plus haut niveau, et nous sommes décidés à ne plus nous laisser faire par le Contrôleur de l'Etat.

Le numéro de téléphone du Contrôleur de l'Etat est le 02 6665000, et celui de son fax le 02 6665323, à l'intention du Professeur Eliezer Goldberg ou de M. Yehoshua Roth.

BOMBARDEZ-LES DE PROTESTATIONS !

J'ai parlé avec quelqu'un qui connaît bien le travail du Contrôleur de l'Etat. Il m'a dit : "Il vient juste de déménager ses bureaux, et ils ont des mois de retard dans leur travail. Si Roth vous a répondu le jour même où il a reçu votre requête, c'est du jamais vu ! Cela ne peut que signifier qu'il a été aussitôt soumis à une forte pression politique !"

Je vous en prie, soumettons le Contrôleur de l'Etat à une forte pression citoyenne ! Envoyez ma lettre à toutes les personnes que vous connaissez. Faites sentir au Contrôleur de l'Etat la colère de l'opinion publique, aussi vite qu'ils se sont dépêchés de cacher la vérité ! Je vous en prie, préparez ma prochaine visite au Contrôleur de l'Etat !

Vous savez, chaque fois qu'il se passe un scandale semblable, je ne manque pas de publier quelque document pour appuyer ma cause. Regardez donc la photo ci-jointe. Elle nous montre deux choses intéressantes : au premier plan, on voit la voiture de Rabin. Regardez l'ambulance, tout près de la voiture de Rabin, peut-être à un mètre à peine. Pourquoi Rabin n'a-t-il pas été conduit à l'hôpital dans cette ambulance, au lieu d'y avoir été emmené dans sa voiture ?

Ensuite, regardez l'homme qui est photographié en train de passer devant la voiture de Rabin. Il s'agit de Shimon Peres. Et qui se trouve juste derrière lui pour assurer sa sécurité ? Il s'agit de Yuval Shvartz, responsable de la sécurité du meeting. C'est lui qui était le supérieur hiérarchique de Yigal Amir, dans la brigade Golani. Que faisait-il dans l'équipe de sécurité de Shimon Peres ? Pourquoi n'a-t-il pas accordé le même traitement à Yitzhak Rabin, qui se trouvait au même endroit, à peine deux minutes plus tard ?

Donnons aussi cette photo au Contrôleur de l'Etat !

Le 27 septembre 2000 : Je fais appel de la décision de rejet de ma requête.

J'ai pris conseil auprès d'un avocat sur la manière légale de présenter mon appel. On m'a demandé de veiller à éliminer toutes les lacunes éventuelles. Tout d'abord, je dois prouver que j'ai subi des dommages personnels. Tous ceux qui sont au courant des persécutions que j'ai subies de la part des autorités peuvent en attester. Mais on m'a conseillé d'insister sur les pertes financières que j'ai subies, en raison des enquêtes que j'ai menées pour dénoncer les honteux agissements de la Commission Shamgar.

Compte tenu du fait que le Contrôleur de l'Etat doit vérifier les budgets de tous les services gouvernementaux, mon avocat me conseilla aussi d'exiger une enquête sur l'utilisation des fonds publics par la Commission Shamgar. Ces fonds ont-ils bien servi à établir la vérité, ou ont-ils été frauduleusement utilisés pour couvrir un crime ?

A présent, si vous voulez appuyer ma demande d'ouverture d'une enquête sur la Commission Shamgar, voici le préambule de l'appel que j'introduirai demain. J'ai soigneusement veillé à éliminer toutes les lacunes.

Préambule de l'appel du rejet de ma demande d'enquête sur la Commission Shamgar :

En janvier 1996, le Ministre de la Justice nomma la Commission Shamgar, pour enquêter sur l'assassinat de Yitzhak Rabin. Cette Commission était financée par des fonds publics. Compte tenu des fonds publics engagés, il est indispensable que les citoyens puissent bénéficier de toutes les assurances que ces sommes ont été honnêtement dépensées. J'affirme que ces fonds ont été délibérément utilisés pour maquiller les faits réels, et non pour effectuer une enquête honnête. Je demande au Contrôleur de l'Etat de mener une enquête objective pour déterminer si ces fonds publics ont été détournés ou non de leur usage normal, comme j'en suis convaincu.

Je fonde mes certitudes sur les faits suivants :

  1. Tous les rapports de police, ainsi que tous les rapports médicaux, ont été à la disposition de la Commission. Pourtant, les conclusions de cette dernière sont en contradiction complète avec les faits établis par ces rapports. J'ai joint les conclusions du rapport de police et du rapport médical, prouvant que Yitzhak Rabin avait reçu trois balles à bout portant, deux dans le dos, et une dans la poitrine. Malgré ces faits prouvés, la Commission Shamgar a abouti à la conclusion que M. Rabin n'avait reçu que deux balles dans le dos, tirées à 50 cm de distance.
  2. Je soupçonne donc la Commission d'avoir, au mieux, fait un très piètre usage des fonds publics, en menant une enquête très superficielle ou, plus probablement, en maquillant délibérément les faits. Je demande donc au Contrôleur de l'Etat de déterminer si les fonds publics ont été délibérément détourés, pour financer une enquête incomplète ou délibérément falsifiée.
  3. Personnellement, j'ai subi des préjudices financiers en menant ma propre enquête pour déterminer les faits. Un membre de la Knesset, Ophir Pines, est intervenu pour faire retirer mon livre de la vente. J'ai intenté un procès à M. Pines pour obtenir des dommages et intérêts. Le juge Boaz Okun avait décidé de lever l'immunité parlementaire de M. Pines, pour lui permettre d'être jugé. Mais le Procureur Général de l'Etat, Elyakim Rubinstein, est intervenu pour annuler la décision du juge.
  4. J'ai eu recours à l'avis d'un avocat, qui m'a confirmé que ma requête entrait bien dans le domaine de compétence du Contrôleur de l'Etat, notamment :
    1. Que la Commission Shamgar n'était qu'une commission, et non une cour de justice.
    2. Que j'avais le droit d'agir au nom du public, pour faire vérifier si les fonds publics avaient été employés honnêtement. J'ai fourni suffisamment d'éléments pour prouver que cela n'avait pas été le cas.
    3. Que, dans mes efforts pour déterminer si la Commission avait fonctionné correctement, plusieurs autorités de l'Etat, dont le Procureur Général de l'Etat, sont intervenus pour empêcher la diffusion de mon livre, ou pour m'empêcher de recevoir des dommages et intérêts d'un membre du Parlement, M. Ophir Pines. Mon avocat transmettra au Contrôleur de l'Etat toutes les informations concernant les agissements de MM. Pines et Rubinstein, visant à faire obstruction à mon désir d'établir la vérité et la justice. Il indiquera également les sommes que j'ai été contraint à engager pour mes frais de justice.
    4. Enfin, mon conseiller juridique m'a informé que la Commission Shamgar a sans doute violé les dispositions du mandat officiel du Contrôleur de l'Etat. Je cite un extrait de ce mandat : "Le Contrôleur de l'Etat est chargé d'examiner les comptes de l'Etat. A ce titre, il doit vérifier si les fonctionnaires et agents de l'Etat ont respecté les règles légales de bonne conduite, et si leurs décisions n'ont pas été prises en fonction d'intérêts particuliers ou d'abus de pouvoir ou d'autorité". Je crois qu'une enquête honnête sur les agissements de la Commission Shamgar aboutira à prouver l'existence de tels abus.

Je m'attends donc à ce que vous engagiez une enquête sur le fonctionnement de la Commission Shamgar, nommée par le Ministre de la Justice, ainsi que sur la manière dont elle a utilisé les fonds de l'Etat. S'il s'avère que ces fonds ont été détournés de leur utilisation normale, pour des raisons partisanes ou politiques, il me semble nécessaire que le public en soit informé.

Je vous en remercie,

Barry Chamish.

(A suivre.)