A127. Maintenant, c'est la guerre !

 

Article du Jerusalem Post, daté du 22 février 2002

L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :

http://www.jpost.com/Editions/2002/02/21/Features/Features.43903.html

Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale.

Le conflit Israélo-Palestinien est en train de prendre rapidement une tournure dramatique. L'escalade incessante de la violence, depuis ces deux dernières semaines, va-t-elle déboucher sur une guerre totale ? Miriam Shaviv, journaliste israélienne, examine le pire des scénarios, qui devient de plus en plus probable.

C'est une merveilleuse journée sur Tel-Aviv. Le soleil brille, et des centaines de personnes boivent un café sur les trottoirs encombrés de la Rue Shenkin.

Soudain, un missile Kassam-3, tiré depuis une localité palestinienne à l'ouest du Jourdain, s'écrase dans la rue. Des dizaines d'Israéliens sont tués, des centaines blessés. Les victimes se comptent bientôt par milliers, lorsqu'un second missile s'écrase près du centre commercial Dizengoff.

Plus tard, dans la soirée, un groupe terroriste palestinien revendique la responsabilité de ces attaques, qui sont les pires de toute l'histoire d'Israël.

Quelques minutes plus tard, toutes les sirènes d'Israël retentissent pour appeler à la guerre.

Il y a un an, un tel scénario aurait semblé complètement impossible. Toutefois, après les événements des deux dernières semaines, beaucoup d'Israéliens commencent à se demander si la guerre ne pointe pas à l'horizon, et comment elle pourrait se dérouler.

Au cours des dix derniers jours, la fréquence des attaques terroristes s'est accrue considérablement. 17 Israéliens ont été tués, dont 14 membres des forces de sécurité, armée ou police.

Avec les nouvelles armes utilisées par les Palestiniens, comme les deux fusées Kassam-2 lancées par des membres du Hamas depuis Naplouse, leurs actions ressemblent plus aux opérations d'une milice armée qu'à un soulèvement populaire. Ces missiles ont une portée de près de six kilomètres, et font courir un risque immédiat aux centres urbains situés tout le long de la Ligne Verte, comme Kfar Saba.

Les experts en sécurité constatent que les Palestiniens augmentent régulièrement la portée de leurs missiles, et qu'ils ne se contentent plus d'attaquer des cibles civiles. La semaine dernière, pour la première fois, ils ont pu faire sauter un char Merkava, pourtant réputé "impénétrable", en tuant trois soldats qui se trouvaient à l'intérieur. Au Camp 80, base d'entraînement de l'armée puissamment gardée, près de Pardess Hanna, ils ont tiré sur un policier et l'ont tué. Mardi dernier, pendant la nuit, six soldats ont été tués par un groupe de Palestiniens qui ont attaqué un centre de contrôle routier à En Arik, au nord-ouest de Ramallah.

Les commentateurs israéliens remarquent que les Palestiniens ont opéré un changement tactique délibéré, qui s'apparente plus à la guérilla qu'à des actions terroristes.

Il est possible d'entendre de plus en plus de gens parler de "la guerre", au lieu de "la situation". Cette semaine, le Premier Ministre Ariel Sharon a déclaré : "Je n'entraînerai pas la nation dans une guerre totale". Mais le Professeur Martin Van Creveld, principal professeur d'histoire militaire à l'Université Hébraïque de Jérusalem, a déclaré sans ambages que "tôt ou tard, la guerre éclatera".

Les experts en sécurité disent d'ailleurs que nous sommes déjà en guerre, au sens strict du mot.

Jusqu'à la fin des années 60, ce terme était réservé pour désigner un conflit entre deux Etats, ou deux coalitions d'Etats, dont les armées s'affrontaient directement. Au cours des deux dernières décennies, les analystes militaires ont commencé à parler de "guerre" pour décrire le développement d'une série de conflits entre des Etats et des organisations non étatiques.

L'exemple le plus récent et le plus évident est celui du Président américain George W. Bush, qui a parlé de "guerre contre le terrorisme", et qui a commencé par se fixer l'objectif de détruire l'organisation Al-Qaida. Mais d'autres "guerres" de ce type ont déjà existé, comme la guerre menée par Israël contre le Hesbollah au Liban, ou la guerre menée par les Anglais contre l'IRA.

Compte tenu de cette définition, on peut donc dire qu'Israël et les Palestiniens sont en guerre depuis septembre 2000.

Yoash Tsiddon-Chatto,, membre du parti Tsomet, ancien membre de la Knesset et colonel de réserve de l'Armée de l'Air, parle d'un "conflit de faible intensité".

Par conséquent, lorsque le public parle "d'entrer en guerre", il parle en réalité d'une escalade dramatique de la situation qui existe actuellement. Cela signifie que les objectifs d'Israël vont s'étendre, que les armes employées vont devenir de plus en plus lourdes, que le nombre de soldats impliqués dans le conflit va s'accroître, et que les risques vont se multiplier.

La plupart des analystes pensent toutefois que l'accroissement de violence de ces derniers jours n'est pas encore suffisant pour pousser Israël à franchir cette étape dans l'immédiat. La coalition gouvernementale est trop large, et les ministres travaillistes sont prêts à intervenir pour freiner toute action trop vigoureuse.

En outre, les Etats-Unis font pression sur Israël pour empêcher le conflit de s'étendre. Divers rapports prévoient à présent qu'une attaque américaine contre l'Irak pourrait se produire dès le mois de mai prochain. Toute polarisation du conflit sur Israël, ou tout accroissement de l'instabilité au Moyen-Orient, limiterait la possibilité pour George W. Bush de réunir une coalition de pays arabes, ou même de s'assurer le silence des pays arabes, suite à son attaque.

D'après Sam Lehman-Wilzig, chef du programme des Communications Publiques du Département d'Etudes Politiques de l'Université Bar-Ilan, même le public Israélien n'est pas encore prêt à se lancer dans la guerre.

Selon lui, "il est certain que de plus en plus de gens vivent une détresse émotionnelle, mais que beaucoup de gens réalisent qu'ils n'ont pas tellement le choix".

De toutes manières, Lehman-Wilzig affirme qu'Ariel Sharon ne se laissera probablement pas influencer par les réactions émotionnelles de l'opinion publique.

Il ajoute : "Le gouvernement est stable pour le moment. Les élections ne sont prévues que dans deux ans. Quand les élections se rapprocheront, Sharon commencera à se préoccuper d'avantage de l'opinion publique".

Mais les circonstances pourraient changer en un instant si les Palestiniens décidaient de lancer une attaque suffisamment meurtrière contre Israël, s'ils envoyaient par exemple des missiles sur Tel-Aviv, ou sur une autre zone urbaine densément peuplée.

La plupart des tacticiens israéliens n'osent pas dévoiler quelles seraient les autres actions meurtrières que les Palestiniens pourraient lancer. Ils préfèrent même ne pas y penser. Toutefois, il n'est pas inconcevable que les Palestiniens réussissent à faire s'écraser un avion sur l'aéroport Ben Gourion, ou sur un autre centre important comme le Centre Azrieli.

Si Israël était contraint de s'engager dans un conflit élargi, plusieurs options seraient possibles.

Selon le Professeur Shai Feldman, Directeur du Centre d'Etudes Stratégiques Jaffee de l'Université de Tel-Aviv, l'une des tactiques possibles serait de "faire tomber les têtes". Israël pénétrerait brièvement en territoire palestinien, et capturerait d'un seul coup les vingt principaux dirigeants palestiniens. Le but serait alors de démanteler l'Autorité Palestinienne.

Sur un plan strictement militaire, Feldman affirme que cette opération "ne serait pas difficile". Il recommande d'exiler ces dirigeants. Cette expérience sevrait être familière à de nombreux dirigeants de l'OLP, qui ont été exilés en septembre 1970 de la Jordanie vers le Liban, puis, en 1983, du Liban vers la Tunisie.

Toutefois, d'autres commentateurs pensent que le fait de laisser ces dirigeants en liberté à l'étranger leur laisserait toute liberté d'action pour réunir des soutiens. Ils préfèreraient donc les emprisonner. Peu sont favorables à leur exécution. Selon Tsiddon-Chatto, "un dirigeant est plus dangereux mort que vivant".

Mais le problème réel est le suivant : est-ce que le fait de se débarrasser des dirigeants palestiniens serait suffisant pour faire cesser le terrorisme dans les territoires ? En outre, une telle opération pourrait déclencher une violente opposition, soit sur le moment, soit après coup.

Israël aurait donc une seconde option, qui serait d'associer la capture des dirigeants palestiniens à la destruction de leurs institutions. Il faudrait alors que l'armée israélienne réoccupe temporairement une grande partie des territoires de l'Autorité Palestinienne, à l'aide "d'un millier de chars et de quelques centaines d'hélicoptères", ajoute Tsiddon-Chatto, sans compter le recours à des forces terrestres imposantes. Il faudrait alors que les soldats israéliens retrouvent les 30.000 policiers palestiniens, les désarment, et fouillent systématiquement toutes les habitations pour récupérer les armes cachées.

Il est clair que les Israéliens ne pourraient éviter des pertes en vies humaines.

Le Colonel de réserve Yoni Fighel, ancien gouverneur militaire de Ramallah et de Djénine, a déclaré qu'une opération d'une telle envergure pourrait dépasser les capacités d'Israël, et que les risques seraient tels que l'on pourrait rééditer l'expérience négative de Beyrouth. Le prix à payer en vies humaines pourrait être trop élevé, et la reprise en main de la gestion quotidienne des villes palestiniennes pourrait s'avérer trop difficile.

Fighel, actuellement membre de l'Institut de Politique Internationale pour la Lutte contre le Terrorisme, à Herzliya, estime qu'Israël pourrait tout juste reprendre le contrôle d'un certain nombre de villes palestiniennes proches de la Ligne Verte.

La suite de la guerre, lorsque Israël aurait lancé cette première action anti-palestinienne, dépendrait en grande partie de la réaction des pays arabes voisins et de la communauté internationale.

La plupart des experts pensent que le monde arabe ne s'engagera pas dans une guerre opposant Israéliens et Palestiniens. Ils s'appuient essentiellement sur un certain nombre de déclarations faites par des dirigeants égyptiens, dont le Président Hosni Moubarak, affirmant que l'Egypte n'était pas prête à faire la guerre pour les Palestiniens. Il faut aussi compter sur les relations plutôt distendues entre la Syrie et l'Autorité Palestinienne. Tsiddon-Chatto ajoute que les Arabes reconnaissent que l'équilibre régional des forces joue actuellement en leur défaveur, et qu'ils auront de meilleures chances de gagner une guerre dans quatre ou cinq ans. Toutefois, la neutralité des Arabes n'est nullement garantie.

D'autres facteurs pourraient compliquer la situation. Le premier, et le plus important, concerne le Hesbollah, qui pourrait lancer une attaque de missiles sur la Galilée, mettre à feu la frontière nord, et attirer potentiellement la Syrie et le Liban dans une guerre conventionnelle contre Israël.

Il faut aussi tenir compte de l'Irak. Selon Feldman, si Saddam Hussein arrive à la conclusion qu'une attaque américaine contre l'Irak est imminente, il peut tenter de s'attirer les faveurs d'autres pays arabes en soutenant les Palestiniens. Il est peu probable que les Irakiens lancent leurs missiles avant d'avoir été eux-mêmes attaqués par les Américains. Mais il est beaucoup plus probable qu'ils tentent d'attaquer Israël. Il est également probable que la Jordanie lui résisterait, ce qui provoquerait une nouvelle confrontation régionale.

Il existe une autre possibilité. C'est qu'une opération militaire israélienne contraigne les masses palestiniennes à tenter de se réfugier en Jordanie. Selon Feldman, l'Autorité Palestinienne s'efforcerait d'arrêter ces mouvements de population. Car ils savent qu'ils perdraient leur terre si leur peuple s'enfuyait. La Jordanie pourrait aussi fermer ses frontières, ce qui entraînerait des concentrations massives de populations palestiniennes le long du Jourdain ou à proximité des ponts.

Selon Van Crevel, le meilleur espoir pour Israël de voir définitivement la fin du conflit serait un exode massif des Palestiniens. Il recommande donc qu'Israël décide délibérément de massacrer "un certain nombre de Palestiniens", suffisamment pour obliger les survivants à fuir. Il ajoute même qu'en cas de nécessité, Israël ne devrait pas hésiter à renverser le régime Hachémite jordanien, pour être certain que les réfugiés palestiniens pourraient effectivement s'installer en Jordanie.

La plupart des commentateurs rejettent pourtant cette option, la qualifiant au mieux de vœu pieux, et au pire de fascisme. Toutefois, Feldman admet que ce scénario pourrait se produire "par inadvertance".

Un autre facteur important concerne la réaction de l'Europe, qui serait probablement influencée par la nature des images télévisées provenant des territoires palestiniens.

Israël est habitué aux violentes condamnations. Mais il est possible que des sévères sanctions économiques lui soient infligées, ce qui pourrait handicaper l'économie israélienne, car près de 40 % du commerce extérieur israélien se fait avec le continent européen.

En outre, selon Feldman, les Européens pourraient aussi intervenir activement dans le conflit, et envoyer des troupes dans les territoires palestiniens, dès qu'Israël s'en serait retiré. Quoique Tsiddon-Chatto écarte cette éventualité, en la jugeant peu probable, beaucoup font remarquer que l'Europe possède une longue expérience en matière de pacification des zones urbaines. La présence de troupes européennes pourrait sérieusement réduire la capacité future d'Israël à agir effectivement contre les terroristes en territoire palestinien.

Selon une autre source, il serait même possible que, sous la pression internationale, un Etat palestinien soit proclamé "dès le lendemain" d'une invasion israélienne, surtout s'il y a des pertes civiles.

Aussi bien Van Creveld que Tsiddon-Chatto insistent donc sur la nécessité d'agir vite, si Israël veut limiter les ingérences étrangères au Moyen-Orient.

Selon Tsiddon-Chatto, "nous devons créer un nouveau statu quo, et mettre le monde devant un fait accompli. Il va crier pendant deux semaines, puis laissera faire".

La plupart des experts mettent l'accent sur le fait qu'Israël ne doit pas s'embarquer dans la moindre aventure sans l'accord exprès des Etats-Unis, sauf en cas de situation désespérée.

Les USA donneraient-ils leur accord à une intervention israélienne ? Actuellement, cela est peu probable, en raison des efforts menés par l'Amérique pour réunir une coalition pour sa guerre contre le terrorisme. Tsiddon-Chatto affirme que l'indifférence est ce qu'Israël peut espérer de mieux de la part des USA.

Toutefois, selon Van Creveld, la probabilité qu'Israël obtienne un accord de l'Amérique augmenterait, si les conditions politiques au Moyen-Orient étaient modifiées. Il se peut que le régime jordanien modéré soit renversé, et qu'un "bloc radical se forme entre Amman et Téhéran".

Selon Van Creveld, l'Amérique réaliserait alors que la majorité des Etats arabes ne soutiendra jamais une attaque américaine contre l'Irak, et le Président américain donnerait alors à Israël le feu vert pour agir.

Toutefois, même si une telle opération israélienne réussissait, il est très peu probable que la paix soit conclue rapidement au Moyen-Orient.

La plupart des experts pensent que quand Israël aura nettoyé la région de ses armes, au besoin en instaurant à nouveau un régime militaire, l'Etat hébreu devra absolument se retirer dès que possible des territoires palestiniens. Réoccuper les territoires à long terme serait politiquement mortel. Cela causerait aussi trop de divisions dans la société israélienne, et ferait courir de trop grands risques aux militaires.

Fighel ajoute : "Nous avons déjà occupé ces territoires, et nous ne voulons pas nous y réinstaller ! Occuper les villes ne nous donnerait aucun avantage".

Il reste une grande inconnue : qui remplacerait les dirigeants palestiniens emprisonnés ? la plupart des Israéliens pensent qu'Israël devrait en nommer de nouveaux, comme cela avait déjà été tenté au Liban.

Le pire des scénarios serait que de nouveaux dirigeants palestiniens encore plus radicaux prennent le pouvoir, ou que les Palestiniens continuent à considérer leurs hommes politiques exilés comme leurs véritables dirigeants. Dans les deux cas, les Palestiniens seraient encore plus motivés à combattre l'Etat hébreu, ce qui rendrait complètement inutiles les efforts de guerre israéliens, qui pourraient même se retourner contre Israël.

Selon Feldman, toute la région pourrait alors être "libanisée". Les implantations israéliennes et les routes à l'ouest du Jourdain deviendraient chaque jour plus difficiles à défendre, plus difficiles encore qu'aujourd'hui.

La prévision la plus optimiste serait qu'une équipe dirigeante palestinienne modérée prenne le pouvoir, et reprenne des négociations sérieuses. Une période prolongée de calme donnerait un répit au moins temporaire aux Israéliens.

Pour le moment, c'est de ce soulagement psychologique dont ils semblent avoir le plus désespérément besoin. Quelqu'un a dit qu'il vaudrait la peine de payer cher pour obtenir un tel soulagement. En théorie, il vaudrait mieux payer cher en vie humaines maintenant, et obtenir un avantage, plutôt que d'avoir des victimes tous les jours, sans aucun espoir de changement.

Selon Fighel, c'est l'incertitude de la situation actuelle qui est la cause de cet énorme stress psychologique que connaissent les Israéliens.

"Le public ignore combien de temps va durer la situation actuelle, ni ce que l'on attend de lui. Il est très dur de vivre dans une telle incertitude".

Il ajoute que le gouvernement doit décider immédiatement d'entrer en guerre ou non. Il n'est pas suffisant d'entendre l'un des proches collaborateurs du Premier Ministre déclarer, comme il l'a fait la semaine dernière, que "le pays est en réalité virtuellement en état de guerre".

"Ce n'est pas à des bureaucrates de lancer de tels messages", ajoute Fighel. "Il est temps que le Premier Ministre s'adresse à la nation, pour nous dire où nous nous trouvons".

 

Commentaire de Parole de Vie :

Le jour même de la parution de cet article, soit le 22 février 2002, Ariel Sharon s'est adressé à la nation israélienne, pour lui indiquer quelle était sa stratégie dans la situation actuelle. Il a affirmé qu'il n'entraînerait pas la nation dans une guerre totale. Rappelez-vous de quelle manière nous devons décoder les messages officiels (voir notre article A99) ! Une telle déclaration doit simplement nous prouver qu'Israël se prépare activement à la guerre totale.

Ariel Sharon s'est aussi prononcé pour la construction d'une "zone tampon", c'est-à-dire d'une séparation physique, entre les communautés juives et palestiniennes. Est-ce une confirmation déguisée du plan israélien d'extermination des Palestiniens, dont nous avons parlé dans divers articles antérieurs traduits de Cutting Edge ? Pour une bonne compréhension de ce que nous entendons par là, il est nécessaire que vous ayez connaissance de nos articles A77, A78 et A96, mais aussi A72, A73, A101 et A113. Vous aurez ainsi la possibilité de comprendre le plan secret de l'Antichrist, qui ne peut s'exécuter que conformément aux prophéties bibliques.

Tous les indices prouvent qu'Israël se prépare à une guerre totale. Il faut seulement savoir qui va la déclencher, et quand. Le contexte actuel de guerre mondiale anti-terroriste est favorable à l'Etat hébreu, qui, depuis le 11 septembre, bénéficie d'une compassion inégalée du peuple américain pour les victimes innocentes du terrorisme aveugle.

L'article ci-dessus affirme clairement que la meilleure solution, pour Israël, serait "l'exode" massif des Palestiniens vers la Jordanie. Toutefois, cela ne résoudrait pas le conflit, car ces populations seraient toujours présentes, à proximité des frontières si perméables, pour se venger de "l'occupant" israélien. Pour Israël, l'idéal (non exprimé) serait l'élimination définitive et aussi complète que possible d'un ennemi mortel qui veut sa destruction. L'avenir nous montrera ce qu'il en est.

C'est là que nous rejoignons les prophéties bibliques. Israël vaincra dans la guerre qui vient, sans réaliser que les forces de l'Antichrist sont en train de se servir des Juifs pour éliminer les Arabes, avant de les attirer eux-mêmes dans un piège fatal. Même si la Bible annonce clairement qu'Israël ne sera jamais détruit, Zacharie a prophétisé que les deux tiers de la population juive doivent encore périr dans le dernier conflit qui doit précéder l'avènement de Jésus-Christ sur la terre. Même si le tiers restant se convertira au Seigneur, que de détresses doivent encore précéder cette conversion ! Ne cessons pas de prier pour la paix de Jérusalem !