OGM

Source: http://www.greenpeace.fr/detectivesOGM/dossier1b.php3

Un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est un organisme vivant créé artificiellement par l'homme au travers de la modification de l'identité génétique d'un organisme existant. [Celà] permet de franchir la barrière des espèces et des genres et de produire de "nouveaux" organismes vivants, jusqu'alors inconnus de la nature.

Une fois la pollution génétique engendrée, elle est irréversible et incontrôlable et menace, non seulement la pérennité de l'agriculture biologique, mais aussi celle de l'agriculture conventionnelle. Elle met également en péril l'ensemble de la biodiversité planétaire.

Au-delà de la pollution génétique, les dangers écologiques liés aux OGM sont nombreux... on peut craindre non seulement la création de mauvaises herbes invasives résistantes à des herbicides, mais aussi celle de "super insectes" insensibles aux insecticides secrétés par les plantes OGM ou encore la disparition d'insectes "utiles" avec des conséquences en cascade sur les écosystèmes.

De plus, la culture de plantes transgéniques permet à quelques grandes firmes de contrôler la production de notre alimentation grâce aux brevets pris sur les semences OGM [stériles]. La société Monsanto, par exemple, détient aujourd'hui 90% du monopole sur les semences transgéniques cultivées dans le monde.

Risques potentiels pour notre santé

Les allergies alimentaire sont provoquées par des protéines auxquelles l'organisme réagit de manière exacerbée. Et ce sont les gènes qui sont responsables de la fabrication des protéines. L'introduction de nouveaux gènes dans des plantes cultivées à destination de la consommation humaine ou animale signifie donc la synthèse de nouvelles protéines. Or, il est impossible de déterminer, a priori, le potentiel allergène de ces nouvelles protéines.

Par ailleurs, l'introduction "brutale" de nouveaux gènes dans les plantes peut également provoquer des effets indirects comme l'interruption d'une fonction métabolique ou la synthèse de nouveaux produits éventuellement toxiques, ce que l'on est aujourd'hui bien incapable de prévoir.

Enfin, un certain nombre de plantes transgéniques contiennent un gène de résistance aux antibiotiques. Ceci pourrait rendre inefficace l'utilisation de certains antibiotiques en médecine, alors même que le développement actuel de bactéries résistantes aux antibiotiques les plus répandus constitue une menace sérieuse pour la santé publique.

Ont échappé à l'obligation d'étiquetage les produits animaux ou provenant d'animaux nourris avec des OGM c'est à dire, la viande, le lait, les œufs, le beurre, la crème... mais aussi les biscuits, les plats préparés ou encore les aliments pour bébé dans lesquels les produits animaux ou issus d'animaux peuvent être utilisés en tant qu'ingrédients. Cette lacune du règlement est très grave car, en effet, 80% de la totalité des OGM entre dans la chaîne alimentaire par le biais de l'alimentation animale.

En 2003, 67 millions d'hectares de plantes transgéniques ont été cultivés à l'échelle mondiale, soit près de 2 fois la surface agricole française. La plus grande part des cultures transgéniques se trouve aux Etats-Unis (63%).

Les risques économiques et sociaux pour les agriculteurs sont considérables : perte totale d'indépendance et de maîtrise de la production, perte de rendements, interdiction de conserver les semences d'une année sur l'autre pour les replanter... l'agriculture et l'alimentation mondiales passent sous la coupe de quelques multinationales.